Introduction de la finance islamique au Maroc( Télécharger le fichier original )par ismail al Université Mohammed 5 rabat - Licence 2015 |
ConclusionEn conclusion de cette deuxième partie, nous pouvons avancer que le modèle de la finance participative par sa nature offre des opportunités40(*) considérables aux acteurs économiques marocains tant au niveau de son caractère éthique, privilégiant le partenariat et le partage des profits et aussi des pertes, qu'au niveau des produits financiers proposés qui peuvent être adaptés aux différentes situations de besoins ressenties par lesdits agents. Cependant, ses contraintes41(*) ne sont pas à négliger : elles sont dues d'une part aux dirigeants des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, qui dans leur majorité n'acceptent pas le partenariat des banques participatives dans leurs projets d'investissements et d'autre part des pouvoirs publics qui doivent adopter un cadre fiscal garantissant, du moins, l'équité entre les formules de financement conventionnel et le financement alternatif.41(*) Dans le contexte actuel de raréfaction des ressources financières et de crise économique, la finance participative apparaît de jour en jour comme une alternative intéressante à la finance conventionnelle. Les Etats, qu'ils soient d'Orient ou d'Occident, sont de plus en plus nombreux à s'y intéresser. A l'image du Royaume-Uni, ayant affiché la volonté de faire de leur union une place de choix pour la finance participative, faisant ainsi, de l'Angleterre un concurrent de taille pour la Malaisie et les pays du Golf qui détiennent la majorité des actifs financiers de cettedite finance. De par les potentialités qu'elle offre, la finance participative suscite un vif intérêt, toutes catégories sociales confondues, et présente des implications économiques et sociales fort intéressantes pour un pays comme le Maroc.42(*) Conclusion généralePar leur poids dans l'économie marocaine, les entreprises constituent le coeur de cette économie dans la mesure où elles participent au développement économique et social du pays, et requièrent des efforts indispensables de la part des autorités publiques. Cependant, le problème majeur, qui constitue la principale entrave à leur développement et le premier obstacle à leur croissance, demeure celui de financement. C'est dans ce sens que l'entrée attendue des banques participatives au Maroc pourrait leur constituer une opportunité de financement. Dans le cadre de notre étude, nous avons essayé, à partir d'une analyse comparative de choix basée sur l'expérience du Royaume-Uni, les autorités britanniques ayant confirmées leur volonté de faire de Londres la première place mondiale de la finance islamique, et qui concerne l'introduction de la finance participative au Maroc, d'identifier les attentes du marché bancaire marocain ainsi que les perspectives de développement à venir. Ainsi , au terme de ce travail et après analyse des résultats de l'étude , nous avons conclu que les avantages de financement offertes par la finance participative sont attachées à l'éthique et la morale ainsi que sur le principe de partage des profits et des pertes , éléments que reprochent la majorité des dirigeants des entreprises aux banques classiques . En ce qui concerne les contraintes, elles peuvent être dues à deux grands facteurs. D'une part, les banques conventionnelles imitant de plus en plus les banques classiques dans la recherche de placements garantis, s'éloignant ainsi de leur raison d'être qui est le partenariat. D'autre part, les pouvoirs publics qui ont principalement contribué à la hausse des tarifs des formules alternatives à travers un cadre fiscal inadapté, et ceci malgré les efforts déployés. Sur le plan pratique, les relations entre le monde financier conventionnel et le monde financier islamique demandent une compréhension réciproque permettant de mettre au point des contrats satisfaisants pour toutes les parties. Plus résistantes que les autres banques pendant la crise financière, les institutions financières participatives affichent de prometteuses perspectives, notamment l'amélioration du taux de bancarisation ainsi que l'encouragement à l'épargne, mais devront aussi faire face à d'importants défis. * 40 41 43 Cf. Annexe 4 : Les éléments de forces, faiblesses, opportunités et menaces associés au projet de loi bancaire. * 41 Etude sur la revue du cadre réglementaire du système financier en vigueur pour le développement de la finance islamique au sein de l'UEMOA avec le soutien financier de la Banque Islamique de Développement «Finance islamique Rapport 2011-2012» |
|