Introduction de la finance islamique au Maroc( Télécharger le fichier original )par ismail al Université Mohammed 5 rabat - Licence 2015 |
Section 2 : Les perspectives de l'introduction de la finance participative au Maroc1. L'impact de la finance islamique sur l'économie britanniqueLa communauté musulmane constitue un véritable avantage pour l'économie britannique. En effet, cette dite communauté alimente l'économie britannique à hauteur de 31 milliards de livre sterling, et contribue à la création de 70.000 postes d'emplois à travers 13.400 entreprises musulmans situées uniquement à la capitale anglaise.38(*) Le succès de la finance islamique, ainsi que l'accroissement démographique des musulmans au niveau mondial constituent des indices favorables pour la Grande-Bretagne et tout pays voulant introduire la finance islamique notamment le Maroc. Malgré la crise politique qui a frappé le monde arabe, la finance islamique s'est développée 50% plus rapidement que la banque traditionnelle, et quand les investissements islamiques mondiaux ont connu un accroissement de 1.3£ milliards en 2014, les autorités britanniques ont voulu s'assurer de s'accaparer une grande part de ces investissements.39(*) La finance islamique n'a non seulement surmonté les averses de la crise financière de 2008, mais elle a aussi surperformé l'économie classique dans sa lancée. La finance éthique doit son succès à la prohibition de la perception des intérêts (Riba) conformément aux principes de la Charia. Cependant, la communauté minoritaire musulmane, subit une discrimination, d'une part des courants de droites, d'autre part des néo-nazis intolérants contre les musulmans, causée par une mauvaise publicité médiatique aggravée par les stéréotypes sur les musulmans perçus par ces courants comme profiteur de prestations, porteur du niqab, avec des pratiques remontant au moyen âge. Néanmoins, grâce à l'introduction de la finance islamique au système bancaire britannique, nécessitant une collaboration arabo-britannique, la situation des musulmans britanniques, ne peut que s'améliorer, ce qui augmentera leur confiance et leur engagement social positif dans tous les domaines de la vie en société. 2. Les perspectives du projet de loi de la finance participative au MarocLe secteur bancaire marocain fait face à plusieurs défis causés par les besoins d'une réglementation plus rigoureuse du secteur du microcrédit, l'émergence de la nouvelle place financière de Casablanca Financial City, la dématérialisation des paiements par l'introduction de systèmes électroniques et mobiles, les nouvelles réglementations de Bâle III ainsi que l'entrée en vigueur de nouvelles lois au Maroc concernant la lutte contre le blanchiment, concurrence, protection des données privées. Une fois ces obstacles surmontés le Maroc peut bénéficier d'une modernisation engagée et élargir et enrichir la sphère financière du pays chose que la Grande-Bretagne a facilement pu atteindre. Ces dispositions vont encourager davantage la concurrence au sein du marché bancaire au Maroc, en raison d'une forte demande concernant le financement conforme à l'éthique, ce qui pourrait faire du Maroc un leader financier à l'échelle régionale, perspective que nous pouvons référer à la Grande-Bretagne qui souhaite devenir un hub de la finance islamique à l'échelle mondiale. Le système financier marocain a atteint une maturité lui permettant non seulement d'introduire à son marché le segment des banques participatives compte tenu du potentiel d'investissement et de financement que recèle cette activité pour le pays contribuant ainsi à la croissance économique par conséquent au développement social, mais aussi l'indispensabilité d'offrir divers produits profitable aussi bien aux citoyens marocains qu'à la communauté marocaine résidante à l'étranger, prenant pour exemple l'expérience britannique qui a révolutionner son système financier classique en introduisant la finance islamique ce qui a participé à l'amélioration de son système économique qui par conséquent apaisera les tensions sociales à savoir la discrimination dont souffert la communauté musulmane. La mise en place d'un cadre réglementaire cohérent au Maroc cernant les banques participatives pourrait contribuer, à plus de mobilisation de l'épargne grâce aux convictions religieuses des marocains et à une amélioration du taux de bancarisation, progrès que nous avons constaté dans l'expérience britannique. Enfin, la mise en place d'un nouveau système financier participatif accompagné par une diversification des modes de paiement pourrait aider à l'améliorer de l'intégration financière au Maroc. Par ailleurs, plusieurs opérateurs marocains se projettent à l'étranger et développent de plus en plus des investissements et des implantations notamment en Afrique. Cette internationalisation n'a cependant pas encore fait l'objet d'études d'impact économique et social. * 38 www.the-platform.org.uk, « Islamic Finance Is Powering Britain's Economy » p.p.1. * 39 www.the-platform.org.uk, « Islamic Finance Is Powering Britain's Economy » p.p.2. |
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