1.3 Cycle biologique des plasmodies
Tous les plasmodies possèdent des cycles biologiques
similaires composés de deux phases. La première phase de
développement du Plasmodium dite sexuée ou sporogonie se
déroule chez le moustique (hôte définitif) et la seconde
dite asexuée ou schizogonie a lieu chez l'homme
considéré
NKAMEDJIE PETE PATRICK [6]
DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE
DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.
comme hôte intermédiaire (Mazier, 1991).
1.3.1. Cycle du Plasmodium chez le moustique (phase
sexuée ou sporogonie)
A la suite d'un repas sanguin sur un sujet infecté,
l'anophèle femelle aspire les gamétocytes mâles et femelles
(Figure 1). Une fois dans l'estomac du moustique, ils se différencient
en gamètes. Le gamète mâle subit plusieurs divisions
nucléaires fournissant huit microgamètes flagellés.
Ceux-ci fécondent le gamète femelle donnant un zygote
appelé ookinète.
L'ookinète traverse la membrane intestinale, s'enkyste
puis se transforme en oocyste tirant son nutriment dans l'hémolymphe
(Mack & Vanderberg, 2010). Cette brève étape
diploïde s'achève par une division méiotique et est suivie
par plusieurs milliers de mitoses qui conduisent au développement de
sporozoïtes. Ces éléments mobiles et haploïdes
libérés par l'éclatement de l'oocyste migrent à
travers l'hémolymphe, vers les glandes salivaires du moustique. La
reproduction sexuée du parasite chez l'anophèle constitue une
étape obligatoire du cycle biologique du parasite et contribue à
la diversité génétique des populations de P.
falciparum. La durée de ce cycle varie de 10 à 12 jours, en
fonction de la température extérieure (Noden et al.,
1995) et des espèces en cause.
1.3.2 Cycle du Plasmodium chez l'homme (phase
asexuée ou schizogonie)
1.3.2.1 Cycle exo-érythrocytaire
Une fois inoculés à l'homme lors de la prise de
repas sanguin d'une femelle d'anophèle infecté, les
sporozoïtes circulent dans les capillaires sanguins afin d'atteindre les
hépatocytes. La conformation haploïde du parasite chez son
hôte (que l'on peut considérer comme une niche écologique)
permet l'expression rapide, voire immédiate, d'un nouveau
phénotype, et l'émergence rapide d'une nouvelle population mieux
adaptée à son environnement. L'attraction des sporozoïtes
par les cellules hépatiques se fait par l'interaction entre les
protéines du sporozoïte et les protéo-glycanes à la
surface des cellules phagocytaires de Schüffner. Ces dernières sont
utilisées par le sporozoïte pour traverser la couche cellulaire
sinusoïdale des hépatocytes (Pradel et al., 2002). Dans
l'hépatocyte, le sporozoïte forme une vacuole parasitophore au sein
de laquelle il se développe en repoussant en périphérie le
noyau de la cellule. Ainsi, une masse multi-nucléée
appelée schizonte
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exo-érythrocytaire se forme et conduit à la
libération de plusieurs mérozoïtes dans la circulation
sanguine. Certains schizontes restent au stade d'hypnozoïte
indétectable (Sumon et al., 2006) et ils sont responsables des
rechutes et des accès de réviviscences schizogoniques. Ce stade
est généralement induit par P. vivax et P.
ovale.
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