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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF
YAOUNDE
ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TEACHER'S
TRAINING
COLLEGE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE
L'EDUCATION DEPARTMENT OF SCIENCES
EDUCATION
SECTION DES ELEVES SECTION OF STUDENTS
CONSEILLERS D'ORIENTATION GUIDANCE AND
COUNSELLING
|
I
OF
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FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES ET
ASPIRATIONS PROFESSIONNELLES DES JEUNES CAMEROUNAIS
: Etude menée auprès des étudiants
de sociologie de L'université de Yaoundé I.
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Mémoire présenté et soutenu
publiquement en vue de l'obtention du diplôme de conseiller
d'orientation(DIPCO)
Par :
NGUETOUM BERTIN
Maître en sciences de gestion Option
: Management
Sous la direction de :
Dr FOZING INNOCENT Chargé de cours à
l'ENS
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Année académique : 2009 2010
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE vi
REMERCIEMENTS ..vii
RESUME ...viii
ABSTRACT .x
LISTE DES TABLEAUX .xii
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
|
.xv
.1
|
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
|
..3
|
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
|
...5
|
I-1. FORMULATION ET POSITION DU PROBLEME
|
5
|
I-2. OBJECTIFS DE L'ETUDE
|
7
|
I-2-1. Objectif général
|
..7
|
I-2-2. Objectifs spécifiques
|
..8
|
I-3. INTERETS DE L'ETUDE
|
8
|
I-3-1. Intérêt théorique
|
.8
|
I-3-2. Intérêt pratique
|
9
|
I-4. DELIMITATION DE L'ETUDE
|
.....9
|
I-4-1. Délimitation conceptuelle
|
..9
|
I-4-2. Délimitation géographique
|
9
|
CHAPITRE II : INSERTION THEORIQUE DU SUJET
|
.11
|
II-1. DEFINITION DES CONCEPTS
|
...11
|
II-1-1. Facteurs
|
11
|
II-1-2. Socioéconomique
|
11
|
II-1-2-1. Social
|
12
|
II-1-2-2. Economique
|
13
|
II-1-3. Aspiration professionnelle
|
..13
|
II-1-4. Ambition
|
15
|
II-1-5. Etudiant
|
15
|
II-2. REVUE DE LA LITTERATURE
|
16
|
II-2-1. Influence de facteurs économiques dans
l'établissement des aspirations
professionnelles. .16
II-2-1-1. Dépenses de formation et aspiration
professionnelle. 16
II-2-1-2. Salaire et aspiration professionnelle ...18
II-2-2. Influence des facteurs sociaux dans
l'établissement des aspirations
Professionnelles. 20
II-2-2-1. Age et ambition professionnelle ..21
II-2-2-2. Niveau d'étude et aspiration professionnelle
22
II-2-2-3. Classe sociale 24
II-2-2-3-1. Le processus de socialisation : un concept
essentiel vis à vis de la
question de l'accès à l'emploi des jeunes
diplômés ..25
II-2-2-3-2. Historique de la notion de classe sociale .27
ii
II-2-2-3-3. Catégorie socioprofessionnelle et aspiration
professionnelle 30
iii
II-3. LES THEORIES EXPLICATIVES DU SUJET
II-3-1. Théorie de la genèse des aspirations
professionnelles
II-3-1-1. La circonscription du projet professionnel selon le
modèle de
|
33
33
|
Gottfredson.
|
.36
|
II-3-1-2. Le compromis
|
.37
|
II-3-2. Les théories des représentations
sociales.
|
..37
|
II-3-2-1. Représentation sociale et catégorisation
des professions
|
38
|
II-3-3. Rapport entre aspiration et motivation
|
.39
|
II-3-4. La théorie des besoins en rapport avec
l'aspiration professionnelle. .....40
II-4. FORMULATION DES HYPOTHESES
|
42
|
II-4-1. Hypothèse générale
|
.42
|
II-4-2. Hypothèses de recherche (HR)
|
42
|
II-4-3. Tableau récapitulatif des hypothèses et des
variables
|
.43
|
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE
|
....45
|
CHAPITRE III : COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN-
|
.47
|
III.1. LE TYPE DE RECHERCHE
|
47
|
III.2. POPULATION DE L'ETUDE
|
..47
|
III.2.1. Présentation des locaux : repères
historiques
|
.48
|
III.2.2. Présentation de l'université de
Yaoundé I
|
..48
|
.III.3.POPULATION PARENTE
|
49
|
III-4. LA PRE-ENQUETE
|
.50
|
III-5. LA CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON
|
51
|
iv
III-6. L'INSTRUMENT DE RECHERCHE
|
.53
|
III-6-1. Description du questionnaire
|
53
|
III-6-2. La passation du questionnaire
|
54
|
III-7. METHODE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES
...55
III-7-1. Instruments de statistique descriptive
|
55
|
III-7-2. Instruments de statistique inférentielle
|
.56
|
III-7-2-1.conditions d'application du khi- deux
|
56
|
III-7-2-2. Vérification des hypothèses à
partir du khi- deux
|
.58
|
TROISIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE
|
59
|
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS
|
61
|
IV-1. RESULTATS DE L'ETUDE DOCUMENTAIRE
|
.61
|
IV-2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE
|
63
|
|
CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET
|
|
RECOMMANDATIONS
|
..86
|
V-1. VERIFICATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE
|
.86
|
V-1-1. Vérification de l'hypothèse de recherche
no1 (HR1)
|
88
|
V-1-2. Vérification de l'hypothèse de recherche
n°2 (HR2)
|
91
|
V-1-3. Vérification de l'hypothèse de recherche
n°3 (HR3).
|
...95
|
V-1-4. Vérification de l'hypothèse de recherche
n°4 (HR4).
|
99
|
V-1-5. Vérification de l'hypothèse de recherche
n° 5 (HR5).
.102
|
|
V-2. INTERPRETATION DES RESULTATS
|
108
|
|
V-2-1. Relation entre l'âge et l'aspiration
professionnelle.
|
108
|
V-2-2. Relation entre le niveau d'étude et l'aspiration
professionnelle.
|
109
|
v
V-2-3. Relation entre la catégorie socioprofessionnelle
des parents et l'aspiration
professionnelle.
|
111
|
V-2-4. Relation entre dépenses consacrées à
la formation et l'aspiration
|
|
professionnelle.
|
112
|
V-2-5. Relation entre salaire souhaité et aspiration
professionnelle.
|
..113
|
V-3. LIMITES DE L'ETUDE
|
.114
|
V-3-1. Limite thématique.
|
..114
|
V-3-2. Limite spatio-temporelle et conjoncturelle.
|
.114
|
V-4. RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
|
..115
|
CONCLUSION GENERALE
|
....117
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
119
|
ANNEXES
|
..123
|
DEDICACE
vi
A
Mes parents pour les sacrifices consentis pour ma
socialisation ;
A vous mes tuteurs.
vii
REMERCIEMENTS
Nous tenons à adresser nos sincères
remerciements à toutes les personnes qui nous ont aidés à
réaliser ce travail. Nous remercions particulièrement :
· Le Dr FOZING Innocent, qui a gracieusement
accepté de diriger ce travail, et surtout pour sa rigueur scientifique,
sa disponibilité, les conseils prodigués tout au long de cette
étude, sa promptitude à répondre à nos
sollicitations ;
· Tous les enseignants du département des
sciences de l'éducation, en l'occurrence ceux chargés de la
formation des conseillers d'orientation scolaire, universitaire et
professionnelle ;
· Tous mes camarades conseillers d'orientation pour leur
dynamisme et leur esprit d'équipe ;
· M. Ndop Moise, chef service de l'orientation et de la
carte scolaire à la délégation départementale de la
Mifi, qui nous a permis de consulter quelques rapports ;
· Tous les étudiants de la filière
sociologie de l'université de Yaoundé I rencontrés dans le
cadre de cette enquête sur le terrain et qui ont bien répondu aux
questions et nous ont fourni des informations ;
· Tous mes frères et soeurs et proches en
l'occurrence : Maman Manépie Marguerite, le Pr Nola Moise, M. Tikeng M,
Mme Nguemfouo H, Mme Silvie Hortense Nola. Tsapi Arno, P. Fokou, Mankos, pour
leur soutien moral ;
· A tous mes camarades du groupe de recherche du champ
de l'orientation initié par le Pr Pierre Fonkoua, chef de
département des sciences de l'éducation, pour leur dynamisme.
viii
RESUME
Cette étude a porté sur « Facteurs
socioéconomiques et aspirations professionnelles des jeunes camerounais
: étude menée auprès des étudiants de sociologie de
l'université de Yaoundé I ». Elle vise à mettre en
relation les déterminants sociaux et économiques susceptibles
d'agir sur les choix et niveaux professionnels souhaités par
l'étudiant. Cette problématique part du fait que le jeune en
milieu universitaire est un être social qui évolue en fonction
d'un certains nombre de déterminants qui émanent de son
environnement immédiat. La question centrale consiste à savoir si
les facteurs socioéconomiques influencent significativement l'aspiration
professionnelle d'un jeune en général et d'un étudiant en
particulier ? L'hypothèse générale est la suivante : les
facteurs socioéconomiques influencent significativement l'aspiration
professionnelle des étudiants de sociologie de l'université de
Yaoundé I. Celle-ci a donné lieu à cinq
hypothèses de recherche :
? HR1 : l'âge de l'étudiant en
sociologie influence son aspiration professionnelle ;
? HR2 : le niveau d'étude de
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle ;
? HR3 : la catégorie
socioprofessionnelle des parents influence
l'aspiration professionnelle de l'étudiant en sociologie
;
? HR4 : les dépenses
consacrées à la formation de l'étudiant en sociologie
influencent son aspiration professionnelle ;
? HR5 : le salaire recherché par
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.
Une collecte des données a été faite
auprès de 325 étudiants de la section sociologie, inscrits en
cycle de Licence (niveau I, II et III) au département de
sociologie-anthropologie de l'université de Yaoundé I. Un taux de
sondage de
ix
20,47% a été obtenu. Les hypothèses ont
été vérifiées à l'aide du test statistique
Khi-deux(X2).
Toutes les hypothèses de recherche ont
été confirmées. Ainsi les facteurs sociaux d'une part, et
économiques d'autre part, influencent l'étudiant dans son
aspiration professionnelle.
Les recommandations suivantes ont été
formulées: a)-les conseillers d'orientation doivent informer les
apprenants sur les filières d'études et les
débouchés ; b)-les étudiants doivent saisir les
opportunités d'emploi existantes; c)-les parents doivent se rapprocher
du conseiller d'orientation professionnelle pour s'informer; et
d)-l'institution universitaire doit faciliter l'accès des stages en
entreprise aux étudiants.
x
ABSTRACT
This study focused on «socioeconomics factors and the
professional aspirations of young Cameroonians: study realized beside sociology
students of university of Yaoundé I». This study aims to put in
relation the social and economic determinants that are susceptible to act on
the student's professional choices and levels desired by the student. This
problem starts from the fact that the youth in the university milieu is a
social human being who evolves according to a certain number of determinants
that emanate from its immediate environment. The central question is whether
socioeconomic factors significantly influence the professional aspiration of a
youth in general and a student in particular. The general hypothesis is: The
socioeconomics factors significantly influence the professional aspiration of
sociology's students of university of Yaoundé I. This has resulted in
five research hypothesis as follows:
? HR1: Age of the sociology's student influence
his professional aspiration;
? HR2: The level of survey of sociology's
student influences his professional aspiration;
? HR3: The socio-professional category of
the parents influences the professional aspiration of sociology's student;
? HR4: The expenditures consecrated to the
sociology's student training influence his professional aspiration;
? HR5: The salary sought-after by the
sociology's student influences his professional aspiration.
A data collection was conducted among 325 students of the
sociology section, enrolled in the Degree cycle (level I, II and III),
Department of Sociology-Anthropology at the University of Yaoundé I. A
sampling rate of 20.47% was obtained. The hypotheses were tested using the
statistical Chi-
xi
square test.
All research hypotheses were confirmed. Thus the social
factors on the one hand, economics of other; affect the student in his
professional aspiration. The following recommendations were made: a)-guidance
counselors should advise students on study programs and opportunities;
b)-Students must grasp the existing employment opportunities c)- the parents
must closer to the career counselor to learn, and d)- the academic institution
should facilitate access to work placements to students.
xii
LISTE DES TABLEAUX
N° Titre pages
Tableau n°1 : Récapitulatif
des hypothèses et des variables .44 Tableau no
2 : Répartition de la population d'étude par niveau
d'étude
et par sexe. 50 Tableau n°3 :
Répartition de l'échantillon par niveau d'étude et par
sexe. .....52
Tableau n°4:
Répartition de l'échantillon par tranche d'âge
63 Tableau n°5 : Répartition de
l'échantillon en fonction de l'exercice d'une
activité parallèle aux études.
63 Tableau n°6 : Répartition des
étudiants exerçant une activité parallèle en
fonction de l'activité parallèle exercée.
64 Tableau n°7 : Répartition des
étudiants exerçant une activité parallèle selon que
l'activité parallèle a été commencée avant
l'inscription à
l'université. ..65 Tableau
n°8 : Répartition des étudiants exerçant
une activité parallèle en fonction des raisons explicatives de
l'exercice d'une activité
parallèle aux études. 66 Tableau
n°9 : Répartition des étudiants exerçant
une activité parallèle en
fonction des déterminants de l'accès à un
emploi. ..67 Tableau n°10 : Répartition
de l'échantillon en fonction de ce qui leur a aidé à
choisir la filière d'étude.
..68 Tableau n°11 : Répartition de
l'échantillon en fonction des déterminants du
choix de la filière ..69 Tableau
n°12 : Répartition de l'échantillon en fonction
du niveau d'étude
souhaité .70 Tableau n°13 :
Répartition de l'échantillon en fonction de
l'activité
professionnelle du père. .71
xiii
Tableau n°14 : Répartition
de l'échantillon en fonction de la profession de la
mère . .72 Tableau n°15 :
Répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude
du
père .73 Tableau n°16 :
Répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude
de la
mère. ..74 Tableau n°17
: Répartition de l'échantillon en fonction du
niveau de dépenses
de formation atteint. 75 Tableau
n°18: Répartition de l'échantillon en
fonction du niveau de salaire
souhaité. 76 Tableau
n°19 : Répartition de l'échantillon en fonction
de la première
profession souhaitée. 76 Tableau
n°20: Répartition de l'échantillon en
fonction de la seconde profession
souhaitée. .78 Tableau
n°21 : Répartition de l'échantillon en fonction
de la troisième
profession souhaitée 80 Tableau
n°22: Répartition de l'échantillon en
fonction du niveau de profession
souhaité. 81 Tableau
n°23 : Répartition de l'échantillon en fonction
de l'opinion selon
laquelle ils opéreraient le même choix si la
question leur
était posée il y a trois(3) ans
82 Tableau n° 24 : Répartition de
l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils
opéreraient le même choix si la question leur était
posée il ya deux (2) ans. ..82 Tableau
n°25 : Répartition de l'échantillon en fonction
de l'opinion selon laquelle ils opéreraient le même choix si la
question leur était
posée il ya un (1) an. 83 Tableau
n°26 : Répartition de l'échantillon en fonction
de l'opinion sur la
raison explicative des variations du choix. .84
xiv
Tableau n°27 : Tableau de
contingence de la relation entre tranche d'âge et le
fait que la question leur était posée il y a trois
(3) ans .89
Tableau n°28 : Tableau de calcul du
test 1 ..90
Tableau n°29: Tableau de
contingence de la relation entre le niveau d'étude
souhaité et le niveau de profession souhaité.
92
Tableau n°30 : Tableau de calcul du
test 2 ..93
Tableau n°31 : Tableau de
contingence de la relation entre l'activité professionnelle du
père et le niveau de profession souhaité ...96
Tableau n°32 : Tableau de calcul du
test 3. .97 Tableau n°33 : Tableau de
contingence de la relation entre le niveau de
dépenses atteint et le niveau de profession
souhaité. 100
Tableau n°34: Tableau de
calcul du test 4. 101
Tableau n° 35 :Tableau de
contingence de la relation entre le niveau de salaire
souhaité et le niveau de profession souhaité.
.103
Tableau n°36: Tableau de
calcul du test 5. 104
Tableau n°37 : Tableau
récapitulatif des Tests. .106
xv
LISTE DES ABREVIATIONS
BAC : Baccalauréat
BEP : Brevet d'Etude Professionnelle
BEPC : Brevet d'Etude du Premier Cycle
BTS : Brevet de Technicien Supérieur
CAP : Certificat d'Aptitude Professionnelle
CEP : Certificat d'Etude Primaire
CEPE : Certificat d'Etude Primaire et Elémentaire
C : Colonne
CC : Coefficient de Contingence
CC max : Coefficient de Contingence maximal
Ddl : Degré de liberté
DEA : Diplôme d'Etude Approfondie
DEUG : Diplôme d'Etude Universitaire
Générale
DUT : Diplôme Universitaire de Technologie
ENS : Ecole Normale Supérieure
ENSP : Ecole Nationale Supérieure Polytechnique
Eo : Effectif observé
Et : Effectif théorique
FALSH : Faculté des Arts, Lettres et Sciences
Humaines
xvi
FMSB : Faculté de Médecine et des Sciences
Biomédicales
FS : Faculté des Sciences
Ha : Hypothèse alternative
Ho : Hypothèse nulle
HRi : Hypothèse de Recherche i
LMD : Licence, Master, Doctorat
L : ligne
ONG : Organisation non gouvernementale
PUF : Presses Universitaire de France
PUCAC : presses universitaire catholique d'Afrique
Centrale
Qi : Question numéro i
Tli : total ligne i
Tcj : total colonne j
TG : total général
VD : variable dépendante
VI : variable indépendante
á : alpha (seuil de signification du test)
÷2 : khi- deux
? : somme de
ni : effectif i
% : pourcentage
xvii
< : Inférieur >: Supérieur = : égal
1
INTRODUCTION GENERALE
Le travail est ce qui permet en milieu social à
l'homme de garantir sa survie. L'étendue et la diversité du
travail humain amène l'homme pour des raisons d'efficacité et de
complémentarité à opter pour une division du travail
à telle enseigne que chaque individu ne s'occupe que d'une partie du
travail donné. Cette division du travail, sous l'influence de
l'urbanisation et de la mécanisation de la société, a
donné naissance aux corps de métiers, puis aux professions.
L'existence d'une diversité de professions et l'incapacité pour
un seul homme de les assumer toutes conduisent à faire un choix. Ce
choix pour qu'il soit effectif, ne devrait subir aucune influence. Il devrait
être soutenu par des raisons motivationnelles et rationnelles qui
tiennent en compte le double souci de correctement faire le travail qu'on a
choisi et de se rendre utile à soi-même et à la
collectivité. En effet, le choix professionnel intervient dans la vie de
l'individu comme une décision fondamentale dont il est amené
à prendre, décision qui l'engage et l'influence parfois d'une
manière significative.
Il apparaît dès lors que le choix professionnel
n'est pas un évènement ordinaire, mais il est un
événement par excellence qui génère d'autres
évènements. Pascal cité par Ongomes Nelem (2005 :2),
déclare que « la chose la plus importante à toute la vie
c'est le choix d'un métier ». En effet, du revenu procuré
par le travail dépend de la survie de toute la famille, raison pour
laquelle un choix devrait s'opérer d'une manière minutieuse et
judicieuse.
De nos jours, la profession est mise en relief comme facteur
identitaire et de valorisation de soi. L'identification était autrefois
faite par filiation. Nous considérons que l'individu qui s'oriente vers
un corps de profession, quelles qu'en soient les circonstances qui ont
déterminé cette orientation a d'une façon ou d'une autre
opéré un choix dans la mesure où c'est partant d'une gamme
de professions qu'il s'est orienté vers une seule.
Le choix professionnel n'apparaît pas comme un acte
gratuit qui dépend du libre arbitre de l'individu, mais il est un acte
par excellence lourdement et
2
diversement chargé d'influences extérieures de
toutes sortes. S'il ressort que l'aspiration professionnelle n'est pas un acte
fortuit, il est utile de dresser un répertoire assez exhaustif des
facteurs déterminants ce choix. Parmi les facteurs qui peuvent
influencer l'aspiration professionnelle, on pourrait citer les goûts
individuels, les aptitudes, les conseils des conseillers d'orientation et des
enseignants, ceux des parents, la marche de l'individu vers l'adultisme
à travers l'évolution de son âge, le contexte
socioéconomique, le contexte socioculturel, les influences
interrelationnelles. Nous allons pour notre étude nous pencher sur le
contexte socioéconomique, d'où le thème de l'étude
suivant : « facteurs socioéconomiques et aspirations
professionnelles des jeunes camerounais : étude menée
auprès des étudiants de sociologie de l'université de
Yaoundé I ». De ce qui précède nous nous
sommes posés la question de savoir : les facteurs
socioéconomiques influencent-ils significativement l'aspiration
professionnelle d'un jeune en général et d'un étudiant en
particulier ? C'est cette question centrale qui va orienter notre
recherche.
Notre investigation qui sera développée sur la
base de la consultation documentaire et d'enquête auprès des
intéressés et des personnes ressources s'articulera autour de
trois parties :
? La première partie est purement théorique et
est consacrée à la problématique et à l'insertion
théorique du sujet ;
? La deuxième partie présente le cadre
méthodologique de l'étude ;
? La troisième partie consacrée au cadre
opératoire est réservée à la présentation
des résultats, leur interprétation et aux recommandations et
suggestions.
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE
3
4
Dans cette partie, il s'agit de présenter le sujet de
l'étude. Cette présentation s'articule autour de deux chapitres :
la problématique de l'étude, la revue de la littérature et
l'insertion théorique du sujet.
5
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
La problématique est la traduction en langage
scientifique du problème de recherche. Pour Beau (2003), la
problématique c'est l'ensemble construit autour d'une question
principale, des hypothèses de recherche et des lignes d'analyse qui
permettent de traiter le sujet choisi. Dans ce chapitre, nous parlerons de la
formulation et de la position du problème, des objectifs de
l'étude, des intérêts de l'étude et enfin de la
délimitation de l'étude.
I-1. FORMULATION ET POSITION DU PROBLEME
La société camerounaise est aujourd'hui
marquée par une situation de crise de l'emploi. Fohapa (2006 :116)
estime que « la pression à l'embauche dans les entreprises du
secteur privé qui est le rapport entre la demande d'embauche en
provenance majoritaire des universités d'Etat et le recrutement effectif
est élevée, traduisant une hyper sélectivité au
niveau des entreprises ». Les jeunes éprouvent ainsi
d'énormes difficultés à intégrer le monde
professionnel. L'Etat camerounais dans l'impossibilité d'absorber la
main d'oeuvre massive en provenance de ses universités laisse les jeunes
en général et les étudiants en particulier perplexes quant
à la direction à prendre. La plupart de ces derniers aspirent
à un emploi public, qu'ils jugent stable et plus rassurant. Pour
Gottfredson (1996), « à l'école, un adolescent apprend
à déterminer la limite supérieure des positions sociales
qu'il peut espérer atteindre ».
On note au sein des institutions universitaires en
général la présence d'étudiants qui malgré
leur âge et leur niveau d'études ne sont pas libres dans leur
choix professionnel futur ; beaucoup d'étudiants attestent subir des
influences en provenance majoritaire de leur famille, des plans qu'ils se
forgent eux mêmes concernant leur avenir. Les étudiants de
sociologie qui semblent avoir peu d'opportunités sur le marché de
l'emploi camerounais, étant donné que les entreprises pour la
plupart ne préfèrent que des personnes ayant reçues des
compétences pratiques dans leur domaine d'activités, sont
victimes de nombreuses influences dans
6
leur représentation du futur en provenance des
familles, principaux acteurs du financement de l'éducation, du milieu
social d'appartenance, et de l'étudiant lui même à travers
son âge, son niveau d'études, et de la rémunération
future souhaitée. Or l'individu en tant que être libre et
raisonnable, devrait se sentir libre dans ses choix professionnels, dans le
choix du niveau de profession à atteindre dans sa vie professionnelle
future. Dès lors la question centrale autour de laquelle tourne cette
étude est la suivante : les facteurs socioéconomiques
influencent-ils significativement l'aspiration professionnelle d'un jeune en
général et d'un étudiant en particulier ?
L'étudiant, selon que son âge est relativement
avancé subit une pression non seulement de la part de ses parents qui
souhaitent à tout prix le voir intégrer un corps de
métier, mais aussi de lui même qui éprouve le besoin de se
réaliser et mener une vie agréable. Son âge peut
également l'amener à opter pour un niveau professionnel
relativement élevé ou bas. Ainsi, on se demande :
l'étudiant de faculté dans sa représentation du
futur est-il influencé par son âge ?
Le jeune étudiant, quand il passe d'un niveau
d'étude à l'autre a tendance à se faire des
représentations supérieures à celles du niveau
précédent ; son degré d'aspiration professionnelle semble
augmenter. Ainsi, on se pose la question de savoir : le niveau
d'étude de l'étudiant influence-t-il son aspiration
professionnelle ?
Pour Boltanski cité par Mariet (1981 :41), aux enfants
des classes moyennes, « les pressions s'exercent le plus fortement et le
plus précocement sur l'enfant pour faire de lui un être
consciencieux, ordonné, et responsable ». Le milieu social
d'un individu et même son origine sociale révèle un style
de vie particulier que l'enfant aimerait sauvegarder, de même qu'il
cherchera à s'identifier à ses parents. Dès lors on se
demande : la catégorie socioprofessionnelle des parents
influence-t-elle l'aspiration professionnelle de l'étudiant
?
7
Les familles consacrent la majeure partie de leur revenu pour
financer les études de leurs enfants. Ces dépenses sont
réparties en dépenses nutritionnelles, académiques,
logement de l'étudiant, sanitaires, déplacements etc.... On
comprend alors pourquoi les parents à un moment donné attendent
d'être substitués par leurs enfants dans ces charges une fois que
ces derniers arrivent à la fin de leurs études et ceci surtout
parce que les parents pour la plupart se forgent l'idée selon laquelle
les études supérieures réussies donnent accès
automatiquement à un emploi considérable. L'étudiant dans
l'ambition de satisfaire les exigences de sa famille et surtout les
dépenses d'éducation des générations futures
discrimine dans ses choix professionnels. Ainsi on se demande : les
dépenses consacrées à la formation de l'étudiant
influencent-elles son aspiration professionnelle ?
L'étudiant en quelques sortes se doit de
réussir dans sa vie professionnelle future pour ne pas décevoir
les espérances de sa famille, afin que la participation
financière de la famille à ses études ne soit pas sans
résultat. Il aspire de ce fait à une rémunération,
voire à des conditions de travail et de prestige, à un salaire
suffisamment élevé. Dans cette perspective, les étudiants
ont tendance à se représenter un emploi futur
élevé. Dès lors on se demande : le salaire
recherché par l'étudiant dans son emploi futur influence-t-il son
aspiration professionnelle ?
I-2. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Selon le dictionnaire Larousse (1978 :434), l'objectif est le
but à atteindre. Nous distinguerons pour cette étude l'objectif
général des objectifs spécifiques.
I-2-1. Objectif général
L'étude voudrait rechercher si les facteurs sociaux
d'une part et ceux économiques d'autre part influencent
l'étudiant dans son aspiration professionnelle.
8
I-2-2. Objectifs spécifiques
? vérifier si l'âge est un facteur important et
est pris en considération dans l'établissement du projet
professionnel par ceux qui aspirent au monde de l'emploi ;
? mesurer si le niveau d'étude de l'étudiant
peut influencer son aspiration professionnelle ;
? évaluer si la catégorie socioprofessionnelle
des parents de l'étudiant peut avoir une influence sur son aspiration
professionnelle ;
? vérifier si les dépenses consacrées
à la formation de l'étudiant peuvent influencer son aspiration
professionnelle ;
? mesurer si la recherche d'un salaire relativement
élevé peut influencer l'aspiration professionnelle de
l'étudiant.
I-3. INTERETS DE L'ETUDE
Cette étude présente un intérêt
certain dans la mesure où le problème de l'insertion sociale et
de l'aspiration professionnelle en particulier se pose avec intensité
chez les étudiants de nos universités d'enseignement
général et chez les étudiants de sociologie en
particulier. Cependant, une mauvaise orientation professionnelle peut avoir des
conséquences très graves sur l'individu lui même et sur la
nation toute entière. Les résultats de cette étude
pourront permettre au conseiller d'orientation en particulier et à la
communauté éducative toute entière de canaliser les
énergies en mettant à la disposition du jeune étudiant les
informations nécessaires et suffisantes pour opérer son choix
professionnel futur et mieux formuler son aspiration professionnelle.
I-3-1. Intérêt théorique
Sur le plan théorique, le conseiller d'orientation
devrait connaître et comprendre les motivations d'un individu à
choisir une profession et de rejeter une autre. Toutefois cette étude
lui permettra de comprendre qu'une fois qu'il ait maîtrisé
9
les tournures du monde socioéconomiques, il a la
capacité de venir en aide aux jeunes quant à leur insertion
future dans le monde professionnel.
I-3-2. Intérêt pratique
Le rôle du conseiller d'orientation étant
d'informer ses publics cibles en allant à la source collecter
l'information utile pour ces derniers et de la mettre à leur
disposition, de guider en indiquant les chemins possibles, d'aider et
d'accompagner les élèves et étudiants à faire des
choix réalistes, il s'avère important pour ce dernier de
connaître les rigueurs et les exigences du marché de l'emploi.
Ainsi, l'étudiant de toute couche sociale, de tout niveau
d'étude, d'âge et de sexe pourra hériter des mêmes
avantages en matière d'informations sur le marché de l'emploi et
réaliser ainsi le principe de l'égalité des chances pour
tous sur le marché du travail ; le conseiller d'orientation devra
sensibiliser les familles des étudiants pour leur amener à une
prise de conscience nette des réalités du monde de l'emploi afin
qu'elles se débarrassent des images stéréotypées
qu'elles se font et qui les poussent à exercer des pressions sur
l'étudiant en lui dictant ce qu'on attend de lui.
Les résultats de cette étude pourront servir
de base pour les futurs chercheurs. I-4. DELIMITATION DE L'ETUDE
Cette délimitation a lieu au plan conceptuel et
géographique
I-4-1. Délimitation conceptuelle
La thématique du choix professionnel étant
vaste, nous limiterons notre investigation sur l'influence notable qu'exercent
les facteurs sociaux et économiques sur l'individu et sur ses
aspirations quant à la perspective d'une insertion sociale et
professionnelle.
I-4-2. Délimitation géographique
L'orientation étant scolaire, universitaire et
professionnelle, cette étude s'intéresse à l'orientation
universitaire. Nous optons dans cette étude travailler avec
10
les étudiants de l'université de Yaoundé
I. cette dernière est constituée de plusieurs
établissements et filières. Nous envisageons travailler avec les
étudiants de la faculté des arts, lettres et sciences humaines en
ciblant de façon particulière dans la filière sociologie
les étudiants des niveaux un (I), deux (II) et trois (III).
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de formuler et de positionner le
problème de recherche, de dégager les objectifs de
l'étude, ses intérêts et de délimiter l'étude
au plan conceptuel et géographique. Le prochain chapitre vise
l'insertion théorique du sujet.
11
CHAPITRE II : INSERTION THEORIQUE DU SUJET
Pour entreprendre la résolution d'un problème,
on examine au préalable un certain nombre de travaux qui ont
été réalisé concernant le sujet et on
l'intègre dans un système de croyance, d'interprétation ou
de théorisation. L'insertion théorique du sujet vise donc
à faire le point sur ce qui a été dit à propos du
sujet que nous voulons traiter. Pour arriver à cette fin, nous
commencerons par définir les concepts majeurs qui constituent le
thème de recherche.
II-1. DEFINITION DES CONCEPTS
Définir un concept revient à donner son sens
premier et ensuite le sens que nous utiliserons dans le cadre de notre
étude.
II-1-1. Facteurs
Selon le dictionnaire encyclopédique de la langue
française (1997), le concept de facteur est un élément qui
concoure à la réalisation d'un processus.
Selon le dictionnaire universel (2002 :466), un facteur est
un élément qui conditionne un résultat. Pour cette
étude, la notion de facteur est synonyme à celle de condition ou
encore de donnée pouvant provoquer, induire, contribuer ou influencer
l'aspiration professionnelle du jeune étudiant.
II-1-2. Socioéconomique
Le terme socioéconomique est une expression
composée de deux termes qui nécessitent une définition des
mots de façon séparée pour favoriser la bonne
compréhension. Toutefois pour Blouin et al (1997), « le facteur
socioéconomique est un facteur de risque émanant de
l'organisation sociale qui affecte négativement la position
socioéconomique d'une personne (manque d'emploi) et qui peut causer une
maladie ou un traumatisme »
12
II-1-2-1. Social
Le qualificatif « social » renvoie à ce qui
est à la société. Le dictionnaire encyclopédique
(1997) dit du social qu'il est ce qui se rapporte à la
société, aux personnes qui la constituent. Lafon (1991), estime
que « le social est ce qui appartient à la société ou
qui concerne la société en tant que telle, c'est à dire
les phénomènes et les relations qui la constituent ».
La société est un ensemble stable et
structuré des personnes ou d'animaux de même espèce
entretenant entre eux des relations réciproques. La
société qui préexiste aux individus regorge des forces
pour réaliser dans les meilleures conditions, le projet implicite de
chacun qui est d'y vivre en sécurité et d'y trouver la
satisfaction de ses besoins fondamentaux. Elle implique donc une coordination
des efforts individuels, des règles et des lois qui ordonnent les
relations entre les personnes en leur assignant des fonctions, des rôles
et des statuts.
L'apprentissage de la vie en communauté, se fait
d'abord dans la famille bientôt relayée par toute les institutions
sociales qui concourent à l'éducation à savoir
l'école, l'église, les groupements professionnels, les loisirs et
c. La société a aussi ceci de particulier qu'elle se subdivise en
classes sociales. Ces classes qui constituent l'origine sociale de l'individu
influencent considérablement sa manière de penser, d'agir et de
sentir car les symboles et les signes qu'échangent les individus sont
divergents d'une strate sociale à l'autre. Toutefois la classe sociale
est déterminée par le niveau d'étude et la
catégorie sociale qu'occupent les parents d'une personne.
Dans cette étude le terme social fera
référence aux facteurs qui sont attribués à la
société et qui d `une manière ou d'une autre conditionnent
le rôle professionnel d'une personne en général et d'un
étudiant en particulier ainsi que son insertion dans la
société. Il est ici particulièrement question de l'origine
socioprofessionnelle des parents de l'étudiant, de son niveau
d'étude en relation avec l'aspiration professionnelle qu'il se
représente.
13
II-1-2-2. Economique
Selon le dictionnaire Petit Larousse (2008 :348), le terme
économique est un objectif renvoyant à tout ce qui est relatif
à l'économie. L'économie étant l'art de
réduire les dépenses dans la gestion de ses biens, de ses
revenus. L'économie comme science a pour but la production des biens et
services utiles en vue de satisfaire les besoins individuels et collectifs afin
de promouvoir le bien être. Cette science étudie et cherche
à connaître les mécanismes de l'économie. Selon le
dictionnaire encyclopédique Larousse, l'économie est la
qualité qui consiste à réduire les dépenses,
à les régler avec rigueur. Toutefois, l'économie comme
science a pour but l'étude des mécanismes de la vie
économique. Le terme science économique tend à supplanter
celui jadis exclusivement utilisé « d'économie politique
» employé par Montchrestien dès 1615 dans son traité
d'économie politique. Dès l'origine, la science économique
a fait l'objet de deux conceptions différentes : pour les uns, il
s'agissait d'une science normative tendant à définir quelles
devraient être les mesures à prendre pour obtenir un bon
fonctionnement de l'économie. Pour Adam Smith et Jean Baptiste Say, la
science économique cherche essentiellement à éclairer les
mécanismes de la formation des richesses et s'en tient strictement
à cet objectif. Léon Walras lui, répartit son domaine en
économie pure pour expliquer le système des échanges et
les mécanismes de la détermination des prix dans un régime
de libre concurrence et en économie appliquée, qui
procédant d'une recherche historique et inductive formule des lois
à partir des observations.
Dans cette étude, quand nous parlerons des facteurs
économiques, il s'agira essentiellement du revenu des parents, des
dépenses consacrées par les parents aux études de leurs
enfants, du salaire que les étudiants pour des raisons variées
aimeraient avoir dans leur future vie professionnelle.
II-1-3. Aspiration professionnelle
Cette notion d'aspiration a été introduite par
Hoppe et Lewin en 1930 et désigne le niveau de réussite qu'un
sujet se propose d'atteindre dans une tâche qui en
14
admet plusieurs. Lafon (1991) dit de l'aspiration
professionnelle qu'elle est l'ensemble des tendances qui poussent un homme vers
un idéal. L'aspiration est aussi l'action de porter ses désirs
vers l'idéal, le désir étant la prise de conscience d'une
tendance particulière vers un objet connu, vers ce que l'on aimerait
posséder, faire ou être.
On parle d'aspiration dans une action quand l'aboutissement
de celle-ci implique pour un individu la réalisation de ses
capacités. Le niveau d'aspiration est d'importance capitale dans le
comportement des êtres humains car il influence d'une façon plus
ou moins claire la recherche de la plupart de leurs objectifs. Fonction
à la fois des facteurs individuels et des facteurs sociaux, le niveau
d'aspiration nécessite une certaine connaissance de soi, de sa valeur
propre, de ses aptitudes, de ses limites et le désir d'accéder
à un statut déterminé.
Toutefois pour certains auteurs, on ne peut définir
l'aspiration qu'à travers les indicateurs. Selon Bisseret cité
par Ongomes (2005 :19), les projets scolaires et professionnels formulés
par l'étudiant peuvent être considérés comme des
indicateurs de son niveau d'ambition ou d'aspiration.
Dans le même champ, Huteau (1976 :37) note que les
choix professionnels des sujets définissent leurs aspirations. Certains
auteurs définissent l'aspiration en termes de distance, de
décalage, ou de comparaison entre deux états ou entre deux
représentations.
Pour Fraise (1957 :49), le niveau d'aspiration est le
résultat escompté par une personne avant l'exécution d'une
tâche. Il dépend de l'expérience que l'individu a de ses
possibilités.
Nuttin (1980 :104) établit pour sa part une similitude
entre l'aspiration, le plan et le projet à réaliser. Pour ce
dernier, l'aspiration est la distance entre deux représentations :
l'image de soi dans le monde anticipé et l'image de soi dans le monde
présent ; c'est en fait le « percept » et le « projet
».
15
Atkinson (1964 :126), accorde une importance
particulière à l'aspiration ; le niveau d'aspiration englobe une
sélection des buts différents par leur niveau de
difficultés.
Dans le cadre de ce travail, le niveau d'aspiration est
entendu comme l'écart qui existe entre le moi idéal et le moi
réel. Le niveau d'aspiration n'est alors pas le type de profession
à occuper, mais le niveau à atteindre dans une profession
donnée, étant entendu que les professions sont
hiérarchisées selon les niveaux de qualification jaugés
selon les diplômes.
II-1-4. Ambition
Le dictionnaire Larousse définit cette notion comme
étant « un désir immodéré de gloire, de
fortune, d'honneur en général de ce qui est supérieur, qui
élève socialement, intellectuellement. C'est un dessein, une
convoitise ou une prétention ardente de posséder quelque chose ou
de parvenir à le faire ».
Cette définition du terme ambition regroupe les
notions de choix et d'orientation sélective du mouvement qui
représente ce que veut l'individu. L'activité total du sujet est
portée, canalisée vers sa réalisation. L'ambition est
liée à la motivation, la personne ambitieuse n'agit pas, mais
elle est agit par quelque chose. L'ambition est une agitation, un mouvement de
l'âme, une excitation qui est celle d'une force interne qui pousse
l'individu à l'action.
II-1-5. Etudiant
Le dictionnaire universel (2002 :451), définit
l'étudiant comme celui ou celle qui suit les cours dans une
université, dans une grande école. Etudier revient à
l'application de l'esprit pour apprendre et assimiler ou approfondir certaines
notions. L'étude est une activité intellectuelle en tant que
effort particulier d'observation, d'analyse, de compréhension, de
recherche.
Pour accéder à des études
supérieures, le futur étudiant doit remplir certaines conditions.
Le livret de l'étudiant (2004) indique que : « peuvent être
admis à
16
s'inscrire à la faculté des arts, lettres et
sciences humaines, les camerounais et étrangers qui en font la demande
sans distinction d'âge, de sexe ou de religion ». Une telle
admission est cependant soumise à l'étude d'un dossier comprenant
plusieurs pièces à fournir.
Dans le cadre de ce travail, nous nous intéressons aux
étudiants de la filière sociologie du premier cycle
universitaire.
II-2. REVUE DE LA LITTERATURE
Elle retrace quelques écrits antérieurs sur le
sujet que l'on veut traiter. Chindji kouleu (2003 :101) définit la revue
de la littérature comme étant « l'ensemble des travaux faits
autour du même thème ». C'est en quelque sorte un inventaire
des travaux réalisés sur le thème. Elle est une pratique
anglo-saxonne consistant à passer en revue la plupart des ouvrages ou
documents qui traitent du thème afin de ressortir son
originalité.
II-2-1. Influence de facteurs économiques dans
l'établissement des aspirations professionnelles.
Il sera question ici notamment des dépenses
éducationnelles et de la rémunération, notamment le
salaire auquel aspire l'étudiant tout ceci en rapport avec l'aspiration
professionnelle.
II-2-1-1. Dépenses de formation et aspiration
professionnelle.
Nombre d'études portant sur le secteur de
l'enseignement ont montré qu'une partie importante du financement direct
des étudiants provenait de la famille.
Pour Winn (2005 :1), les parents sont sans conteste la
ressource pour ceux et celles qui suivent les études postsecondaires.
Les parents pour assurer le financement des études supérieures
futures de leurs enfants constituent des épargnes et espèrent en
retour tirer des études des avantages certains. Ces avantages attendus
des études du jeune étudiant influenceront ses aspirations
professionnelles.
17
Pour Corak (2003 :14), le statut socioéconomique, les
attentes et les études des parents sont des facteurs qui influencent
considérablement la décision d'un enfant de poursuivre les
études postsecondaires. De tels facteurs peuvent agir sur la
représentation du futur de l'enfant.
Selon winn (ibid:2), la structure du facteur onéreux
des études postsecondaires semble indiquer que les parents qui sont
enclins à penser que les études postsecondaires sont
onéreuses et leur coûteraient beaucoup d'argent sont
également enclins à penser que leurs enfants devront travailler
dur et/ou faire une demande de prêt étudiant pour poursuivre leurs
études au niveau postsecondaire. Ce facteur reflète
également le point de vue selon lequel il est bon de faire les
études supérieures, mais à condition que ce soit dans le
bon domaine et que cela mène à un emploi payant et
intéressant. Ceci n'est sûrement pas sans influence sur les
aspirations professionnelles des jeunes qui s'engagent à faire des
formations supplémentaires. Toutefois cet auteur montre que la
préoccupation quant à la nature onéreuse des études
postsecondaires est associée au statut socioéconomique. Plus on a
des revenus faibles, plus on a tendance à percevoir les études
supérieures comme quelque chose de coûteux ; et ceci peut aussi
être lié au niveau d'éducation des parents.
winn (ibid :4), soulève le fait que les études
supérieures regorgent des avantages intrinsèques et valent la
peine d'être poursuivies en raison des contacts d'affaires et
d'amitiés qui peuvent en découler et que les études sont
une bonne chose en elle-même. Il ajoute que ceux qui jugent les
études post-secondaires comme fondamentalement valables se fondent sur
des raisons économiques, sociales et intrinsèques ; ces
études ne sont valables dit-il que si l'enfant a des diplômes et
l'intérêt pour être admis à un programme
professionnel menant à un emploi payant.
Par ailleurs, la taille du financement à consacrer aux
études supérieures est fonction du statut socioéconomique
des parents. Plus le statut socioéconomique de la famille d'un enfant
est élevé, plus il est probable que ce dernier fasse des
études postsecondaires. Andres et al (1999 :49), démontrent que
la majorité d'enfants issus
18
des classes moyennes et supérieures font des
études universitaires de premier cycle, et poursuivent par des
formations professionnelles de haut niveau. L'étudiant en prenant
conscience des sacrifices que font ses parents pour satisfaire ses besoins de
formation est influencé dans ses aspirations professionnelles.
winn (ibid : 10) indique que les parents qui reconnaissent
être motivés par la rentabilité d'un diplôme sont
spécialement enclins à accepter les arguments de valeurs
contingentes pour les études par exemple qu'il ne vaut pas la peine de
dépenser beaucoup en éducation officielle parce que
l'expérience est le meilleur professeur et que les études ne
valent la peine seulement que si l'enfant a de l'intérêt pour s
`inscrire à un programme qui mène à un emploi lucratif.
L'auteur ajoute que les parents qui accordent à leurs enfants de
poursuivre les études supérieures sont motivés par la
rentabilité car selon ces derniers, les aspirations de formation
supérieures pour leurs enfants sont motivées par le fait qu'un
diplôme est nécessaire pour avoir de l'avancement dans
l'économie d'aujourd'hui ; ils reconnaissent implicitement qu'un
diplôme offre tout un éventail d'avantages dont un bon revenu. Ces
formulations des parents semblent influencer l'étudiant dans ses
aspirations professionnelles, étant donné le contexte camerounais
où le diplômes semble ne plus être absolument un vecteur
d'emploi générateur de grands revenus immédiatement
après l'intégration dans un corps de métiers.
II-2-1-2. Salaire et aspiration professionnelle
Le salaire représente la rémunération
d'un travail payé par l'employeur à l'employer selon une certaine
périodicité. Les jeunes ambitieux en général et les
étudiants en particulier discriminent entre les professions, les
métiers à choisir, les positions à occuper dans un corps
de métiers donné parce qu'ils recherchent un niveau de
rémunération qui puisse satisfaire leurs attentes et celle de
leur entourage en général et de leur famille en particulier.
Selon Marcyan (2001 :105), pour beaucoup de familles
modestes, le diplôme supérieur est synonyme d'emploi, mais pas
seulement d'emplois importants,
19
d'emplois stables, d'emplois de dominant. L'emploi selon
l'auteur au sens propre du terme traduit une activité
rémunérée qui permet à l'acteur qui l'exerce de
s'accomplir, de s'épanouir. Cette formulation pousse l'étudiant
à rechercher autant que faire se peut un travail salarié.
Marcyan (ibid : 107) affirme que le sacrifice que peut
représenter pour certaines familles le coût financier et affectif
que d'avoir un enfant à la faculté provoque une motivation
certaine à la réussite. L'enfant en quelque sorte se doit de
réussir pour ne pas décevoir les espérances de sa famille,
afin que la participation financière de la famille à ses
études ne soit pas sans résultat. Les parents quant à eux
attendent d'une certaine manière sans l'affirmer une réussite
dans les études et dans la profession à exercer. Cette
réussite correspond à la réussite qu'ils n'ont pas eue et
à l'aboutissement de leur implication dans l'éducation de leurs
enfants. De cette relation, l'étudiant en retire une source
évidente de motivation, maillée d'une certaine pression qui
s'impose à lui indirectement. Même si dans la plupart des cas les
attentes émanant de la famille ne sont pas directement exprimées
en ces mots, ceci reste implicite.
La réussite de l'étudiant est donc source de
fierté pour lui même et pour sa famille. On retrouve ici
d'après l'auteur, le désir de mobilité sociale qui
s'exprime lorsque l'avenir professionnel fait question. Il ne faut pas passer
son existence à l'exercice d'un métier difficile, aliénant
et mal rémunéré ; ne pas se réveiller tous les
matins en déplorant de se rendre à un travail outrageusement
répétitif et sans intérêts. Ne pas entretenir un
rapport au travail et à l'emploi qui fait défaut dans la vie de
ses parents. Ce rapport déplorable pousse à la réussite
dans les études et avive l'envie de réussite professionnelle.
Selon Marcyan (ibid : 108), l'orientation professionnelle
s'articule autour d'un exercice permanant de répulsion envers certains
rapports au travail et à l'emploi. Cette répulsion au regard des
expériences personnelles rencontrées par l'étudiant au
cours de sa vie, l'amène en même temps à préciser
ses aspirations professionnelles et
20
sociales. Et il ajoute quelle que soit l'origine sociale des
étudiants, tous ou presque aspirent plus ou moins à l'occupation
d'un emploi de cadre, sinon d'un emploi très qualifié, à
responsabilité et qui génère un intérêt
personnel à l'exercice des tâches demandées.
Toutefois, la majorité des étudiants aspirent
à un emploi salarié ; tous en font une préoccupation
majeure à cette étape de la vie. Les dimensions
financières, sociales et identitaires de l'emploi apparaissent de
manière particulièrement récurrentes dans les propos des
étudiants Marcyan ( ibid : 123).
Pour cet auteur, le travail reconnu socialement
présente une source évidente de revenu, une obligation à
des fins pécuniaires, le seul moyen aujourd'hui de subvenir à ses
besoins. Bien plus encore et cela dans l'optique des projets de vie, des
projets de famille, l'emploi bien rémunéré permet
d'asseoir sa vie post-étude. C'est « l'emploi obligation » qui
est ainsi mis en évidence. Dans l'optique d'un niveau de vie
agréable, chose que souhaitent la majorité d'étudiants,
l'emploi rime avec obligation et rémunération.
De même, l'auteur fait remarquer que l'emploi est un
impératif qui s'articule autour d'un souci d'une existence future
agréable, corrélative d'une rémunération
jugée satisfaisante et d'une stabilité dans l'emploi. Ainsi le
salaire apparaît comme un facteur important car non seulement il
représente la contre partie du travail effectué, mais est la
source d'épanouissement de l'individu dans une société. Il
peut donc de ce fait influencer le jeune étudiant qui, veut
accéder à un niveau de vie agréable et voulu par sa
famille dans ses aspirations professionnelles.
II-2-2. Influence des facteurs sociaux dans
l'établissement des aspirations professionnelles.
Nous avons voulu regrouper sous ce vocable, l'âge de
l'étudiant, le niveau d'étude de l'étudiant et la
catégorie socioprofessionnelle de ses parents. Nous souhaitons donc
comprendre comment ces facteurs influencent l'aspiration professionnelle.
21
II-2-2-1. Age et ambition professionnelle
L'individu formule ses aspirations dans une profession en
tenant compte de son âge. Il désire se réaliser avant un
certain moment de son existence. Son âge lui permet de définir le
rythme d'évolution de ses ambitions pour une profession.
Super cité par Evola (1996 :29), affirme que
l'aspiration professionnelle suit un processus évolutif qui englobe
toutes les étapes de la vie d'un individu. Selon lui, l'individu
intègre des connaissances qu'il a de sa propre personne de même
que celles qu'il a de son environnement pour se construire l'image de sa
personne ou l'image de soi. C'est à partir de cette image de soi qui est
une manière de vouloir être que vont s'élaborer toutes les
conduites novatrices de buts et de réalisation de ses buts et projets
d'avenir. Super cité par Evola (ibid : 31) suggère que «
choisir un métier, c'est exprimer l'image que l'on se fait de
soi-même et que les comportements professionnels qu'une personne
intègre dans la réalisation du moi sont fonction du stade de
développement dans lequel elle se trouve ».
Selon Super, le processus de formation de l'image de soi
commence avec la différenciation qui apparaît comme la recherche
d'une identité professionnelle. Au fur et à mesure que le
processus de différenciation évolue, le processus
d'identification lui passe par les étapes marquées par certains
types d'activités développementales.
Nuttin cité par Evola (1996) relève que si les
jeunes formulent des projets dont la réalisation se situe dans un futur
proche, la situation dans le temps de tels projets professionnels joue un
rôle important dans la régulation des aspirations
professionnelles.
Evola (1996 :38), analysant les déterminants du choix
professionnel estime que l'âge est un facteur qui influence l'individu
dans l'établissement de son aspiration professionnelle. Il affirme pour
ce fait que « l'âge est un facteur important qui influe aussi bien
sur le corps propre et le comportement que sur les relations que la personne
entretient avec le milieu. L'âge joue également un rôle
déterminant quant aux choix
22
professionnels ». Ainsi, l'âge de l'étudiant
en général et de l'étudiant de sociologie en particulier
pourrait avoir une influence sur les aspirations professionnelles à
partir du moment où les étudiants les plus jeunes chercheraient
à intégrer le monde professionnel à un niveau
élevé surtout que ces derniers subissent de la part de leur
famille des pressions relatives à la question du rendement de
l'éducation et de socialisation de l'étudiant formé.
II-2-2-2. Niveau d'étude et aspiration
professionnelle
L'enseignement est le système qui permet aux individus
d'acquérir des qualifications. Il permet par conséquent et de
manière indirecte aux individus d'acquérir des emplois
qualifiés donnant droit aux salaires intéressants. L'enseignement
influe donc considérablement sur le niveau de l'emploi obtenu
après les études, dans le sens où plus les études
sont longues et leur niveau très poussé, plus le statut
professionnel et la rémunération du départ semble
être également élevés. Finalement, ce qui
apparaît initialement comme des choix scolaires, des filières ou
des niveaux d'études à atteindre devient plus tard une forme de
choix ou d'orientation professionnelle (Evola, 1996).
Levy- Leboyer (1971) estime que la vie professionnelle se
déroule dans le temps et il importe de préciser les étapes
où il sera possible de repérer, voir de mesurer la
réussite. Durant les études, lorsqu'il s'agit de faire le choix
d'un métier, certains s'abandonnent à cette inertie qui les fait
opter pour une profession dont le niveau reste voisin de celui qui a
caractérisé leur milieu d'origine. Le système scolaire
admet implicitement que tous les enfants possèdent un potentiel
intellectuel qui en fait est très inégalement réparti
d'une part ; d'autre part parce que les enfants ne font d'efforts pour
réussir que s'ils sont motivés, c'est à dire
considèrent les études comme une activité
intéressante et nécessaire pour atteindre un objectif qui les
attire. Au total, pour qu'un garçon doué concrétise ses
dons par la réussite scolaire, ceci de manière à atteindre
dans la vie future un niveau élevé de qualification
23
professionnelle, il faut que le milieu lui fournisse un
support culturel adéquat et surtout que ce dernier le motive en marquant
son approbation pour le succès scolaire.
La pression scolaire rend difficile l'ascension
professionnelle des jeunes personnes intelligentes lorsqu'ils lorsqu'elles sont
nées dans les classes modestes. Les normes sociales et la pression du
milieu jouent donc un rôle déterminant, mais complexe sur la
genèse des aspirations professionnelles.
En effet, comme l'affirme Levy-Leboyer (1971 :243), « on
peut se demander si le succès scolaire entraîne des aspirations
professionnelles élevées et si la réussite dans une
étape limitée de la vie active détermine des ambitions
à long terme ou seulement à courte échéance
».
Les jeunes gens en effet qui ont réussi leurs
études semblent avoir des ambitions plus élevées que les
autres. Mais l'inverse n'est pas tout à fait exact puisque les
élèves ayant subi des échecs pendant leur scolarité
ont des aspirations professionnelles mal adaptées, soit très
basses, soit parfois trop élevées. L'expérience du
succès stimule l'individu, celle de l'échec le perturbe assez
pour que sa perception de l'avenir devienne une négation de la
réalité, une tentative pour effacer l'angoisse de
l'insuccès et des conséquences.
Toutefois, Lehelle (1985 :145), estime que à chaque
niveau d'orientation ou de scolarité, il existe dans les
représentations des jeunes un lien très fort entre la
réussite scolaire (passée et actuelle) et les perspectives
d'avenir envisagées. Or s'il est évident que la réussite
scolaire et le choix des filières conditionnent de fait l'avenir
professionnel, il est probable que plus de mobilité seraient possible.
Beaucoup de jeunes s'interdisent d'envisager certains métiers ou doutent
de leurs compétences, de leurs capacités en raison des
échecs scolaires.
Selon Levy-Leboyer (ibid : 244), « les études ont
donc une double utilité : donner des aspirations élevées
et fournir un moyen initial de les satisfaire ». Mais faut-il en
déduire que seuls les jeunes gens munis des parchemins
nécessaires sont susceptibles d'avoir des ambitions, voire des
visées élevées qui leurs permettent
24
d'accéder à des postes de responsabilité.
Il faut noter à la suite de Levy-Leboyer le fait « qu'un
autodidacte peut obtenir les mêmes résultats, mais les
études ont une signification immédiate ; elles donnent de
l'influence et de l'autorité, elles vous font apprécier par les
autres ».On pourra conclure que le diplôme n'est pas un facteur
indispensable à l'ambition, mais un bon diplôme assure l'orbite de
départ. Ainsi le niveau d'étude détermine bien les
aspirations professionnelles de départ mais d'autres expériences
peuvent donner les mêmes résultats et surtout la vie à
l'intérieur des organisations intervient ensuite et doit sans aucun
doute développer et orienter les ambitions professionnelles en cours de
carrière.
II-2-2-3. Classe sociale
Dans les sociétés tant humaines qu'animales, il
existe un certain nombre d'inégalités entre individus, la
société est structurée en classe ou strate sociale. Selon
la nature du travail, leur place dans la société, l'importance de
leur revenu, leur éducation, leur condition de logement, les hommes ne
vivent pas les mêmes expériences et par conséquent n'ont
pas les mêmes représentations du monde (Lautrey, 1980). Dès
lors au sein d'une société nous constatons qu'il existe des
rôles et des statuts et qu'entre ces différents rôles, il y
a des divergences dans les opportunités qui s'y attachent. Dans une
organisation, un rôle confère par conséquent un statut.
Pour Weber cité par Mendras (1996 :185), la classe sociale
désigne « une place dans une hiérarchie de prestige qui se
caractérise par un mode de vie, une manière de consommer, de se
loger, de se vêtir, de se marier et aussi une certaine forme
d'éducation ».
Toutefois, dans une communauté de personnes, n'importe
laquelle, à partir du moment où tout le monde ne fait pas la
même chose, où il n'y a pas une simple collaboration entre les
gens qui ont des tâches identiques, il y aura des fonctions
d'autorité et des fonctions d'exécutions. En somme, on peut dire
que certaines inégalités de pouvoir sont liées à la
division du travail (Mendras, 1996). Mais il ne suffit pas de constater des
inégalités pour avoir des droits de parler de classes
25
sociales. C'est ainsi qu'on pourrait admettre qu'il y ait dans
une société des fortes différences de revenus et de
pouvoir et qu'en même temps, il n'y ait pas de classes sociales.
En effet, une classe sociale au sens logique du terme et
selon Mendras (ibid : 180), « c'est une catégorie de gens ayant
certaines caractéristiques. Pour qu'il y ait classe social, il faut
qu'il y ait un regroupement de groupes sociaux réels et que ce
regroupement manifeste son unité de quelque manière que se soit
une unité d'action ».Une classe sociale suppose dès lors une
certaine position ou statut. L'attribution des positions, même dans une
société rationalisée et organisée n'est pas
toujours une contribution purement individuelle car, « il n'y a pas de
classe sociale dans la mesure où il y a une certaine
hérédité des positions ». Mendras (1996 :181).
II-2-2-3-1. Le processus de socialisation : un
concept essentiel vis à vis de la question de l'accès à
l'emploi des jeunes diplômés
La socialisation est la transmission d'un certain nombre de
normes, de croyances collectives, d'opinions, de manières de penser et
d'agir constituant les fondements de l'identité transcendante qu'est la
société. Elle prépare et éduque à la vie
collective, elle permet et perpétue la vie en société. La
socialisation est ce par quoi se transmettent de génération en
génération les fondements de l'existence sociale, les bases
inhérentes à la vie en collectivité et par la même
occasion à la survivance de la cohésion sociale et donc de
l'entité sociale.
Pour Emile Durkheim cité par Marcyan (2001 :31), la
socialisation correspond à l'élément fondateur de
l'être social. C'est en d'autres termes par la socialisation que
l'être humain se construit en un être social. Cette conception
s'effectue progressivement par l'acquisition d'un système
d'idées, d'habitudes, de sentiments, propres aux groupes d'appartenance
de la personne, propre au tout social.
Toutefois la socialisation consiste à la construction
de l'être social par l'intériorisation du social comme constitutif
de l'être singulier, comme constitutif du psychisme de chacun d'entre
nous. C'est sans doute pourquoi selon Durkheim,
26
l'action individuelle est subordonnée au social, cette
subordination étant la plupart du temps inconsciente aux yeux de la
personne.
Selon Durkheim récité par Marcyan (ibid : 32),
l'éducation joue un rôle essentiel dans la socialisation.
L'éducation, l'école, a pour principe de transmettre
l'expérience et les biens culturels accumulés par les
générations passées. L'éducation prend alors ce
rôle important de structure socialisatrice en transmettant à la
nouvelle génération les bases culturelles et sociales qui
permettent la vie en société. Ainsi bien que l'éducation
ait pour objet unique et principal l'individu et ses intérêts,
elle est avant tout le moyen par lequel la société renouvelle
perpétuellement les conditions de sa propre existence. Pour Durkheim
donc « l'éducation est la socialisation méthodique de la
jeune génération ».
Pour Galland (1995 :40), la socialisation renvoie à
une construction identitaire importante qui se nourrie d'un rapport complexe
entre l'individu et l'univers social qui l'entoure ; cette période que
caractérise la vie étudiante constitue une phase
particulière de l'existence où cette évolution identitaire
est considérable. En effet selon lui, la vie étudiante
correspondrait à un véritable mode de socialisation basé
sur l'expérimentation constante, une période faite de
réussites et d `échecs, d'expériences sociales multiples
et hétérogènes amenant à une meilleure connaissance
de soi. Ce passage délicat vers la vie adulte, ce processus de
socialisation, amène les personnes vers une affirmation, une
définition de soi. Cette socialisation est faite d'interactions
multiples, d'expériences personnelles, d'expérimentation face
à l'emploi. Il s'opère dès lors d'après cet auteur,
un basculement progressif et parfois périlleux du scolaire vers le
professionnel, du familial vers le matrimonial, de l'adolescence vers la vie
adulte. Il s'agirait véritablement d'un apprentissage de la vie sociale
d'adulte, d'une construction identitaire à un niveau personnel, social
et professionnel.
Toutefois la socialisation est un processus s'inscrivant dans
le long terme dans la longévité par les principaux vecteurs de la
socialisation c'est à dire parmi les divers éléments
amenant la personne à se représenter l'univers social, à
agir et à prendre
27
position dans ce dernier ; la famille reste un transmetteur
important des schèmes d'actions et de pensées , de
représentation du monde et de valeurs diverses qui s'intègrent et
deviennent références ou tout du moins base de perception pour
l'étudiant. Il se transmet valeurs, images et représentation du
travail, des études, et du monde en règle générale
par le biais des discours au sein de la famille. Marcyan (2001 :109).
Pour Lahire (1998), « l'action (la pratique, le
comportement) est donc le point de rencontre des expériences
passées individuelles qui ont été incorporées sous
forme de schèmes d'actions(...), d'habitudes, de manières de
voir, de sentir et de faire, d'une situation sociale présente à
lui , l'acteur va agir en mobilisant des schèmes incorporés par
l'action »
Ainsi concernant les étudiants et leurs rapports aux
études et au monde du travail, concernant encore les orientations qui
sont prises où sont réfléchies vis à vis d'un
avenir professionnel, les schèmes de perception et d'actions transmises
par la famille sont incorporées par l'étudiant et jouent de leur
importance sur les perceptions et les actions de ces derniers dans la situation
présente. La famille transmet certaines représentations du monde,
des études et du travail qui ne sont pas sans influence sur les
perceptions et les actions de chaque étudiant dans le sens où
certaines dimensions sont intégrées par l'étudiant et
interviennent dans sa réflexion personnelle sur le monde, les
études et l'emploi.
II-2-2-3-2. Historique de la notion de classe sociale
La notion de classe sociale découle des rapports de
production existant entre dans une société donnée. Selon
Mbala Owono cité par Ongomes (2005 :29), dans la conception occidentale,
l'existence des classes sociales est souvent liée au système de
production capitaliste d'où résultent l'accumulation de capital
et l'extorsion des plus values par un petit nombre et la création de la
classe bourgeoise. La classe sociale au sens Marxiste est définie par la
position au sein du système de production.
28
La théorie des classes sociales
développée par Karl Marx cité par Mbala Owono (1985) et
repris par Ongomes (2005), suppose « la conjonction dans la classe
suprême de la puissance, du prestige et de la fortunes ». Pouvoir
politique, prestige social et richesses auxquelles on y adjoint la transmission
héréditaire de ces privilèges. A l'intérieur de ces
textes théoriques, Marx ajoute que « l'origine de ce triple
privilège est la propriété des moyens de production
». En effet la classe sociale est caractérisée par sa
fermeture, expression d'une mobilité sociale faible ou réduite au
plus bas degré. Ainsi la classe sociale sous l'angle occidental a ses
valeurs propres, ses procédés de pensée et d'attitudes
qu'on désigne par « comportement ou conscience de classe ».
Les membres d'une même classe ont en commun un contenu de
mentalité, de manières similaires de travailler, de vivre et de
penser.
Au Cameroun avec la colonisation s'installe une trilogie
colons- chefs - esclaves. Et pour Mbala Owono repris par Ongomes (2005 :29), la
période coloniale est la phase d'élaboration des classes sociales
camerounaises sous leurs formes actuelles. En effet la colonisation marque
l'implantation des rapports capitalistes de production et leur expression
directe : monétarisation des échanges, privatisation de la
propriété des sols sous la direction de la bourgeoisie coloniale
étrangère.
Mbala Owono (ibid), distingue trois classes dans la
société camerounaise actuelle. Il part du postulat selon lequel
le niveau culturel est intimement corrélé aux conditions
matérielles de l'existence des individus. On peut alors constater que
:
? au bas de l'échelle se trouve le paysannat pauvre et
analphabète ;
? au niveau intermédiaire, le prolétariat
moderne ou salariat ;
? au sommet l'élite ou mieux les élites
composées de la bourgeoisie impérialiste étrangère,
de la bourgeoisie locale (créer par l'institution Etatique, grâce
au système administratif et au commerce colonial et international ) et
la petite bourgeoisie rurale et urbaine à savoir les petits
propriétaires d'exploitation agricole ou des troupeaux,
commerçants,
29
membres des professions libérales, clergés, cadre
et techniciens supérieurs
de la fonction publique et de l'entreprise para- publique et
privée.
D'un fin regard sociologique, Mbala owono conclut que la
société camerounaise d'aujourd'hui est une société
de classe. Ce qui est important ajoute-t-il, « ce sont les classes et non
pas les individus qui les composent. Les classes se reproduisent donc en tant
que classes et ne peuvent se reproduire qu'ensemble, quels que soient les
trajets ascensionnels ou descensionnels de tel ou tel individu, de telle ou
telle classe ». Il dit ensuite que le métier du père sert de
base au classement des enfants par catégorie, cette information
étant considérée comme un déterminant sociologique
important de leur origine sociale. (Mbala Owono, 1986).
Evola cité par Ongomes (ibid : 30), pense que pour
définir les catégories socioprofessionnelles au Cameroun, il
serait utile de montrer comment elles dépendent des diplômes et du
niveau d'étude. Il fait dès lors remarquer que « les chances
sociales d'un individu dépendent davantage de ses compétences et
des efforts que des hasards de la connaissance ». Ceci montre justement
que l'enseignement reçu a une influence certaine sur le niveau de
l'emploi obtenu après les études, dans le sens où plus les
études sont longues et leur niveau élevé, plus le statut
professionnel et la rémunération sont susceptibles d'être
élevés.
De façon générale la catégorie
socioprofessionnelle peut être définie comme la position que
l'individu occupe dans la hiérarchie sociale. Cette position est
déterminée par la fonction qu'il exerce au sein de la
société, laquelle est indiquée par le niveau de revenu. On
peut donc comprendre qu'à un niveau d'instruction supérieur doit
correspondre une certaine catégorie professionnelle élevée
et prestigieuse.
Contrairement à ce que pense Mbala Owono, Evola
distingue quatre catégories socioprofessionnelles qui sont entre autres
:
? les cadres supérieurs (ingénieurs et
diplômés de l'enseignement supérieur)
30
? les cadres moyens, les techniciens supérieurs et les
ouvriers qualifiés (BTS, DUT, BAC)
? la main d'oeuvre spécialisée (CAP, BEP, BEPC)
? la main d'oeuvre ordinaire (CEPE/CEP, Primaire et non
scolarisés)
Nous allons définir l'origine socioprofessionnelle d'un
étudiant à partir du
niveau d'étude de ses parents et corrélativement
de leur niveau de revenu.
II-2-2-3-3. Catégorie socioprofessionnelle et
aspiration professionnelle
Selon Levy-Leboyer cité par Ongomes (2005 :31),
l'origine familiale détermine fortement les ambitions des jeunes dans la
mesure où on observe une véritable hérédité
professionnelle. En effet, le parent insatisfait conscient de ce qui lui a
manqué pour réussir aura très naturellement tendance
à projeter sur ses enfants ses aspirations non réalisés
avec en plus une intelligence des situations pour les aider là où
il a lui même échoué. De ce fait, la liaison est forte
entre le niveau social du père et les ambitions du fils.
Les aspirations socioprofessionnelles dépendent des
modèles que fournit le niveau d'étude. À niveau
universitaire équivalent, un jeune homme dont les succès
scolaires apparaissaient exceptionnels à son entourage aura des
aspirations plus modestes que le fils d'une famille de statut
élevé ; on s'attend à le voir réussir au moins
comme son père. Pour beaucoup d'étudiants, la situation
professionnelle et sociale de la famille d'appartenance, prend le rôle de
modèle, sinon de référence vis à vis de la question
de l'avis professionnel. En effet, les aspirations professionnelles renvoient
dans la majorité des cas à l'emploi occupé par les
parents. On se réfère à l'emploi de responsabilité,
qualifié, dans lequel on tire satisfaction à l'ouvrage. Le statut
de l'emploi auquel aspirent les étudiants se voit être assez
proche de celui des parents. Marcyan (2001 : 108)
En effet, il faut voir en la famille un réseau
particulier de sociabilité où se transmettent et
s'échangent certaines images, valeurs, représentations du monde.
La famille fournirait en quelques sortes un point d'encrage à une
réflexion alimentée par
31
les dimensions personnelles et psychologiques de
l'étudiant et par l'univers social qui l'entoure et qui par un processus
constant de socialisation participe à la construction des
identités sociales et professionnelles.
Toutefois, le contexte familial peut favoriser les
carrières des jeunes, ceci de multiples façons. La famille dans
certains cas fournit l'appui de ses relations sociales et donne accès
à des informations sur les filières professionnelles les plus
porteuses et par la même occasion elle permet aux jeunes gens de formuler
des ambitions de manière réaliste. L'ambition apparaît donc
comme le fruit d'une enfance frustrée plutôt que d'une enfance
comblée.
Plus l'origine sociale est élevée, moins ils
décident de leur avenir de façon réfléchie. En
outre parmi les personnes qui ont dès le départ des aspirations
précises, on peut distinguer deux groupes :
? les sujets informés qui font entrer en ligne de
compte les éléments qu'ils ont pu recueillir sur les
carrières et plus particulièrement sur les possibilités de
promotion.
? les sujets qui souhaitent un certain type d'action
professionnelle, commander, être à la source des
décisions.
D'autres parts, les aspirations, lorsqu'elles existent
s'appuient parfois sur la qualité des résultats scolaires et du
sentiment de réussite qui en découle et dans les deux cas elles
semblent avoir leur origine dans l'appartenance à un milieu
professionnel privilégié.
Selon Levy -Leboyer, la famille fournit à ses membres
une éducation qui peut le cas échéant freiner ou favoriser
l'ambition, valoriser ou affaiblir la réussite sociale. Elle peut aussi
apporter une aide matérielle et éventuellement donner à
ses membres un cadre d'action. Inversement, le climat familial peut agir de
façon négative parce qu'un individu qui n'y a pas trouvé
son équilibre réagira en cherchant dans un autre contexte la
sécurité et l'approbation qui l'ont marqué pendant son
enfance. La
32
contribution de la famille à la réussite
professionnelle est appréciée de façon différente
par les cadres selon qu'ils sont d'origine modeste, moyenne ou
élevée.
Les sujets appartenant aux catégories modeste et
moyenne ont eu beaucoup plus parfois que les autres le sentiment de n'avoir
reçu aucune aide de leur famille. Ceci peut facilement être
concevable dans la mesure où le père exerce une profession de
faible statut (ouvrier, artisan, petit employé). Ce sentiment
apparaît aussi dans les milieux moyens où les enfants
considèrent très souvent qu'ils ne doivent leur réussite
qu'à eux-mêmes.
En retour, les cadres d'origine sociale élevée
ont le plus souvent la conviction d'avoir reçu de leur famille des
valeurs intellectuelles et morales qui les ont marquées favorablement
tout au long de leur vie professionnelle, le goût du travail bien fait,
le prix de l'effort personnel et de la discipline de soi.
Quant à l'ambition on la trouve aussi bien
stimulée par les parents de niveau modeste qui reportent sur leurs
enfants une ambition non satisfaisante que par les familles plus aisées
qui s'opposent à ce qui leur paraît représenter une perte
de statut social. Pour Evola, le statut individuel tend à n'être
plus conféré par la naissance (fils de chefs, d'esclaves), mais
acquis par l'éducation.
En conséquence le processus éducatif n'a plus
consisté simplement à transmettre les compétences et les
valeurs, mais selon Bank que cite Evola (1996 :56), « il a eu de plus en
plus pour fonction de répartir, de sélectionner et de former les
individus en vue de leur rôle d'adulte »
Guggenheim repris par super et cité par Evola (ibid :
57), a montré que l'origine socioprofessionnelle ainsi que les
traditions et les attitudes familiales sont des déterminants puissants
de certains comportements caractéristiques et aussi des identifications
et des acceptions « Ainsi que la profession des parents se mêle
à la vie des enfants, en règle le régime et façonne
les goûts et les aspirations professionnelles de ceux-ci ou les rebute
».
33
Dans le même sens les enfants issus des
catégories socioprofessionnelles favorisées sont plus optimistes
pour leur avenir professionnel que ceux qui proviennent des catégories
défavorisées et qui ont tendance à un certain
pessimisme.
Selon Evola (1996), de façon générale,
« l'environnement socioprofessionnel est déterminant quant au
niveau d'aspiration professionnel de l'enfant ». Les enfants ont tendance
compte tenu de certaine variables environnementales, soit d'exercer le
même métier exercé dans leur milieu d'appartenance, soit de
choisir les métiers dont le niveau de qualification est semblable
à celui des parents. Toutefois, c'est la capacité cognitive de
l'enfant qui lui permet de situer son niveau d'aspiration professionnelle.
II-3. THEORIES EXPLICATIVES DU SUJET
L'apprenant en situation d'étude fait des projections
de son avenir professionnel. Ces projections qui sont des
représentations imagées des limites qu'il aimerait franchir
doivent être accompagnées d'une énergie suffisante pour
mener à bien cet objectif. Ainsi cette étude reposera sur quatre
théories : la théorie de la genèse des aspirations
professionnelles, la théorie des représentations sociales, la
théorie des besoins et la théorie de la motivation. La
première théorie permet d'expliquer comment se forment les
aspirations, la seconde nous renseigne sur les représentations
professionnelles des étudiants, la troisième nous permet de
catégoriser les besoins et la quatrième permet de comprendre
l'effort qu'investi l'individu pour réaliser ses ambitions.
II-3-1. Théorie de la genèse des
aspirations professionnelles.
Cette théorie est la synthèse visant à
intégrer les travaux réalisé tant en psychologie qu'en
sociologie. La théorie de Linda Gottfredson (1981) se propose
d'expliquer comment les aspirations se circonscrivent progressivement et
comment chaque individu effectue des compromis lorsqu'il veut réaliser
ses choix professionnels.
34
Cette théorie est d'inspiration cognitive car c'est au
cours de son développement que l'enfant va construire les deux
dimensions de ce que Gottfredson appelle « la carte cognitive des
professions »
L'enfant avec le temps tiendra dans ses évaluations
les métiers, leur statut social, le prestige et les met sur la
même échelle de prestige que l'adulte.
Gottfredson cité par Guichard (2006 :157) accepte
probablement l'idée selon laquelle les individus se forment des
représentations « intimes » des professions, mais cette
idée soulignerait certainement que celles-ci ne joue qu'un rôle
secondaire dans leur choix, l'élément déterminant
étant à ses yeux la représentation sociale des
professions. Le postulat fondamental de la théorie de Gottfredson est en
effet que les préférences professionnelles et les choix de
carrières « constituerait primordialement une tentative de
réaliser un soi social et seulement de manière secondaire un soi
psychologique ». Gottfredson (1996 :181). Trois notions fondamentales
entrent dans la théorie de cet auteur : la carte cognitive unique des
professions, la circonscription et le compromis. Selon lui, l'être humain
au fur et à mesure qu'il se développe de l'enfance à
l'adolescence, se forme une carte cognitive des professions sur laquelle il
circonscrit celles qui l'intéressent, puis en fonction des
opportunités qu'il perçoit il effectue des compromis dont la
logique est la même pendant toute la vie. Neufs concepts fondamentaux
meublent cette théorie :
? le concept de soi qui est la représentation de ce
que l'on est, de ce que l'on n'est pas et aussi de ce que l'on souhaiterait
être ou ne pas être. Tout se passe en effet comme si le sujet
devenait au cours de son développement de plus en plus conscient de ce
qui limite de fait son choix, ce qui le conduirait à réduire
progressivement le champ de ce qui lui paraît constituer des
éventualités. Les éléments majeurs les plus
pertinents en ce qui concerne le choix professionnel sont le sexe, l'origine
sociale, l'intelligence, les intérêts professionnels, les
compétences et les valeurs. Toutefois Guichard cité par
Ongomes
35
(2005 : 35), « la profession est un des
différenciateurs les plus visibles et les plus importants dans la
société »
? les images des professions qui sont des
stéréotypes, des généralisations concernant la
personnalité de ceux qui l'exercent, le travail qu'ils font, la vie
qu'ils mènent, les avantages et les inconvénients de leur emploi.
Ces représentations sont naturellement plus ou moins claires,
précises et justes.
? la carte cognitive des professions : les images des
professions s'organisent dès l'adolescence pour former une carte
cognitive unique. Celle -ci se structure selon deux dimension principales :
masculinité-féminité et le niveau de prestige. La carte
cognitive est une intégration de la densité des
représentations dans un ensemble simple et structuré. C'est une
structure représentative simple autorisant une connaissance rapide de
l'ensemble des professions. Cette carte constituerait sur un axe le
degré de prestige et sur l'autre celui de masculinité
-féminité. Gottfredson prend en compte le domaine professionnel
selon la typologie de Holland pour évaluer la carte cognitive des
professions.
? la compatibilité : c'est ce qui désigne
habituellement les termes de congruence ou d'adéquation entre soi et
l'environnement professionnel. Il s'agit de jugement de concordance entre soi
et les fonctions professionnelles. Ceux-ci se fondent sur certaines dimensions
fondamentales et tout particulièrement la convenance quant à
l'identité de genre. Plus la compatibilité entre soi et une
profession est élevée, plus la préférence pour
cette profession croit.
? l'accessibilité perçue des professions :
c'est la prise en compte par l'individu des éléments
réalistes tels qu'il les perçoit il s'agit des jugements qu'il
forme au sujet des obstacles ou de ce qui est favorable à la
réalisation de ses projets professionnels dans l'environnement social et
économique. Chacun ne se fait pas une idée identique des
professions accessibles. Or cette perspective affecte les projets
professionnels. En
36
effet, l'accessibilité perçue des professions
semble variable selon les individus. Le résultat est que les individus
effectuent souvent des compromis ; ils ne peuvent pas effectivement exercer
l'emploi « leur permettant d'atteindre tout à la fois leurs buts
touchant au prestige, au degré de masculinité-
féminité, au domaine professionnel ». Guichard (ibid :
92)
? les aspirations professionnelles : elles constituent les
produits de la combinaison des jugements de compatibilité et
d'accessibilité. Ce sont donc des préférences
professionnelles qui tiennent compte d'éléments de
réalité. Si la place de ces dernières est fondamentale,
ces aspirations sont « réalistes »; dans le cas contraire
elles sont « idéalistes ».
? l'espace social ou zone d'alternative acceptable qui
regroupe les professions que l'individu considère comme traduisant le
mieux la vue qu'il a de la place qui lui convient dans la
société.
? la circonscription qui est le processus conduisant à
la délimitation sur la carte cognitive des professions de l'espace
social des professions acceptables par l'individu.
? le compromis qui est le processus par lequel les individus
renoncent à leurs aspirations préférées pour en
choisir d'autres qui leur semblent moins compatible avec eux, mais plus
accessibles.
Toutefois il convient de voir à l'aide de cette
théorie comment se forme les représentations professionnelles et
comment les aspirations se circonscrivent progressivement et comment chaque
personne effectue des compromis lorsqu'il veut réaliser ses choix
professionnels.
II-3-1-1. La circonscription du projet professionnel
selon le modèle de Gottfredson.
Initialement, le sujet prend conscience de ce qu'est une
profession, puis il rejette d'une manière nette celles qui
étaient opposées à son genre, parce qu'elles
n'étaient pas en accord avec ses tendances. En même temps que le
sujet prend
37
conscience du niveau des emplois acceptables dans son milieu
social, il élimine successivement tous ceux qui signifieraient que
professionnellement il est raté. De même le jeune découvre
à l'école le niveau de ses capacités intellectuelles et
ajuste ses vues en conséquence. Plus tard, il aura ainsi réduit
l'étendue de ses choix potentiels et circonscrit ces derniers. Bien que
le processus soit le même pour tous les jeunes, l'endroit où ils
traceront leurs limites diffère selon les jugements de leurs
compétences et motivations. C'est pourquoi Gottfredson cité par
Guichard (1993 :93) atteste que « même les préférences
idéalistes des jeunes diffèrent selon leur âge, leur sexe,
la classe sociale, les compétences et les valeurs ».
II-3-1-2. Le compromis
Les individus dès qu'ils n'ont pas la
possibilité d'accéder à une profession effectuent des
compromis, ils ne peuvent pas effectivement exercer l'emploi leur permettant
d'atteindre tout à la fois leur but touchant au prestige, au
degré de masculinité- féminité et au domaine
professionnel pour autant qu'ils se situent à un niveau de prestige
plutôt que de descendre dans l'échelle de prestige tout en restant
dans le même domaine. Le compromis peut être anticipé ou
fondé sur l'expérience. « Les compromis anticipés
adviennent quand les individus commencent à modérer leurs espoirs
(leurs évaluations de compatibilité) en fonction de leur
perception de la réalité (leur évaluation
d'accessibilité). Les compromis d'expérience résultent de
la rencontre d'un obstacle les empêchant de réaliser leurs choix
préférés ». Gottfredson (1996 :196).
II-3-2. Les théories des représentations
sociales.
D'un point de vu philosophique, le terme
représentation désigne dans un sens large, une activité
mentale à travers laquelle on rend présent à l'esprit, au
moyen d'une image un objet ou un événement absent. La
représentation sociale concerne au premier chef, écrit Jodelet
que cite Ongomes (2005 :39), la façon dont nous, sujet sociaux,
appréhendons les évènements de la vie courante, les
données de notre environnement, les informations qui y circulent, les
personnes de notre entourage
38
proche ou lointain : cette connaissance se constitue à
partir de nos expériences, mais aussi des informations, des savoirs,
modèles de pensée que nous recevons et transmettons par la
tradition, l'éducation, la communication sociale. Aussi est-elle une
connaissance socialement élaborée et partagée. Sous ses
multiples aspects elle vise essentiellement la maîtrise de notre
environnement, la compréhension et l'explication des faits et
idées qui meublent notre univers de vie. En d'autres termes c'est une
connaissance pratique.
L'individu soumis à un grand nombre d'informations est
capable de traiter s'il fait appel à la cognition. La cognition
désigne l'ensemble des activités par lesquelles toutes les
informations sont traitées par un appareil psychique, comment il les
reçoit, les sélectionne, les transforme, les organise et
construit des représentations de la réalité et
élabore des connaissances ; de l'information traitée
résultent des savoirs. Identifier et reconnaître les multiples
objets de l'environnement, leur donner une valeur et un sens sont des
activités fondamentales au coeur de tout processus cognitif. (Guichard,
1993)
Le sujet pour assimiler l'information met en oeuvre divers
processus parmi lesquels la catégorisation qui est un ensemble de
règles qui permettent d'identifier un sujet en le comparant aux objets
déjà décodés. La formation des
représentations repose donc sur les processus de cette
catégorisation.
II-3-2-1. Représentation sociale et
catégorisation des professions
Il faut noter d'une part une grande difficulté
à concevoir la diversité des tâches caractérisant
les professions regroupées dans une même catégorie, d'autre
part, il est difficile de répertorier l'ensemble des activités
professionnelles caractérisant des professions que nous
catégorisons différemment. La construction de la catégorie
se fait à partir d'éléments centraux
privilégiés, fondamentaux, auxquels le sujet tient.
Jodelet (1989 :89) cité par Ongomes (2005 :41),
affirme concernant la représentation que « on ne peut pas ignorer
dans l'analyse des représentations et des visions mêmes
collectives, l'importance d'une histoire individuelle avec ses liens et
39
ses réactions aux contraintes sociales, la vie du
groupe sont déterminantes, elles le sont par toute une série de
médiation dont nous sommes loin de comprendre l'enchaînement exact
».
Pour ce qui est des représentations des professions,
du prestige, du degré de masculinité -féminité etc,
se manifeste quelque fois très clairement. Pour certains
étudiants le prestige est important pour se faire une idée des
professions et que cette dimension fait référence d'une
manière secondaire à des traits qui caractérisent la
fonction en tant que telle. Un métier prestigieux c'est avant tout celui
auquel on accède après une formation très sélective
à l'entrée. Ce caractère « très
sélectif à l'entrée » étant fondamentalement
lié lui même aux traits « beaucoup de débouchés
à la sortie ». En même temps pour ces étudiants un
métier prestigieux est un emploi où on a de nombreuses
possibilités et un salaire élevé ; mais aussi celui qui
repose sur une forte sélectivité et des débouchés
rares bien que les salaires y soit faible.
II-3-3. Rapport entre aspiration et motivation
Dans son étude sur la motivation, Nuttin (1980) parle
de « gradient temporel » c'est à dire l'accession à un
métier qui se situe dans un futur proche et nécessite des efforts
importants tandis que celle à un métier situé dans un
futur éloigné perd de son intensité d'efforts au fur et
à mesure que le temps passe. Plus le temps passe, plus la motivation
s'émousse et peut se porter sur un autre objet. Tl le traduit en citant
une étude de Miller (1944) dans laquelle il apparaît que la
difficulté perçue dans la réalisation d'un projet global
croit en fonction du nombre d'échecs intermédiaires
essuyés par le sujet. L'intensité motivationnelle diminue en
fonction de la distance temporelle de l'objet final et du nombre de moyens
alternatifs disponibles. C'est ce que Nuttin (ibid) appelle « gradient de
motivation globale »
Evola cité par Bieteke (1985), repris par Ongomes
(2005 :42) parlera de « gradient motivationnel » pour signifier que
la motivation est d'autant plus élevé que l'aspiration est
élevée. Un étudiant qui choisit par exemple de devenir
médecin devra fournir plus d'efforts que celui qui aspire à
devenir infirmier ou aide soignant.
40
L'aspiration se traduit donc par l'expression du projet et de
la matérialisation de la motivation. La résultante des
motivations énoncées par le sujet des difficultés qu'il
envisage de rencontrer et des chances qu'il met de son côté dans
la justification de ses choix représente ce que Nuttin (ibid) appelle
« étape provisoire de la réalisation des besoins ».
Cette matérialisation détermine les contenus de l'aspiration et
de la motivation et indique le canal que devront emprunter toutes les actions
du sujet. L'aspiration est alors en définitive sous- tendue par la
motivation à réussir. Un haut niveau d'estime de soi ajoute -t-il
correspond à une aspiration scolaire élevée et
prédispose aux grandes ambitions professionnelles.
II-3-4. La théorie des besoins en rapport avec
l'aspiration professionnelle.
Bergeron cité par Nnana (1995 :25) pense que
l'être humain est poussé à l'action à cause d'un
besoin insatisfait et qu'une telle action vise éventuellement la
satisfaction du besoin ressenti. Le besoin pour lui se place donc au
début de toute action de l'homme et constitue la motivation de ce
dernier. Il renvoie ainsi à une idée de manque que l'on tend
à combler.
Les jeunes étudiants en quête de formation et
d'emplois satisfaisant sont dans le besoin ; ils ont besoin d'apprendre un
métier et de s'insérer dans le système de production de
façon rentable.
Chaque être humain a des besoins et Albou (1976) que
cite Ngo Bineng (1998 :28) pense qu'une fois déjà
dégagés du réseau de liens familiaux, tous les hommes sont
porteurs de besoins qui se constituent comme l'expression authentique de leur
être véritable et il dit « la personne concrète (...)
est à soi- même une fin particulière comme un ensemble de
besoins »
Pour Maslow cité par Nnana (ibid : 25), les besoins
humains sont classifiés et hiérarchisés : on les classe en
quatre groupes :
? les besoins physiologiques qui sont liés à
l'existence, à la croissance de l'individu. Il s'agit de la faim, la
soif et du sommeil ;
41
? les besoins d'appartenance et d'amour qui se traduisent par
le fait qu'un individu désire nouer des relations harmonieuses avec son
entourage, ce sont les besoins sociaux ;
? les besoins d'estime où l'individu se sent fier de
ce qu'il fait et de ce qu'il est et suscite le respect et l'admiration des
autres, le besoin d'avoir un statut social élevé est ici dominant
;
? les besoins d'actualisation qui font que chacun voudrait
user de sont potentiel, de son talent pour se réaliser. Il s'agit ici
d'une soif inassouvie de se perfectionner.
Pour hiérarchiser, Maslow distingue les besoins
inférieurs des besoins supérieurs. Les besoins inférieurs
sont entre autre les besoins physiologiques, de sécurité ou de
protection contre les dangers, les besoins sociaux sont ceux d'association,
d'estime ou de communication.
Les besoins supérieurs sont les besoins d'autonomie,
de réalisation de soi, c'est à dire de réussite, de
savoir, d `épanouissement personnel, de confiance en soi.
L'étudiant dans ses aspirations professionnelles vise la satisfaction
des besoins supérieurs.
Toutefois, il faut noter le fait que le souci de gain peut
apparaître comme la principale motivation au travail ; les facteurs tels
que les voeux professionnels, l'intérêt technique, la
stabilité de l'emploi, l'autonomie de la réalisation et la
réalisation de soi, apparaissent comme des besoins fondamentaux et
l'être humain cherche définitivement à les combler. Comme
l'affirme Nuttin (1984 :43) in « pour une approche éducative en
orientation » cité par Ngo Bineng (ibid : 30), « le besoin
n'est pas un simple état de déficit, mais un dynamisme de
fonctionnement ».
Toutefois le besoin joue un rôle important dans
l'élaboration d'un choix professionnel et d'une aspiration
professionnelle et Albou (1976 :82) pense qu'il est une spécification de
la motivation et à ce sujet il écrit : « le besoin n'est
qu'une
42
spécification de la motivation et c'est donc à
l'étude des motivations que nous conduit directement l'approfondissement
de la notion de besoin »
II-4. Formulation des hypothèses
L'hypothèse définie selon le dictionnaire
universel (2002 :596), comme supposition, la conjecture que l'on fait sur
l'explication ou la possibilité d'un événement. C'est donc
une réponse anticipée au problème de recherche. Dans ce
travail, il convient de distinguer l'hypothèse générale
des hypothèses de recherche. Selon Tsala Tsala (2006 :131),
l'hypothèse générale est « l'hypothèse de
travail qui sert à engager une réflexion plus approfondie,
à orienter vers des informations plus ou moins précises, à
permettre des choix concernant des objectifs précis, de la recherche et
des méthodes d'acquisition des connaissances ». C'est la ligne
directrice sur laquelle s'engage le chercheur ; l'hypothèse
générale n'est pas directement vérifiable.
Selon Tsala Tsala (ibid), l'hypothèse de recherche qui
est « plus concrète engage dans une recherche plus
particulière et plus précise ; sa formulation évoque
déjà les éléments mesurables et manipulables dans
l'expérimentation ou dans l'observation empirique ».
II-4-1. Hypothèse générale
Les facteurs socioéconomiques influencent
significativement l'aspiration professionnelle des étudiants de
sociologie de l'Université de Yaoundé I.
II-4-2. Hypothèses de recherche (HR)
? HR1 : l'âge de l'étudiant en
sociologie influence son aspiration professionnelle.
? HR2 : le niveau d'étude de
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.
? HR3 : la catégorie
socioprofessionnelle des parents influence l'aspiration professionnelle de
l'étudiant en sociologie.
43
? HR4 : les dépenses consacrées
à la formation de l'étudiant en sociologie influencent son
aspiration professionnelle.
? HR5 : le salaire recherché par
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.
II-4-3. Tableau récapitulatif des
hypothèses et des variables
La variable indépendante (VI) encore appelée
variable cause ou variable exogène, explicative, est celle qui explique
le problème posé par la variable dépendante (VD) ; c'est
donc la variable manipulée par le chercheur. Dans cette étude les
variables indépendantes sont les facteurs socioéconomiques.
La variable dépendante est l'effet, c'est elle qui
subit les effets des variables indépendantes. L'aspiration
professionnelle est la variable dépendante de cette étude.
Alors que les indicateurs nous permettent de mesurer le
phénomène étudié, les modalités permettent
de catégoriser ou du moins faire un inventaire des possibilités
que peut revêtir une variable.
44
Tableau n°1 : Récapitulatif
des hypothèses et des variables
Hypothèse générale
|
Hypothèse de recherche
|
Variables
|
Indicateurs
|
Modalités
|
Items
|
Les
Facteurs Socioéconomiques influencent
significativement l'aspiration professionnelle des étudiants de
sociologie de
l'université de Yaoundé I
|
HR1 :l'âge de l'étudiant en sociologie influence
son aspiration professionnelle.
|
VI : âge
|
Tranche d'âge
|
Moins âgé
Moyennement âgé Plus âgé
|
Q2 Q16
|
|
Niveau d'aspiration
|
Elevé, moyen,bas
|
Q15
|
|
VI :niveau d'étude
|
Diplôme universitaire souhaité
|
Elevé(DEA, Doctorat) Moyen(Licence, Master)
Bas (DEUG)
|
Q7
|
|
Niveau d'aspiration
|
Elevé, moyen,bas
|
Q15
|
|
VI : catégorie socio- professionnelle des parents
|
Profession exercée Par les parents.
|
Cadre supérieur ; cadre Moyen ; employé
ouvrier
|
Q8 Q9 Q10 Q11
|
|
Niveau d'aspiration
|
Elevé, moyen, bas
|
Q15
|
|
VI :dépenses Consacrées à la formation
|
Niveau de dépenses
|
Elevé, moyen, bas
|
Q12
|
|
Niveau d'aspiration
|
Elevé, moyen, bas
|
Q15
|
|
VI : salaire Recherché
|
Niveau de salaire
|
Elevé, moyen, bas
|
Q13
|
|
Niveau d'aspiration
|
Elevé, moyen,bas
|
Q15
|
|
CADRE METHODOLOGIQUE
DEUXIEME PARTIE :
45
46
Nous voulons dans cette deuxième partie,
présenter la démarche utilisée pour obtenir les
résultats qui seront commentés dans la troisième partie.
En effet, dans les chapitres précédents nous avons émis un
certain nombre d'hypothèses (une hypothèse générale
et cinq hypothèses de recherche) qu'il convient de vérifier
à l'aide de divers instruments.
47
CHAPITRE III : COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN
Cette partie nous propose de présenter le type de
recherche et les différents éléments
méthodologiques utilisés pour la collecte des données.
III.1. LE TYPE DE RECHERCHE
Cette étude est de type descriptif dans la mesure
où nous avons fait des descentes sur le terrain pour collecter les
données de notre étude qui sont de type primaires. Nous utilisons
pour ce faire des méthodes propres aux sciences sociales pour
vérifier les résultats de cette investigation. Nous avons
utilisé les tests statistiques pour vérifier le lien significatif
existant entre nos différentes variables.
III.2. LA POPULATION DE L'ETUDE
La population de l'étude représente l'ensemble
des individus sur qui porte l'étude. Pour Christensen (1986 :46), la
population d'une étude est : « tout ensemble d'unités que
nous désirons étudier. Cet ensemble doit être clairement
circonscrit afin que nous puissions distinguer ses membres de ceux qui ne le
sont pas ». Cette étude est menée dans l'arrondissement de
Yaoundé 1er du département du Mfoudi, région du
centre. Cet arrondissement est composé d'une population cosmopolite
originaire des dix régions du Cameroun. Nous avons choisi
l'université de Yaoundé I comme cadre de notre étude pour
plusieurs raisons. D'abord parce qu'elle est l'université mère et
la population estudiantine constituerait un échantillon
représentatif des étudiants des universités du Cameroun.
Par la suite il semble plus aisé d'y tirer une population de
l'étude qui contient toutes les caractéristiques auxquelles nous
aurons recours dans la suite des analyses de cette étude.
48
III.2.1. Présentation des locaux :
repères historiques
L'enseignement supérieur au Cameroun prend son
décollage en octobre 1961 sous la dénomination de l'institut
d'études universitaires. Le 26 juillet 1962, par décret
no62-df-289 est crée l'université fédérale du
Cameroun qui ouvre ses portes avec plus d'un demi millier
d'étudiants.
En 1973 l'université fédérale du
Cameroun devient l'université de Yaoundé et quatre centres
universitaires spécialisés sont crées à Buea,
Douala, Dschang, Ngaoundéré.
En 1993, suite à la réforme universitaire, on
connait la création de six universités d'état :
Yaoundé I, Yaoundé II, douala, Dschang, Buea,
Ngaoundéré, et plus récemment l'université de
Maroua. En dehors des universités d'Etat il existe des instituts
privés de l'enseignement supérieur.
III.2.2. Présentation de l'université de
Yaoundé I
Il semble toujours important de présenter le site de
l'étude. L'université de Yaoundé I encore appelée
université mère a été crée par décret
no93/026 du 19 février 1993 à la suite de la réforme du
système de l'enseignement supérieur. L'université de
Yaoundé I est située au quartier Ngoa Ekele à
Yaoundé. Elle comporte trois facultés à savoir :
? la faculté des sciences (FS) ;
? la faculté des Arts, lettres et sciences humaines
(FALSH) ;
? la faculté de médecine et des sciences
biomédicales (FMSB). Elle comporte également deux grandes
écoles :
? l'Ecole Normale Supérieure (ENS) ;
? l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP)
Cette université est dirigée par un recteur qui
est un enseignant de rang magistral nommé par décret
présidentiel et choisi parmi les membres du corps
49
enseignant des institutions universitaires. Personne morale de
droit public, l'université de Yaoundé I est dotée d'une
autonomie financière et administrative (décret no93/026 du 19
janvier 1993, art 18). Elle est placée sur la tutelle du
ministère de l'enseignement supérieur.
La faculté des arts lettres et sciences humaines qui
nous intéresse comporte plusieurs filières à savoir :
lettres modernes française, lettres moderne anglaise, philosophie, art
et archéologie, histoire, géographie, allemand, espagnol, lettre
bilingue, linguistique, littérature négro africaine,
sociologie-anthropologie, psychologie, art et spectacle, histoire de l'art,
l'art plastique (voir livret de l'étudiant 2004). Nous avons choisi pour
cette étude la filière sociologie et nous allons travailler avec
les étudiants du niveau I, II, III.
III.3.POPULATION PARENTE
Notre population est constituée des étudiants
du département de sociologie de l'université de Yaoundé I
et particulièrement les étudiant du premier cycle, soit un
effectif de 1587 étudiants, avec 594 étudiants au niveau I , 490
au niveau II, et 503 au niveau III. La composition de la population par sexe
donne un effectif de 690 filles et 897 garçons. Compte tenu de la
spécificité de cette étude, nous avons positionné
cette population dans la tranche d'âge oscillant de 19 à plus de
30 ans. Par ailleurs, cette filière nous permet d'avoir au sein de notre
population d'étude les jeunes étudiants provenant de toutes les
couches sociales et de toutes les régions du Cameroun.
Ces critères nous seront d'une grande importance dans
l'analyse des résultats de cette étude car lorsqu'on constitue un
échantillon dans une population d'étude en prenant en compte la
répartition par sexe et par niveau d'étude comme c'est le cas
dans cette étude, on est relativement sûr que l'échantillon
sera représentatif de toute la population d'étude et que les
résultats obtenus pourront sans doute être appliquée sur
cette population. La répartition
50
par âge de l'échantillon nous permettra de
connaître la tranche d'âge des individus qui nous donne des
informations, ce qui permet de vérifier qu'il s'agit effectivement des
jeunes. Nous avons obtenue ces données avec l'aide de la
scolarité de la FALSH. Il faut noter que cet effectif est à
relativiser compte tenu du fait que les étudiants s'inscrivent
progressivement.
Tableau no 2 : répartition de
la population d'étude par niveau d'étude et par sexe.
Indices
Niveau D'étude
|
Effectifs
|
Pourcentages (%)
|
Total
(filles+garçons)
|
Pourcentages (%)
|
|
Garçons
|
filles
|
garçons
|
|
246
|
348
|
41,41
|
58,58
|
594
|
37,42
|
II
|
185
|
305
|
37,75
|
62,24
|
490
|
30,87
|
III
|
259
|
244
|
51,49
|
48,50
|
503
|
31,70
|
Total
|
690
|
897
|
43,47
|
56,52
|
1587
|
100
|
|
Source : scolarité
Il apparaît que notre population d'étude est
constituée de 37,42% d'étudiants du niveau I, 30,87% du niveau
II, et 31,70% du niveau III.
III-4. LA PRE-ENQUETE
La pré-enquête consiste à vérifier
le questionnaire auprès des enquêtés et de reformuler si
nécessaire certaines questions. Notre pré-enquête s'est
faite auprès des étudiants de sociologie du premier cycle du
département de sociologie de l'université de Yaoundé I.
Cette pré-enquête nous a permis de vérifier la
clarté et la précision des questions de notre questionnaire ;
sa
51
maniabilité et sa bonne présentation ; son
adaptation au milieu d'enquête, ce qui nous a amené à
supprimer certaines questions et à reformuler d'autres.
Cette phase nous a également permis de préparer
psychologiquement les enquêtés sur les objectifs de
l'enquête qui sera bientôt menée, sur ses modalités.
Nous leur avons informé sur la technique d'échantillonnage qui
devrait être utilisée afin qu'ils ne s'inquiètent pas sur
le fait que les questionnaires ne seront administrés qu'à une
fraction d'entre-deux. Nous avons eu à administrer sans
difficultés majeures 30 questionnaires dont 10 par niveau d'étude
du premier cycle proportionnellement à la répartition par sexe de
la population.
III-5. LA CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON
L'échantillon est une fraction de la population
d'étude qui contient toutes les caractéristiques de cette
dernière : on parle d'échantillon représentatif. Notre
échantillon est constitué des étudiants des niveaux I, II
et III du département de sociologie de l'université de
Yaoundé I. Pour le constituer nous avons fait recours à la
technique de l'échantillonnage par quotas, technique qui nous a permis
de prélever l'échantillon de telle sorte qu'il renferme toutes
les caractéristiques de la population d'étude. Nous avons ainsi
calculé les quotas pour chaque niveau d'étude proportionnellement
à la répartition par sexe de la population de chaque niveau
d'étude.
52
Tableau n°3 : répartition
de l'échantillon par niveau d'étude et par sexe.
intitulés
|
Niveau d'étude
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
|
garçons
|
Filles+garçons
|
filles
|
garçons
|
Filles+ garçons
|
Questionnaires Administrés
|
I
|
53
|
74
|
127
|
41,41
|
58,58
|
37,42
|
|
40
|
65
|
105
|
37,75
|
62,24
|
30,87
|
|
56
|
52
|
108
|
51,49
|
48,50
|
31,70
|
|
149
|
191
|
340
|
43,47
|
56,52
|
100
|
Questionnaires Exploitables
|
I
|
50
|
63
|
113
|
44,24
|
55,75
|
34,77
|
|
39
|
65
|
104
|
37,5
|
62,5
|
32
|
|
56
|
52
|
108
|
51,85
|
48,15
|
33,23
|
|
145
|
180
|
325
|
44,62
|
55,38
|
100
|
Sans réponse
|
I
|
3
|
11
|
14
|
21,42
|
78,57
|
93,33
|
|
1
|
0
|
1
|
100
|
0
|
6,67
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
4
|
11
|
15
|
26,67
|
73,33
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Il apparaît que 34,77% de notre échantillon
appartient au niveau I, 32% au niveau II et 33,23% au niveau III. Il ressort
enfin que notre taux de sondage réel qui est le rapport de
l'échantillon à la population totale d'étude
exprimée en pourcentage, est de 20,47%, ce qui se rapproche suffisamment
du taux de sondage d'une étude statistique qui est
généralement de 30%. Par rapport au taux de sondage
prévisionnel
53
((340 : 1587)*100= 21,42%), on enregistre un écart de
(21,42-20,47= 0,95%) dû au fait que certains questionnaires n'ont pas
été retournés par les enquêtés, n'ont pas
été remplis ou alors ont été mal remplis. Nous
avons regroupé tous ces cas dans les sans réponse. Il s'en suit
que 4,41% (15) des questionnaires administrés n'ont pas
été exploités.
Notre échantillon est en définitive
constitué de 44,62% d'étudiants de sexe féminin et 55,38%
d'étudiants de sexe masculin.
III-6. L'INSTRUMENT DE RECHERCHE
Pour la collecte des données de cette étude
nous avons utilisé le questionnaire qui comportait plusieurs questions.
Cet instrument nous a paru plus efficace car permet d'économiser en
temps et permet de collecter beaucoup d'informations à la fois.
III-6-1. Description du questionnaire
Notre questionnaire comporte au total seize (16) questions
réparties dans cinq rubriques différentes à savoir :
? facteurs d'identification ;
? étude et aspiration professionnelle ;
? catégorie socioprofessionnelle et aspiration
professionnelle ;
? dépenses de formation et aspiration professionnelle ;
? salaire et aspiration professionnelle.
La première partie de notre questionnaire comporte
quatre (04) questions visant à identifier l'étudiant et à
mettre en relation l'âge de l'étudiant et son degré
d'aspiration professionnelle. La seconde partie vise à mettre en
relation le niveau d'étude souhaité par l'étudiant et son
degré d'aspiration professionnelle ; cette partie compte trois (03)
questions. La troisième partie porte sur la catégorie
socioprofessionnelle des parents en relation avec l'aspiration professionnelle
;
54
on dénombre ici quatre (04) questions. La
quatrième partie porte sur les dépenses de formation en relation
avec le niveau d'aspiration professionnelle ; on compte ici une (01) question.
En définitive, la cinquième partie porte sur le salaire que
recherche l'étudiant en relation avec le niveau d'aspiration dans la
profession souhaitée ;on dénombre ici quatre (04) questions.
Le questionnaire comporte en son sein des questions
fermées et des questions intermédiaires.
Les questions fermées ne donnent qu'une seule
possibilité de réponse à l'enquêté. Le
répondant n'a qu'à mettre une croix dans la case correspondante
à la réponse choisie.
Les questions intermédiaires obligent le
répondant à choisir une réponse parmi celles qui lui sont
proposées, mais il a la possibilité d'exprimer son opinion ou de
justifier sa réponse.
III-6-2. La passation du questionnaire
Pour ce qui est de la passation du questionnaire, nous avons
rencontré un certain nombre de difficultés notamment au niveau I
et au niveau II, où nous avons eu d'énormes difficultés
à rencontrer les étudiants ; ceci à cause de la
timidité des cours liée à l'approche des jeux
universitaires. Le passage du questionnaire au niveau III s'est fait sans
difficultés majeures car nous avons bénéficié de
l'appui d'un enseignant à la fin de son cours pour passer notre
questionnaire aux étudiants.
Ainsi, nous avons administré dans les trois niveaux un
total de 340 questionnaires dont 149 aux filles et 191 aux garçons. Pus
précisément, 127 questionnaires au niveau I, 105 au niveau II et
108 au niveau III. Nous avons par la suite récupéré 325
questionnaires exploitables, à cause des difficultés
55
rencontrées aux niveaux I et II où nous n'avons
pas pu récupérer tous les questionnaires.
III-7. METHODE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES
La méthode d'analyse des données dépend
de la nature des variables, du modèle de recherche et des
hypothèses de recherche.
On note les instruments de statistiques descriptives
et ceux de statistiques
inférentielles.
III-7-1. Instruments de statistique descriptive
? La fréquence
Elle est encore appelée effectif et marque le nombre
de fois qu'un phénomène est observé. Dans cette rubrique,
nous chercherons à savoir pour chaque item, le nombre de personnes qui
ont donné des bonnes réponses.
? le pourcentage.
C'est la fréquence relative encore appelée
proportion ramenée à 100. Sur cet aspect, nous avons
effectué des calculs exprimés en pourcentage. En effet, les
pourcentages nous permettent de compter les différentes modalités
fournies par l'enquête mais aussi de mieux interpréter les
résultats. On retiendra les réponses des questions
présentant un pourcentage assez significatif de répondant.
Pour traiter les données collectées, nous
utiliserons la méthode statistique. Nous calculerons d'abord les
fréquences et les décomptes fréquentiels nous permettrons
de comparer l'importance relative des différents items. En suite pour
étudier les variations des items, nous croiserons les variables
explicatives de nos hypothèses de recherche.
56
III-7-2. Instruments de statistique inférentielle
III-7-2-1. Conditions d'application du khi- deux
? Dans le cas où le nombre de degré de
liberté du tableau de contingence est supérieur à 1, on
applique le test du khi- deux, mais à condition qu'aucune case du
tableau de contingence n'est un effectif théorique inférieur
à 1, et que 20% au plus des cases dudit tableau aient des effectifs
théoriques inférieurs à 5 (compris entre 1 et 4,99).
? Dans le cas où le nombre de degré de
liberté du tableau de contingence est égal à 1, si les
effectifs théoriques sont inférieurs à 5, on effectue la
correction de continuité de Yates.
Dans l'analyse statistique proprement dite, nous utiliserons
le test de liaison ou de dépendance à savoir le test du khi- deux
(X2) de Pearson car comme il ne s'agit pas d'une étude
comparative, encore moins corrélationnelle, on ne saurait utiliser les
tests t et z, ni le coefficient de corrélation(r). Le test du khi-deux
semble alors le test le mieux indiqué pour analyser les supports
d'interdépendance entre nos variables de recherche qui sont presque
toutes quantitatives.
n ? ?2
2 0 E 0 ? E t
X ?
E t
Toutefois, la formule de calcul du khi-deux est la suivante :
?
avec
Eo=effectif observé ; Et=
effectif théorique. Et= (Tl x Tc)/TG
avec Tl=total ligne ;
Tc=total colonne ;
TG= total général
Par ailleurs, les tests paramétriques à
l'instar du khi-deux ne devraient admettre aucune case du tableau de
contingence dont l'effectif théorique est inférieur à 05.
Ainsi, chaque fois qu'une case du tableau de contingence a un effectif
théorique inférieur à 05, il convient pour obtenir des
résultats fiables, de procéder à la correction du khi-deux
avec la formule de Yates.
N ? X
Formule du khi-deux corrigé de Yates :
X2 =? (/Eo - Et/- 0,5)2 /
Et avec
Eo = effectif observé ;
Et = effectif théorique ;
? = somme de
Formule du coefficient de contingence(C) :
ddl ? 1
2
Avec
2
57
N= effectif total de l'échantillon;
X2= valeur du khi-deux.
Formule du coefficient de contingence maximal (CC max) :
Ddl : degré de liberté
58
III-7-2-2. Vérification des hypothèses
à partir du khi- deux
Cette étude a pour but l'étude de l'influence
des facteurs socioéconomiques sur l'aspiration professionnelle des
jeunes. La vérification des hypothèses comprend cinq
étapes.
? La formulation des hypothèses : on formule
l'hypothèse alternative (Ha)
et l'hypothèse nulle (Ho) ;
? L'élaboration du tableau de contingence ;
? Présentation du tableau de calcul du khi- deux
? Présentation des valeurs du khi- deux calculé
(X2cal) et théorique (X2lu)
? Prise de décision :
Si X2cal > X2lu, on accepte Ha et on
rejette Ho
Si X2cal< X2 lu, on rejette Ha et on
accepte Ho
Si X2cal= X2lu, on agit sur le seuil de
signification
CADRE OPERATOIRE
TROISIEME PARTIE :
59
60
Après la présentation des instruments
méthodologiques auxquels nous avons eu recours, nous présentons
ici les résultats auxquels nous sommes parvenus. Cette partie est
composée de deux chapitres qui sont : la présentation des
résultats, l'interprétation de ces derniers et des
recommandations et suggestions.
61
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS
Ce chapitre présente les données obtenues
à partir du dépouillement des questionnaires. Nous
présenterons nos résultats sous forme de tableau de
fréquences, qui indique pour chaque variable le nombre de sujets de
l'échantillon attaché à chacune des modalités, de
même que le pourcentage de ces sujets par rapport à la taille de
l'échantillon. Mention sera faite des résultats de l'étude
documentaire, qui présentent de manière synthétique ce que
les différents auteurs ont eu à dire sur la question de
recherche.
IV-1. RESULTATS DE L'ETUDE DOCUMENTAIRE
Les différents documents consultés
révèlent que les facteurs socioéconomiques qui influencent
l'aspiration professionnelle des jeunes sont multiples.
· Les paramètres individuels et sociaux
(ambitions personnelles, les exigences de la famille...) ;
· La connaissance de soi qui influence le niveau
d'aspiration ;
· La connaissance de sa valeur propre, de ses aptitudes,
de ses limites et le désir d'accéder à un statut
déterminé qui influencent le niveau d'aspiration professionnelle
;
· Les projets scolaires et professionnels
formulés par l'étudiant qui peuvent être
considéré comme des indicateurs de son niveau d'ambition ou
d'aspiration ;
· Les attentes des parents du fait qu'ils financent les
études de leurs enfants ;
· Le statut socioéconomique, les attentes et les
études des parents ;
· La recherche d'un emploi bien
rémunéré ;
· La rentabilité attendue par les parents du fait
des études de leurs enfants ;
·
62
La discrimination des professions, des métiers, des
positions à occuper par les étudiants ;
· Les pressions indirectement imposées par les
parents à leurs enfants pour leurs amener à générer
la réussite qu'ils n'ont pas eu dans leur vie ;
· Le niveau de profession recherché par les
jeunes étudiants (emploi de cadre, emploi très qualifié,
emploi à responsabilité, emploi qui génère un
intérêt personnel...) ;
· La recherche des emplois stables ;
· Le rythme d'évolution des ambitions
professionnelles (à travers l'âge) ;
· L'âge qui joue un rôle déterminant
quant au choix professionnel et est un facteur important qui influe aussi bien
sur le corps propre et le comportement que sur les relations que la personne
entretien avec son milieu ;
· La réussite scolaire (actuelle ou
passée) qui est fortement liée aux perspectives d'avenir
envisagées ;
· Les études qui donnent les aspirations
élevées et fournissent un moyen initial de les satisfaire ;
· Le métier du père qui sert de base au
classement des enfants par catégorie (origine sociale...).
63
IV-2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE
Tableau n°4 :
répartition de l'échantillon par tranche d'âge.
Tranches d'âge
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
15-19 ans
|
35
|
10,77
|
20-24 ans
|
239
|
73,54
|
25-29 ans
|
46
|
14,15
|
30 ans et plus
|
5
|
1,54
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Il apparaît à la lecture des données de
ce tableau que les étudiants appartenant à la tranche d'âge
de 20 à 24 ans sont plus représentés, soit 73,54% de
l'échantillon total ; suivis des étudiants de la tranche
d'âge de 25 à 29 ans qui représentent 14,15% de
l'échantillon total et par la suite vient ceux de la tranche 15-19 ans,
soit 10,77% de l'échantillon total. On constate finalement que notre
échantillon contient seulement 1,54% de sujets ayant un âge au
moins égal à 30 ans.
Tableau n°5 :
répartition de l'échantillon en fonction de l'exercice d'une
activité parallèle aux études.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
12
|
3,70
|
Oui
|
75
|
23,07
|
Non
|
238
|
73,23
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
64
Les données observées dans le tableau ci-dessus
illustrent une forte représentativité des étudiants qui
ont déclaré ne pas avoir d'activités parallèles aux
études. En effet, ceux-ci représentent 73,23% de
l'échantillon d'étude contre seulement 23,07% de ceux qui
reconnaissent avoir une activité autre que leurs études. Il
convient tout de même de noter que 3,70% des sujets enquêtés
(12) n'ont pas répondu à cette question.
Tableau n°6 : répartition
des étudiants exerçant une activité parallèle en
fonction de l'activité parallèle exercée.
Activités parallèles
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Enseignement
|
3
|
4
|
Agriculture
|
2
|
2,67
|
Informatique
|
5
|
6,67
|
Répétitions
|
11
|
14,67
|
Journalisme
|
2
|
2,67
|
Restauration
|
3
|
4
|
Couture
|
2
|
2,67
|
Commerce
|
15
|
20
|
Coiffure
|
4
|
5,33
|
Call-box
|
4
|
5,33
|
Sport
|
2
|
2,67
|
Musique
|
4
|
5,33
|
Conduite
|
2
|
2,67
|
|
65
Boulanger
1
|
1,33
|
Maçonnerie
|
1
|
1,33
|
Hôtesse
|
3
|
4
|
Employé d'ONG
|
2
|
2,67
|
Service public
|
7
|
9,33
|
Elevage
|
1
|
1,33
|
Berceuse
|
1
|
1,33
|
Total
|
75
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Les données du tableau ci-dessus montrent que la
majorité d'étudiants ont pour activité parallèle
aux études le commerce, soit 20% de l'ensemble des étudiants
exerçant une activité parallèle aux études. On note
tout de même 14,67% de répétiteurs, 6,67%
d'étudiants exerçant dans le domaine de l'informatique, 5,33%
faisant dans la communication téléphonique (call-box) et
seulement 1,33% faisant dans la maçonnerie, l'élevage et
l'encadrement des bébés.
Tableau n°7 :
répartition des étudiants exerçant une activité
parallèle selon que l'activité parallèle a
été commencée avant l'inscription à
l'université.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Oui
|
34
|
45,33
|
Non
|
41
|
54,67
|
Total
|
75
|
100
|
|
Source : notre enquête.
66
On remarque à travers le tableau ci-dessus que tous les
sujets ayant une activité parallèle ont répondu à
cette question qui était celle de savoir s'ils ont commencé
l'activité avant leur entrée à l'université. En
effet, 45,33% de sujets ont commencé leur activité
parallèle avant l'entrée à l'université ; 54,67%
ont débuté leur activité une fois arrivé à
l'université.
Tableau n°8 :
répartition des étudiants exerçant une
activité parallèle en fonction des raisons explicatives de
l'exercice d'une activité parallèle aux études.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
1
|
1,33
|
Payer ma scolarité
|
15
|
20
|
Soutenir ma famille
|
13
|
17,33
|
Etre autonome
|
35
|
46,67
|
Autres
|
11
|
14,67
|
Total
|
75
|
100
|
|
Source : notre enquête
Il ressort du tableau ci-dessus que 1,33% de sujets n'ont pas
exprimé leur opinion sur la question ; 46,67% de sujets mènent
une activité parallèle pour le désir d'être autonome
; 17,33% le font parce qu'ils veulent soutenir leur famille ; 20% exercent une
activité parce qu'ils veulent payer par eux-mêmes leur
scolarité et 14,67% exercent une activité pour d'autres
raisons.
Par ailleurs il apparaît que la majorité
d'étudiants exerçant une activité parallèle
exploitent les espaces de temps libres des week-ends, des jours de
fériés décrétés par l'Etat et les
congés pour mener leur activité parallèle.
67
Tableau n°9 : répartition des
étudiants exerçant une activité parallèle en
fonction des déterminants de l'accès à un emploi.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
1
|
1,33
|
La compétence
|
44
|
58,67
|
Le pouvoir financier
|
10
|
13,33
|
Les relations familiales
|
11
|
14,67
|
Le diplôme présenté
|
5
|
6,67
|
Autres
|
4
|
5,33
|
Total
|
75
|
100
|
|
Source : notre enquête.
L'analyse des données observées dans le tableau
ci-dessus montre que 58,67% de sujets pensent que la compétence
détermine l'accès à un emploi ; 14,67% indexent les
relations familiales comme déterminant l'accès à un emploi
; 13,33% de sujets pensent que le pouvoir financier détermine un tel
accès ; 6,67% d'étudiants pensent que c'est le diplôme
présenté qui est le déterminant le plus important et
seulement 5,33% de sujets évoquent d'autres facteurs déterminant
un tel accès. Toutefois il reste à constater que 1,33% de sujets
n'ont pas donné leur avis sur la question.
68
Tableau n°10 : répartition
de l'échantillon en fonction de ce qui leur a aidé à
choisir la filière d'étude.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Parents/ tuteurs
|
60
|
18,46
|
Ami(e)s
|
32
|
9,85
|
conseiller d'orientation
|
70
|
21,54
|
Choix personnel
|
151
|
46,46
|
Médias
|
5
|
1,54
|
Autres
|
7
|
2,15
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
On observe à travers les données du tableau
ci-dessus que 46,46% de sujets de notre échantillon ont personnellement
choisi la filière sociologie ; 21,54% ont choisi cette filière
avec l'aide d'un conseiller d'orientation ; 18,46% ont fait leur choix avec
l'aide des parents ; 9,85% choisissent cette filière avec l'aide des
ami(e) et seulement 1,54% opèrent leur choix avec l'aide des
médias. Il faut également noter le fait que 2,15% de sujets ont
opéré leur choix grâce à d'autres facteurs.
69
Tableau n°11 : répartition
de l'échantillon en fonction des déterminants du choix de la
filière.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
5
|
1,54
|
Nature du baccalauréat
|
72
|
22,15
|
Ambitions personnelles
|
167
|
51,38
|
Opportunités d'emploi existant
|
65
|
20
|
Compétences
|
14
|
4,31
|
Autres
|
2
|
0,62
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Le tableau ci-dessus montre que les ambitions personnelles
des jeunes déterminent fortement leur choix pour la filière
sociologie ; soit 51,38% de notre échantillon ; les ambitions de la
plupart des sujets sont celles de pouvoir travailler un jour comme consultant
dans une ONG, de devenir assistant social, cadre supérieur d'une
entreprise. 22,15% de sujets de notre échantillon choisissent cette
filière du fait de la nature de leur baccalauréat ; la
majorité des sujets dans cette dernière catégorie sont
titulaires d'un baccalauréat littéraire (A4). 20% de sujets ont
pour déterminants du choix de la filière, les opportunités
d'emplois existants et ces opportunités sont entre autres : les emplois
qu'offrent les organisations non gouvernementales ; les entreprises ; le
ministère des affaires sociales ; les orphelinats ; les organisations
internationales. Les compétences requises déterminent aussi le
choix de la filière d'étude, soit 4,31%. Toutefois, il faut
relever le fait que 1,54% d'individus de notre échantillon n'ont pas
donné leur avis, ceci peut être lié à la
perplexité de la
70
préoccupation ou de l'omission pure et simple. 0,62% de
sujets de notre échantillon évoquent d'autres facteurs
déterminants le choix de la filière d'étude.
Tableau n°12 :
répartition de l'échantillon en fonction du niveau d'étude
souhaité.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
2
|
0,62
|
DEUG
|
1
|
0,31
|
LICENCE
|
56
|
17,23
|
Maîtrise/Master I
|
52
|
16
|
DEA/Master II
|
82
|
25,23
|
DOCTORAT/PHD
|
132
|
40,62
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Les données du tableau ci-dessus montrent que la
majorité d'étudiants de notre échantillon aspirent au
dernier niveau d'étude qui est le Doctorat, soit 40,62% de notre
échantillon. 25,23% souhaitent atteindre le niveau DEA /Master II ;
17,23% de sujets de notre échantillon souhaitent atteindre le niveau
Licence ; 16% d'étudiants de notre échantillon souhaitent avoir
le Master I et seulement 0,31% de sujets enquêtés souhaitent avoir
le Deug. On peut toutefois remarquer que 0,62% de sujets n'ont pas
exprimé leur opinion sur la question. Ainsi, on peut remarquer
également la tendance des étudiants de notre échantillon
à aspirer au niveau d'étude le plus élevé
traduisant ainsi la volonté de poursuivre les études
exprimées par ces derniers.
71
Tableau n°13 : répartition
de l'échantillon en fonction de l'activité professionnelle du
père.
Activité professionnelle du père
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
5
|
1,54
|
Profession
libérale /indépendante
|
60
|
18,46
|
Fonctionnaire
|
167
|
51,38
|
Commerçant
|
21
|
6,46
|
Agriculteur
|
33
|
10,15
|
Manoeuvre
|
5
|
1,54
|
Autres
|
34
|
10,46
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Du tableau ci-dessus, il ressort que 51,38% de sujets de
notre échantillon ont des parents masculins exerçant comme
fonctionnaire ; 18,46% ont des pères qui exercent des professions
libérales ; 10,15% ont des pères agriculteurs ; 6,46% sont fils
de commerçants et seulement 1,54% de sujets de notre échantillon
sont fils de manoeuvres. Il faut ajouter que 10,46% de sujets ont
évoqué d'autres professions parmi lesquelles : le journalisme
(2.46%), les cadres de l'administration (6%) et les contractuels
d'administration (2%). Toutefois on remarque que 1,54% de sujets n'ont pas
donné leur opinion sur la question.
72
Tableau n°14: répartition de
l'échantillon en fonction de la profession de la mère.
Profession de la mère
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
5
|
1,54
|
Ménagère
|
128
|
39,38
|
Commerçante
|
48
|
14,77
|
Agricultrice
|
26
|
8
|
Fonctionnaire
|
75
|
23,07
|
Profession
libérale /indépendante
|
30
|
9,23
|
Autres
|
13
|
4
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Nous lisons à partir du tableau ci-dessus que 39,38%
des sujets de notre échantillon sont fils de ménagères ;
23,07% fils de fonctionnaires ; 14,77% fils de commerçantes ; 9,23% fils
des mères exerçant une profession libérale ; 8% fils
d'agricultrices ; 1,54% de sujets sont restés muets sur la question.
Toutefois, il ressort que 4% de sujets de notre échantillon
évoquent d'autres professions.
Par ailleurs, il faut relever que les individus qui
n'expriment pas leur opinion l'ont fait parce que le parent ne vivait plus,
soit parce qu'il n'a jamais existé pour eux.
73
Tableau n°15 : répartition de
l'échantillon en fonction du niveau d'étude du père.
Niveau d'étude du père
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
12
|
3,69
|
Sans niveau
|
9
|
2,77
|
Ecole primaire
|
39
|
12
|
Ecole coranique
|
6
|
1,85
|
Secondaire 1er cycle
|
71
|
2,18
|
Secondaire 2nd cycle
|
67
|
20,62
|
Enseignement supérieur
|
121
|
37,23
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
On constate que 37,23% d'étudiants ont des
pères de niveau d'étude supérieur ; 20,62% de sujets les
pères de niveau d'étude secondaire second cycle, 2,77% ont des
pères sans niveau intellectuel, 12% de sujets ont des pères de
niveau d'étude primaire ; 2,18% de sujets les pères de niveau
d'étude secondaire 1er cycle et les pères de seulement
1,85% de sujets ont fait des études coraniques. Il apparaît que 3
,69% de sujets n'ont pas répondu à la préoccupation.
Toutefois, on peut dire que 93,54% d'étudiants de
notre échantillon ont des parents qui sont allés à
l'école.
74
Tableau n°16 : répartition de
l'échantillon en fonction du niveau d'étude de la mère.
Niveau d'étude de la mère
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
4
|
1,23
|
Sans niveau
|
15
|
4,62
|
Ecole primaire
|
74
|
22,77
|
Ecole coranique
|
6
|
1,85
|
Secondaire 1er cycle
|
96
|
29,54
|
Secondaire 2nd cycle
|
84
|
25,85
|
Enseignement supérieur
|
46
|
14,15
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Le tableau ci- dessus traduit que 29,5% de sujets ont des
mères de niveau d'étude secondaire 1er cycle ; 25,85%
un niveau d'étude secondaire second cycle ; 14,15% de sujets ont des
mères qui ont un niveau d'étude supérieur ; 22,77% des
mères ont un niveau d'étude primaire ; 1,85% des mères ont
fait des études coraniques et 4,62% sont sans niveau. Toutefois, il
ressort du tableau d'analyse que 1,23% n'ont pas exprimé leur opinion
sur la question.
75
Tableau n°17 :
répartition de l'échantillon en fonction du niveau de
dépenses de formation atteint.
Dépenses de formation
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
6
|
1,85
|
Elevé
|
72
|
22,15
|
Moyen
|
150
|
46,15
|
Bas
|
97
|
29,85
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Nous remarquons à travers les résultats du
tableau ci-dessus que 46,15% de sujets de notre échantillon ont atteint
un niveau de dépense moyen au cours de leur formation universitaire ;
22,15% d'étudiants ont trop dépensé pour leur formation
tandis que 29,85% de sujets ont peu dépensé. Il ressort
également que 1,85% de sujets n'ont pas donné leur opinion sur la
question.
Toutefois, il faut retenir que les dépenses de
formation dont il est question ici ne se résument pas seulement en terme
de frais de scolarité, mais le coût total lié au statut
d'étudiant ; référence sera faite des frais de logement,
de nutrition, vestimentaires, déplacement, sanitaire, équipement
en fourniture académique et dépenses liées aux loisirs de
l'étudiant.
76
Tableau n°18 : répartition de
l'échantillon en fonction du niveau de salaire souhaité.
Salaire souhaité
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
1
|
0,31
|
Elevé
|
169
|
52
|
Moyen
|
147
|
45,23
|
Bas
|
8
|
2,46
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Les données du tableau ci-dessus nous font observer
que 52% de sujets de notre échantillon aspirent à un niveau de
salaire élevé, 45,23% à un niveau de salaire moyen et
2,46% à un niveau de rémunération bas. On note
également que 0,31% de sujets n'ont pas exprimé leur opinion sur
la question. Toutefois on remarque une tendance de la majorité à
souhaiter un niveau de salaire élevé, et ceci peut être
lié au fait que les étudiants souhaiteraient mener un niveau de
vie élevé ou du moins moyen.
Tableau n°19 :
répartition de l'échantillon en fonction de la première
profession souhaitée.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Conseiller d'orientation
|
26
|
8
|
Diplomate
|
15
|
4,62
|
Enseignant d'université
|
37
|
11,38
|
Homme en tenue
|
11
|
3,38
|
|
77
Journaliste
10
|
3,08
|
Manager (directeur)
|
55
|
16,92
|
Magistrat
|
7
|
2,15
|
Fonctionnaire
|
46
|
14,15
|
Commerçant
|
1
|
0,31
|
Membre du clergé
|
2
|
0,62
|
Finance-budget, planification
|
2
|
0,62
|
Activités libérales
|
30
|
9,23
|
Consultant d'ONG
|
48
|
14,77
|
Assistant social
|
32
|
9,85
|
Ingénieur
|
2
|
0,62
|
Président de la république
|
1
|
0,31
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Au regard des données de ce tableau, il apparaît
que 16,92% de sujets de notre échantillon souhaitent devenir des
gestionnaires (managers). Les enseignants et les journalistes
représentent à peu près 14,46% de l'échantillon,
11,38% des sujets souhaitent au premier choix être des enseignants contre
seulement 3,08% qui aimeraient travailler dans les métiers de
communication. Les ambitions premières de 4,62% d'étudiants
interrogés seraient d'être des conseillers d'orientation. Dans
cette même perspective, il est fort remarquable
78
que 14,77% des personnes interrogées veulent être
des consultants dans les organisations non-gouvernementales (ONG), pour leur
premier choix tandis que 2,15% optent pour la profession de magistrat. Par
contre, 9,23% ont choisi des professions libérales pendant que 9,85%
souhaiteraient être des assistants sociaux. On remarque également
au sein d'un tel échantillon que 14,15% aimeraient être des
fonctionnaires répartis dans les administrations alors que 0,31%
souhaiteraient devenir président de la république d'une part et
commerçant d'autre part. On peut remarquer naturellement à
travers ces données que 0,62% d'étudiants souhaiteraient
être des membres du clergé et agent en charge des finances, du
budget et de la planification.
Tableau n°20 :
répartition de l'échantillon en fonction de la
seconde profession souhaitée.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
15
|
4,62
|
Conseiller d'orientation
|
30
|
9,23
|
Diplomate
|
9
|
2,77
|
Enseignant d'université
|
30
|
9,23
|
Homme en tenue
|
20
|
6,15
|
Journaliste
|
17
|
5,23
|
Manager (directeur)
|
40
|
12,31
|
Magistrat
|
9
|
2,77
|
Fonctionnaire
|
35
|
10,77
|
Commerçant
|
11
|
3,38
|
|
79
Membre du clergé
2
|
0,62
|
Finance-budget- planification
|
10
|
3,08
|
Activités libérales
|
33
|
10 ,15
|
Consultants d'ONG
|
25
|
7,69
|
Assistant social
|
38
|
11,69
|
Conseiller emploi
|
1
|
0,31
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
L'analyse des données du tableau ci-dessus
présente la situation d'une variabilité des opinions selon que
les sujets analysent la situation sur le marché de l'emploi camerounais.
Ainsi, pour 12,31% d'entre eux au second choix, ils aimeraient avoir comme
profession, celle de gestionnaire d'organisations. De même que les
directeurs d'entreprises, 11,69% souhaiteraient être des assistants
sociaux et 10,77% des fonctionnaires répartis dans les administrations
alors que 10,15% aimeraient exercer des professions libérales. De
même, on remarque que 6,15% souhaiteraient être des hommes en tenue
au second choix et 9,23% des conseillers d'orientation. On note 7,69% de sujets
qui souhaitent devenir des consultants d'ONG contre 2,77% de magistrat pour un
second choix. Toutefois, il convient de remarquer que 4,62% de sujets n'ont pas
donné leur avis sur la question.
80
Tableau n°21 : répartition de
l'échantillon en fonction de la troisième profession
souhaitée.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
31
|
9,54
|
Conseillers d'orientation
|
35
|
10,77
|
Diplomate
|
10
|
3,08
|
Enseignant d'université
|
24
|
7,38
|
Homme en tenue
|
21
|
6,46
|
Journaliste
|
17
|
5,23
|
Manager (directeur)
|
33
|
10,15
|
Magistrat
|
4
|
1,23
|
Fonctionnaire
|
38
|
11,69
|
Commerçant
|
17
|
5,23
|
Membre du clergé
|
3
|
0,92
|
Finance-budget- planification
|
10
|
3,08
|
Activités libérales
|
28
|
8,62
|
Consultant d'ONG
|
23
|
7,08
|
Assistant social
|
29
|
8,92
|
Délégué médical
|
1
|
0,31
|
Secrétaire
|
1
|
0,31
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Le tableau ci-dessus qui est le dernier de la série
dans cet item nous fait remarquer que sur 325 sujets interrogés, 11,69%
partagent entièrement l'idée du
81
fonctionnariat comme profession et comme dans les tableaux
précédents, 10,77% aimeraient exercer comme gestionnaires
d'entreprise. Si le taux des non réponse est élevé, dans
ce tableau, force est de constater qu'il influe sur l'ensemble des observations
relevant des précédents choix. On note une baisse indiciaire dans
l'enseignement supérieur de 11,38% à 7,38%. Toutefois, la
recherche de l'enrichissement rapide et facile pourrait expliquer la
remontée des financiers de 0,62% à 3,08% au troisième
choix.
Tableau n°22 :
répartition de l'échantillon en fonction du niveau de
profession souhaité.
Niveau de profession
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Cadre supérieur
|
200
|
61,54
|
Cadre moyen
|
101
|
31,08
|
Agent de maîtrise
|
20
|
6,15
|
Employé
|
3
|
0,92
|
Ouvrier
|
1
|
0,31
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Le tableau ci-dessus montre que 61,54% d'étudiants
aspirent à un niveau de profession de cadre supérieur ; 31,08% au
niveau cadre moyen ; 6,15% au niveau d'agent de maîtrise ; 0,92% au
niveau d'employé et 0,31% au niveau ouvrier. Toutefois, le niveau cadre
supérieur représente le niveau d'aspiration professionnelle
élevé, cadre moyen et agent de maîtrise quant à eux
représentent le niveau d'aspiration professionnelle moyen, alors que
employé et ouvrier se situe au bas de l'échelle
professionnelle.
82
Tableau n°23:
répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon
laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur
était posée il y a trois (3) ans.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
16
|
4,92
|
Oui
|
147
|
45,23
|
Non
|
162
|
49,85
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Le tableau ci-dessus présenté fait
apparaître que près de 45,23% de sujets enquêtés sont
d'accords et en harmonie avec eux-mêmes contre
49,85% de ceux qui seront prêts à changer d'avis.
Dans le sens du refus de cette opinion, 4,92% des populations de notre
échantillon ne sont pas du tout prêt à émettre leur
avis sur cet item.
Tableau n° 24 répartition
de l'échantillon en fonction de l'opinion selon laquelle ils
opéreraient le même choix si la question leur était
posée il ya deux (2) ans.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
29
|
8,92
|
Oui
|
200
|
61,54
|
Non
|
96
|
29,54
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Les données du tableau ci-dessus montrent que 200
sujets de notre échantillon, représentant 61,54% en valeur
absolue, sont totalement en accord
83
avec l'idée de maintenir leur choix quelque soit le
moment de la question. Seulement 29,54% des sujets sont prêts à
renoncer à leur premier choix alors que 8,92% des sujets estiment qu'il
n'est plus de leur commodité de répondre à cette question.
Ceci induirait outre leur embarras au changement, leur acception de la
résistance à une modification de leur premier choix.
Tableau n°25 :
répartition de l'échantillon en fonction de l'opinion selon
laquelle ils opéreraient le même choix si la question leur
était posée il ya un (1) an.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
29
|
8,92
|
Oui
|
247
|
76
|
Non
|
49
|
15,08
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
Le tableau ci-dessus indique que 76% des effectifs (247) sont
en accord avec l'opinion d'un non changement d'idée, si la question leur
était posée un an par le passé. La côte populaire de
ceux qui ne feraient pas le même choix est en baisse et n'atteint plus
que 15,08% alors que dans la même lancée, le taux
d'indécision reste constant à 8,92%
84
Tableau n°26 : répartition de
l'échantillon en fonction de l'opinion sur la raison explicative des
variations du choix.
Opinions
|
Effectifs (ni)
|
Pourcentages (%)
|
Sans réponse
|
42
|
12,93
|
Etre sûr de soi même et de ses
compétences
|
15
|
4,62
|
Changement d'aspiration
|
100
|
30,77
|
Non maîtrise de la filière et des
problèmes
universitaires
|
30
|
9,23
|
Amour et passion pour la filière
|
128
|
39,38
|
Travailler pour les individus en difficultés
|
10
|
3,08
|
Total
|
325
|
100
|
|
Source : notre enquête.
De même que dans le tableau précédent,
les données contenues dans ce tableau présentent une situation
dans laquelle les opinions en faveur de la mobilité des choix est
à près de 31% fonction des changements d'aspiration par les
étudiants. Pour 39,38% de sujets, un peu proche de la moyenne, il est
question de l'amour et de la passion pour la filière d'étude
alors que pour 3,08%, travailler pour les autres est un atout
d'efficacité. Seulement, il faut remarquer que dans cette rubrique, plus
de 9% de notre échantillon remettent en cause la connaissance des
filières par les étudiants. De même pour 4,62%, il faut
être sûr de soi et de ses compétences. On remarque
également que 12,93% de sujets n'ont pas exprimé leur opinion sur
la question, et ceci illustre pour ces derniers l'impossibilité de
partager les différentes opinions.
85
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de présenter les
résultats de l'étude documentaire et ceux obtenus à
l'issue du dépouillement des questionnaires. Le chapitre cinq est
consacré à la vérification des hypothèses de
recherche, à l'interprétation des résultats obtenus et aux
recommandations et suggestions
86
CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Ce chapitre se base sur les résultats obtenus à
l'issue du dépouillement des questionnaires et consiste en la
vérification des hypothèses de recherche que nous avons
formulé, à l'interprétation des résultats obtenus
et enfin aux recommandations et suggestions à partir des conclusions
issues de la vérification des hypothèses.
V-1. VERIFICATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE
Il convient de rappeler d'abord dans cette rubrique nos
hypothèses de recherche.
· HR1 : l'âge de
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle;
· HR2 : le niveau d'étude de
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle ;
· HR3 : la catégorie
socioprofessionnelle des parents influence l'aspiration professionnelle de
l'étudiant en sociologie ;
· HR4 : les dépenses
consacrées à la formation de l'étudiant en sociologie
influencent son aspiration professionnelle ;
· HR5 : le salaire recherché par
l'étudiant en sociologie influence son aspiration professionnelle.
Pour mesurer la relation entre la variable dépendante
et les différentes variables indépendantes, nous allons
procéder à l'analyse de nos données. Pour ce faire, nous
allons utiliser le test de dépendance du khi-deux corrigé de
Yates pour vérifier progressivement la validité de nos cinq
hypothèses de recherche. Formule du khi-deux corrigé
:
· Liaison
87
Nous allons faire le test à un niveau de
significativité de á= 0,05(5%) à l'aide de la formule de
Yates suivante :
Avec :
O = fréquence observée ;
T = fréquence théorique ;
? = somme de i variant de 0 à n ;
á = probabilité
(X2calculé =X2lu) = seuil de
signification
Si alors on accepte Ho et au cas contraire, Ho est
rejetée. Par ailleurs, la valeur théorique (valeur lu) du
khi-deux se lit dans la table du khi-deux à l'aide du seuil de
signification et le nombre de degré de liberté ( Nddl).
Ainsi,
Nddl = (l-1) (c-1) avec
Nddl =nombre de degré de liberté
L = nombre de modalités lignes du tableau de contingence
; C =nombre de modalités colonnes du tableau de contingence.
? Mesure du degré de liaison
Le degré de liaison de la relation est
évalué par le coefficient de contingence (CC) définit par
:
cc ?
X calculé
2
X calculé effectif total de l
échantillon
2 ? '
ddl ?1
ddl
CC max =
|
avec CC max = coefficient de contingence maximal.
|
|
Par convention nous dirons que la relation entre une variable
dépendante et indépendante est :
·
88
Parfaite si CC = 1 ;
· Très forte si CC > 0,8 ;
· Forte si CC se situe entre 0,5 et 0,8 ;
· D'intensité moyenne si CC se situe entre 0,2 et
0,5 ;
· Faible si CC se situe entre 0 et 0,2 ;
· Nulle si CC = 0.
V-1-1. Vérification de l'hypothèse de
recherche no1 (HR1)
Etape 1 : formulation de l'hypothèse
alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho).
Ha : il existe une relation significative entre
l'âge et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.
Ho : il n'existe pas de lien significatif entre
l'âge et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.
Etape 2 : présentation du tableau de
contingence.
89
Tableau n°27 : tableau de
contingence de la relation entre tranche d'âge et le fait que la question
leur était posée il y a trois (3) ans.
Tranche d'âge
|
Même choix si la question vous était posée
il y a trois (3) ans.
|
Total
|
Effectifs
|
Sans réponse
|
Oui
|
Non
|
15 -19 ans
|
Observé
|
0
|
8
|
27
|
35
|
Théorique
|
1,72
|
15,83
|
17,45
|
35
|
20 -24 ans
|
Observé
|
7
|
117
|
115
|
239
|
Théorique
|
11,77
|
108,10
|
119,13
|
239
|
25 -29 ans
|
Observé
|
9
|
20
|
17
|
46
|
Théorique
|
2,26
|
20,81
|
22,93
|
46
|
30 ans et
plus
|
Observé
|
0
|
2
|
3
|
5
|
Théorique
|
0,25
|
2,26
|
2,49
|
5
|
Total
|
Observé
|
16
|
147
|
162
|
325
|
Théorique
|
16
|
147
|
162
|
325
|
Source : notre enquête.
90
Etape 3 : présentation du tableau de
calcul Tableau n°28 : tableau de calcul du test
1
Valeurs observées (O)
|
Valeurs théoriques (T)
|
O - T
|
(/O-T/ - 0,5)2
|
(/O-T/-0,5)2
|
T
|
0
|
1,72
|
-1,72
|
1,4884
|
0,865
|
8
|
15,83
|
-7,83
|
53,728
|
3,39
|
27
|
17,45
|
9,55
|
81,902
|
4,694
|
7
|
11,77
|
-4,77
|
18,232
|
1,549
|
117
|
108,10
|
8,9
|
70,56
|
0,653
|
115
|
119,13
|
-4,13
|
13,176
|
0,110
|
9
|
2,26
|
6,74
|
38,94
|
17,229
|
20
|
20,81
|
-0,81
|
0,0961
|
0,0046
|
17
|
22,93
|
-5,93
|
29,485
|
1,285
|
0
|
0,25
|
-0,25
|
0,0625
|
0,25
|
2
|
2,26
|
-0,26
|
0,0576
|
0,25
|
3
|
2,49
|
0,51
|
0,0001
|
0
|
X2calculé =
|
30,2796
|
Source : notre enquête.
Etape4 : présentation des
résultats du X2
Khi-deux (X2) Calculé =30,2796
Khi-deux (X2) lu = 12,59
91
Nombre de degré de liberté (Nddl) =
6
Seuil de signification (á) = 0,05
Coefficient de contingence (CC) = 0,2919
Coefficient de contingence maximal (CC max) =
0,9128
Etape 5 : décision.
X2Calculé > X2lu
alors l'hypothèse alternative (Ha) est confirmée
(acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée
(rejetée).
Conclusion : il existe un lien significatif entre l'âge
et l'aspiration professionnelle chez l'étudiant. Cette liaison est
d'intensité moyenne car le coefficient de contingence se situe entre 0,2
et 0,5.
Ce résultat se confirme également à
travers le tableau de contingence où 35,38%(115) de sujets appartenant
à la tranche d'âge 20-24 ans procèdent à un
changement d'aspiration. Dans la tranche d'âge 25-29 ans la
majorité d'individus(20) maintiennent leur aspiration
professionnelle.
V-1-2. Vérification de l'hypothèse de
recherche n°2 (HR2)
Etape1 : formulation de l'hypothèse
alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho)
Ha : le niveau d'étude influence significativement
l'aspiration professionnelle de l'étudiant.
Ho : il n'existe pas de lien significatif entre le niveau
d'étude et l'aspiration professionnelle de l'étudiant.
Etape 2 : présentation du tableau de contingence.
92
Tableau n°29: tableau de
contingence de la relation entre le niveau d'étude souhaité et le
niveau de profession souhaité.
Niveau d'étude souhaité
|
Niveau de profession souhaité
|
Total
|
Effectifs
|
Cadre supérieur
|
Cadre moyen
|
Agent de
maîtrise
|
employé
|
Ouvrier
|
Sans réponse
|
Observés
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
Théoriques
|
1,23
|
0,62
|
0,123
|
0,018
|
0,006
|
2
|
Deug
|
Observés
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Théoriques
|
0,62
|
0,31
|
0,061
|
0,0092
|
0,0031
|
1
|
Licence
|
Observés
|
40
|
9
|
6
|
1
|
0
|
56
|
Théoriques
|
34,46
|
17,40
|
3,45
|
0,52
|
0,172
|
56
|
Maîtrise /Master I
|
Observés
|
16
|
26
|
10
|
0
|
0
|
52
|
Théoriques
|
32
|
16,16
|
3,2
|
0,48
|
0,16
|
52
|
DEA/ Master II
|
Observés
|
31
|
51
|
0
|
0
|
0
|
82
|
Théoriques
|
50,46
|
25,48
|
5,046
|
0,76
|
0,25
|
82
|
Doctorat/ PhD
|
Observés
|
113
|
15
|
4
|
0
|
0
|
132
|
Théoriques
|
81,23
|
41,02
|
8,123
|
1,22
|
0,41
|
132
|
Total
|
Observés
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Théoriques
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Source : notre enquête.
Etape 3 : présentation du tableau de
calcul
93
Tableau n°30 : tableau de calcul du
test 2
Valeurs observées(O)
|
Valeurs
théoriques(T)
|
O-T
|
(/O-T/-0,5)2
|
(/O-T/- 0,5)2
|
T
|
0
|
1,23
|
-1,23
|
0,5329
|
0,4332
|
0
|
0,62
|
-0,62
|
0,0144
|
0,023
|
0
|
0,123
|
-0,123
|
0,142
|
1,155
|
2
|
0,018
|
1,982
|
2,196
|
122,018
|
0
|
0,006
|
0,006
|
0,244
|
40,672
|
0
|
0,62
|
-0,62
|
0,0144
|
0,023
|
0
|
0,31
|
-0,31
|
0,0361
|
0,116
|
0
|
0,061
|
-0,061
|
0,192
|
3,159
|
0
|
0,0092
|
-0,0092
|
0,240
|
26,183
|
1
|
0,0031
|
0,9969
|
0,246
|
79,648
|
40
|
34,46
|
5,54
|
25,401
|
0,737
|
9
|
17,40
|
-8,4
|
62,41
|
3,587
|
6
|
3,45
|
2,55
|
4,202
|
1,218
|
1
|
0,52
|
0,48
|
0,0004
|
0
|
0
|
0,172
|
-0,172
|
0,107
|
0,625
|
16
|
32
|
-16
|
240,25
|
7,50
|
26
|
16,16
|
9,84
|
87,24
|
5,398
|
10
|
3,2
|
6,8
|
39,69
|
12,403
|
94
0
|
0,48
|
-0,48
|
0,0004
|
0
|
0
|
0,16
|
-0,16
|
0,1156
|
0,7225
|
31
|
50,46
|
-19,46
|
359,481
|
7,124
|
51
|
25,48
|
25,52
|
626,00
|
24,568
|
0
|
5,046
|
-5,046
|
20,66
|
4,095
|
0
|
0,76
|
-0,76
|
0,0676
|
0,0889
|
0
|
0,25
|
-0,25
|
0,0625
|
0,25
|
113
|
81,23
|
31,77
|
977,813
|
12,037
|
15
|
41,02
|
-26,02
|
651,27
|
15,87
|
4
|
8,123
|
-4,123
|
13,126
|
1,616
|
0
|
1,22
|
-1,22
|
0,518
|
0,425
|
0
|
0,41
|
-0,41
|
0,0081
|
0,0197
|
X2Calculé =
|
371,4643
|
Source : notre enquête.
Etape 4 : présentation des résultats du
X2
Khi-deux (X2) Calculé = 371,4643
Khi-deux (X2) lu = 31,41
Nombre de degré de liberté (Nddl) = 20
Seuil de signification (á) = 0,05
Coefficient de contingence (CC) = 0,73031
Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9746
Etape5 : décision
X2Calculé > X2lu
alors l'hypothèse alternative (Ho) est confirmée
(acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée
(rejetée).
Conclusion : il existe un lien significatif entre le niveau
d'étude et l'aspiration professionnelle de l'étudiant. Cette
liaison est forte car le coefficient de contingence se situe entre 0,5 et
0,8.
Ce résultat se vérifie à travers le
tableau de contingence où 34,76%(113) qui souhaitent atteindre le niveau
Doctorat souhaitent également accéder à un niveau
d'aspiration élevé (cadre supérieur) contrairement
à ceux du niveau d'études DEUG qui souhaitent un niveau
d'aspiration bas (ouvrier).
V-1-3. Vérification de l'hypothèse de
recherche n°3 (HR3).
Etape 1 : formulation de l'hypothèse
alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho).
Ha : la catégorie socioprofessionnelle des parents
influence significativement l'aspiration professionnelle de
l'étudiant.
Ho : il n'existe pas de lien significatif entre la
catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration
professionnelle de l'étudiant.
95
Etape2 : présentation du tableau de
contingence.
96
Tableau n°31 : tableau de
contingence de la relation entre l'activité professionnelle du
père et le niveau de profession souhaité
Activité
professionnelle
du père
|
Niveau de profession souhaité
|
Total
|
effectifs
|
Cadre supérieur
|
Cadre moyen
|
Agent de
maîtrise
|
Employé
|
Ouvrier
|
Sans réponse
|
Observés
|
1
|
0
|
3
|
1
|
0
|
5
|
Théoriques
|
3,076
|
1,553
|
0,307
|
0,046
|
0,015
|
5
|
Profession libérale
|
Observés
|
31
|
27
|
2
|
0
|
0
|
60
|
Théoriques
|
36,923
|
18,646
|
3,692
|
0,553
|
0,185
|
60
|
Fonctionnaire
|
Observés
|
138
|
25
|
4
|
0
|
0
|
167
|
Théoriques
|
102,769
|
51,898
|
10,276
|
1,542
|
0,514
|
167
|
Commerçant
|
Observés
|
1
|
18
|
0
|
2
|
0
|
21
|
Théoriques
|
12,923
|
6,526
|
1,292
|
0,194
|
0,065
|
21
|
Agriculteur
|
Observés
|
5
|
23
|
5
|
0
|
0
|
33
|
Théoriques
|
20,307
|
10,255
|
2,031
|
0,304
|
0,102
|
33
|
Manoeuvre
|
Observés
|
1
|
1
|
2
|
0
|
1
|
5
|
Théoriques
|
3,077
|
1,553
|
0,31
|
0,046
|
0,015
|
5
|
Autres
|
Observés
|
23
|
7
|
4
|
0
|
0
|
34
|
Théoriques
|
20,923
|
10,566
|
2,092
|
0,314
|
0,105
|
34
|
Total
|
Observés
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Théoriques
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Source : notre enquête.
97
Etape 3 : présentation du tableau de
calcul. Tableau n°32: tableau de calcul du test
3.
Valeurs observées (O)
|
Valeurs théoriques (T)
|
O-T
|
(/O-T/-0,5)2
|
(/O-T/-0,5)2
|
T
|
1
|
3 ,076
|
-2,076
|
2,483
|
0,807
|
0
|
1,553
|
-1,553
|
1,109
|
0,714
|
3
|
0,307
|
2,693
|
4,809
|
15,665
|
1
|
0,046
|
0,954
|
0,206
|
4,480
|
0
|
0,015
|
-0,015
|
0,235
|
15,681
|
31
|
36,923
|
-5,923
|
29,408
|
0,796
|
27
|
18,646
|
8,354
|
61,685
|
3,308
|
2
|
3,692
|
-1,692
|
1,420
|
0,385
|
0
|
0,553
|
-0,553
|
0,0028
|
0,005
|
0
|
0,185
|
-0,185
|
0,099
|
0,536
|
138
|
102,769
|
35,231
|
1206,242
|
11,737
|
25
|
51,898
|
-26,898
|
696,854
|
13,427
|
4
|
10,276
|
-6,276
|
33,315
|
3,242
|
0
|
1,542
|
-1,542
|
1,085
|
0,704
|
0
|
0 ,514
|
-0,514
|
0,0001
|
0
|
1
|
12,923
|
-11,923
|
130,484
|
10,097
|
18
|
6,526
|
11,474
|
120,428
|
18,453
|
98
0
|
1,292
|
-1,292
|
0,627
|
0,485
|
2
|
0,194
|
1,806
|
1,705
|
8,792
|
0
|
0,065
|
-0,065
|
0,189
|
2,911
|
5
|
20,307
|
-15,307
|
219,247
|
10,796
|
23
|
10,255
|
12,745
|
149,940
|
14,621
|
5
|
2,031
|
2,969
|
6,095
|
3,001
|
0
|
0,304
|
-0,304
|
0,0384
|
0,126
|
0
|
0,102
|
-0,102
|
0,158
|
1,553
|
1
|
3,077
|
-2,077
|
2,486
|
0,808
|
1
|
1,553
|
-0,553
|
0,0028
|
0,0018
|
2
|
0,31
|
1,69
|
1,4161
|
4,5680
|
0
|
0,046
|
-0,046
|
0,206
|
4,480
|
1
|
0,015
|
0,985
|
0,2352
|
15,68
|
23
|
20,923
|
2,077
|
2,486
|
0,118
|
7
|
10,566
|
-3,566
|
9,40
|
0,889
|
4
|
2,092
|
1,908
|
1,982
|
0,947
|
0
|
0,314
|
-0,314
|
0,0345
|
0,110
|
0
|
0,105
|
-0,105
|
0,156
|
1,485
|
X2Calculé =
|
171,4088
|
Source : notre enquête.
Etape 4 : présentation des
résultats du X2 Khi deux
(X2) Calculé =171,4088
99
Khi deux (X2) lu =36,42
Nombre de degré de liberté (nddl) = 24
Seuil de signification (á) = 0,05
Coefficient de contingence (CC) = 0,5876
Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9789
Etape 5 : décision
X2Calculé > X2lu ;
alors l'hypothèse alternative (Ha) est confirmée
(acceptée)
et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée
(rejetée).
Conclusion : il existe un lien significatif
entre la catégorie socioprofessionnelle
des parents et l'aspiration professionnelle de
l'étudiant. Cette relation est forte
car le coefficient de contingence se situe entre 0,5 et
0,8.
A travers le tableau de contingence, on constate qu'un (1)
fils de
manoeuvre a un niveau d'aspiration bas (ouvrier), trois fils
de manoeuvres ont un
niveau d'aspiration moyen (cadre moyen(1) ; agent de
maîtrise (2)) et par
contre, 42,46% (138) des fils de fonctionnaire ont un niveau
d'aspiration élevé
(cadre supérieur).
V-1-4. Vérification de l'hypothèse de
recherche n°4 (HR4).
Etape 1 : formulation de l'hypothèse
alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle
(Ho).
Ha : les dépenses consacrées
à la formation influencent significativement
l'aspiration professionnelle de l'étudiant.
Ho : il n'existe pas de lien significatif
entre les dépenses consacrées à la
formation et l'aspiration professionnelle de
l'étudiant.
Etape 2 : présentation du tableau de
contingence.
100
Tableau n°33: tableau de
contingence de la relation entre le niveau de dépenses atteint et le
niveau de profession souhaité.
Niveau de dépenses atteint
|
Niveau de profession souhaité
|
Total
|
Effectifs
|
Cadre supérieur
|
Cadre moyen
|
Agent de
maîtrise
|
Employé
|
ouvrier
|
Sans réponse
|
Observés
|
2
|
0
|
2
|
2
|
0
|
6
|
Théoriques
|
3,692
|
1,865
|
0,369
|
0,055
|
0,018
|
6
|
Elevé
|
Observés
|
47
|
20
|
5
|
0
|
0
|
72
|
Théoriques
|
44,307
|
22,375
|
4,430
|
0,665
|
0,222
|
72
|
Moyen
|
Observés
|
104
|
39
|
6
|
1
|
0
|
150
|
Théoriques
|
92,307
|
46,62
|
9,230
|
1,385
|
0,462
|
150
|
Bas
|
Observés
|
47
|
42
|
7
|
0
|
1
|
97
|
Théoriques
|
59,692
|
30,145
|
5,969
|
0,895
|
0,298
|
97
|
Total
|
Observés
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Théoriques
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Source : notre enquête.
Etape 3 : présentation du tableau de
calcul.
101
Tableau n°34 : tableau de calcul du
test 4.
Valeurs observées (O)
|
Valeurs théoriques (T)
|
O-T
|
(/O-T/-0,5)2
|
(/O-T/-0,5)2
|
T
|
2
|
3 ,692
|
-1,692
|
1,420
|
0,384
|
0
|
1,865
|
-1,865
|
1,863
|
0,999
|
2
|
0,369
|
1,631
|
1,279
|
3,466
|
2
|
0,055
|
1,945
|
2,088
|
37,96
|
0
|
0 ,018
|
-0,018
|
0,2323
|
12,906
|
47
|
44,307
|
2,693
|
4,809
|
0,108
|
20
|
22,375
|
-2,375
|
3,515
|
0,157
|
5
|
4,430
|
0,57
|
0,0049
|
0,0011
|
0
|
0,665
|
-0,665
|
0,027
|
0,040
|
0
|
0,222
|
-0,222
|
0,077
|
0,348
|
104
|
92,307
|
11,693
|
136,726
|
1,481
|
39
|
46,62
|
-7,62
|
50,694
|
1,087
|
6
|
9,230
|
-3,23
|
7,4529
|
0,807
|
1
|
1,385
|
-0,385
|
0,0132
|
0,009
|
0
|
0,462
|
-0,462
|
0,0014
|
0,0031
|
47
|
59,692
|
-12,692
|
148 ,645
|
2,490
|
42
|
30,145
|
11,855
|
128,936
|
4,277
|
7
|
5,969
|
1,031
|
0,282
|
0,047
|
0
|
0,895
|
-0,895
|
0,156
|
0,174
|
1
|
0,298
|
0,702
|
0,040
|
0,136
|
X2Calculé =
|
66,89
|
Source : notre enquête.
Etape 4 : présentation des résultats du khi deux
(X2) Khi deux (X2) Calculé
=66,890
Khi deux (X2) Lu =21,03
102
Nombre de degré de liberté (nddl) = 12
Coefficient de contingence (CC) = 0,4131
Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9574)
Seuil de signification (á)= 0,05
Etape 5 : décision.
X2Calculé > X2lu ;
alors, l'hypothèse alternative (Ha) est confirmée
(acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée
(rejetée).
Conclusion : il existe un lien significatif
entre les dépenses consacrées à la formation et
l'aspiration professionnelle de l'étudiant. Cette liaison est
d'intensité moyenne car le coefficient de contingence se situe entre 0,2
et 0,5.
Ce résultat se visualise à travers le tableau de
contingence où l'étudiant (1) ayant atteint un niveau de
dépense de formation bas (de 0 à 1500000 fcfa) a un bas niveau
d'aspiration professionnelle (ouvrier) ; et par 32% (104) d'étudiants
qui ayant atteint un niveau de dépenses moyen (de 1500000 à
3000000fcfa) ont un niveau d'aspiration élevé. Bien
évidemment les étudiants (47) ayant beaucoup
dépensé (plus de 4500000fcfa), ont un niveau d'aspiration
élevé (cadre supérieur).
V-1-5. Vérification de l'hypothèse de
recherche n° 5 (HR5).
Etape 1 : formulation de l'hypothèse
alternative (Ha) et de l'hypothèse nulle (Ho).
Ha : le salaire recherché par
l'étudiant influence significativement son aspiration
professionnelle.
Ho : il n'existe pas de lien significatif
entre le salaire recherché par l'étudiant et son aspiration
professionnelle.
Etape 2 : présentation du tableau de
contingence.
103
Tableau n° 35 : tableau de
contingence de la relation entre le niveau de salaire souhaité et le
niveau de profession souhaité.
Niveau de salaire souhaité
|
Niveau de profession souhaité
|
Total
|
Effectifs
|
Cadre supérieur
|
Cadre moyen
|
Agent de
maîtrise
|
Employé
|
Ouvrier
|
Sans réponse
|
Observés
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Théoriques
|
0,615
|
0,311
|
0,062
|
0,009
|
0,003
|
1
|
Elevé
|
Observés
|
112
|
50
|
7
|
0
|
0
|
169
|
Théoriques
|
104
|
52,52
|
10,4
|
1,56
|
0,52
|
169
|
Moyen
|
Observés
|
88
|
47
|
10
|
2
|
0
|
147
|
Théoriques
|
90,462
|
45,683
|
9,046
|
1,357
|
0,452
|
147
|
Bas
|
Observés
|
0
|
4
|
3
|
1
|
0
|
8
|
Théoriques
|
4,923
|
2,486
|
0,492
|
0,074
|
0,0246
|
8
|
Total
|
Observés
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Théoriques
|
200
|
101
|
20
|
3
|
1
|
325
|
Source : notre enquête.
Etape 3 : présentation du tableau de
calcul.
104
Tableau n°36 : tableau de calcul du
test 5.
Valeurs observées (O)
|
Valeurs théoriques (T)
|
O-T
|
(/O-T/-0,5)2
|
(/O-T/-0,5)2
|
T
|
0
|
6,15
|
-6,15
|
31,9225
|
5,19
|
0
|
0,311
|
-0,311
|
0,035
|
0,114
|
0
|
0,062
|
-0,062
|
0,192
|
3,094
|
0
|
0,009
|
-0,009
|
0,241
|
26,78
|
1
|
0,003
|
0,997
|
0,247
|
82,33
|
112
|
104
|
8
|
56,25
|
0,54
|
50
|
52,52
|
-2,52
|
4,080
|
0,077
|
7
|
10,4
|
-3,4
|
8,41
|
0,808
|
0
|
1,56
|
-1,56
|
1,124
|
0,720
|
0
|
0,52
|
-0,52
|
0,000
|
0
|
88
|
90,462
|
-2,462
|
1,962
|
0,022
|
47
|
45,683
|
1,317
|
0,667
|
0,015
|
10
|
9,046
|
0,954
|
0,206
|
0,022
|
2
|
1,357
|
0,643
|
0,020
|
0,015
|
0
|
0,452
|
-0,452
|
0,002
|
0,005
|
0
|
4,923
|
-4,923
|
19,562
|
3,973
|
4
|
2,486
|
1,514
|
1,028
|
0,414
|
3
|
0,492
|
2,508
|
4,032
|
8,195
|
1
|
0,074
|
0,926
|
0,181
|
2,452
|
0
|
0,0246
|
-0,0246
|
0,226
|
9,187
|
X2Calculé =
|
143,953
|
Source ; notre enquête.
105
Etape 4 : présentation des résultats du khi deux
(X2)
Khi deux (X2) Calculé =
143,953
Khi deux (X2) Lu = 21,03
Nombre de degré de liberté (nddl) = 12
Seuil de signification (á)= 0,05
Coefficient de contingence (CC) = 0,5540
Coefficient de contingence maximal (CC max) = 0,9574
Etape 5 : décision.
X2Calculé > X2lu ;
alors l'hypothèse alternative est confirmée
(acceptée) et l'hypothèse nulle (Ho) infirmée
(rejetée).
Conclusion : il existe un lien significatif
entre le salaire recherché par l'étudiant en sociologie et son
aspiration professionnelle.
Ce résultat se visualise dans le tableau de contingence
où un (1) étudiant souhaitant un niveau de salaire bas (de 0
à 150000fcfa) a un bas niveau d'aspiration (employé) et par
34,46% (112) d'étudiants qui souhaitant un niveau de salaire
élevé (450000fcfa et plus) ont un niveau d'aspiration
professionnelle élevé ( cadre supérieur). On note aussi
que les étudiants (88) qui souhaitent un niveau de salaire moyen (150000
à 300000 fcfa) ont un niveau d'aspiration professionnelle
élevé (cadre supérieur).
Au terme de cette investigation, il apparaît que toutes
nos hypothèses de recherche ont été confirmées. Ce
qui traduit inéluctablement que notre hypothèse
générale est confirmée à 100% au seuil de
signification de 5%. Autrement dit, les facteurs socioéconomiques
influencent l'aspiration professionnelle chez les jeunes étudiants de
manière générale, et chez l'étudiant de sociologie
en particulier.
106
Tableau n°37 : Tableau
récapitulatif des Tests.
Hypothèses de recherche
|
Khi deux
|
Calculé
|
lu
|
Nddl
|
á
|
Décision
|
HR1
:l'âge influence l'aspiration professionnelle
de l'étudiant en sociologie.
|
X2
|
30,2796
|
12,59
|
6
|
0,05
|
X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée
et Ho rejetée.
Il existe une relation significative entre l'âge et
l'aspiration professionnelle de l'étudiant.
CC=0,2919 ;
(CCmax=0,9128)
Se situe entre 0,2 et 0,5.
|
HR2 : le niveau d'étude
influence l'aspiration professionnelle de l'étudiant
en sociologie
|
X2
|
371,4643
|
31,41
|
20
|
0,05
|
X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée
et Ho rejetée.
Il existe une relation
significative entre le niveau d'étude et l'aspiration
professionnelle de l'étudiant.
CC=0,73031 ; CCmax=0,97
Se situe entre 0,5 et 0,8
|
107
HR3 : la
catégorie socioprofessionnelle des
parents influence l'aspiration professionnelle de l'étudiant
en sociologie
|
X2
|
171,4088
|
36,42
|
24
|
0,05
|
X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée
et Ho rejetée.
Il existe une relation significative entre la catégorie
socioprofessionnelle des parents et l'aspiration professionnelle de
l'étudiant. CC= 0,5876
(CC max=0,9789)
Se situe entre 0,5 et 0,8.
|
HR4 : les dépenses consacrées
à la formation influencent l'aspiration professionnelle
de l'étudiant en sociologie
|
X2
|
66,890
|
21,03
|
12
|
0,05
|
X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée
et Ho rejetée.
Il existe une relation significative entre les dépenses
consacrées à la formation et l'aspiration professionnelle de
l'étudiant. CC=0,4131
(CC max=0,9574)
Se situe entre 0,2 et 0,5.
|
HR5 : le salaire recherché
par l'étudiant en sociologie influence son
aspiration professionnelle
|
X2
|
143,953
|
21,03
|
12
|
0,05
|
X2Cal>X2lu alors Ha est acceptée
et Ho rejetée.
Il existe une relation
significative entre le salaire recherché par
l'étudiant et son aspiration professionnelle.
CC=0,5540 ;(CCmax=0,96) Se situe ente 0,5 et 0,8.
|
Source : notre enquête.
108
Le tableau récapitulatif ci-dessus montre que les
hypothèses de recherche de cette étude ont été
toutes confirmées à 100% avec un risque de 5% de se tromper ;
donc l'hypothèse générale se trouve par la même
occasion confirmée.
V-2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Selon Kerliger, cité par Ada (2009 :98),
l'interprétation explique et recherche la signification à partir
des résultats de l'analyse. Nous allons faire des remarques pertinentes
à la lumière des relations mises en évidences et nous
allons tirer des conclusions. Nous allons extirper nos arguments de
l'environnement social et économique de l'université de
Yaoundé I. En effet, il était question dans notre étude de
vérifier si les facteurs socioéconomiques influencent
l'aspiration professionnelle des étudiants dans cette université
d'Etat du Cameroun. A cet effet, cinq hypothèses de recherche ont
été formulées et ont toutes été
confirmées par l'analyse des données primaires collectées
sur le terrain de l'étude.
V-2-1. Relation entre l'âge et l'aspiration
professionnelle.
Cette relation se base sur l'hypothèse de recherche
selon laquelle, l'âge influence l'aspiration professionnelle des
étudiants de sociologie. Cette hypothèse a été
confirmée. Toutefois, il ressort des travaux de Ginzberg cité par
Ongomes (ibid : 77) que le modèle décisionnel auquel est soumis
l'individu passe nécessairement par trois périodes :
? La période des choix fantaisistes (11-12 ans) ;
? La période des choix provisoires (17-18 ans) ;
? La période des choix réalistes (20-25 ans).
Cependant, il ressort de nos analyses antérieures que
73,54% de sujets de notre échantillon se situent dans cette
dernière tranche d'âge. La première hypothèse se
trouve confirmée à cause du fait que la plupart des
étudiants qui constituent notre échantillon ont atteint le stade
de choix réalistes et constatent
109
qu'ils n'auraient pas pu faire le meilleur choix professionnel
avant cet âge. S'ils étaient même appelés à
changer leur choix aujourd'hui (période réaliste). Ils le
feraient à cause des réalités présentes du
marché de l'emploi et non parce que leur aspiration aurait subie des
modifications.
Dans la même foulée, les résultats
montrent qu'avec le temps qui passe et fait prendre de l'âge aux
étudiants, 49,85% d'étudiants pensent qu'ils ne changeraient
d'aspiration si la question leur avait été posée trois ans
avant ; 29,54% il y a deux ans et 15,08% il y a un an. Ainsi le nombre
d'individus qui changeraient d'aspiration évolue de manière
décroissante au fil du temps.
Par ailleurs, à travers le tableau (n°28) on
constate que 35,38% (115) d'étudiants appartenant à la tranche
d'âge 20-24 ans procèdent à un changement d'aspiration ;
ceci est lié au fait qu'ils sont arrivés à l'âge des
choix réalistes et se sont rendus compte leur choix antérieurs
étaient erronés car ils n'avaient pas à ces
périodes (périodes des choix fantaisistes et provisoires) des
informations suffisantes sur les professions.
Par la même occasion, dans la tranche d'âge 25-29
ans, la majorité d'individus (20) maintiennent leurs aspirations
professionnelles, ceci serait certainement dû au fait que leur aspiration
professionnelle avaient été bien formulé à la
période des choix réalistes ; on peut alors dire que les
individus sont promptes à changer d'aspiration à la tranche
d'âge 20-24 ans. Donc l'âge influence la représentation
professionnelle.
V-2-2. Relation entre le niveau d'étude et
l'aspiration professionnelle.
Comme énoncé plus haut, l'expression facteurs
sociaux vient regrouper dans le présent travail, le niveau
d'étude de l'étudiant de même que le statut
socioprofessionnel de ses parents. En effet, Evola(1996) soutient que la
position sociale que l'on peut avoir dans une société est en
rapport avec le niveau d'étude ; car plus les études sont longues
et leur niveau élevé, plus le statut professionnel et la
rémunération de départ semblent être susceptibles
d'être également élevés. Le niveau grandissant des
études aura à coup sûr des
110
répercussions sur la vision des réalités
professionnelles. Ainsi, les résultats de notre étude montrent
que 40,62% de notre échantillon souhaite attendre le niveau du Doctorat
et 25,23% comptent s'arrêter au niveau du DEA ou du Master II ; soit
environ 65,85% d'étudiants qui souhaitent avoir au moins le DEA. La
question relative au type de profession souhaité pour l'avenir, fait
relever que 16,92% de nos enquêtés aimeraient
devenir des cadres (gestionnaires) de l'administration camerounaise. 11,38%
se voient enseignants d'université, 14,15% des fonctionnaires ; 14,77%
des experts consultants dans les ONG et 4,62% des diplomates.
Par ailleurs, 52% des sujets de notre échantillon
souhaitent avoir un niveau de salaire élevé et 61,54% de sujets
souhaitent atteindre un niveau d'aspiration professionnel élevé,
c'est à dire être des cadres supérieurs de l'administration
camerounaise. On constate également à travers le tableau(29) que
34,76% (113) étudiants qui souhaitent atteindre le niveau Doctorat et
accéder également à un niveau d'aspiration
élevé (cadre supérieur) ; contrairement à ceux du
niveau d'études DEUG(1), qui souhaitent un niveau d'aspiration bas
(ouvrier).
On peut alors constater que le niveau d'étude le plus
élevé (Doctorat) influence l'aspiration professionnelle de
l'étudiant. On peut alors penser que le niveau atteint dans les
études élargit la vision que l'on se fait de son devenir
professionnel. Dès lors, on peut à ce titre essayer de bien
conclure avec Levy-Leboyer(1971) qui affirme que les études ont une
double utilité à savoir : donner des aspirations
élevées d'une part, et d'autre part fournir un moyen initial de
les satisfaire.
Il ressort de l'analyse de nos hypothèses que le niveau
d'étude est fortement corrélé au niveau d'aspiration
professionnelle, et ceci se dénote par un coefficient de contingence de
0,73.
111
V-2-3. Relation entre la catégorie
socioprofessionnelle des parents et l'aspiration professionnelle.
De l'hypothèse relative au rapport entre la
catégorie socioprofessionnelle des parents et l'aspiration
professionnelle, il ressort que la position qu'un individu occupe dans la
hiérarchie sociale, est déterminée par la fonction qu'il
exerce au sein de la société. L'auteur cité plus haut,
estime que l'origine familiale détermine fondamentalement les ambitions
des jeunes dans la dimension où l'on observe une véritable
hérédité professionnelle, ou du mieux une reproduction des
professions au sein d'une même famille.
Cette hypothèse qui est confirmée par les faits,
conduit à réfléchir, à méditer à la
suite de Bourdieu et Passeron (1964) que l'école est un instrument de
reproduction des classes sociales. Pour ces auteurs, l'école reproduit
les inégalités sociales en ce sens qu'elle favorise ceux qui sont
socialement favorisés et défavorise par conséquent les
défavorisés. Ainsi les aspirations professionnelles des jeunes
sont en rapport étroit avec leur origine sociale. Les résultats
obtenus à l'issue de notre étude l'attestent dans la mesure
où 51,38% des parents de notre échantillon sont cadres de la
fonction publique. Cet état de fait a sans doute influencé
l'aspiration de 14,15% de nos jeunes qui souhaiteraient devenir une fois sortis
du système scolaire, des cadres à la fonction publique
camerounaise. Leurs opinions sont en rapport avec le pouvoir d'achat des
parents qui permet d'assurer de longues études à leurs enfants.
Plus le choix des professions et le niveau de profession souhaité de ces
jeunes sont influencés par les métiers de leurs parents, plus ces
derniers chercheront à orienter à travers la scolarisation leurs
choix professionnel.
Le fait que le fils du manoeuvre (1) aspire à un niveau
de profession bas (ouvrier) et que les fils de fonctionnaires (138) aspirent
à un niveau de profession élevé (cadre supérieur)
traduit le fait que les enfants (jeunes étudiants) cherchent à
s'identifier à leurs parents, ou alors cherchent à faire plus que
ces derniers et jamais moins qu'eux.
112
Il existe à ce titre dès le jeune âge une
relation réversible entre le milieu social de l'enfant, l'orientation
scolaire dont il fait l'objet, le choix des établissements scolaires par
les parents et la vision future de son devenir. Ce qui permet de confirmer
notre hypothèse de recherche dans la mesure où le coefficient de
contingence se situe à 0,58 traduisant ainsi une forte
corrélation entre les deux phénomènes.
V-2-4. Relation entre dépenses
consacrées à la formation et l'aspiration professionnelle.
Comme énoncé plus haut, nous avons
regroupé sur le vocable de facteurs économiques, les
dépenses consacrées à la formation de l'étudiant et
le niveau de salaire recherché par ce dernier dans une perspective
future. Il ressort du tableau (33) qu'un (1) étudiant ayant atteint un
niveau de dépense de formation bas aspire à un niveau
professionnel bas (ouvrier) et 32% (104) d'étudiants qui ont atteint un
niveau de dépense de formation moyen aspirent à un niveau
professionnel élevé ( cadre supérieur). Par la même
occasion, les étudiants (47) ayant atteint un niveau de dépense
élevé (plus de 4500000) aspirent au niveau professionnel
élevé.
Ainsi, si le jeune souhaite avoir un niveau d'aspiration
élevé dans sa profession future, c'est sans doute parce qu'il
voudrait récupérer le coût engagé lors de sa
formation universitaire ; c'est aussi parce qu'il voudrait mener un niveau de
vie supérieur à celui de ses parents qui ont oeuvré pour
sa scolarisation ou du moins pouvoir s'identifier à ces derniers.
On constate par ailleurs avec l'analyse des résultats
de notre étude que 46,15% de sujets pensent avoir atteint un niveau de
dépense moyen (plus de 1500000fcfa) et 22,15% un niveau de
dépense élevé (soit plus de 4500000fcfa). Ce facteur
coût peut aussi leur pousser à l'enrichissement rapide et c'est
pourquoi on dénote 16,92% de sujets qui souhaitent devenir des
gestionnaires des macros organisation, tout ceci certainement parce qu'il faut
procurer une satisfaction matérielle et psychologique aux parents qui
ont été un facteur
113
important clé de succès pour eux. Il existe
à cet effet, alors une relation significative entre les dépenses
engagées pour la formation de l'étudiant et son aspiration
professionnelle. Ceci se confirme également par un coefficient de
contingence de 0,41 ; traduisant une corrélation d'intensité
moyenne entre les deux phénomènes étudiés.
V-2-5. Relation entre salaire souhaité et
aspiration professionnelle.
Ce dernier facteur économique apparaît le plus
important de la série, c'est l'objectif même de toute
investigation professionnelle. Le jeune pour mieux s'illustrer par rapport
à sa famille et à la société toute entière a
besoin d'un niveau de rémunération élevé surtout au
Cameroun où sévit un certain degré de pauvreté au
sein des ménages. On dénote à travers le tableau(35) que
34,46% (112) d'étudiants qui souhaitent un niveau de salaire
élevé (plus de 450000fcfa) aspirent à un niveau
professionnel élevé (cadre supérieur) et aucun
étudiant souhaitant un niveau de salaire élevé souhaite
commencer à un niveau professionnel bas.
Il semble alors que le niveau de profession recherché
par un individu reflète son niveau de salaire. Si cette
éventualité est vraie, cela pourrait justifier le taux de
chômage grandissant au Cameroun d'année en année dû
au fait que le chercheur d'emploi qu'est l'étudiant recherche l'emploi
qui correspond à ses critères personnels. Ainsi le chômage
des jeunes diplômés n'est vraisemblablement pas dû à
l'absence d'emploi, mais au refus d'exercer les emplois existants par les
jeunes étudiants.
La recherche d'un salaire relativement élevé
permet au jeune étudiant d'enter dans ses coûts liés
à sa formation et même à d'autres besoins satisfaits par
les tiers dans le passé et aussi lui permet de vivre d'une
manière aisée et rationnelle. Tout ceci s'atteste par l'analyse
des résultats de notre enquête où 52% d'étudiants
enquêtés souhaitent avoir un niveau de salaire
élevé, 45,23% un niveau de salaire moyen et seulement 2,46% un
niveau bas de salaire.
114
Ceci se confirme aussi par 16,92% de sujets qui souhaitent
être des directeurs des grandes organisations et 61,54% de sujets qui
souhaitent être des cadres supérieurs de l'administration
camerounaise. Il demeure alors tout compte fait que le niveau de salaire
recherché par l'étudiant exerce une influence significative sur
son aspiration professionnelle. Ceci se confirme par le coefficient de
contingence qui est de 0,55 traduisant une forte corrélation entre les
variables mises en évidence.
En définitive, l'hypothèse
générale selon laquelle, les facteurs socioéconomiques
influencent significativement l'aspiration professionnelle d'un jeune en
général et d'un étudiant en particulier se trouve
vérifier à 100% au seuil de signification de 5%.
V-3. LIMITES DE L'ETUDE
V-3-1. Limite thématique.
En effet, notre étude n'a pas exploré tous les
contours du problème d'aspiration professionnelle des jeunes
étudiants de l'université de Yaoundé I. Nous avons tout
simplement cherché à identifier quelques facteurs sociaux et
économiques qui influencent les représentations (aspirations)
professionnelles des jeunes camerounais en formation dans cette
université du pays.
V-3-2. Limite spatio-temporelle et conjoncturelle.
Cette étude qui s'est limitée au niveau de la
filière sociologie aurait pue s'étendre dans d'autres
filières d'étude de l'université et même dans
d'autres universités d'Etat du Cameroun. Nous avons alors
été confrontés aux difficultés financières
et le temps de travail relativement court pour pouvoir étendre
l'étude sur une population beaucoup plus représentative de tous
les jeunes universitaires camerounais.
115
V-4. RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Les résultats de cette étude nous conduisent
à formuler les recommandations suivantes :
? Aux conseillers d'orientations scolaires, nous demandons :
> De mettre à la disposition de l'apprenant à
partir du secondaire, les informations nécessaires et suffisantes sur
les filières d'études et les débouchés après
le baccalauréat ;
> D'informer les jeunes élèves du secondaire
sur les opportunités d'emploi et les métiers existants sur le
marché de travail camerounais afin de les aider à mieux formuler
leurs aspirations professionnelles à partir du secondaire (ceci pour
éviter des dérapages au niveau de l'université).
? Aux conseillers d'orientation universitaires, nous demandons
:
> D'orienter les jeunes bacheliers dans les filières
d'études universitaires en fonction des aspirations professionnelles
qu'ils ont eux-mêmes formulé et procéder à un
accompagnement (suivi) progressif de ces derniers.
? Aux jeunes étudiants, nous demandons :
> De saisir les opportunités d'emploi qui s'offrent
à eux tout au long de leurs études, tout en maintenant leur
niveau d'aspiration professionnelle élevé ;
> De cesser de discriminer entre les professions existantes
en acceptant ce qui est proposé comme rémunération dans le
marché de travail réel camerounais, étant donné que
le tissu économique du pays est encore relativement jeune ; ceci pour
éviter le chômage et les pertes de temps inutiles.
? Aux parents d'étudiants, nous demandons :
> De se rapprocher des conseillers d'orientation
professionnelle pour mieux s'informer sur les raisons de la difficile insertion
des
116
diplômés de l'enseignement supérieur afin
de ne plus rejeter la faute sur le seul étudiant qui quelques fois est
impuissant face à cette situation.
? Aux institutions universitaires, nous suggérons :
? De rendre effective la professionnalisation des
enseignements du système LMD en favorisant à travers les
coopérations avec les entreprises, l'accès des stages pratiques
en entreprise aux étudiants en rapport avec leur formation.
117
CONCLUSION GENERALE
L'objectif de notre travail était d'identifier les
facteurs socioéconomiques qui influencent l'aspiration professionnelle
des jeunes étudiants de la filière sociologie de
l'université de Yaoundé I. Nous avons dans la filière
sociologie travaillé avec les étudiants du premier cycle. Dans
cette filière, il s'est avéré que les jeunes
étudiants pour la plupart n'étaient pas très fixés
sur ce qu'ils aimeraient devenir et beaucoup se posaient des questions sur
l'utilité des études dans une telle filière et la
capacité de ces études à les conduire vers un
épanouissement voulu par eux-mêmes et leurs familles. Suite
à ces constats, nous avons élaboré l'hypothèse
générale selon laquelle les facteurs socioéconomiques ont
une influence significative sur l'aspiration professionnelle des
étudiants de sociologie de l'université de Yaoundé I. ceci
s'est éclaté en cinq hypothèses de recherche, qui
après une démarche rigoureuse ont toutes été
confirmées par l'analyse des données. Il ressort alors que :
? L'âge de l'étudiant en sociologie influence
significativement son aspiration professionnelle ;
? Le niveau d'étude de l'étudiant en sociologie
influence significativement son aspiration professionnelle ;
? La catégorie socioprofessionnelle des parents
influence significativement l'aspiration professionnelle de l'étudiant
en sociologie ;
? Les dépenses consacrées à la formation
de l'étudiant en sociologie influencent significativement son aspiration
professionnelle ;
? Le niveau de salaire recherché par l'étudiant
en sociologie influence significativement son aspiration professionnelle.
Nous finissons par conclure que les facteurs
socioéconomiques ont une influence significative sur l'aspiration
professionnelle de l'étudiant.
118
Cette étude nous conduit à la conclusion selon
laquelle les stéréotypes sur l'âge et le niveau
d'étude jouent un rôle important dans le choix professionnel. Par
la suite, la catégorie socioprofessionnelle des parents laisse à
penser que le phénomène de reproduction sociale et
d'identification des enfants à leurs parents est toujours
d'actualité. Les dépenses engagées pour la formation de
l'étudiant nous font penser que des pressions s'exercent sur
l'étudiant en milieu familial en provenance des parents. Le niveau de
salaire souhaité par l'étudiant nous conduit à observer la
volonté de l'étudiant à satisfaire les attentes de sa
famille et son épanouissement personnel sur le plan matériel et
financier.
Ces résultats nous ont permis de dégager de
manière rationnelle quelques recommandations relatives au travail des
conseillers d'orientation en service dans nos établissements scolaires
et dans nos universités ; aux jeunes étudiants eux-mêmes ;
aux parents d'étudiants et aux institutions universitaires. Nous avons
également soulevé quelques limites que pourrait avoir cette
étude, notamment les limites d'ordres thématiques car on aurait
pu faire un inventaire de tous les facteurs socioéconomiques qui
influencent le phénomène étudié, mais aussi parce
qu'on aurait pu étudier l'influence d'autres facteurs tels que les
facteurs sociopolitiques, l'impact de l'appartenance ethnique et même
l'influence de l'équilibre régionale sur le processus. Mention a
été aussi faite des limites spatiotemporelles et conjoncturelles
car si le temps et les moyens nous étaient alloués nous aurions
poursuivi l'étude dans d'autres universités d'Etat du
cameroun.
119
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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la scolarisation des filles : étude menée dans la localité
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ANNEXES
123
Enquête sur les facteurs
socioéconomiques et l'aspiration professionnelle des jeunes
étudiants de l'université de Yaoundé I.
124
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ETUDIANTS DE
SOCIOLOGIE
Chers camarades, le questionnaire qui vous est remis nous
aidera à comprendre les rapports qui existent entre l'aspiration
professionnelle et les facteurs socioéconomiques de votre environnement
immédiat. Vos réponses claires aux questions qui suivent seront
d'une très grande utilité pour la science ; vous cocherez une
seule case parmi les propositions qui vous sont faites. Le traitement des
données collectées se fera dans l'anonymat et ainsi vous ne serez
pas cité personnellement. Nous vous remercions de votre franche
collaboration.
I- Facteurs d'identification
1- sexe féminin masculin
2- Dans quelle tranche d'âge vous situez- vous ?
15 -19 ans
20- 24 ans
25- 29 ans
30 et plus
3- A quel niveau d'étude êtes- vous actuellement ?
Niveau I Niveau II Niveau III
4- Exercez-vous une activité parallèle à
vos études ?
(sinon allez à 5)
125
4-1. Si oui laquelle ?
4-2. Avez-vous commencé cette
activité avant votre inscription à l'université ?
Oui Non
4-3. pour quelle raison menez-vous cette
activité ?
Payer ma scolarité
Soutenir ma famille
Etre autonome
Autres (précisez)
4-4. comment conciliez- vous vos études
à l'activité menée ?
4-5. selon vous qu'est-ce qui détermine l'accès
à un emploi ?
La compétence
Le diplôme présenté
Le pouvoir financier
Les relations familiales
Autres (précisez)
II- Etude et aspiration professionnelle
5. Qu'est ce qui vous a aidé dans le choix de cette
filière ?
Les parents / tuteurs
Ami(e)s
Un conseiller d'orientation
Le choix personnel
126
Les médias
Autres (précisez)
6. Qu'est-ce qui détermine votre choix ?
La nature de mon Baccalauréat lequel ?
Mes ambitions personnelles lesquelles ?
Mes compétences lesquelles ?
Les opportunités d'emplois existant lesquelles ?
Autres (précisez)
7. Quel niveau d'étude souhaiterez-vous atteindre ?
(cocher une seule case)
DEUG
LICENCE
MAîTRISE /MASTER I
DEA /MASTER II
DOCTORAT
III. Catégorie socioprofessionnelle et aspiration
professionnelle
8. Quelle est l'activité professionnelle de votre
père ?
Profession libérale (indépendante)
Fonctionnaire
Commerçant
Agriculteur
Manoeuvre
Autres (préciser)
9. Quelle est l'activité professionnelle de votre
mère ?
127
Ménagère
Commerçante
Agricultrice
Fonctionnaire
Profession indépendante
Autres (préciser)
10. Quel est le niveau d'étude de votre père ?
Sans niveau
Ecole primaire
Ecole coranique
Secondaire 1er cycle
Secondaire 2nd cycle
Enseignement supérieur
11. Quel est le niveau d'étude de votre mère ?
Sans niveau
Ecole primaire
Ecole coranique
Secondaire 1er cycle
Secondaire 2nd cycle
Enseignement supérieur
IV. Dépense de formation et aspiration
professionnelle
12. pour votre formation quel niveau de dépense avez-vous
atteint ? Elevé (4500000 fcfa et plus)
128
Moyen (de 1500000 à 3000000fcfa) Bas (de 0 à
1500000fcfa)
V. Salaire et aspiration professionnelle
13. A quel niveau de salaire souhaiterez-vous appartenir ?
Elevé (300000 fcfa et plus)
Moyen (de 150000fcfa à 300000fcfa)
Bas (de 0 à 150000fcfa)
14. De tout ce qui précède et par ordre de
préférence, quelle profession aimerez-vous exercer dans
l'avenir ?
1
2
3
15. Pour cette profession à quel niveau professionnel
souhaiterez-vous être ?
Cadre supérieur
Cadre moyen
Agent de maîtrise
Employé
Ouvrier
Autres (précisez)
16. Auriez-vous fait le même choix si la question vous
avait été posée il y a :
Trois ans ? Oui Deux ans ? Oui
Un an ? Oui
|
Non Non Non
|
16-1. Justifiez votre réponse
129
|
|