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II-1-2-1. Social
Le qualificatif « social » renvoie à ce qui
est à la société. Le dictionnaire encyclopédique
(1997) dit du social qu'il est ce qui se rapporte à la
société, aux personnes qui la constituent. Lafon (1991), estime
que « le social est ce qui appartient à la société ou
qui concerne la société en tant que telle, c'est à dire
les phénomènes et les relations qui la constituent ».
La société est un ensemble stable et
structuré des personnes ou d'animaux de même espèce
entretenant entre eux des relations réciproques. La
société qui préexiste aux individus regorge des forces
pour réaliser dans les meilleures conditions, le projet implicite de
chacun qui est d'y vivre en sécurité et d'y trouver la
satisfaction de ses besoins fondamentaux. Elle implique donc une coordination
des efforts individuels, des règles et des lois qui ordonnent les
relations entre les personnes en leur assignant des fonctions, des rôles
et des statuts.
L'apprentissage de la vie en communauté, se fait
d'abord dans la famille bientôt relayée par toute les institutions
sociales qui concourent à l'éducation à savoir
l'école, l'église, les groupements professionnels, les loisirs et
c. La société a aussi ceci de particulier qu'elle se subdivise en
classes sociales. Ces classes qui constituent l'origine sociale de l'individu
influencent considérablement sa manière de penser, d'agir et de
sentir car les symboles et les signes qu'échangent les individus sont
divergents d'une strate sociale à l'autre. Toutefois la classe sociale
est déterminée par le niveau d'étude et la
catégorie sociale qu'occupent les parents d'une personne.
Dans cette étude le terme social fera
référence aux facteurs qui sont attribués à la
société et qui d `une manière ou d'une autre conditionnent
le rôle professionnel d'une personne en général et d'un
étudiant en particulier ainsi que son insertion dans la
société. Il est ici particulièrement question de l'origine
socioprofessionnelle des parents de l'étudiant, de son niveau
d'étude en relation avec l'aspiration professionnelle qu'il se
représente.
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II-1-2-2. Economique
Selon le dictionnaire Petit Larousse (2008 :348), le terme
économique est un objectif renvoyant à tout ce qui est relatif
à l'économie. L'économie étant l'art de
réduire les dépenses dans la gestion de ses biens, de ses
revenus. L'économie comme science a pour but la production des biens et
services utiles en vue de satisfaire les besoins individuels et collectifs afin
de promouvoir le bien être. Cette science étudie et cherche
à connaître les mécanismes de l'économie. Selon le
dictionnaire encyclopédique Larousse, l'économie est la
qualité qui consiste à réduire les dépenses,
à les régler avec rigueur. Toutefois, l'économie comme
science a pour but l'étude des mécanismes de la vie
économique. Le terme science économique tend à supplanter
celui jadis exclusivement utilisé « d'économie politique
» employé par Montchrestien dès 1615 dans son traité
d'économie politique. Dès l'origine, la science économique
a fait l'objet de deux conceptions différentes : pour les uns, il
s'agissait d'une science normative tendant à définir quelles
devraient être les mesures à prendre pour obtenir un bon
fonctionnement de l'économie. Pour Adam Smith et Jean Baptiste Say, la
science économique cherche essentiellement à éclairer les
mécanismes de la formation des richesses et s'en tient strictement
à cet objectif. Léon Walras lui, répartit son domaine en
économie pure pour expliquer le système des échanges et
les mécanismes de la détermination des prix dans un régime
de libre concurrence et en économie appliquée, qui
procédant d'une recherche historique et inductive formule des lois
à partir des observations.
Dans cette étude, quand nous parlerons des facteurs
économiques, il s'agira essentiellement du revenu des parents, des
dépenses consacrées par les parents aux études de leurs
enfants, du salaire que les étudiants pour des raisons variées
aimeraient avoir dans leur future vie professionnelle.
II-1-3. Aspiration professionnelle
Cette notion d'aspiration a été introduite par
Hoppe et Lewin en 1930 et désigne le niveau de réussite qu'un
sujet se propose d'atteindre dans une tâche qui en
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admet plusieurs. Lafon (1991) dit de l'aspiration
professionnelle qu'elle est l'ensemble des tendances qui poussent un homme vers
un idéal. L'aspiration est aussi l'action de porter ses désirs
vers l'idéal, le désir étant la prise de conscience d'une
tendance particulière vers un objet connu, vers ce que l'on aimerait
posséder, faire ou être.
On parle d'aspiration dans une action quand l'aboutissement
de celle-ci implique pour un individu la réalisation de ses
capacités. Le niveau d'aspiration est d'importance capitale dans le
comportement des êtres humains car il influence d'une façon plus
ou moins claire la recherche de la plupart de leurs objectifs. Fonction
à la fois des facteurs individuels et des facteurs sociaux, le niveau
d'aspiration nécessite une certaine connaissance de soi, de sa valeur
propre, de ses aptitudes, de ses limites et le désir d'accéder
à un statut déterminé.
Toutefois pour certains auteurs, on ne peut définir
l'aspiration qu'à travers les indicateurs. Selon Bisseret cité
par Ongomes (2005 :19), les projets scolaires et professionnels formulés
par l'étudiant peuvent être considérés comme des
indicateurs de son niveau d'ambition ou d'aspiration.
Dans le même champ, Huteau (1976 :37) note que les
choix professionnels des sujets définissent leurs aspirations. Certains
auteurs définissent l'aspiration en termes de distance, de
décalage, ou de comparaison entre deux états ou entre deux
représentations.
Pour Fraise (1957 :49), le niveau d'aspiration est le
résultat escompté par une personne avant l'exécution d'une
tâche. Il dépend de l'expérience que l'individu a de ses
possibilités.
Nuttin (1980 :104) établit pour sa part une similitude
entre l'aspiration, le plan et le projet à réaliser. Pour ce
dernier, l'aspiration est la distance entre deux représentations :
l'image de soi dans le monde anticipé et l'image de soi dans le monde
présent ; c'est en fait le « percept » et le « projet
».
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Atkinson (1964 :126), accorde une importance
particulière à l'aspiration ; le niveau d'aspiration englobe une
sélection des buts différents par leur niveau de
difficultés.
Dans le cadre de ce travail, le niveau d'aspiration est
entendu comme l'écart qui existe entre le moi idéal et le moi
réel. Le niveau d'aspiration n'est alors pas le type de profession
à occuper, mais le niveau à atteindre dans une profession
donnée, étant entendu que les professions sont
hiérarchisées selon les niveaux de qualification jaugés
selon les diplômes.
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