SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. LA MONOGRAPHIE DU MILEU
A- Etude de la population d'Amoutivé P.03
B- Les habitats et installations domestiques P.05
C- Les transports et accidents P.09
D- La santé P.11
E- Les infrastructures économiques et les
équipements socioculturels P.13
II. L'EQUIPE SOCIALE
A- Le personnel du centre social d'Amoutivé et son secteur
d'action P.15
B- Les domaines de l'action sociale et les moyensd'actionde
l'équipe sociale P.15
C- Les difficultés rencontrées par l'équipe
sociale P.17
CONCLUSION
Ø ANNEXE
INTRODUCTION
Le stage est une période d'études pratiques dont
les aspirants à certaines professions doivent justifier pour être
admis à les exercer. Il constitue une phase pratique et fondamentale qui
rentre dans la formation complète de l'apprenant. C'est dans cette
visée que nous, étudiants de la première année du
cycle II de l'Ecole Nationale de Formation Sociale (ENFS), avons
effectué un stage exploratoire en milieu urbain en vue d'explorer ledit
milieu dans une optique de l'action sociale.
Ce stage a duré deux (02) semaines et s'est
déroulé du 18 au 29 août 2014. Nous l'avons
effectué au centre de santé du cantond'Amoutivé qui
héberge le service social. Ce stage a donc été une
opportunité pour nous d'explorer les conditions de vie en milieu urbain,
de faire la monographie de la zone, de nous familiariser avec l'équipe
sociale et le travail social, de repérer les méthodologies d'une
intervention sociale professionnelle et les différentes prestations de
service offertes aux populations ainsi que les différents acteurs
impliqués.
En vue de rendre compte de manière fidèle et
analytique des activités menées lors du stage, il conviendrait de
présenter l'équipe sociale (II) après avoir
développé les différents domaines de la monographie (I)
d'Amoutivé. Au niveau de la monographie, un accent particulier sera mis
sur la population et les infrastructures économiques et
socioculturelles, parce qu'elles constituent indéniablement des facteurs
de développement du milieu.
I. LA MONOGRAPHIE DU MILEU
A. Etude de la population d'Amoutivé
Amoutivé est un canton qui est composé de
sept (07) quartiers à savoir :Amoutivé
lui-même, Doulassamé, Biosse,Bassadji,
Lomnava, Apéyéyémé et
Kpéhénou.Il est limité au nord par le quartier
Tokoin séparé du canton par la lagune de Bè, au sud par
les quartiers Adobokome et Aguiakome, à l'est par le quartier Bè
et à l'ouest par le quartier Hanoukopé. Il est sous
l'autorité du chef canton TogbuiDadjiéAdjalle Michel
AGBOLI VI. Le canton d'Amoutivéest une localité
importante de par sa superficie et sa population. L'effectif de sa population
est estimé à environ 81900 habitants. Au niveau de la
configuration ou de la composition de la population, nous avons
observéqu'elle est d'une extrême jeunesse et qu'elle regorge un
nombre important de femmes.
Il est à noter que la population qui réside dans
le canton d'Amoutivé est cosmopolite. En effet, les habitants de la
localité venant de divers horizons, le canton est peuplé d'une
multitude d'ethnies dont quelques-unes sont les Ewé, les Mina, les
Kotokoli, les Kabyè, et les étrangers. S'agissant des
étrangers, nous avons constaté dans le milieu la présence
des personnes d'origines malienne, béninoise, nigérienne,
nigériane, ghanéenne et burkinabè. C'est d'ailleurs ces
étrangers (Haoussa) et les Ewé qui constituent
les ethnies dominantes dans la localité.
La présence des étrangers à
Amoutivé dénote leur désir ardent de vivre dans un milieu
propice au commerce, étant donné que le canton est une zone
hautement commerciale, compte tenu de sa situation géographique. En
effet, Amoutivé fait partie du centre-ville de Lomé et est bien
placé pour effectuer des actes de commerce en raison de sa
proximité du grand marché d'Adawlato (Assigamé). La
dominance des éwé est due au statut d'autochtones que
revêtent ceux-ci. Etant les premiers à s'installer dans la zone,
leur croissance numérique est assez remarquable. Ce qui justifie leur
effectif qui est d'ailleurs plus élevé que celui des autres
ethnies.
Parlant des activités principales dans le milieu, la
plus dominante reste logiquement le commerce. En dehors du commerce, y
sont exercées d'autres activités non moins importantes que sont
les activités temporaires et spontanées
(communément appelées ``business''ou ``by
day'') et l'artisanat. L'artisanat est exercé par les
autochtones parce qu'il reste un héritage que ceux-ci ont reçu de
leurs ascendants. Quant aux activités temporaires et spontanées,
elles deviennent de plus en plus courantes, par manque d'emploi.
Interrogés à ce propos parce que plus touchés par le
problème d'emploi, huit (08) sur dix (10) jeunes de la localité
pensent que cette situation est due au «désengagement des
autorités politiques».
L'artisanat, il faut le souligner, n'est exercé qu'au
niveau primaire donc aujourd'hui peu productif et les produits artisanaux sont,
selon les artisans dans le milieu,« peu sollicités par la
population ». Les commerçants de leur côté
estiment que le montant de leur chiffre d'affaire baisse au jour le jour. Force
est de constater que certaines personnes font de la location des maisons qu'ils
ont héritées de leurs parents, leur seule activité
professionnelle.Toutes ces activités ont logiquement un lien
étroit avec le niveau de vie précaire du quartier.
L'évolution de la population d'Amoutivés'observe
aussi bien sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif. On constate un
accroissement rapide de la population en nombre. Cette situation influence
l'évolution qualitative des habitants qui vivent dans des conditions
dégradantes dues au fort taux de croissance. Nous avons attiré
l'attention des habitants sur la situation et nous leur avons donné
d'amples explications sur le planning familial. Le taux de mortalité qui
est assez élevé révèle également cette
évolution contrastée sur le plan qualitatif. Aussi faudra-t-il
noter que l'évolution démographique observée est
liée aux migrations tant internes (exode rural surtout) qu'externes, ce
qui crée logiquement un entremêlementdes ethnies dans le
milieu.
Ces différentesethnies présentes à
Amoutivé développent et entretiennent entre elles de bonnes
relations. Des habitants soutiennent que leur hospitalité constitue la
base de cette bonne entente qui, il faut le préciser, est visibledans
les quartiers et dans les maisons. Dans les quartiers, des personnes d'ethnies
différentes peuvent s'associer très facilement pour effectuer un
travail ou collaborer ensemble. Dans les maisons, il est
généralementobservé une ambiance conviviale et fraternelle
entre les colocataires ou les habitants. Cette situation a une influence
positive parce qu'elle favorise le développement sur divers plans et
assure le bien-être social, individuel et collectif. Néanmoins,
des accrochages et différends fondés en partie sur des
considérations ethniques sont décelables de rares fois,
instaurant de ce fait une atmosphère de tension et de méfiance
entre les personnes ou populations concernées. Ces situations
d'incompréhension s'observent « entre les autochtones et les
étrangers généralement d'origine béninoise ou
nigériane», nous ont confié quelques habitants du
quartier. Les relations en ces moments, loin d'être normales, deviennent
difficiles et peu harmonieuses surtout sur le plan de la collaboration; mais
elles sont heureusement éphémères.
Le logement fait partie des besoins fondamentaux de chaque
personne et tout individu souhaite avoir une habitation décente. C'est
ce lien indissociable et évident entre la population et l'habitat qui
justifie la nécessité de nous appesantir sur les habitats et les
installations domestiques d'Amoutivé.
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