3.1.4. Education / Formation.
La plupart des villages et quartier de ville sur lesquels
porte notre étude, disposent de peu d'infrastructures scolaires et
sociocommunautaires pour garantir la formation professionnelle et l'instruction
des jeunes et élèves. De ce fait, plusieurs jeunes et
élèves sont envoyés dans les villes et
agglomérations où existent des structures plus performantes de
formation. En effet, soucieux de la qualité de l'enseignement de leurs
enfants, certains parents préfèrent s'installer ou envoyer leurs
enfants dans des établissements privés ou publics des grands
centres urbains où sont concentrés la plupart des meilleurs
formateurs du pays. De même, certains jeunes déscolarisés
ne trouvant pas sur place les carrières qu'ils ambitionnent embrasser
sont donc obligés de s'orienter vers les villes pour se faire former. Il
s'agit en l'occurrence des formations dans les métiers comme plans
bâtiments, mécanique, menuiserie, plomberie, froid, vitrerie, etc.
c'est ainsi que l'on dénombre d'important ressortissants
d'Ikpinlè à l'intérieur comme à l'extérieur
du Bénin.
En plus il faut noter que les émigrants qui pour des
raisons diverses se retrouvent au village ont des comportements purement et
simplement différents de celui des personnes restées au village.
Ceci donne l'envie à d'autres personnes d'aller en ville pour
bénéficier de cette formation et de cette civilisation qui rend
autant de service à la communauté. De notre étude, il
ressort que les personnes ayant passé un peu de temps dans les villes
sont les plus civilisés et les plus ouvertes à des
opportunités. Elles sont les plus éveillées et sont aptes
à affronter toutes les opportunités qui s'offrent à eux et
contribuent énormément au développement de leur
localité à travers les initiatives individuelles ou
collectives.
Plusieurs personnes ayant passé leur temps en ville
pour des formations sont venus s'installer dans la commune pour créer
des ateliers de formation et des centres de formation des jeunes et adultes qui
sont aujourd'hui fonctionnels.
3.1.5. Economie
L'émigration apporte une part importante dans la
croissance économique de la commune, en particulier dans
l'arrondissement d'Ikpinlè. En effet, la plupart des fils de
l'arrondissement d'Ikpinlè migrés vers les villes et pays
environnants stabilisent leur situation sociale et réalisent peu
à peu des économies substantielles (femmes 58,9 % contre 41,1 %
pour les hommes). Devenues consistantes, ces ressources mobilisées sont
ramenées chez eux et réinvesties dans plusieurs pôles
d'intérêt contribuant ainsi à l'épanouissement de
leur localité. Il s'agit notamment des constructions d'habitations
(personnelles et locations), l'achat de motos, de parcelles et domaines,
installation des boutiques ou supermarchés, installation de petite
entreprise. En plus, certains plus nantis jouent le rôle d'usuriers de la
localité. Ces investissements accordent soit le prestige soit le profit
pécuniaire qui renforce le développement de la localité.
Les photos de la planche 08 ci-dessous sont les fruits des
réalisations des émigrants revenus au bercail.
 
Planche 08 : Une pompe motrice et une
maison de haut standig construits par des émigrants à Mowodani
Prise de vue: SEIDOU, janvier
2015
Ces différentes photos de la planche 08
représentent les réalisations des ressortissants d'Ikpinlè
après leur séjour à l'exterieur. Le fruit de leurs efforts
durant plusieurs années constribuent à de lourdes investissements
dans la localité.
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