I.1.2.1 RAPPEL DE METHODE DE CALCUL DES COUTS ET COUTS DE
REVIENT
Généralement la bonne tenue de la
comptabilité Analytique exposent sur :
- Le calcul des coûts de productions
- Le calcul des valeurs stocks
- La détermination des coûts, coûts de
revient et résultats
Les moyens de la comptabilité analytique sont
donc :
§ L'analyse des charges
La comptabilité analytique étant surtout
orientée vers l'analyse des résultats de l'entreprise, une
analyse détaillé des charger d'exploitation d'avère
indispensable. Cette analyse se conformera à l'organisation même
de l'entreprise. En effet, les activités d'une entreprise sont souvent
réparties par fonction, par produit, par commande ou centre
d'activités.
a) L'analyse des charges par fonction
La fonction est définie par le caractère commun
ou la finalité des taches liées à une activité
majeure de l'entreprise et à la responsabilité correspondant. La
fonction correspond ainsi à l'ensemble d'actions courantes au même
but. L'ensemble des activités d'une entreprise peut ainsi être
subdivise le rôle qu'elles jouent et les charges correspondantes
reparties suivant les mêmes enterrés.
b) Hiérarchie des coûts
En titre de rappelé un coût fonctionnel est le
totale de charge d'une fonction de l'entreprise. Les fonctions de l'entreprise
concourent toutes à la réalisation des cycles d'exploitation,
selon un ordre bien défini. Ce cycle d'exploitation rassemble la
succession des opérations nécessaires pour produire un objet ou
un service.
C'est ainsi qu'il est possible, utile et même
nécessaire de déterminer la succession dans la formation des
coûts et il est également possible et utile de constater qu'entre
les coûts il existe une certaine hiérarchie.
Les coûts hiérarchises n'intéressent que
les fonctions participant directement ou processus de la production et à
la vente du produit fini fabrique, qui se résume en quatre
dont :
1. Le coût d'achat
Le coût d'achat représente tout ce qu'ont
couté les marchandises et les matières jusqu'à leur mise
en stock en magasin.
Coût d'achat = prix d'achat+frais d'achat-RRR obtenus
+quote part fonction auxiliaire
2. Le coût de production
Le coût de production représente tout ce qu'au
coûte les produits semi-ouvrés ou les produits finis fabriques ou
les services prestés par l'entreprise.
Coût production= Coût d'achat matière mise
en oeuvre+ Coût fonction production+encours initial-encours final+quote
part fonction auxiliaires
3. Le Coût de distribution
Le Coût de distribution représente seulement tout
ce qu'on coûte les opérations relatives à
l'exécution de la vente.
Coût de distribution= Coût de la fonction
distribution+ quotte part fonction auxiliaire
4. Le Coût de revient
Il comprend l'ensemble de toutes les charges grevant un
produit fini ou un service crée et vendu.
Coût de revient= Coût de production finis(ou
service vendus) Coût de distribution produit finis (...)
N.B : Dans une entreprise industrielle,
comme il y a une fonction production, il y a quatre coûts
hiérarchisés.
Les fonctions auxiliaires des fonctions principales
sont : L'approvisionnement, production et distribution. Ces fonctions
auxiliaires ont un coût à savoir le coût de
l'administration, coût financier, et autres.
6. Différentes phases dans le processus de
production
Les différentes phases que connait l'évolution
d'un bien ou d'un service dans les processus de production au sein d'une
entreprise permettent d'établir une certaine hiérarchie des
coûts. C'est pourquoi au niveau de coût d'achat nous relevons le
coût d'achat, au niveau de la production nous retrouvons le coût de
distribution, et à la distribution nous situons les coûts de
distribution. L'ensemble de ces coût constitue le coût de
revient.
c) L'unité d'oeuvre
L'unité d'oeuvre est une unité de mesure de
l'activité d'une section. Autrement dit c'est dans la répartition
des sections principales que l'on utilise la méthode des sections
homogènes et c'est là qu'elle permet de connaître les
différents coûts.
Nous avons montré, en son temps les
inconvénients de répartition entre plusieurs coûts d'une
masse des frais indirect effectuée au moyen d'un partage proportionnel
unique.
Définitivement dans le but de nous permettre une
ventilation des charges indirectes entre les différents coûts et
coûts de revient aussi proche que possible de la réalité,
on subdivise l'activité industrielle en section homogènes.
1. Principes : Section
La section, en générale, correspond à une
division de l'entreprise. Elle est qualifiée « de section
homogènes » Si tous les éléments de charge qui
concernant peuvent être rapportes à une unité commune de
mesure appelée « unité d'oeuvre»
Les éléments de charge groupés dans les
sections homogènes sont appelés «frais de
section »
2. technique de base
Chronologie des opérations
§ La répartition primaire
§ La réparation secondaire
§ L'achèvement du tableau de réparation
§ L'imputation des frais de charge s de section par
intermédiaire d'unités d'oeuvres
a) La répartition primaire
Les charges incorporables indirectes sont réparties
entre toutes les sections (principale et auxiliaire) dans un tableau de
reclassement de la partition qui se réalise soit par mesure direct dit
charges, soit à l'aide des clés de répartition.
Tableau de reclassement des charges par nature en
charge par fonction
Fr fonc
Frais nature
|
Montant
|
Section auxiliaires
|
Section principale
|
|
Non incorporable
|
Incorporable
|
Administ
|
Financier
|
Entretien
|
Approv
|
Prod
|
Distr
|
Comptes de 61 à 68
|
|
|
|
|
|
|
|
|
b) La répartition Secondaire
Puisque les sections auxiliaires ne participent pas
directement à la formation des coûts et coût de revient et
puisqu'elles fournissent des prestations aux sections principales, elles
doivent céder leur charge à ces dernières.
Les sections auxiliaires doivent donc l'objet d'une sous
répartition entre les sections principales. C'est cette sous
répartition qui s'appelle répartition secondaire. Il est pratique
d'effectuer cette répartition secondaire dans le même tableau de
répartition, selon le schéma suivant :
RépsecAdm
Rép.secfinan
Rép.sectEntr
|
Montant
|
Sections auxiliaires
|
Section principale
|
Totgén non incorporab
|
Tot. Gen incorporable
|
TotAdm
|
Tot Fin
|
TotEntr
|
TotApprov
|
TotProd
|
Tot
Distr
|
|
|
Cède
|
Reçoit
Reçoit
|
Fin
Reçoit
cède
|
Reçoit
Reçoit
Reçoit
|
Reçoit
Reçoit
Reçoit
|
Reçoit
Reçoit
Reçoit
|
|
Nouveau Total
|
Total général
|
Total géner général
|
0
|
0
|
0
|
...
|
...
|
...
|
c) Achèvement au tableau de
répartition
Les frais des sections auxiliaires ont donc été
ramenés à zéro et les frais de section principale ont
été totalisés. On note sous les totaux
précédents.
- La nature de l'unité d'oeuvre
- Le nombre d'unité d'oeuvre produite.
Le coût d'unité d'oeuvre se calcule maintenant
facilement d'après suivante :
Coûts de l'unité d'oeuvre = Total frais de la
section
Nombre d'unité d'oeuvres produites
|
Cela devient toujours dans le même tableau de
répartition
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
...
|
...
|
...
|
Unité d'oeuvre Nature :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La confection du tableau de répartition s'achève
de cette manière et donne naissance à un tableau complet.
d) Imputation des frais des sections
L'imputation des frais de sections principales aux couts et
prix de revient est réalisée par l'intermédiaire des
unités d'oeuvre. En effet, l'achat, la production et la vente ont
nécessités la consommation d'un certain nombre, d'unités
fournis par les sections principales.
Les montants à imputer aux coûts s'obtiennent par
la multiplication de coût de l'unité d'oeuvre consommée par
le nombre d'unités d'oeuvres consommées.
En principe ce sont les charges de classe 6 de la
comptabilité générale, c'est-à-dire relatives
à l'exploitation de l'exercice, qui sont reprises et ventilées
par la comptabilité analytique pour le calcul des coûts.
Mais en fait, parmi ces charges, certaines sont
considérées comme non incorporables. Il
s'agit essentiellement des amortissements de frais d'établissement et de
charges qui ne présentent pas un caractère habituel dans la
profession et doivent être considérées comme un risque
(prime d'assurance-vie, provision pour dépréciation ...).
D'autres charges dites supplétives
peuvent être prises en compte ; on désigne sous ce
vocable les charges fictives correspondant à la
rémunération des capitaux propres de l'entreprise, et le cas
échéant à la rémunération du travail de
l'entrepreneur individuel non salarié, qui n'est pas fiscalement
déductible ni inscrite en charge de la comptabilité
générale.
D'autres charges comptables, enfin, sont modifiées lors
de leur prise en compte dans le calcul des coûts parce qu'elles
apparaissent comme trop conventionnelles ou induites par des
considérations fiscales : c'est essentiellement le cas des
amortissements, lorsqu'ils sont très différents de la
dépréciation économique réelle des biens et que
cette dernière peut être évaluée. Des amortissements
"économiques" peuvent alors être substitués aux
amortissements comptables d'origine fiscale dans les calculs de coûts.
2.2 Charges directes et indirectes
Une charge est dite directe par
rapport au coût du produit considéré si son
affectation est possible sans calcul conventionnel,
grâce à un moyen de mesure effectivement disponible (compteur,
chronomètre, pointage, ...).
Une charge est dite indirecte dans
le cas contraire. Son traitement comprend alors trois opérations
successives (cf. Schéma 1 ci-après) :
1. Ventilation sur des centres
d'analyses - on parle aussi souvent de section
-, correspondant dans la comptabilité analytique
traditionnelle à des centres de travail (services, magasins,
ateliers,...) tels qu'ils résultent de la division physique de
l'entreprise ; on s'efforce qu'ils correspondent également le plus
possible à des lieux d'exercice d'une responsabilité de gestion,
en vue de permettre le contrôle5. Un centre de travail peut être,
si besoin est, scindé en plusieurs centres; on parle là aussi
d'affectation et de charges semi-directes en
cas d'existence d'un moyen de repérage, de
répartition entre les centres dans le cas
contraire ; on utilise alors dans ce cas des clés de
répartition conventionnelles (prorata des nombres de m2
occupés, des effectifs, des puissances installées, etc.).
2. Cession de prestations entre centres
d'analyse : on parle alors de sous-répartition
;
3. Imputation des coûts des
centres d'analyse aux coûts recherchés (Cours de
comptabilité analytique, Ecole des mines de Paris Mars 2005).
C. CLASSIFICATION DES COÛTS
On distingue une multiplicité de coûts dont la
classification peut s'effectuer sur base des critères suivants :
a. Selon la période de calcul de
coûts
On distingue :
v Les coûts réels (dits aussi coûts
constatés ou historiques) : ce sont des coûts
déterminés sur base des charges réelles, inhérentes
à une période déjà passée. Ces coûts
englobent des charges d'exploitation effectivement engagées ou
constatées au cours d'une période données mais
déjà révolue. Ils sont calculés
« à posteriori »et sont donc
considérés comme des « coûts
historiques ». dans la pratique des affaires, ce sont ces coûts
réels qui sont souvent calculés en comptabilité
analytique. Ce sont des coûts constatés « ex
post ».
v Les coûts préétablis ou
coûts standards : ce sont des couts calculés de
manière prévisionnelle sur base des conditions d'exploitation
considérées comme possibles et souhaitables. Ces coûts sont
déterminés à partir des charges estimées pour une
période future. Ils sont calculés avant le début des
opérations caractérisant le processus du cycle d'exploitation
normale de l'entreprise.
Sous l'optique gestionnaire, les coûts standards ou les
coûts préétablis sont considérés
comme de coûts de référence, une norme dont la
comparaison avec les coûts réels doit permettre de mettre en
évidence les écarts qu'ils convient d'analyser pour un
contrôle rationnel des conditions dans lesquelles l'entreprise fonctionne
et est gérée. On peut aussi dire qu'il s'agit des estimés
à priori sur base d'une analyse économique existante. Ces
coûts sont déterminés selon une approche « ex
ante ».
b. Selon leur projet
Les coûts peuvent se subdiviser en :
v Coûts d'une fonction ou d'une section
Le coût fonctionnel est l'ensemble des charges
d'activité qui sont engagées pour assurer le fonctionnement d'un
service ou d'une section de l'entreprise.
Exemple :
- Le coût de fonction approvisionnement ;
- Le coût de la fonction production ;
- Le coût e la section magasin vente gros ;
- Le coût de la section commerciale ;
- Les coûts des autres sections,...
Les coûts de fonction peuvent être calculés
à partir du tableau de répartition ou de reclassement des charges
par nature en charges par fonction ou destination.
v Les Coûts opérationnels
Un coût opérationnel est l'ensemble des charges
d'exploitation que l'agent économique engage ou supporte pour
réaliser une opération bien déterminée.
Exemple :
· Dans une brasserie comme la bralima, on peut distinguer
les coûts suivants :
- Le coût de maltage;
- Le coût du brassage;
- Le coût de la garde de la bière;
- Le coût du soutirage de la bière ;
· A la GECAMINE SA, on peut déterminer les
coûts opérationnels suivants :
- Le coût de la concentration des minerais ;
- Le coût de la fusion ;
- Le coût du convertissage du cuivre ;
- Le coût du broyage des minerais.
c. Selon le stade du cycle
d'exploitation
S'il faut considérer le niveau d'élaboration
atteint par le produit ou le bien faisant l'objet de l'activité de
l'entreprise, on peut relever :
v Dans les entreprises commerciales de
distribution
§ Le coût d'achat des marchandises
achetées : c'est le total des charges constatées depuis
l'acquisition des marchandises auprès de fournisseur jusqu'à ce
que ces dernières entrent dans le magasin de l'entreprise.
§ Le coût d'achat des marchandises vendues :
est le total des charges engagées par l'entreprise jusqu'à ce que
les marchandises sortent du magasin pour la livraison aux clients.
§ Le coût de distribution : c'est la somme des
charges d'exploitation supportées exclusivement pour assurer la vente ou
la commercialisation des marchandises.
Ces charges comprennent les frais de facturation, d'emballage,
de publicité, de commissions versées aux représentants,
d'études de marchés, de transport et manutention et ceux
liées à l'organisation de la force de vente.
v Dans les entreprises industrielles de
transformation
§ Le coût d'achat des matières
premières acquises : est constitué par le total de
chargées engagées jusqu'à ce que ces
éléments de stocks soient mis dans les magasins
appropriées de l'entreprise.
§ Le coût d'achat des matières
premières utilisées : est constitué par le coût
des matières supportées par le coût des matières
supportées par l'entité jusqu'au stade de leur mise en oeuvre ou
de leur consommation en atelier. C'est la valeur des sorties des
matières premières du magasin pour leur transformation.
§ Le coût de production de produits finis
fabriqués : c'est le total des charges engagées depuis
l'acquisition des matières jusqu'à l'obtention des produits, au
sortir de l'usine de production. Il comprend, en principe :
- Le coût des matières premières
traitées ou mises en oeuvre ;
- Le coût de la main-d'oeuvre directe de
fabrication ;
- La quote-part des frais administratifs et financiers se
rapportant effectivement à la production.
§ Les couts de production des produits finis
vendus : comprend l'ensemble des charges engagées jusqu'à la
sortie des produits finis du magasin en vue de leur distribution aux
clients.
§ Le coût de distribution : c'est le total des
charges engagées pour assurer la vente, la distribution ou
l'écoulement des produits finis.
d. Selon le degré de
variabilité
S'il faut tenir compte de la relation existante entre les
couts et le volume d'activité commerciale ou industrielle, on peut
distinguer :
v Les coûts fixes ou coûts de
structure
C'est le total des charges liées à la structure
de l'entreprise ou de la fonction et qui sont pratiquement indépendantes
de l'activité normale de celle-ci. Les coûts de structure sont
normalement fixes tant que la structure de la section ou de l'entreprise reste
inchangée. Les coûts de structure sont constitués des
éléments suivants :
- Les loyers des immeubles ;
- Les consommations d'eau, d'électricité, de
téléphone,... ;
- Les salaires (la main d'oeuvre) lorsqu'il s'agit de salaire
à la pièce ou au temps presté ;
- La publicité,
- Le transport sur achats et ventes.
Les charges variables sont très nombreuses et
très significatives dans une entreprise commerciale de distribution par
rapport à l'ensemble des charges engagées par l'agent
économique. La connaissance de ces frais, pour une période
donnée, permet de prévoir leur montant pour tout autre niveau
d'activité. Cependant, l'expérience a montré que toutes
les charges d'activité ne sont pas rigoureusement proportionnelles aux
unités d'oeuvre d'un service, ni aux quantités produites.
e. Selon l'importance de la production
On distingue :
v Le coût global
C'est le total des chargées incorporées pour
produire, acquérir, réaliser ou vendre une quantité
donnée des biens économiques.
v Le coût unitaire
Il est constitué par le total de charges
engagées pour réaliser, acquérir, produire ou livrer une
unité de bien économique. Il est obtenu en divisant le coût
total global par la quantité acquise, produite ou vendue.
f. Selon le contenu
On distingue :
v Les coûts complets qui
correspondent :
- Au coût complet traditionnel qui incorpore, sans
ajustement, toutes les charges courantes enregistrées en
comptabilité générale ;
- Au coût complet économique obtenu en
intégrant les charges saisies en comptabilité
générale après avoir opérer des ajustements dans le
sens d'augmentation ou de diminution dans le but de conférer au
coût dégager un contenu économique.
v Les coûts partiels qui
regroupent :
- Le coût variable dégagé par
incorporation exclusive des charges variables de la période ;
- Le coût direct déterminé par
intégration des charges directes qu'elles soient fixes ou variables.
Remarque :
S'il faut tenir compte d'autres critères de
classification, on distingue aussi :
v Les coûts non liés au temps
Il, s'agit de coûts relatifs aux biens et services
produits indépendamment de la période de calcul des coûts
adoptés par l'agent économique. C'est le cas de biens produits
sur commandes expresse du client (coût d'un navire, d'un avion, d'un
portail métallique,...). Il en est de même du coût de
réalisation d'un ouvrage bien déterminé (coût de
construction d'une maison, d'une clôture,...).
v Le coût marginal
Le coût marginal d'un bien économique est le
coût de la dernière unité produite. La notion du coût
marginal, à l'original, constitue un élément
intéressant à prendre en compte dans le processus de prise de
décisions.
Il reste que le calcul du coût marginal s'avère,
dans la pratique, très difficile à réaliser dès
lors que les outils comptables traditionnels ne sont pas adaptés
à la saisie de ce type de coût.
v Le coût différentiel
C'est le coût résultat de la production d'un lot
ou d'une série supplémentaire de bien ou de prestations. C'est le
coût de la dernière série produite. La notion du
coût différentiel est donc plus large que celle du coût
marginal. Elle prend en compte aussi bien les variations des charges
d'activité que celles liées à la structure de
l'entreprise.
v Le coût irréversible
C'est un coût résultant d'une décision
antérieure et qui ne peut plus être supprimé dans l'horizon
de temps sur lequel on raison. Cette notion n'a de sens que pour la prise de
décision.
Exemple :
- Charges locatives engendrées par des baux qui ne
peuvent être dénoncés à terme.
- Dotations aux amortissements s'appliquant à un
matériel qui ne peut plus être correctement utilisés
ailleurs.
v Le coût d'opportunité
Le coût d'opportunité constitue le manque
à gagne résultant du renforcement à toute utilisation d'un
facteur de production qu'engendre un usage déterminé dudit
facteur. Si la notion du coût d'opportunité est fondamentale dans
le calcul et le raisonnement économique, elle ne fait toutefois pas
partie des procédures du traitement comptable de l'information.
En effet, le coût d'opportunité ne constitue pas
une charge comptable effective dès lors qu'il ne traduit pas une
consommation de ressources. Il s'agit d'un concept plus économique que
comptable difficilement évaluable avec précision. Il
s'apprécie en termes de flux de trésorerie.
v Le coût discrétionnaire
Il s'agit du coût dont le montant est laissé
à la discrétion de la direction ou du responsable de section de
l'entreprise ou de l'organisme. (Par exemple, les frais promotionnels, les
coûts de perfectionnement et les frais de recherche et de
développement).
g. Concepts d'objet de coût et d'indicateur
de coût
v Objet de coût
Un objet de coût se définit comme étant
tout élément pour lequel une mesure séparée du
coût est jugée utile. En effet, lors de la phase de conception
d'un système de comptabilité de gestion, il est important
d'identifier l'ensemble d'objets de coût de manière à
organiser la collecte, la saisie et le traitement des charges comptables en
fonction des mesures de coût relatives aux objets choisis par le
management et que le système devrait fournir à ses
utilisateurs.
Exemple d'objets de cout :
· Activité:le coût
de passation d'une commande auprès d'un fournisseur ;
·
département :le coût du
département des relations publiques dans une grande
société industrielle ;
· programme:le coût du
programme de licence en sciences de gestion à l'université
protestante au Congo ;
· produit :une
télévision, un avion, une table ;
· projet : la conception et la
mise en oeuvre d'un site internet dans une entreprise ;
· service:l'audit des Etats
financiers d'une société se rapportant à un exercice
comptable.
v Indicateur du coût
La notion d'indicateur de coût que les anglo-saxons
appellent « cost driver » a été
introduite récemment dans la littérature de la
comptabilité de gestion.
Son émergence s'explique par le souci croissant de
maitrise et de réduction des coûts d'une part, et par
l'échec des programmes de réduction de coût basés
sur une réduction unilatérale des dépenses dans l'ensemble
des directions de l'entreprise, sans une analyse sérieuse des facteurs
de causalité justifiant le comportement des coûts.
Un indicateur de coût se définit comme un
facteur susceptible d'avoir un impact sur le coût d'un objet de
coût.
Ainsi, toute modification de l'indicateur de coût
entraine un changement dans le coût total de l'objet de coût. En
effet, un indicateur de coût renvoie à une notion de
causalité : c'est le facteur qui explique le coût
de sorte que dès qu'on agit sur la cause, le coût se
modifie.
Exemples d'indicateurs de coût de principales
activités de la chaine de valeur :
Production
- Nombre d'unités produites ;
- Nombre de réglages des machines ;
- Coûts directs de travail de production ;
Service clientèle
- Nombre de coup de téléphone au
service ;
- Nombre de produits suivis ;
- Heures consacrées au service après-vente
Développement et gestion
technologique
- Nombre de projets ;
- Heure de travail par projet ;
- Complexité technique des projets
Design des produits et services
- Nombre de produits ;
- Nombre de composants par produits ;
- Nombre d'heures d'ingénierie.
Logistique extrants
- Nombre de clients ;
- Nombre de produits distribués ;
- Poids des produits distribués.
Il existe donc une diversité d'indicateurs de
coût qui causent les coûts dans les différentes composantes
de la chaine de valeur d'une entité ou d'une entreprise.
|