2.2.1. Exode rural
Migration de ruraux vers les villes et les régions
industrielles, l'exode rural se manifeste dans l'arrondissement
d'Ikpinlè depuis l'arrivée des colons sur le territoire
dahoméen. Les populations quittent leurs localités dans l'espoir
d'une vie meilleure et lorsque les possibilités que leur offre leur
environnement immédiat ne répondent pas à leurs
aspirations (Jeuda, 2004). L'arrondissement d'Ikpinlè étant
rurale à plus de 80 % (Mairie d'Adja-Ouèrè, 2002), ne
dispose pas des mêmes potentialités économiques que
certains arrondissements du Bénin comme celles de Porto-Novo, de
Bohicon, de Cotonou, de Parakou... Dans le souci d'un mieux etre et de faire
des profits, une frange de populations de l'arrondissement d'Ikpinlè se
rend dans ces communes notamment dans les centres villes ou parfois dans leurs
périphéries à la recherche de bien-être.
2.2.2. Exode scolaire et professionnel
L'exode scolaire et professionnel est le déplacement
des jeunes d'une zone rurale vers des villes pour poursuivre leur étude,
pour apprendre ou pour exercer un métier. Cet exode concerne les
enfants, les jeunes et les adultes. Certains parents restés au village
envoient leurs enfants auprès de leurs frères ou amis pour
être scolarisés à cause du manque d'écoles et
d'enseignants qualifiés dans beaucoup de villages de l'arrondissement
d'Ikpinlè. Nos travaux ont révélé que 20 % des
enfants des ménages ciblés par l'étude vont
fréquenter ou apprendre un métier en dehors de l'arrondissement
d'Ikpinlè. Trente(30) ménages qui comptent environs 225 individus
dont plus de 70 enfants et environ 100 scolarisés et non scolarisables
ont été visités. Par ailleurs, l'arrondissement
d'Ikpinlè ne dispose pas assez de collèges à second Cycle
ni assez d'établissements privés de second cycle où les
apprenants peuvent continuer leurs études après le BEPC
(Résultat enquête de terrain, 2014).
A côté de ce type de migration, on note
également celui à caractère professionnel. Beaucoup de
jeunes fuyant les contraintes du milieu rural, préfèrent aller en
ville pour apprendre un métier. En effet, sur les ateliers
installés dans les grandes villes telles que Porto-Novo, Cotonou,
Covè, Bohicon, 20 % des apprentis sont originaires de l'arrondissement
d'Ikpinlè. Les métiers qui attirent ces jeunes sont surtout la
taillerie, la coiffure, la menuiserie, la maçonnerie, l'imprimerie, la
réparation des appareils frigorifiques, la peinture, vulcanisateur etc.
(Mairie d'Adja-Ouèrè, 2002)
|