ABSTRACT
Malaria remains the most widely spread infectious disease with
important human and socioeconomic costs. Effective fight against this disease
relies on preventive tools particularly the Long Lasting Impregnated Bed Net
(LLIBN). This study aimed at identifying the determinants of LLIBN in the Mifi
health district located in the western region; Cameroon. This cross sectional
descriptive and analytic study took place in seven health areas from January to
April 2014. The data collected during a face to face interview via a standard
household questionnaire was entered and analysed with the help of EPI- Info
software version 3.5.3 and Excel.
Out of the 317 households surveyed, the average age of
participants was 33.23 (SD = 10.80) years with a female predominance (85.2 %).
The health district has an average coverage of 1 LLIBN for 3.3 people (far
below the WHO recommendations) followed by a low utilization rate (78%). The
presence of a child 0-5 years increased the utilization rate (UR) by 1.3%.
Concerning households caracteristics, the presence of ceiling in some household
decreases the UR 2.5% while the presence of vector breeding sites led to its
increase by 16.6 % (P-value = 0.03). During the dry season, 86 8% (n=207/239)
of participants sleep little under LLIBN; various reasons being: excessive heat
(57.60 %), decreased mosquito density (39, 90%) and the fact that LLIBN are
suffocating (2.5%).
The proper use of LLIBN by the local population relies on a
systematic communicative approach targeting communities. In a context of
endemic setting, the strategic lines of IBN promotion, communication and
promotion of LLIBN, education on environmental hygiene and malaria transmission
cycle remain key points for the control and the reduction of morbidity and
mortality associated to this illness.
Key words: Determinants, Long Lasting Impregnated Bed
Net, Malaria, Cameroon.
NKAMEDJIE PETE PATRICK [1]
DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE
DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.
Le paludisme, maladie causée par un hématozoaire
du genre Plasmodium constitue un problème majeur de
santé publique dont près de 50% de la population mondiale est
à risque (WHO, 2013). On enregistre chaque année 300-500 million
de nouveaux cas avec environ 1,5 à 2,7 millions de décès
parmi lesquels 1 million d'enfants de moins de 5 ans (Akilimali, 2008).
Près de 90% de ces cas de paludisme surviennent en Afrique subsaharienne
et concernent principalement les femmes enceintes et les enfants de moins de 5
ans (WHO, 2004).
Au Cameroun, tous les habitants sont exposés à
cette maladie qui contribue à 40-45% des consultations médicales,
46% de toutes les admissions à l'hôpital, 30% à 35% des
décès chez les adultes, 40% de la morbidité des enfants de
moins de 5 ans, 11% de morbidité chez les femmes enceintes et 17,55% de
la mortalité totale dans les formations sanitaires. De tous les
décès dus au paludisme, la proportion d'enfants de moins de 5 ans
est estimée à 62%. La maladie consomme également à
elle seule 40% du budget des ménages alloué à la
santé (PNLP, 2011, 2012). Le paludisme constitue non seulement un frein
au développement sanitaire des pays atteints, mais aussi
économique car un déficit de croissance annuelle pouvant
atteindre 1,3% dans certains pays du continent Africain est attribuable au
paludisme. De plus, la perte de productivité qu'on impute au paludisme
coûte aux pays africains quelque 12 milliards de dollars US par an
(Banque Mondiale, 2009).
La mise en oeuvre de stratégies de lutte efficaces et
pérennes s'avère donc impératif afin de réduire le
poids sanitaire et économique attribuable à cette maladie. Cette
lutte s'appui sur 2 principales axes : la prévention et la prise en
charge.
La prise en charge s'effectue à base d'antipaludiques
adaptés selon la gravité du cas et l'âge. La
prévention quand à elle fait appel au traitement préventif
intermittent (TPI) administré aux femmes enceintes et surtout
l'empêchement du contact homme-vecteur par l'intermédiaire de la
Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d'Action
(MILDA) (PSNLP, 2011).
Cependant cette outil qui pourtant demeure l'une des armes les
plus efficaces dans la lutte contre le paludisme en Afrique subsaharienne,
compte tenu de son caractère endémique, connait des
difficultés quant à son utilisation. Le type de logement, le
niveau d'éducation, la perception sur le paludisme et la MILDA, la
taille du ménage, la profession, la tranche d'âge de personnes
dans le
NKAMEDJIE PETE PATRICK [2]
DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE
DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.
ménage ainsi que les caractéristiques de
l'environnement ont été identifiés comme des potentiels
facteurs pouvant entraver l'usage correcte de la moustiquaire
(Viviane et al., 2012). Ainsi, la
conception de cette étude part de l'hypothèse selon laquelle
l'utilisation de la MILDA est liée à plusieurs
déterminants (socioéconomiques, environnementaux...).
L'objectif général de cette étude
était d'identifier les différents déterminants de
l'utilisation de la MILDA dans le district de santé de la MIFI. Pour ce
faire, les objectifs spécifiques consistaient à :
? Déterminer la couverture du district en MILDA.
? Déterminer le taux d'utilisation de la MILDA.
? Evaluer la perception des populations sur la MILDA.
? Identifier les facteurs liés au type d'habitat et
à l'environnement pouvant influencer
l'utilisation de la MILDA.
? Déterminer l'incidence du paludisme les trois mois
précédent l'enquête et identifier les itinéraires
thérapeutiques.
Cette enquête de ménage a pour perspective de
fournir des informations nécessaires à la planification et mise
en oeuvre des interventions efficaces visant à accroitre
l'adhésion à la MILDA afin de réduire l'impact du
paludisme et par conséquent contribuer suffisamment à l'atteinte
des OMD 4, 5, 6 et partiellement à d'autres OMD.
NKAMEDJIE PETE PATRICK [3]
DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE
DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.
Le paludisme est une maladie parasitaire
endémo-épidémique, due à des hématozoaires
(Plasmodium) inoculés dans le sang de l'homme par la
piqûre des moustiques femelles (Anopheles) et se manifestant par
des accès de fièvre intermittents (Allassane, 2013). Le paludisme
met en jeu trois acteurs : un parasite (protozoaire), un vecteur (le moustique
anophèle) et un réservoir (l'homme).
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