1.2.2. GRILLE S.E.C.C.A. DIACHRONIQUE
1.2.2.1. Données structurales possibles:
Génétiques :
mère dépressive, dépendante, présentant un trouble
anxieux généralisé, surprotectrice, probablement
agoraphobe, inquiète dès que sa fille sort. Elle a pu induire des
cognitions du type : « dès que je sors je suis en danger, il peut
arriver n'importe quoi ». Sa mère est très angoissée
dès qu'elle est malade ne pouvant faire face seule à sa
souffrance. Père exprimant peu ses émotions, gardant tout pour
lui, très sensible.
Personnalité
évitant : elle craint d'être critiquée ou
rejetée dans les situations sociales. Elle a du mal à s'impliquer
avec les autres à moins d'être certaine d'être aimée.
Elle est réservée dans les relations par crainte d'être
exposée à la honte. Elle est inhibée quand elle rencontre
d'autres personnes par la crainte de ne pas être à la hauteur.
1.2.2.2. Facteurs historiques de maintien possibles
Les angoisses de sa mère ont influencé sa
perception du monde extérieur, perçu comme source de danger
permanent, ce qui a pu s'inscrire dans ses structures cognitives profondes. Ce
modèle d'une mère dépendante, anxieuse, triste, ne lui a
pas permis d'acquérir un sentiment de sécurité et de
développer son autonomie.
-17-
Le fait que sa mère dépende d'elle pour tout est
un facteur de maintien important. En effet, le fait de rester chez sa
mère, de sortir avec sa mère, l'amène à ne pas
s'exposer.
Le rôle hyper protecteur de sa mère qui joue
complaisamment l'accompagnatrice est un facteur de maintien important.
Son manque de qualification qui rend difficile sa recherche
d'un emploi, sa dépendance financière à sa mère est
un facteur de maintien.
1.2.2.3. Facteurs initiaux invoqués:
Le premier malaise est survenu après le
décès d'une amie, morte dans la rue. A cette époque, elle
subissait un stress chronique du au fait qu'une autre amie très proche
lui racontait ses crises d'angoisses, cela l'angoissait terriblement, sans
qu'elle puisse l'exprimer à cette amie. Cela l'angoissait d'autant plus
que cela la ramenait aux crises d'angoisse de sa tante qui étaient
source d'angoisse massive. Elle a développé des cognitions de
type : « On peut mourir du jour au lendemain, même dans la rue.
»
Les crises de tétanie de sa tante et les crises
d'épilepsie de son père, ont développé chez elle
des cognitions de type : « n'importe qui peut perdre le contrôle de
son corps, et être ridicule devant les gens ou passer pour fou ».
|