1.1.3.1. Polyarthrite Rhumatoïde
C'est la plus fréquente des rhumatismes inflammatoires
chroniques. C'est une maladie invalidante et relativement fréquente dont
la prévalence varie de façon inégale : 1% en France
et en Europe en général ; une prévalence plus basse
chez les africains et les asiatiques comme à Kinshasa (0 ,9 %).
Des controverses ont été plus d'une fois rapportées par
des auteurs qui ont décrit des prévalences très
élevées (5,3 à 7,1 %) dans certains groupes ethniques
comme chez les indiens Pima et Chipewa dans le Minnesota, aux USA (59,68).
La maladie prédomine chez la femme et débute
entre 35 et 50 ans. Le tableau clinique classique est une polyarthrite
bilatérale, symétrique, à tendance destructrice et
déformante. Le génotype HLA DR4, les érosions et la
sévérité initiale clinico-biologique de la maladie sont
des facteurs pronostics. Mais tous les pays en voie de développement
n'ont pas encore accès à l'Imagerie par Résonnance
Magnétique Nucléaire (IRM) pour détecter
précocement des lésions (58,104-107).
Certains biomarqueurs sont évocateurs de la maladie
sans être spécifiques, notamment le facteur rhumatoïde (FR)
et/ou les anticorps anti-peptides cycliques citrullinés (ACPA). La
composante psychologique a été évoquée dans des
circonstances de début des crises (58-59, 76-79, 82-95,102,
104-107,114).
1.1.3.2. Arthropathie indifférenciée
Ce sont des polyarthrites inflammatoires ne répondant
pas complètement aux critères de définition .Cette
forme représente une classe transitionnelle qui peut prendre 3
directions dans leur évolution : persister dans cette forme
indifférenciée (26%) ; évoluer vers une SpA (26 %) ou
évoluer vers une PR (31%) (64).
1.1.3.3. Spondylarthropathies
Le concept « Spondylarthropathies »
regroupe des affections qui ont en commun :
· Des manifestations axiales et
périphériques, touchant les enthèses ;
· Un terrain génétique lié en partie
à l'antigène HLA B27 ;
· Des facteurs environnementaux : bactériens
notamment par parenté antigénique ;
· Des images radiographiques de Sacroiliite;
· Des signes extra-articulaires (uvéite, signes
cutanéo-muqueux, atteintes cardiaque, etc.) ;
· Une bonne sensibilité aux AINS.
Ces affections ont une prévalence
globale moins bien connue. En Europe elle est de 0,5 %. Les
spondylarthropathies comprennent :
· La spondylarthrite ankylosante ;
· Le rhumatisme psoriasique ;
· L'arthrite réactionnelle ;
· Le syndrome SAPHO (synovite, acné, pustulose
palmo-plantaire, hyperostose, ostéite);
· Le rhumatisme des entérocolopathies
inflammatoires ;
· Spondylarthropathies juvéniles ;
· Spondylarthropathies
indifférenciées : sont des arthropathies inflammatoires
répondant aux critères diagnostiques des spondylarthropathies,
mais qui ne correspondent pas aux différentes entités
nosologiques décrites dans ce groupe. Il s'agit là d'une forme
clinique faite essentiellement d'oligoarthrites des membres inférieurs
associées ou non à des entéropathies inflammatoires. La
prévalence est mal connue mais elles pourraient constituer une des
formes les plus fréquentes (40, 49, 95-6, 114).
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