LA MOTIVATION DU PERSONNEL AU SECTEUR
HOTELIER
CAS D'UN HOTEL
Réalisé par :
Youssef FTAIMI
REMERCIEMENT
Je profite par le biais de ce projet pour exprimer mes vifs
remerciements à toute personne contribuant de prés ou de loin
à l'élaboration de ce travail
Je tiens à remercier vivement tous mes professeurs, le
directeur de mon établissement, qui ont contribué à la
réalisation de ce projet, qui m'ont encadré et aidés tout
au long de mon parcours
Un merci bien particulier adressé également aux
membres de ma famille, pour leurs remarques, directives, je tiens à leur
exprimer mes sincères remerciements pour leur soutien.
Aussi, je présente ma reconnaissance à Mr Mohamed
Qotbi qui m'a accueilli, conseillé et soutenu tout au long du processus
de rédaction.
Que tous ceux qui ont contribué à mener à
bien ce mémoire trouvent ici l'expression de ma parfaite
considération.
« Le savant n'est pas l'homme qui fournit les vrais
réponses; c'est celui qui pose les vrais questions »
Claude Lévi-Strauss 1964
« Personne ne devient maître dans un domaine
ou il n'a pas connu l'impuissance »
Walter Benjamin 1990
« Faites des analyses FFOM (forces, faiblesses,
opportunités et menaces) pour mieux connaitre votre organisation et la
concurrence»
Sun TZU
« Live as if you were to die tomorrow, but learn as
if you were to live forever »
Mahatma GANDHI (1869-1948)
INTRODUCTION GENERALE
L
e Maroc à l'incitation et avec l'aide d'organismes
internationaux, avait fait du tourisme international l'un des priorités
de sa politique de développement depuis les années soixante . Cet
intérêt réside dans les incidences que peut avoir cette
économie sur les autres branches de l'économie, sur
l'équilibre de la balance des paiements et sur l'emploi.
Ce choix va déterminer la volonté des
pouvoirs publics :
De doter le Maroc d'une industrie touristique et
hôtelière dynamique capable de contribuer à la croissance
économique du pays, à la création d'emplois et à
l'administration de la sous - utilisation d'une main-d'oeuvre non
qualifiée et abondante ;
- De développer un système de formation
touristique et hôtelier pour accompagner les besoins du secteur en
main-d'oeuvre qualifiée.
D'un côté, l'importance du soutien apporté
par l'état à ce secteur, de l'autre, l'évolution rapide
des besoins et motivations de la clientèle touristique
caractérisée par l'émergence de nouvelles attitudes et
comportements face aux produits et à la qualité du service
offerts sur le marché, du fait de la concurrence acharnée et des
changements tant structurels que technologique, la problématique de
l'emploi et des besoins en compétences dans le secteur mérite
d'être étudiée.
En effet, l'étude de cette problématique est
d'actualité, mais s'avère dans le cas du Maroc délicate.
C'est justement cette complexité qui constitue la raison d'être de
notre recherche. Si cette dernière parait pertinente pour un secteur
méconnu jusqu'alors, elle ne prétend pas être exhaustive,
mais se veut une réflexion profonde sur l'état des pratiques
concernant le domaine de la gestion de l'emploi et des compétences, et
constituant, dans le contexte socio-économique actuel, une
préoccupation majeur pour les pouvoirs chargés du tourisme et de
la formation, et pour le management des entreprises touristiques et
hôtelières.
Au Maroc, la recherche scientifique sur le tourisme en
général, et l'hôtellerie en particulier est réduite
voire inexistante, dans le cas de l'hôtellerie. Dans leur grande
majorité, les réflexions sur ce secteur émanent surtout
des géographies , aménagistes et urbanistes. Rares sont les
autres spécialistes, notamment les économistes et encore moins
les sociologues, qui ont fait du tourisme leur domaine d'investigation et de
recherche.
Quant aux études institutionnelles, elles se sont
intéressées à l'activité touristique et
hôtelière uniquement dans ses incidences sur l'économie
nationale (flux financiers, équilibre de la balance des paiements
,emploi..)
Par conséquent, on ne trouve pratiquement pas de
recherches sur l'apport réel du tourisme et de l'hôtellerie en
matière d'emploi, sachant bien que ce secteur pourrait être un
réservoir d'emploi permettant d'atténuer la pesanteur du
chômage, un domaine de valorisation des ressources humaines et un moyen
offrant une réelle possibilité pour la main-d'oeuvre d'accroitre
son revenu et son niveau de vie.
La rareté des études sur des sujets aussi
importants pour le développement de la productivité du secteur,
telle que la formation et la qualification, est frappante. Pourtant, la
formation apparaît comme l'un des moyens privilégiés
pour :
- Promouvoir la montée en compétence du secteur,
et l'employabilité surtout des jeunes diplômés.
- Faciliter son adaptation aux mutations
technologiques ;
- Accompagner les changements organisationnels qui risquent de
toucher de plein fouet le système productif de
l'hôtellerie ;
- Améliorer la compétitivité de
l'activité touristique et hôtelière face à une
concurrence internationale sans merci.
Enfin, la gestion du facteur humain et des compétences
demeure le parent pauvre à la fois de la recherche scientifique et
d'études institutionnelles.
Pourtant, le facteur humain occupe une place nodale dans le
processus d'amélioration de la compétitivité, de la
performance globale des entreprises du secteur et de leur adaptation aux
mutations technologiques qui caractérisent l'industrie touristique et
hôtelière. Egalement, la réactivité de ces
organisations, à l'égard de turbulences de l'environnement
économique et technologique, est intiment conditionnée par
l'intégration de l'emploi et des ressources humaines dans leurs
stratégies globales.
Désintérêt des chercheurs,
négligence des entreprises touristiques et hôtelières,
manque de la stratégie et de la visibilité des pouvoirs publics
vis-à-vis de la gestion de l'emploi et des compétences dans l'un
des secteurs les plus dynamiques de l'économie Marocaine ont
été donc des raisons suffisantes pour contribuer modestement
à ma connaissance d'un domaine jusque là méconnu.
L'objectif de notre ouvrage est d'étudier le tourisme
et l'hôtellerie en terme de probabilités d'emplois, de
qualifications et de compétences . Ces dernières constituent des
enjeux importants tant pour l'économie nationale que pour
l'industrialisation du système productif du secteur la
professionnalisation de la main-d'oeuvre et l'amélioration de la
compétitivité des entreprises touristiques. Ces enjeux
résident dans le rôle que peut jouer le tourisme entant
que :
- Support, voir moyen important pour le développement
d'un pays comme le nôtre. Cette opportunité d'amorcer le
développement économique est due à l'effet multiplicateur
généré par l'activité touristique et
hôtelière sur les activités économiques
périphériques, et sur l'emploi ;
- Activité à forte création d'emploi
pouvant participer à résorber une partie non négligeable
de chômeurs, de plus en plus nombreux, surtout parmi les jeunes
diplômés ,et atténuer les inégalités
sociales ;
- Instrument au service de l'amélioration du
développement humain par le biais du niveau de qualification qu'elle
exige et l'accroissement des revenus que déclenchent les besoins
d'embauche des entreprises du secteur.
En effet, dans cette période de restructuration
économique et sociale caractérisée dans notre pays par une
volonté affichée de rétablir la
compétitivité de la destination Maroc et par la mise en oeuvre
d'une stratégie de développement touristique visant l'accueil de
20 millions de touristes à l'horizon 2020, la gestion de l'emploi et des
compétences mérite une attention particulière, d'autant
plus que les mutations observées, dans le domaine du tourisme et
l'hôtellerie ( accélération du progrès technique,
évolutions rapides de marchés..) exigent désormais de
repenser les méthodes de management des ressources humaines.
Compte tenue aujourd'hui de l'internationalisation de
l'activité touristique et hôtelière, de l'utilisation de
méthodes et de technique très avancées en matière
de management dans ce domaine, les entreprises hôtelières
marocaines se doivent, elles aussi, de tenir compte de ces mutations, de faire
preuve d'imagination et d'innovation pour faire face à la pression
externe (concurrence) et de professionnalisme pour répondre aux forces
qui les animent, à savoir leurs ressources humaines.
A ce titre, l'activité touristique et
hôtelière est une industrie de services où les ressources
humaines, en tant qu'acteur stratégique, occupent une place
prépondérante. En effet, les métiers du tourisme et de
l'hôtellerie sont des activités de services où les
relations sociales et les qualités humaines sont primordiales. La
qualité du service passe d'abord par la qualité des rapports
humains. Ainsi cette nature spécifique à cette activité
économique fait que les hommes jouent un rôle d'extrême
importance en matière de performance des entreprises de ce secteur.
D'ailleurs, dans le contexte de la mondialisation, les
entreprises gagnantes doivent leur compétitivité non seulement
à leur aptitude à fournir des prestations de service de
qualité, de leurs choix stratégiques (innovation, anticipations,
réactivité), mais aussi à la qualité de leurs
ressources humains. Elles doivent leur pérennité à la mise
en place d'un management sophistiqué fondé, entre autres, sur
l'intégration de la variable emploi/ ressources humaines dans leur
stratégie globale. Leurs attentes au niveau managérial
dépassent aujourd'hui la logique classique « mettre la
main à la pâte » pour donner lieu à des exigences
plus pertinentes tant au niveau du savoir- faire et du savoir-être
(comportements et valeurs) que du savoir-penser (vision à long terme).
Ces exigences sont devenues aujourd'hui un passage obligé pour le
développement d'une entreprise hôtelière performante
capable de mobiliser ses ressources humaines et leurs compétence autour
de projets fédérateurs.
La plupart des débats sur le tourisme et
hôtellerie au Maroc se focalisent de plus en plus sur l'épineux
problème de la relance de cette activité essentielle pour
l'économie nationale. Ce souci et justifié dans la mesure
où le manque à gagner dans ce secteur peut se répercuter
non pas uniquement sur la seule rentabilité des entreprises touristiques
et hôtelière, mais aussi sur l'économie nationale (baisse
de devise nécessaires pour l'ajustement de la balance de paiement,
diminution au niveau de la création d'emplois).
Dans ce contexte, les entreprises du secteur sont devenues un
lieu de remise en question. Les diverses pressions qu'elles subissent, les
transformations économiques et technologiques, la relance qui tarde
à venir, ont mis en exergue les limites de ce secteur pour faire face
aux turbulences de son environnement faute d'un management à la hauteur
des défis à relever, et d'une incapacité à
capitaliser les compétences. En cela ces entreprises devraient
chercher l'adaptabilité, l'efficacité et la performance .en
centrant toute leur attention sur la gestion de l'emploi et des
compétences afin de mettre les ressources humaines à contribution
dans les objectifs tant opérationnels que stratégiques.
Si la recherche de la rentabilité et de la
productivité par le biais de l'assainissement a retenu l'attention des
différents partenaires économiques concernés. Le
développement du facteur humain et l'ouverture des méthodes de
management sur la gestion de l'emploi et des compétences jusqu'ici
négligés, voir absents.
Confrontée à une pénurie de main-d'oeuvre
qualifiée, l'activité touristique et hôtelière n'est
- elle pas obligée d'innover dans le domaine du management des
ressources humaines pour rendre plus attractifs les métiers de ce
secteur , professionnaliser ceux qui s'y emploi et par ricochet assurer sa
survie face à une concurrence mondialisée ?
De même, pour développer une veille sur les
mutations touchant de plein fouet le tourisme et l'hôtellerie dans leur
structure , leur organisation et leur technicité, le secteur ne
devait-il pas faire l'amélioration des compétences de ses
salariés un impératif fondamental pour rehausser sa
compétitivité et garder sa faculté à créer
des emplois? Cette nécessite certes des mesures d'ordre
économique, technologique et financière. Mais cette veille
n'exige-t-elle pas aussi un investissement en amont et en aval dans les
potentiels humains ?
En fait, la problématique que sous entendent ces
questionnement revêt une grande importance pour le redécollage du
secteur et pour l'amélioration des performances, passage obligé
pour l'amélioration de la compétitivité de ces
organisations, est conditionnée, d'un côté, par la
qualité de leurs ressources humaines, des capacités des hommes
qu'elles emploient et, de l'autre leur capacité à gérer
les risques d'inadéquation de leur main-d'oeuvre par rapport aux emploi
qu'elle occupe. Les déficits en compétences. L'insuffisance
et/ou la déficience de la qualité des potentiels humains,
conjuguées avec une gestion et un management peu réactif,
semblent dans notre cas de figure des facteurs mettant en contre -performance
du secteur touristique et hôtelier. Ces facteurs mettent en exergue
l'obsolescence des parties artisanales de gestion, et font du
développement des compétences et de la gestion du capital humain
un choix stratégique, vers lequel convergent l'intérêt
général du pays, la performance des entreprises touristiques et
hôtelières ainsi que la valorisation et la mobilisation des
ressources humaines. Cette convergence ne pourrait se passer :
- D'un changement dans les mentalités ;
- D'une rationalité dans les méthodes de
management ;
- D'une mise à niveau en matière des
compétences individuelles et collectives ;
- D'une synergie entre le systèmes de production et
l'appareil de formation touristique et hôtelière.
Tel est le fil conducteur de cet ouvrage, qui s'inscrit dans
une dimension prospective peu explorée dans le domaine touristique et
hôtelier au Maroc. Cette dimension est celle des évolutions
prévisibles, surtout de l'emploi et de l'organisation du travail en
hôtellerie, en fonction des mutations et des transformations qui
affectent l'industrie hôtelière dans son environnement interne et
externe.
En outre, notre réflexion s'inspire du principe qui
fait que la qualité du capital humain est un déterminant
essentiel pour l'amélioration de la compétitivité
structurelle du secteur hôtelier. Par conséquent , la
compétitivité - prix, fondée essentiellement sur le
coût salarial , n'est plus un déterminant suffisant qui permet
à l'hôtellerie marocaine de reconquérir et
d'améliorer sa part de marché en affrontant la concurrence. La
compétitivité structurelle est à rechercher à
travers, entre autres, le développement des compétences des
ressources humaines du secteur.
Actuellement, la nécessité de
développement des compétences des ressources humaines s'explique,
d'une part, par l'accélération du progrès technique et les
évolutions rapides du marché qui semblent avoir toucher
l'industrie touristique et hôtelière toute entière et,
d'autre part, par la globalisation de cette activité, qui a pour
corollaire l'expansion des chaînes multinationales et la sophistication
de plus en plus accrue des techniques managériales dans les domaines
touchant la gestion, la commercialisation, la production, l'automatisation,
ect. Cette donne exige de repenser la gestion de l'emploi au niveau
macroéconomique et microéconomique, en relation avec les
évolutions quantitatives et qualitatives touchant le système
productif dans sa structure et son organisation, les métiers, les
qualifications et les compétences.
Ainsi, l'étude d'emploi doit-elle s'accompagner d'une
veille sur les besoins en qualification et en compétence afin que la
main - d'oeuvre puisse accompagner les changements organisationnels et
structurels du secteur. Le déficit dans ce domaine peut se traduire non
seulement par des pertes de marchés mais aussi par un tassement de
l'emploi et des manques à gagner au niveau de l'économie
globale.
A cet égard, plusieurs questions retiennent notre
attention. Nous cherchons à :
- Examiner les facteurs d'évolution et à
analyser leurs incidences sur l'emploi hôtelier, en effectif, en
qualifications et en compétences ;
- Partant de là, il faut bien étudier les
structures de l'emploi pour évaluer les besoins en qualification et en
compétence dans l'hôtellerie ;
- Mettre en exergue l'importance de l'équilibre des
besoins en main-d'oeuvre et en compétences, et les ressources
disponibles dans le secteur et leurs effets sur la performance et la
compétitivité des entreprises hôtelières ;
- Déterminer la relation entre le professionnalisme de,
la main - d'oeuvre et la place qu'occupe la management des ressources humaines
dans la stratégie globale des entreprises hôtelières et son
rôle quant au développement des performances du secteur ;
- Evaluer les réponses que devrait apporter le
système de formation touristique (initiale et continue) à partir
d'une redéfinition et d'une recodification de la division du travail en
hôtellerie. Ces dernières nous semblent nécessaires pour
les besoins en compétences et leur traduction en besoins de
formation.
Ces questionnements sont d'ailleurs interdépendants,
non seulement pour éviter mes pénuries, juguler le trop- plein de
main-d'oeuvre mais aussi pour :
- Piloter l'évolution de l'emploi en hôtellerie
en ajustant le contenu des formations, afin de diminuer le risque
d'incompétence ;
- Améliorer l'employabilité du personnel en
exercice, et assurer l'insertion professionnelle des jeunes
diplômés ;
- Assurer la montée en compétence du secteur, en
vue d'accroitre sa compétitivité et l'adaptabilité de son
système productif, face aux transformations
générées par l'évolution à la fois du
marché, de la technologie et de l'environnement touristique à
l'échelon international.
Conjugués à des compétences
organisationnelles et managériale, ces éléments que l'on a
choisis d'étudier sont ceux auxquels théoriciens et
spécialistes confèrent, de plus en plus, un rôle central
dans le processus de la division internationale du travail en tant qu'avantage
concurrentiel et facteur-clef de performance. D'une part, ils se rapportent
essentiellement (du point de vue de l'économie nationale, de
l'entreprise et des ressources humaines) aux avantages socio-économiques
associés au développement des compétences, à la
productivité et à la compétitivité du secteur
touristique et hôtelier. La relation de ces avantages nous conduira
à préciser la relation entre la montée en
compétence et la compétitivité des entreprises et leurs
effets quant à l'amélioration de performances humaines.
D'autre part, ces mêmes faits impliqués ont trait
au rôle joué par le pilotage de l'emploi et des compétences
et à ses incidences quant à l'adaptabilité de l'entreprise
touristique et hôtelière aux évolutions du marché
et de l'environnement économique. Ils nous permettront de nous demander
s'il n'existe pas de lien entre, d'une part, la structure de l'emploi en
qualification et en compétence et la performance de l'hôtellerie,
et, d'autre part, les pratiques en matière de management des ressources
humaines et la compétitivité dans le secteur.
Il est à remarquer que l'étude de l'emploi et
des compétences bute sur un certain nombre de difficultés
liées aux caractéristique du secteur touristique et
hôtelier.
L'une des principales difficultés tient à la
nature de l'activité touristique elle-même. Celle-ci est
constituée de composantes hétérogènes. Cette
hétérogénéité fait que la production et la
consommation touristiques résultent d'un ensemble
d'éléments dont aucun n'est exclusivement touristique. Par
conséquent, le repérage des contours exacts de cet ensemble de
composantes dans les statistiques officielles d'identifier les emplois dont
l'existence tient directement de la venue des touristes.
Etant donné la rareté des données et des
informations précises et exhaustives sur le sujet, l'analyse de l'emploi
et des compétences dans le secteur touristique et hôtelier
s'avère plus complexe et plus difficile que dans les autres
activités économiques pour lesquelles existent des données
statistiques plus crédibles et des études plus fiables.
Force donc, pour nous, est de nous en tenir, dans notre
travail, l'étude de l'emploi et des besoins de qualifications et de
compétences dans l'hôtellerie classé. Celle-ci , en
représente :
La branche la mieux et au sein de laquelle les emplois-types
et les compétences spécifiques sont les mieux
repérables ;
- La partie la plus visible et probablement la plus
spécifique du secteur touristique ;
- La branche où l'emploi crée les besoins de
qualification et de compétence sont plus importants que dans les autres
activités touristiques ;
- L'activité dont le développement a le plus
d'implications à la fois sue le profil des métiers et sur les
besoins en formation initiale et continue, que dans le reste des branches
touristiques.
Pour mieux comprendre en quoi le tourisme est une source de
travail, de revenus, de formation et de transfert de savoir-faire
appréciables, nous chercherons à examiner, a travers notre
premier chapitre, le potentiel de création d'emploi du secteur
touristique et hôtelier, tout en relevant les sujets les plus
préoccupants en matière de conditions du travail
spécifique à cette activité et de gestion de la force de
travail. Par la même occasion, nous analyserons les principaux
changements générés par l'implantation des nouvelles
technologies et leur incidence sur l'organisation des entreprises du secteur,
sur leur management des ressources humaines, sur la structure de l'emploi, sur
les qualifications et les compétences.
Dans notre deuxième chapitre, nous nous risquerons
à aborder le traitement de l'emploi hôtelier à travers la
logique compétence , logique essentiellement centrée sur la
nécessité d'un changement d'attitudes sociales des salaries par
rapport au travail et à son organisation. Nous monterons ensuite le
rôle fondamental de cette logique quant à l'entretien d'une
continuité et d'une synergie entre le système de formation et le
marché du travail. Enfin , nous mettrons en exergue les enjeux du
management des compétences et les opportunités d'en faire un
réel avantage compétitif pour l'hôtellerie marocaine.
Dans le troisième chapitre, nous présenterons la
situation et la structure de l'emploi et de la qualification en
hôtellerie, telle qu'elles apparaissent. Le but est d'appréhender
les besoins en compétences en analysant les causes de la pénurie
en main-d'oeuvre qualifiée et leur compétences sur les
performances du secteur . A ce propos, il nous semble indispensable de
démontrer aussi que les changements qui effectuent le marche et les
structures du système productif hôtelier nécessitent une
mise à niveau de la main-d'oeuvre du secteur et de l'organisation des
entreprises hôtelières. Cette mise à niveau nous semble un
défi à relever par les hôtelières et
l'amélioration des performances du secteur.
En ce qui concerne les besoins futurs en applications et en
compétences l'expérience touristique au Maroc a
démontré que les facteurs économiques de l'emploi
(investissement, croissance , etc.) ne sont point suffisants pour assurer une
adaptation à un niveau satisfaisant de l'offre de travail par les
entreprises et de la demande générée par les produits du
système de formation . La satisfaction des besoins des entreprises en
compétences est étroitement liée à la structure de
l'appareil de formation et à sa capacité de répondre aux
changements observés dans le système de production
hôtelier. Ces aspects consécutifs à la relation formation-
emploi seront analysés (dans notre chapitre IV) sur la base d'une
appréciation de nature perspective centrée sur les besoins de
formation en fonction des ressources humaines et en compétences. S'il
est vrai que le champ de détermination des besoins en main-d'oeuvre est
limité à l'estimation et à l'analyse des emplois
additionnels particulièrement qualifiés, notre souci sera de la
rattacher non pas à une conception étroite et mécaniste,
mais à une vision globale faisant des ressources humaines les acteurs
stratégiques de la survie des entreprises hôtelières et de
leurs compétences le noyau dur du développement de leur
compétitivité et de leur adaptabilité à la
complexité de leur environnement .
Tenant compte des objectifs et échéances
fixés par la vision 2020, cette manière d'approcher la question
posé permet de :
- Mesurer le volume d'emploi qui seraient créés
en fonction de la stratégie adoptée dans le cadre du contrat
programme 2010 - 2020 ;
- Evaluer la demande de qualification, comparée
à l'emploi additionnel généré par
l'hôtellerie durant cet horizon ;
- Confronter ces données pour avoir un éclairage
sur les éventuels déséquilibres et inadaptations entre les
besoins du secteur en qualification et en compétences et sur leurs
conséquences tant sur les individus, le secteur, l'appareil de formation
et la société ;
- Déterminer le seuil de développement de la
formation et ses articulations avec la croissance économique et les
besoins du secteur en personnel qualifié, le but étant
d'évaluer les efforts du Maroc en matière et les résultats
obtenus sur le plan quantitatif et qualitatif par rapport aux besoins de
l'hôtellerie en main- d'oeuvre qualifiée susceptible de s'adapter
aux changements affectant la structure et le contenu des emplois.
En ce qui concerne notre dernier chapitre, notre objectif est
de poser les jalons quant au développement des ressources humaines et la
professionnalisation de la main-d'oeuvre hôtelière, compte tenu de
la capacité du secteur à endiguer les effets de la crise à
la fois conjoncturelle et structurelle qui le ronge, et de l'évolution
du marché du travail.
Pour ce faire, nous avons pensé utile d'analyser le
paradoxe existant entre une recherche de relance de l'activité
hôtelière visant à améliorer sa rentabilité
et le sous-développement des ressources humaines du secteur.
L'analyse des tendances, qui caractériseraient à
la fois l'évolution du système productif ainsi que le
marché du travail en hôtellerie, nous permettrait de mettre en
exergue le besoin du secteur de :
S'adapter aux nouvelles donnes imposées par une
avancée technologique sans précédent et à une
concurrence internationale sans merci ;
Moderniser le management des ressources humaines pour
Professionnaliser le personnel et capitaliser les
compétences afin de faire face à l'élévation des
standards de qualité et d'améliorer la position de
hôtellerie marocaine sur le marché ;
S'ouvrir sur le système de formation (et
réciproquement), non seulement pour développer leurs
compétences techniques mais aussi pour acquérir les
comportements, les valeurs et le savoir - penser les préparant à
être le ferment de la compétitivité et de la
réussite des entreprises hôtelières.
Nous avons tenu également à démontrer
qu'à long terme, c'est au secteur lui-même de développer sa
compétitivité sur le marché du travail, en valorisant le
facteur humain par la formation et en modifiant l'image négative de
l'hôtellerie ( pénibilité du travail, bas salaires...) en
tant qu'employeur. Cette action implique, d'un côté,
l'intégration de l'emploi et des ressources humaines dans la
stratégie des entreprises hôtelières et, de l'autre, une
convergence d'intérêts des différentes acteurs
(entreprises, personnel, système de formation, ect.) pour les cinq
parties suivantes :
- La capitalisation des compétences ;
- L'emploi et la promotion professionnelle ;
- L'insertion des jeunes dans la vie active ;
- La qualité de la vie personnelle et sociale ;
- L'adaptation aux changements organisationnels et
technologiques.
Partir de l'apport du tourisme en matière de
création d'emploi et de sa contribution à résorber le
chômage pour parvenir aux besoins de compétences et à leurs
effets sur la position concurrentielle face à une concurrence
mondialisée, l'employabilité des salariés du secteur et
l'insertion professionnelle des jeunes diplômés, constituent
l'apport essentiel auquel prétend ce travail.PREMIERE PARTIE
L'analyse du Tourisme à Marrakech
Présentation générale de la ville de
Marrakech.
a)Présentation
Surnommée « Perle du
sud »,Marrakech est une des villes majeures du Maroc. C'est aussi une
destination touristique extrêmement populaire sur le plan mondial (plus
de 2 millions de visiteurs chaque année !). Elle accueille
chaque année deux fois plus de touristes qu'elle ne compte d'habitants
! Située au centre du pays et aux portes de l'Atlas, la ville se
trouve dans la région de Marrakech-Tensift-El-Haouz. Elle est un des
points de départ pour les randonneurs dans les montagnes de l'Atlas.
Avec ses nombreux jardins, ses splendides riads et ses somptueux palais, elle
représente pour de nombreux Européens le décor
idéal des comtes des Mille et Une nuits.
Les touristes
viennent y admirer sa somptueuse mosquée la Koutoubia, se
prélasser dans ses luxueux riads ou se perdre dans les ruelles
étroites de sa médina. Cette dernière a d'ailleurs
été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1985 et
compte parmi les plus belles et les plus grandes du monde (600
hectares !). Construite au XIème siècle, elle impressionne
par ses dimensions gigantesques, ses murailles intactes et son impressionnante
kasbah. Mais ce qui fait la réputation de Marrakech, c'est aussi et
surtout son étonnante place Jamâa-El-Fna, elle-aussi
classée au patrimoine immatériel de l'humanité par
l'UNESCO. Vaste marché et drôle de musée à ciel
ouvert, elle est le miroir agité de la ville et l'essence-même du
Maroc.
A deux pas de la place, on trouve les souks de la ville,
où vous pourrez trouver quelques souvenirs traditionnels
confectionnés par les nombreux artisans.
Danse, cinéma,
musique, poésie, arts de rue, haute-couture, magie : depuis
quelques années, Marrakech accueille un grand nombre
d'évènements culturels et artistiques et des festivals en tout
genre. Le plus réputé d'entre eux est le festival international
du film de Marrakech.
Pendant l'hiver, et à une centaine de
kilomètres au sud de la ville. C'est l'occasion de faire du ski à
Oukaimeden une des seules stations de ski en Afrique.
b) hôtels et installations touristiques
La construction d'une offre touristique solide et attractive
repose en majeure partie sur la qualité des prestations touristiques
délivrées par les acteurs du tourisme tout au long de la chaine
de valeur touristique.
L'hébergement touristique, les agences de voyages,
les guides, les transporteurs touristiques, ou encore les acteurs
positionnés au niveau d'activités connexes et/ou d'animation,
telles les activités culturelles et de loisirs ou les restaurateurs,
constituent les principaux maillons de cette chaine. Ces acteurs
façonnent l'offre touristique et jouent un rôle de premier plan
dans son développement et son positionnement.
Ces maillons sont confrontés à des
défis quantitatifs et qualitatifs majeurs. En effet, l'évolution
des attentes des touristes, le foisonnement des offres touristiques au niveau
mondial et le développement des nouvelles technologies se traduisent
d'une part par des impératifs de professionnalisation, de rehaussement
de la qualité des prestations des acteurs traditionnels, et d'autre part
par l'enjeu de la création et du développement des
activités connexes à même d'enrichir et de compléter
l'offre touristique. Dans ce sens, les projections de la vision 2020 mettent en
avant un besoin en création d'entreprises estimé à environ
7.700 nouvelles PME /TPE touristiques générant ainsi quelques
50.000 nouveaux emplois.
Afin de relever ces défis, la vision 2020 a
prévu un chantier important dédié à la
compétitivité du tissu dont les principaux axes sont la
modernisation de la réglementation et le soutien à la PME
touristique. Ce grand chantier devrait permettre de :
Structurer le tissu économique et accompagner les
acteurs du tourisme par la mise en place de mécanismes d'orientation et
de soutien spécifiques aux petites et moyennes entreprises
touristiques;
Développer une réelle culture de la
qualité chez les opérateurs touristiques.
L'amélioration de l'encadrement de l'activité
touristique et le rehaussement des standards à un niveau international
par le biais de réformes réglementaires à même
d'accompagner les nouveaux métiers et produits de la Vision et de
favoriser la concurrence et le développement de réseaux.
c)types :
1/Le système de classement
Le système de classement des établissements
touristiques, instauré par la loi 61-00 (Dahir n° 1-02-176 du 13
juin 2002) portant statut des établissements touristiques telle que
modifiée et complétée par la loi 01-07 (
Dahir
n° 1-08-60 du 23 mai 2008 portant loi 01-07 relative aux
RIPT) revêt un caractère obligatoire pour les
établissements d'hébergement touristique. Il est de portée
nationale avec une mise en oeuvre régionale depuis 2002.
Le système de classement s'articule autour de trois
volets :
1/Le périmètre de classement qui définit
les types d'établissements concernés par le système de
classement ainsi que les catégories et les étoiles correspondant
à chacun de ces types ;
2/Le dispositif de classement qui fixe les conditions
générales, les procédures de classement, la composition
des différentes commissions, etc.
3/Le référentiel de classement qui
définit les normes minimales auxquelles chaque type
d'établissement touristique doit se conformer en fonction de sa
catégorie.
Le périmètre de classement
14 types d'établissements touristiques sont à
distinguer, auxquels correspondent une ou plusieurs catégories.
Répartition des établissements touristiques par
type et par catégorie.
Type d'établissement
|
Catégories
|
Hôtel
|
1 étoile ; 2 étoiles ; 3
étoiles ; 4 étoiles ; 5 étoiles ; Luxe.
|
Motel
|
2ème catégorie; 1ère catégorie.
|
Résidence Hôtelière
|
3ème catégorie ; 2ème
catégorie; 1ère catégorie.
|
Résidence Immobilière de Promotion
Touristique
|
3ème catégorie ; 2ème
catégorie; 1ère catégorie.
|
Hôtel-Club
|
3ème catégorie ; 2ème
catégorie; 1ère catégorie.
|
Auberge
|
2ème catégorie; 1ère catégorie.
|
Maison d'hôtes
|
2ème catégorie ; 1ère
catégorie ; maison de charme.
|
Pension
|
2ème catégorie; 1ère catégorie.
|
Camping-caravaning
|
2ème catégorie; 1ère
catégorie ; international.
|
Relais
|
Catégorie unique.
|
Gîte
|
2ème catégorie; 1ère
catégorie ; refuge ; ferme d'hôtes.
|
Centre ou palais de congrès
|
1ère catégorie ; luxe.
|
Bivouac
|
Catégorie unique.
|
Restaurant touristique
|
Luxe ; 3 fourchettes ; 2 fourchettes ; 1
fourchette.
|
2 /Evolution des arrivées aux postes
frontières : -1% en 2015
Durant l'année 2015, le volume des arrivées aux
Postes frontières a atteint 10,18 millions de
Touristes en légère baisse de -1% par rapport
à L'année 2014 (-5,3% pour les TES et +3,7% pour les MRE).
Les arrivées des touristes en provenance de L'Allemagne
ont progressé de +8%, suivis de ceux du Royaume-Uni avec une hausse de
+5%. Tandis que les touristes en provenance de la France et la
Belgique ont enregistré des baisses de -5% et -2%
respectivement.
3/Evolution des nuitées dans les EHTC: -6,3% en
2015
A fin 2015, les nuitées totales réalisées
dans les établissements d'hébergement touristique classés,
ont baissé de -6,3% par rapport à l'année 2014 (-12,7%
pour
les touristes non-résidents et +11% pour les
résidents).
Les deux pôles touristiques, Marrakech et Agadir ont
enregistré des baisses de -7% chacun, ce qui équivaut à
67% des nuitées perdues à l'échelle nationale en 2015.
Les autres destinations ont également affiché
des résultats négatifs, en particulier Fès (-12%),
Casablanca (-4%) et Rabat (-3%).
Le taux d'occupation jusqu'à la fin de 2015 est de 40%,
il a régressé de quatre points par rapport à 2014
d) capacité :
Liste des établissements d'hébergement classes
relevant de la préfecture de Marrakech
NOM DE L'ETABLISSEMENT
|
CATEGORIE
|
NOMBRE DE CHAMBRES
|
NOMBRE DE LITS
|
La Mamounia
|
Hôtel Luxe
|
250
|
418
|
Amenjana
|
Hôtel Luxe
|
39
|
92
|
Essadi Palace
|
Hôtel Luxe
|
103
|
206
|
Four Seasons Marrakech
|
Hôtel Luxe
|
184
|
368
|
La Sultana Hôtel & Spa
|
Hôtel Luxe
|
28
|
56
|
Naoura Barrière
|
Hôtel Luxe
|
85
|
172
|
Palmeraie Golf Palace
|
Hôtel Luxe
|
325
|
662
|
Royal Mansour
|
Hôtel Luxe
|
78
|
156
|
Royal Mirage de Luxe
|
Hôtel Luxe
|
76
|
152
|
Taj Palace Jnane Rahma
|
Hôtel Luxe
|
161
|
322
|
The pearl ( ex DELANO)
|
Hôtel Luxe
|
73
|
142
|
Selman
|
Hôtel Luxe
|
61
|
122
|
|
|
|
|
Adam Park
|
Hôtel 5*
|
226
|
452
|
Atlas Medina SPA
|
Hôtel 5*
|
115
|
230
|
Domaine des Remparts
|
Hôtel 5*
|
32
|
64
|
Eden Andalou Spa & Resort
|
Hôtel 5*
|
253
|
1036
|
Essaadi
|
Hôtel 5*
|
149
|
298
|
Hivernage et SPA
|
Hôtel 5*
|
85
|
170
|
Hotel du Golf ex holiday inn
|
Hôtel 5*
|
315
|
476
|
Kenzi Farah
|
Hôtel 5*
|
395
|
770
|
Kenzi Menara Palace
|
Hôtel 5*
|
236
|
472
|
Le Méridien N'fis
|
Hôtel 5*
|
277
|
554
|
les Jardins de l'Agdal
|
Hôtel 5*
|
260
|
520
|
Les Jardins de la Koutoubia
|
Hôtel 5*
|
260
|
520
|
Mansour Eddahbi
|
Hôtel 5*
|
441
|
914
|
Namaskar
|
Hôtel 5*
|
25
|
50
|
|
|
|
|
Atlas Asni
|
Hôtel 4*
|
332
|
664
|
Chems
|
Hôtel 4*
|
145
|
282
|
Dellarosa
|
Hôtel 4*
|
78
|
228
|
Diwane
|
Hôtel 4*
|
115
|
230
|
Douar Al Hana
|
Hôtel 4*
|
70
|
140
|
El Andalous
|
Hôtel 4*
|
176
|
390
|
Golden Tulip Farah
|
Hôtel 4*
|
207
|
486
|
Hapimag Palmerie
|
Hôtel 4*
|
40
|
80
|
Imperial Holiday
|
Hôtel 4*
|
114
|
200
|
Impérial Plaza
|
Hôtel 4*
|
114
|
228
|
Les Idrissides
|
Hôtel 4*
|
310
|
710
|
Agdal
|
Hôtel 3*
|
140
|
287
|
Akabar
|
Hôtel 3*
|
50
|
109
|
Al Mas
|
Hôtel 3*
|
71
|
136
|
Amalay
|
Hôtel 3*
|
40
|
80
|
Amani Hotel Appat
|
Hôtel 3*
|
37
|
98
|
Amine
|
Hôtel 3*
|
195
|
397
|
Amranienne (ex Primavera)
|
Hôtel 3*
|
27
|
62
|
Ayoub
|
Hôtel 3* NO
|
110
|
300
|
El Hadna
|
Hôtel 3*
|
47
|
94
|
El Kabir
|
Hôtel 3*
|
95
|
190
|
|
|
|
|
Corail
|
Hôtel 2*
|
50
|
95
|
Dar Naciria (ex Tafoukt)
|
Hotel 2*
|
12
|
24
|
El Hamra
|
Hôtel 2*
|
66
|
132
|
El Harti
|
Hôtel 2*
|
54
|
108
|
Ibn Battouta
|
Hôtel 2* NO
|
52
|
88
|
Islane
|
Hôtel 2*
|
40
|
72
|
Kenza
|
Hôtel 2* NO
|
128
|
248
|
Le Pacha
|
Hôtel 2*
|
37
|
74
|
Ménara
|
Hôtel 2* NO
|
84
|
195
|
Sidi Mansour
|
Hôtel 2*
|
43
|
172
|
|
|
|
|
Al Boustane
|
Hôtel 1* NO
|
257
|
514
|
Foucault
|
Hôtel 1*
|
35
|
66
|
Galia
|
Hôtel 1*
|
19
|
38
|
Redouane
|
Hôtel 1*
|
41
|
88
|
Tazi
|
Hôtel 1*
|
61
|
122
|
DEUXIEME PARTIE
Genèse d'une crise sectorielle (causes ;
effets)
« Contraintes externes »
1 : la sécurité :
L'insécurité détériore le climat
de confiance des touristes vis-a vis des destinations ou règne celle-ci.
Nombreux sont les touristes qui sont victimes de vols à mains
armées, escroquerie.
Pour lutter contre ce phénomène, il convient
de :
Ø Intensifier la lutte contre le banditisme en
général et l'agression de touristes en particulier
Ø Rendre les zones touristiques rassurantes, par la
présence d'une brigade touristique ou autre équipe de
sécurité qui en ferrait office.
Ø Assurer la sécurité sanitaire par
l'hygiène et la propreté des restaurants, plages et autres
lieux.
Ø Interdire la mendicité sur les voies publiques
et les sites touristiques.
Ø Exiger la formation et la sensibilisation du
personnel de service de l'aéroport et des chauffeurs de taxi à
l'honnêteté et au respect du touriste.
Par ailleurs pour rehausser les activités touristiques
au Maroc il est nécessaire de :
v Renforcer l'animation dans les villes a fortes
potentialités touristiques, par l'organisation des festivals de
dimension internationale visant a valoriser les cultures et les traditions de
population locale
v Amélioration de la qualité environnementale
v Amélioration de la qualité urbaine des villes
a fortes potentialités touristiques.
Pour mener à bien cette stratégie, la
responsabilité en la matière incombe aussi bien à l'Etat
qu'aux operateurs privées. A ce titre, il revient a l'Etat
d'assurer :
§ La maintenance et l'extension du réseau routier et
principalement les voies d'accès aux sites touristiques.
§ la création de centre de santé et des
services de sécurité a proximité des sites touristiques et
d'améliorer les équipements des centres existant dans les villes
et villages des zones touristiques, principalement ceux situer sur les axes
routiers afin d'accroitre l'efficacité des secours d'urgence à
apporter aux touristes.
2 : La stabilité facteur du
succès.
«Le tourisme marocain doit son succès à la
stabilité du Royaume et sa politique soutenue de
développement», Lahcen Haddad, ministre du Tourisme
Les résultats positifs réalisés par le
secteur du tourisme marocain durant les dernières années, dans un
contexte de crise économique internationale et d'instabilité
régionale, sont à mettre à l'actif de la stabilité
dont jouit le Royaume et la stratégie de développement du
secteur, a indiqué le ministre du Tourisme Lahcen Haddad.
«La stabilité dont jouit le Maroc demeure l'un des
principaux facteurs sous-tendant la bonne performance du secteur», a dit
Haddad dans une interview à Casa Arabe de Espana.
Le Royaume a pu se mettre à l'abri de la vague de
protestation qui avait déferlé sur la région arabe en 2011
en mettant en oeuvre, d'une manière pacifique et consensuelle, un
programme de réformes constitutionnelles, a-t-il indiqué,
soulignant que la stabilité, dont le Maroc a toujours joui sur les plans
politique, social et économique, forme une base solide pour le
développement du secteur du tourisme.
Le responsable a, dans ce contexte, mis en avant l'importance
de la stratégie mise en oeuvre pour le développement du secteur
du tourisme, en mobilisant tous les acteurs dans le but de renforcer l'attrait
de la destination Maroc sur le marché international.
Tous ces facteurs conjugués ont permis au Maroc
d'atteindre le seuil de 10 millions de touristes il y a deux ans, a
ajouté le responsable, rappelant l'objectif d'atteindre 20 millions de
visiteurs à l'horizon 2020.
Le responsable a, d'autre part, souligné que la
campagne de communication lancée par le Maroc pour faire connaitre ses
potentialités à travers le monde a elle aussi contribué au
renforcement de la position du Royaume sur des marchés traditionnels
dont l'Espagne et la France et dans de nouvelles régions, telles
l'Europe de l'Est et l'Amérique latine.
Haddad a souligné, par ailleurs, l'importante hausse du
nombre de touristes en provenance de la région arabe. Le Maroc s'impose
désormais comme la première destination pour les touristes
arabes, une position renforcée par la hausse de la fréquence des
vols aériens liant le Maroc à plusieurs pays de la région
du Golfe.
Le responsable n'a pas manqué de souligner, dans ce
contexte, le renforcement des flux touristiques en provenance de l'Afrique de
l'ouest, une région liée au Maroc par de fortes relations
culturelles et religieuses.
Dans le souci de consolider sa position sur le marché
international, le Maroc poursuit les efforts en vue de diversifier ses
produits, en améliorant les destinations culturelles et en
développant davantage les capacités d'accueil dans les stations
balnéaires, a dit le ministre, rappelant les importants investissements
réalisés dans des segments prometteurs comme ceux du tourisme
golfique et des affaires.
Cette diversité donne au Maroc davantage de
visibilité et un avantage compétitif avéré, a fait
observer le responsable, soulignant que la bonne santé du secteur du
tourisme se traduit par des retombées positives sur le marché de
l'emploi. A présent plus de 500.000 personnes sont employées dans
ce secteur au Maroc, a-t-il dit, relevant que le renforcement des
investissements étrangers devra aider à générer
davantage d'emplois pour les jeunes. Aussi le Maroc dispose d`un avantage
qui se présente dans le fait de favorise la création d'un
crédit immobilier et hôtelier qui facilitera le financement des
investissements touristiques, en accordant des crédits a des taux
d'intérêts avantageux, pour encourager les investissements des le
secteur.
Commentaire : carte mondiale des pays en phase de
conflits armé ; les attentats redessinent la carte touristique et
le Maroc est répute parmi les pays stables et sécuriser.
« Méconnaissance des principaux
théories managériales »
Théories et approches du
management :
1) Théorie des besoins : Pyramide de
Maslow
« Le psychologue américain Abraham Maslow
(1908-1970) propose en 1943 dans son article «A Theory of Human
Motivation » une classification hiérarchique des besoins humains,
dont il distingue cinq grandes catégories, allant du niveau 1 (la base)
au niveau 5 (le sommet de la pyramide. Le passage d'un niveau à l'autre
ne pouvant s'effectuer que si le besoin du niveau inférieur est
satisfait. »
Avant d'avoir conquis le sommet, il faut s'assurer d'avoir une
base solide.
Chaque fois la personne ressent un besoin il essai de le
satisfaire moyennant une stratégie et des efforts, après sa
réalisation il ressent un équilibre et une satisfaction interne,
un nouveau besoin surgit il essaye donc de le satisfaire et ainsi de suite.
2 /Théorie des attentes :
La Théorie des Attentes (Expectancy Theory) de Victor
Vroom traite de la motivation et du management. La théorie de Vroom
suppose que le comportement est un résultat des choix conscients parmi
des solutions de rechange. L'objectif des choix est de maximiser le plaisir et
de réduire au minimum les souffrances. Vroom a suggéré que
le rapport entre le comportement des personnes au travail et leurs buts
n'était pas aussi simple qu'il l'avait été imaginé
pour la première fois par d'autres scientifiques. Vroom a
réalisé que la performance des employés est basée
sur différents facteurs tels que la personnalité, les
qualifications, les connaissances, l'expérience et les
capacités.
La théorie des attentes indique que les individus ont
différents ensembles de buts et peuvent être motivés s'ils
ont certaines espérances.
ESPÉRANCES DE LA THÉORIE DES ATTENTES
· Il y a une corrélation positive entre les
efforts et la performance,
· La performance favorable aura comme conséquence
une récompense souhaitable.
· La récompense satisfera un besoin important.
· Le désir de satisfaire le besoin est assez fort
pour rendre l'effort significatif.
La Théorie des Attentes de Vroom est basée sur
les trois convictions suivantes.
CONVICTIONS DE LA THÉORIE DES ATTENTES
1. Valence. Se rapporte aux orientations
émotives que les personnes ont en ce qui concerne les résultats
[récompenses]. La profondeur de la volonté d'un employé
à obtenir des récompenses extrinsèques 1(*)(argent, promotion, temps libre,
avantages) ou intrinsèques (satisfaction]. Le Management doit
découvrir ce que les employés apprécient.
2. Expectation. Les employés ont
différentes espérances et niveaux de confiance au sujet de ce
qu'ils sont capables de faire. Le management doit découvrir de quelles
ressources, formation, ou supervision les employés ont besoin.
3. Instrumentalité. La perception des
employés si ils recevront réellement ce qu'ils désirent,
même si cela leur a été promis par un directeur. Le
Management doit s'assurer que les promesses de récompenses sont tenues
et que les employés s'en rendent bien compte.
Vroom suggère que les convictions des employés
au sujet de l'expectation, de l'Instrumentalité, et de la Valence
interagissent psychologiquement. De cette façon ils créent une
force de motivation, telle que l'employé agira de manière
à ce que cela lui apporte du plaisir et lui évite la souffrance.
Cette force peut « être calculée » par
l'intermédiaire d'une formule :
FORMULE DE LA THÉORIE DES ATTENTES
Motivation = Valence2(*) x Expectation x (Instrumentalité).
Cette formule peut être employée pour indiquer et
prédire des choses comme : satisfaction professionnelle, choix
professionnel, la probabilité de rester dans un travail, et l'effort que
quelqu'un devrait déployer au travail.
Exemple :
3 /Théorie Blake and Mouton :
Compétence
Compétent et démotivé
Compétent et motivé
3 4
Démotivé et incompétent
motivé et incompétent
1 2
Motivation
4/Quatre facteurs de motivation actionnables par le
manager
La rémunération est complétée de
quatre autres facteurs de motivation, susceptibles de fournir des satisfactions
au travail. Mais ceux-ci sont en même temps des facteurs de
démotivation (ils provoquent aussi des insatisfactions).
Le contenu du travail est un facteur de motivation ou de
démotivation. Le travail peut être intéressant,
varié, épanouissant, une occasion de faire marcher ses
méninges et de continuer à apprendre. Mais il peut aussi
être sans intérêt, routinier et rébarbatif. Dans
toute fonction, il y a nécessairement des tâches
rébarbatives, mais c'est le dosage, l'équilibre qui importe.
Les conditions de travail sont un autre facteur de motivation
ou de démotivation. Les collaborateurs du manager peuvent jouir de
beaucoup d'autonomie pour organiser leur travail comme bon leur semble, avoir
des horaires raisonnables et réguliers leur permettant de
préserver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie
privée, travailler dans des locaux agréables et spacieux. Ou
alors tout le contraire !
Le manager joue un rôle très important sur les
relations au travail. Les relations qu'il entretient avec ses collaborateurs
d'abord : feedback, reconnaissance, respect, valorisation. Mais aussi sur les
relations qu'ils entretiennent entre eux : solidarité au sein de
l'équipe, saine émulation ou bien tout le contraire (relations de
compétition, peaux de bananes3(*)).
Enfin, le statut est le dernier facteur de motivation pour
partie au moins dans les mains du manager, notamment à travers son
influence sur la nomination de ses collaborateurs et l'attribution de
titres.
5/Théorie des deux facteurs de
Herzberg :
Herzberg distingue deux sortes de besoins : ceux qui sont
propres à tous les êtres vivants (facteurs d'hygiènes) et
ceux qui sont particuliers à l'homme (facteurs internes).
Les premiers (facteurs d'hygiènes) ne sont pas de
véritables sources de motivation, mais simplement de satisfaction. Les
besoins d'hygiène, dès qu'ils sont pourvus, réduisent
l'insatisfaction et ne sont donc plus motivants. Par contre, la non
satisfaction de ces besoins peut être source de mécontentement et
donc de démotivation. Dans ces facteurs, se retrouvent les conditions de
travail, les relations d'équipe, la rémunération
Seuls les facteurs internes sont source de motivation. Cette
motivation est à rapprocher du contenu des tâches,
réussite, promotion, indépendance et autonomie. Pour satisfaire
ces besoins, l'homme ne se lasse pas d'en faire le plus possible, non seulement
pour l'atteindre mais aussi pour dépasser l'objectif qu'il s'est
fixé.
TROISIEME PARTIE
« Enquête sur la motivation au secteur
touristique »
Cas d'un hôtel à Marrakech
Suite a la distribution d'un questionnaire, la collecte des
informations d'une population bien ciblée, la consultation de
spécialistes et grâce a plusieurs lectures d'ouvrages concernant
la motivation en secteur objet d'étude on s'est arrivés aux
réalités suivantes.
I. Condition de travail (les mauvaises conditions, un
obstacle à la fidélisation de la main d'oeuvre
qualifié).
A. Les facteurs rebutants ou les causes de la
démotivation
Aux considérations quantitatives, il faut ajouter les
handicaps, contraintes et exigences inhérents à l'industrie
touristique, qui consistent principalement dans la répartition
géographique, la durée, la saisonnalité et la
qualité des emplois.
En effet, le secteur touristique requiert à la fois un
personnel d'encadrement, supérieur et moyen, et des techniciens de base
très qualifiés. Ceci implique la mise en oeuvre d'une politique
de formation à différents niveaux, afin d'éviter le
recours à un personnel étranger très coûteux et
à une main-d'oeuvre sans qualification qui nuirait à la
qualité du service et à la promotion l'emploi, à faciliter
les ajustements structurels et l'adaptation aux besoins du marché, de
même qu'à contribuer à l'expansion et à
l'amélioration de la productivité du secteur touristique.
Du fait de ces exigences, la pénurie de main-d'oeuvre
de personnels qualifiés, dans toutes les branches touristiques et
à tous les niveaux, demeure l'une des causes du retard de
l'activité touristique au Maroc. Cette préoccupation était
exprimée par les pouvoirs publics déjà dans les
années 70. Depuis, en étroite collaboration avec l'OMT et le BIT,
le Maroc s'est doté d'un réseau d'institutions de formation pour
faire face aux besoins grandissants de qualification dans le secteur. Ces
efforts, bien qu'importants, n'ont pas suffi à satisfaire aux besoins
croissants de main-d'oeuvre qualifiée : l'insuffisance patente de
la qualité de la formation alimente le manque de professionnalisme.
C'est un fait : l'emploi touristique au Maroc souffre de
carences multiples, dont les plus saillantes ont trait au déficit en
matière d'encadrement (supervision et maîtrise) et à
l'emploi d'une importante masse de main-d'oeuvre non qualifiée. Ces
données marquantes affectent la productivité, la maîtrise
des coûts et la qualité du service. A ces défaillances
s'ajoute le bas niveau de technicité qui caractérise certains
emplois de base dans l'hôtellerie et la restauration : plongeurs,
bagagistes, liftiers, aides de cuisine... l'image de la profession en souffre,
au moment où la pléthore de main-d'oeuvre incite les entreprises
à recruter du personnel à des salaires très
réduits.
Par ailleurs, les activités de l'hôtellerie, de
la restauration et du tourisme sont des activités
caractérisées par le phénomène de la
saisonnalité. En conséquence, les périodes de creux y
correspondent à une baisse des licenciements, alors qu'en haute saison
les effectifs sont à leur maximum. Les fluctuations de l'activité
touristique et l'instabilité de l'emploi entraînent le recrutement
de nombreux travailleurs peu, ou pas qualifiés du tout ; nous
distinguerons entre autres :
- Les travailleurs saisonniers, dont l'activité se
limite à une saison, et qui sont recrutés pour une période
généralement régulière et répétitive.
Ce phénomène de saisonnalité est lié aux variations
climatiques et à la clientèle du tourisme, elle-même
tributaire des calendriers officiels des congés, qui coïncident
suffisamment entre les régions du monde pour faire affluer les touristes
aux mêmes périodes, souvent sur les mêmes lieux de
villégiature ;
- Les travailleurs temporaires proprement dits, qui occupent
des emplois de courte durée, des emplois qui, en principe, ne sont pas
liés à la saison, et qui revêtent un caractère
occasionnel ou tout au moins irrégulier. En effet, de même que le
personnel saisonnier répond à des variations cycliques,
théoriquement prévues et planifiées par les entreprises
touristiques et hôtelières, il est fait appel à un
personnel temporaire pour faire face aux besoins imprévisibles de
main-d'oeuvre (congés de maladie, accidents des employés...) et
aux pointes subites : à-coups, surcharges et « coups de
feu » dus à des banquets, congrès, réunions,
etc.., d'où la précarité de cette catégorie de
travailleurs, parfois confondue avec celle des saisonniers ;
- L' « extra », lui est un genre
d'emploi flexible, qui n'a rien à avoir avec les variations
saisonnières et qui dépend uniquement de la charge
journalière de travail dans l'entreprise, autrement dit, du taux de
fréquentation, du nombre de repas prévus et de certains
événements spéciaux tels que les banquets, les cocktails,
etc.
Notons qu'a contrario, la définition de ces types
d'emplois souligne l'importance de la détermination du nombre
réel des emplois permanents du secteur touristique, ainsi que de travaux
de prévision de leur évolution quantitative et qualitative dans
le temps. Cette tâche devrait incomber au sous-secteur touristique
considéré et prendre en compte le type de tourisme
pratiqué.
Au Maroc, l'importance de la saisonnalité de l'emploi
apparaît nettement dans le tableau ci-après. Cette
caractéristique de l'activité pèse lourdement sur le
personnel. A ce sujet, l'enquête effectuée dans le cadre de
l'étude du schéma directeur de la formation professionnelle
relève que le personnel saisonnier représente 17,7% de l'ensemble
des effectifs, tous statuts confondus4(*). Par branche, la saisonnalité se cantonne
surtout dans les campings, où elle représente 60% du volume de
l'emploi. Ce pourcentage est de 17,3% pour la branche de l'hôtellerie.
Quant aux personnels temporaires, ils ne dépassent pas les 6% dans la
part des branches d'activités.
Tableau 1 : Effectifs des personnels
selon les branches de l'hôtellerie, de la restauration et
tourisme5(*).
Branche
personnel
|
Hôtellerie
|
restauration
|
Agences
de voyage
|
Agences de location
|
Camping
|
Total
|
Personnels permanents
|
30 999
|
3 351
|
4 590
|
422
|
790
|
40 152
|
Personnels saisonniers
|
7 033
|
370
|
502
|
146
|
1 245
|
9 296
|
Personnels temporaires
|
2 562
|
126
|
95
|
105
|
20
|
2 908
|
Total
|
40 594
|
3 847
|
5187
|
673
|
2 055
|
52 356
|
Ce phénomène de saisonnalité,
conjugué à la sensibilité du secteur vis-vis de la
conjoncture (problèmes économiques dans les pays
émetteurs, conflits politiques dans les pays ou régions
touristiques, variations de la mode, changements de goûts de la
clientèle...), affecte notablement la gestion des ressources humaines,
directement et indirectement. En effet, les deux phénomènes
précités (saisonnalité et conjoncture) entrainent un
surcoût, du fait de la nécessité d'amortir les
investissements sur une très courte période, aux dépens de
la masse salariale. En outre, chaque saison, l'entreprise est obligée de
reconstituer son personnel. Ces facteurs gênent considérablement
toute politique de rationalisation et d'amélioration de la
qualité de service, et génère de l'incertitude pour
l'exploitant et pour la clientèle. Et, autre effet négatif de
taille, ils découragent l'effort consenti par les entreprises au profit
de la formation continue.
B. La précarité 6(*)de l'emploi touristique, causes et effets :
En égard aux fluctuations de la conjoncture
économique et aux contraintes de la productivité imposées
par les caractéristiques économiques du secteur, les entreprises
touristiques et hôtelières jouent sur la différenciation
des statuts de leurs employés dans l'objectif d'accroitre leur
rentabilité. Elles rejettent sur les salariés une part de
l'incertitude qu'elles assument lorsqu'elles ont recours à des embauches
classiques. Ces contraintes donnent lieu à l'éclatement juridique
de la notion de collectivité de travail. A la segmentation du
marché et au développement des emplois atypiques
(précaires). On constate que pour des raisons de flexibilité et
de gestions de leurs ressources humaines, les entreprises du secteur placent
leurs salariés tantôt sur un segment interne, tantôt sur un
segment externe. Sur le marché interne (emplois typiques), les
salariés constituant le noyau dur du personnel sont couverts par un
statut protecteur et cumulent de nombreux avantages : salaires stables,
gains de salaires à l'ancienneté, promotion professionnelle
interne et avantages sociaux divers ; et surtout, ils
bénéficient d'une relative stabilité de l'emploi dans le
temps.
II- Emploi, formation et besoins en
compétences : les enjeux de la professionnalisation
Tableau 2. Ventilation des emplois
transverses 7(*)par fonction
dans tout le secteur (hôtellerie et tourisme)
Emplois transverses (toutes branches)
|
Effectifs
|
Part dans l'emploi
|
Directeur administratif
|
255
|
0,5%
|
Directeur financier
|
82
|
0,16%
|
Directeur technique
|
33
|
0,07%
|
Directeur commercial
|
55
|
0,11%
|
Directeur des ressources humaines
|
08
|
0,02%
|
Chef du personnel
|
168
|
0,40%
|
Responsable relations publiques
|
20
|
0,04%
|
Responsable des achats
|
56
|
0,11%
|
Total de l'emploi (spécifique et transverse)
|
677
|
1,36%
|
Source : tableau confectionné par nos soins
à partir des données de l'étude du schéma directeur
de la formation professionnelle (ministère du tourisme 1995).
La faible part des postes de directeurs des ressources
humaines démontre le peu d'intérêt accordé au
facteur humain. Et de fait, quand la fonction « ressources
humaines » existe, elle reste ambiguë dans ses attributions et
ses objectifs. Parallèlement. Le nombre de chefs du personnel
dénote l'étroitesse de l'optique et du cadre d'exercice de cette
fonction dont le contenu est exclusivement administratif et juridique. Les
préoccupations prioritaires des chefs du personnel se limitent à
l'ordre, la discipline et les affaires administratives. Souvent, la paie, et
donc la maîtrise des coûts du travail ainsi que l'embauche, sont
respectivement du ressort des chefs des départements financiers et du
directeur de l'établissement. Le tableau ci-après met en
évidence l'optique de la gestion du facteur humain prédominant
dans le secteur, ainsi que le désintérêt concernant la
gestion des ressources humaines.
Tableau 3.Quelques éléments de
l'optique dominant la gestion du personnel
|
L'optique prédominante dans la gestion du personnel
|
Les domaines négligés en matière de
gestion du facteur humain
|
Nature des taches
|
Administration de la personnelle application relative de la
législation du travail
|
Gestion prévisionnelle de l'emploi et des
compétences.
Planification du recrutement.
Politique de relations sociales.
Politique d'immigration et de mobilisation.
Communication et négociation audit et bilan social.
|
Connaissances mise en oeuvre
|
Administratives et éventuellement juridiques
|
Economiques, psychologiques et psychosociologiques
|
Horizon des problèmes traités
|
Court terme
|
Moyen terme (gestion prévisionnelle,
détermination des besoins de formation : plan de formation. Gestion
des carrières)
|
Responsable de la fonction
|
Niveau d'instruction moyen autodidacte
|
Absence d'intérêts pour les profils ayant un
niveau de formation supérieure
|
Préoccupations prioritaires
|
En premier lieu : ordre, discipline et maitrise des
coûts du travail
En second lieu : hygiène, sécurité,
mise en place de procédures
|
Immigration de la stratégie sociale à la
stratégie générale.
Développement humain et organisationnel association des
salariés à la culture de l'entreprise et à ses projets.
|
Qualités personnelles exigées
|
Autorité, docilité
|
Aptitudes à manager et à mobiliser les hommes
|
Place de la fonction dans l'organigramme
|
Simple service, souvent sous la responsabilité du
responsable administratif et financier
|
Prise de conscience de la contribution de la GRH à
l'efficacité organisationnelle et à la réalisation des
objectifs stratégiques de l'entreprise.
|
L'insuffisance de ce genre d'emplois et de fonctions
fondamentales dans le processus d'adaptation et de réaction de
l'entreprise face aux mutations de l'environnement et aux exigences du
marché est intimement liée à la nature de l'organisation
de l'entreprise hôtelière et à la faible
pénétration des méthodes modernes de gestion.
Les principaux obstacles à la capitalisation
des compétences
La situation de l'emploi dans le secteur hôtelier ne
s'est guère améliorée depuis les années 80, et ce
malgré les efforts de l'Etat en matière de développement
du système de formation. Cette situation témoigne, d'un
côté, d'une déperdition inquiétante qui se traduit
par un gaspillage de potentiels et de ressources : la part des
lauréats dans l'emploi total ne représente que 10%, contre 23% en
1989. D'un autre côté, elle met en exergue le sous-encadrement,
à la fois quantitatif et qualitatif, des entreprises
hôtelières, de même que l'hypertrophie du personnel sans
qualification. L'analyse de cette situation permet, enfin, d'avancer que le
fonctionnement de l'hôtellerie marocaine se base en réalité
sur une main-oeuvre à faible technicité, ce qui a pour corollaire
un processus de maintien de structures de faible qualification.
Il est intéressant de relever que sous l'effet du
développement des chaînes hôtelières
(industrialisation du secteur), de l'internationalisation croissante du
phénomène de concentration économique et financière
sous diverses formes, et d'une technicité accrue en matière de
management, les spécialistes ont été amenés
à émettre une hypothèse prévoyant que
l'évolution de l'hôtellerie entrainerait un changement dans la
structure de l'emploi dans ce secteur et une modification du profil des
personnels hôteliers. Ainsi de par les exigences de qualifications
croissantes liées à la recherche de qualité. Au souci de
l'amélioration de la compétitivité et de la
productivité. L'hôtellerie ferait de plus appel à une
main-d'oeuvre qualifiée capable de s'adapter aux nouvelles technologies
introduites dans le fonctionnement du système productif de l'entreprise
hôtelière, et aux motivations changeantes de la clientèle.
Ceci se traduirait par une réduction de la main-d'oeuvre de base (sans
qualification) et par une meilleure répartition des effectifs au niveau
des autres qualifications.
Pour faire face à ces nouvelles données, les
entreprises touristiques tendraient à fidéliser le noyau dur que
constitue la main-d'oeuvre permanente et qualifiée, et à recourir
à la flexibilité qualitative (fonctionnelle) pour s'adapter aux
fluctuations de l'activité touristique et hôtelière, tout
en développant la polyvalence de leurs salariés permanents. Quant
à la main-d'oeuvre sans qualification, elle serait soumise à la
flexibilité quantitative telle que la flexibilité externe qui
permet à l'entreprise de ne pas renouveler les contrats à
durée déterminée (ce qui est moins coûteux, car
ceux-ci ne donnent pas droit à des indemnités de licenciement),
et à la flexibilité par externalisation en faisant appel aux
agences d'intérim, ou à la sous-traitance pour la
réalisation de taches « annexes » (telles que la
lingerie) afin de se recentrer sur son activité principale.
Cependant, force est de constater que l'évolution de
l'hôtellerie marocaine n'a pas permi un relèvement des
qualifications, ni même d'éponger le déficit structurel
souligné plus loin (qualification). Ce dernier s'est plutôt
creusé, et ce malgré les efforts de l'Etat, depuis les
années 1960, en matière de formation professionnelle et de
formation des cadres.
Ce désencadrement est lié, en partie, aux
départs à l'étranger et à l'abandon pur et simple
de la profession par les jeunes cadres et techniciens au profit d'autres
secteurs. Les causes de ces phénomènes et leurs incidences sur la
productivité et la compétitivité du secteur restent
difficiles à cerner et à apprécier en l'absence d'une
analyse des coûts générés par la rotation du
personnel. Néanmoins, à l'occasion d'une enquête
personnelle, nous avons relevé un ensemble de raisons susceptibles
d'expliquer les nombreux abandons de la profession8(*), que nous présentons
ci-dessus.
A. Des salaires peu attractifs :
Les bas salaires constituent l'une des causes du
découragement et du départ des jeunes cadres et techniciens. La
rémunération qui leur est proposée ne permet pas d'inciter
le personnel qualifié à faire carrière dans les
entreprises hôtelières. Au contraire, attirés par des
perspectives de gains plus élevés et des possibilités de
perfectionnement plus attrayantes, les jeunes cadres et techniciens
préfèrent quitter le pays ou se reconvertir dans d'autres
secteurs tels que la banque ou les assurances. Pour les lauréats de
l'ISIT.Ainsi donc, l'abandon de la profession et la reconversion
professionnelle sont, dans la plupart des cas, le résultat d'une
distorsion entre les attentes des jeunes salariés et les
réalités d'un secteur (niveau d'emploi ne correspondant pas
à la qualification, rémunérations modestes. Perspectives
de carrière relativement peu valorisantes, conditions de travail
ingrates, modèle de gestion désuet...) où la pression sur
la masse salariale est la seule composante d'une politique de gestion encore
artisanale.
A ce sujet, l'étude de la stratégie
d'aménagement touristique relève que « la
rémunération moyenne constatée dans les hôtels
visités représente un salaire mensuel moyen par collaborateur de
2000 à 3500 DH, ce qui peut être considéré comme
modeste si l'on admet que bon nombre de collaborateurs sont
rémunérés au SMIG voire même en-dessous du seuil
légal »9(*)
conjugué à l'hypertrophie de la main-d'oeuvre sans qualification,
ce phénomène érode la motivation professionnelle,
pénalisant la qualité des prestations de service et, par
ricochet, la productivité des établissements hôteliers.
L'un des arguments avancés pour justifier la politique
des bas salaires dans ce secteur repose sur l'impératif de
compétitivité, où ce n'est pas l'unique variable
déterminante dans le processus de compétitivité ainsi que
les différents déterminants de la compétitivité
hors-prix qui permettraient au secteur de conquérir des parts de
marché et d'affronter la concurrence.
Au lieu de privilégier la
compétitivité-prix en négligeant la
compétitivité structurelle (ce qui est dangereux pour le devenir
du secteur), il faudrait plutôt focaliser les efforts sur les causes de
la faiblesse de la productivité du travail dans le secteur. Ces causes
tiennent à la mauvaise qualité des ressources humaines - due
à la déficience des qualifications et des compétences des
salariés, et au caractère artisanal de l'organisation et de la
gestion des entreprises du secteur.
Il importe de signaler aussi que dans l'esprit des employeurs
hôteliers, la main-d'oeuvre sans qualification, formée sur le tas,
présente une série d'avantages, elle est docile, facile à
licencier, peut tout faire, accepte la précarité des conditions
de travail de l'hôtellerie... seulement, ce que les professionnels ne
prennent pas en considération, ce sont les coûts cachés que
peut générer l'utilisation d'une main-d'oeuvre sans
qualification, à savoir les erreurs à répétition,
la mauvaise qualité du travail, les difficultés d'adaptation
à leurs emplois, le gaspillage des matières, la
méconnaissance des styles de vie des touristes et des techniques de
communication et d'accueil, et la non-résolution des problèmes
découlant des réclamations des clients.
Dans ce cadre, toujours, si l'on admet comme
dépassé le mythe de l'école qui place sur le marché
du travail des jeunes formés et prêts à l'emploi, il n'en
reste pas moins que le diplôme demeure le signe d'un potentiel. Lorsque
ce potentiel est investi dans un projet professionnel personnel
maîtrisé, il permet la connaissance théorique et un rapport
aisé aux nouveaux outils ; l'itinéraire professionnel
individuel, tout en restant à compléter par
l'expérience.
En outre, il est essentiel de noter que la compression des
salaires, comme composante de la gestion des rémunérations, est
devenue obsolète au regard de l'évolution de la technologie
hôtelière et de l'organisation du travail. En effet. Pour mieux
gérer les rémunérations, il est possible aujourd'hui de
réaliser un gain sur la partie variable des charges de personnel (et
donc une diminution de la main-d'oeuvre s'y référant)
grâce :
- Aux nouveaux plans d'aménagement des installations
hôtelières (construction adaptée à l'organisation du
travail), permettant une meilleure circulation du personnel ;
- A la possibilité qu'offre le marché externe du
travail (marché secondaire), d'externaliser certaines activités
hôtelières demeurant un personnel peu qualifié ou sans
qualification.
Le gain que peuvent générer ces deux facteurs
permettra aux entreprises hôtelières de se recentrer sur leur
métier principal et de sous-traiter des secteurs d'activité tels
que la lingerie, les tâches de l'étage et le nettoyage. Les
entreprises peuvent même étendre la variabilité de la
main-d'oeuvre à certains postes de travail qui, quoique fixes,
dépendent du volume d'activité ou de la charge du travail, tels
que certains emplois dans le service de la restauration et de l'entretien, et
ce pour ne garder qu'un effectif moyen nécessaire au fonctionnement de
l'entreprise quelle que soit la variation des affaires.
Par conséquent cette extension de la
« variabilité » des charges du personnel accorde aux
entreprises la latitude de :
- Diminuer les charges du personnel et de focaliser
l'attention sur le noyau dur de leurs employés pour les former, les
fidéliser et les stabiliser ;
- De mieux rémunérer, de mobiliser et
d'impliquer les ressources humaines dans les objectifs de leur organisation.
Tout l'art du management tient dans la gestion du clivage
entre l'utilisation d'une main-d'oeuvre permanente (marché du travail
primaire) et d'une main d'oeuvre sous-traitée et/ou temporaire
(marché du travail secondaire).
En outre, si la détermination de la structure des
rémunérations doit reposer sur le principe de la
rationalité budgétaire de l'entreprise, elle doit aussi tenir
compte, à la fois, de la compétitivité externe (compte
tenu d'un état du marché du travail pour chaque type de
qualification) et du principe d'équité, pour ne pas se voir
confrontée à deux dysfonctionnements essentiels graves : la
difficulté de fidéliser ses salariés et celle d'effectuer
des ultérieurs. Le cas de l'hôtellerie est à ce sujet
édifiant.
Par ailleurs, la structure des rémunérations
individuelles a tendance à se baser sur des critères plus
rationnels et plus objectifs, tels que le niveau des postes, la performance,
l'expérience, le savoir-faire et le savoir-être, données
primordiales dans les métiers du tourisme et de l'hôtellerie. Ces
critères portent autant sur les qualités humaines et personnelles
(qualité des relations interpersonnelles, motivation, aptitude à
la communication. Capacité d'encadrement...) que sur les qualités
professionnelles et techniques (créativité, compétences,
résultat, sens de l'organisation...) a cet égard, force est de
relever l'absence de procédures objectives et rationnelles qui, seules,
permettent de piloter le système de rémunération et,
partant, le système d'appréciation des performances du personnel
dans les unités hôtelières.
Une enquête sur la gestion de l'emploi dans
l'hôtellerie marocaine relève que sur les 64 entreprises
hôtelières de 4 et de 5 étoiles ayant répondu
à notre questionnaire, quatre unités à peine (dont 3
gérées par des chaînes étrangères)
gérant l'emploi et les compétences à partir d'outils tels
que le référentiel, la nomenclature et les compétences et
le profil des emplois, ou un système d'appréciation du personnel.
Cette lacune porte préjudice au pilotage des ressources humaines et
à leurs compétences. Nous considérons que l'une des
actions à réaliser pour une mise à niveau des ressources
humaines consiste à doter les entreprises hôtelières de
procédures et d'outils à même de les aider à
rationaliser leurs méthodes de gestion du facteur humain. En effet, la
procédure d'évaluation et de classification des emplois est un
outil fondamental qui permet non seulement de déterminer la
hiérarchisation des salaires en rapport avec l'importance et la
hiérarchie des postes de travail dans la structure (et donc de
gérer efficacement les rémunérations), en fonction de la
contribution de chaque collaborateur dans la réalisation des objectifs
de l'entreprise, mais aussi de gérer efficacement les carrières
du personnel et de prévoir les besoins en matière de recrutement,
de formation et de compétences. En conséquence, cette
procédure remplit plusieurs fonctions dont l'importance varie selon les
entreprises. Ces fonctions peuvent être résumées dans le
tableau suivant :
Tableau 4. Fonction du système
d'évaluation des emplois
domaines
|
Rôles
|
Modalités
|
Recrutement et affectation
|
Sélection des candidats
|
Par adéquation entre le profil du poste et le profil du
candidat
|
Formation
|
Détermination des besoins en formation
Définition des programmes de formation
|
Par analyse des écarts entre les profils des
employés et les exigences du poste du travail
|
Rémunération
|
Définition du niveau de rémunération de
chaque emploi
Etablissement de la hiérarchie des
rémunérations
|
Valorisation des niveaux de qualification (ex : niveau
d'études, expérience acquise par ancienneté...)
Valorisation des niveaux de pénibilité du
travail
|
Promotion
Mutation
|
Déroulement d'une carrière au sein de
l'entreprise
Satisfaction des besoins de mobilité
|
Par comparaison entre le potentiel des candidats aux promotions
et les exigences des postes
|
qualification des emplois
|
Etablissement de la hiérarchie des emplois (classement
indiciaire, relation de subordination)
|
Par comparaison des exigences des emplois les unes par rapport
aux autres
|
Source : M. Darbelet et J.M. Laugine, Economie
d'entreprise, Editions Foucher, Paris 1988, p.410
Il serait utile de doter l'entreprise hôtelière
d'une procédure d'évaluation des emplois en matière de
gestion des rémunérations, afin de hiérarchiser les postes
de travail en fonction de critères tels que l'importance de leurs
finalités (c'est-à-dire de l'étendue et de l'impact des
résultats attendus de leur fonctionnement) et des aptitudes
nécessaires pour les occuper. On arrive ainsi à faire
correspondre un niveau de rémunération à chaque type de
poste, dans le respect de la hiérarchie des postes établies. Il
existe pour ce faire des approches plus ou moins complexes, et qui
différent par les critères qu'elles retiennent, tout comme par la
pondération qu'elles attribuent à chacun de ces critères.
Les plus connues sont présentées dans le tableau
ci-après :
Tableau 5 : Méthodes
d'évaluation des postes de travail
|
Méthodes globales
|
Méthode multicritères par points
|
Principe
|
Approche synthétique
|
Approche analytique
|
Méthodes
|
Classement d'un poste de travail par rapport aux autres ou par
rapport à des postes de référence
|
-détermination des caractéristiques de chaque
emploi (facteurs de qualification)
-notion de chaque facteur (en points)
-addition des points pour obtenir une note globale
|
Avantages
|
-Simplicité
-Rapidité
-Faiblesse du coût
|
-Description détaillée et précise de
chaque poste de travail
-Objectivité apparente
-Approche individuelle de chaque emploi.
|
Difficultés
|
-postes non comparables entre eux
-absence de fiches de postes définissant les exigences
requises
-Imprécision des classements de postes
-Risque de subjectivité
|
-Coût élevé des études
-longueur des études difficulté d'établir
des échelles d'équivalence (en points) entre des facteurs
différents de qualifications
|
Source : M. Darbelet et J.M. Laugine : Economie
d'entreprise, op. cit.
La méthode Hay Metra de cotation
Cette approche souvent utilisé pour les postes
d'encadrement fait appel à l'estimation de trois facteurs :
1- La compétence : définie comme la somme
globale de toutes les qualités et connaissances (quel que soit leur mode
d'acquisition) nécessaires pour occuper un poste d'une façon
satisfaisante. Elle comporte trois aspects :
- Les connaissances nécessaires dans les domaines des
méthodes pratiques de travail, des techniques
spécialisées et des disciplines scientifiques ;
- La capacité de direction nécessaire pour
intégrer et coordonner les activités soumises à
l'autorité hiérarchique ou fonctionnelle du poste ;
- Les aptitudes nécessaires en matière de
relations humaines, pour motiver autrui.
La compétence est appréciée par trois
critères : connaissance, capacités de direction, aptitude
aux relations humaines. Ces critères sont valorisés pour chaque
poste suivant une échelle progressive : par exemple, la
connaissance est classé en élémentaire, professionnelle
élémentaire, professionnelle..., jusqu'à technique ou
spécialisée supérieure.
2- L'initiative créatrice est le degré
d'initiative et de réflexion originale que nécessite le poste
pour analyser, évaluer, créer, raisonner, aboutir à des
conclusions et les exprimer.
L'initiative créatrice comporte deux aspects :
- Le cadre dans lequel se place la réflexion ;
- La nature des problèmes à résoudre.
Elle est appréciée à travers deux
critères : le cadre dans lequel se place la réflexion et la
nature des problèmes à résoudre, ceux-ci sont
valorisée, pour un poste donné, à travers des
échelles d'appréciation ; par exemple l'initiative
créatrice est classée en : routine stricte, routine,
normalisée, clairement, définie, largement définie,
définie généralement.
3- La finalité est la responsabilité d'une
action et de ses conséquences, c'est l'effet mesurable du poste sur les
résultats finaux. Elle possède trois dimensions :
- Liberté d'action ;
- Ampleur du champ d'action (budget sur lequel le poste exerce
clairement une influence) ;
- Impact plus ou moins direct du poste sur le champ
d'action.
Elle est appréciée sur la base de trois
critères : liberté d'action, ampleur du champ d'action,
impact plus ou moins direct du poste sur son champ d'action. Là encore
chacun des critères est valorisant pour un poste déterminé
suivant une échelle très précisément
définie.
A. Martory et D. Crazet, Gestion des ressources humaines,
Nathan, Paris 1988.
B- Des opportunités de carrière moins
évidentes
La taille, mais surtout le caractère familial et
traditionnel de l'exploitation de l'entreprise hôtelière, ainsi
que la finalité de l'organisation qu'elle suppose, ne permettent pas non
plus de retenir les jeunes salariés à la recherche d'un cadre
où ils peuvent s'exprimer professionnellement et où les
opportunités d'évolution et de promotion sont attrayantes. La
problématique est à considérer, car si la nature humaine
reste la même. Les conditions quant à elles ont changé.
L'entreprise hôtelière n'a plus à faire aux mêmes
hommes. Le salarié n'est plus une « ressource » dont
on dispose de manière technologique, mais un partenaire avec qui l'on
doit s'accorder, un acteur stratégique source de création de
valeur. Objectivement, le salarié reste fournisseur de son travail, mais
il est devenu aussi un client (interne) dont les soucis, les attentes et les
préférences doivent êtres pris en considération sous
peine d'échec. Ceci donne un sens concret à la
nécessité de l'engagement vers un tout autre esprit d'entreprise
et de modèle de management des ressources humaines, capable de trouver
des réponses à la demande sociale (exigence interne) et de
créer chez les salariés un sentiment d'appartenance et
d'adhésion aux objectifs des organisations hôtelières qui
les emploient.
L'engagement vers ce modèle d'organisation et de
management ne signifie pas que l'entreprise hôtelière doit
être un médiateur social, ni d'instaurer dans l'entreprise une
sorte de paternalismes démagogique aussi néfaste pour l'homme, la
société dans son ensemble, que pour l'entreprise
elle-même.
Cela veut dire, plutôt, que l'entreprise
hôtelière devrait choisir un type d'organisation et des
méthodes de gestion qui lui permettent, simultanément,
d'atteindre ses objectifs économiques, de valoriser ses ressources
humaines et de s'impliquer dans la voie du développement durable du
tourisme.
Il ne s'agit pas de substituer des objectifs sociaux par des
objectifs économiques de l'entreprise hôtelière, cette
dernière doit d'abord dégager les ressources dont
dépondent les investissements productifs et l'emploi.
Cependant, pour atteindre ses objectifs, l'entreprise
hôtelière devrait attirer des hommes compétents, les
fidéliser ; mais ces hommes ne vont pas s'investir et s'impliquer
dans leur travail uniquement pour permettre à l'entreprise, en tant que
telle, d'atteindre son objectif spécifique. Chacun d'eux désire
que son investissement soit reconnu et soit générateur de
satisfactions personnelles, qu'il réponde à ses attentes, qui ne
sont pas exclusivement matérielles. La participation et l'implication du
salarié dans les objectifs de l'entreprise ne seraient rien si elles ne
s'accompagnaient pas, chez celui-ci, d'un sentiment de fierté, de
respect, de reconnaissance et d'épanouissement. Chacun attend, de
l'entreprise hôtelière qui l'emploie, des égards porteurs
d'une signification valorisante.
Il n'y a pas opposition entre objectifs économiques et
objectifs sociaux. Au contraire, c'est par la recherche d'une permanente
convergence et d'une compatibilité entre les deux types d'objectifs que
l'on ouvre la voie à une collaboration spontanée et à
l'émergence de valeurs citoyennes au sein de l'entreprise
hôtelière.
Dès lors, l'avenir du secteur ne dépend pas de
sa seule capacité d'innovation économique, mais aussi de sa
capacité d'innovation managériale et sociale : c'est
là que résident les fondements de l'éclosion d'une
stratégie gagnante tournée vers la valorisation des
métiers de l'hôtellerie et l'amélioration de l'image de
marque du secteur sur le marché du travail. L'essentiel est de
dénicher, de capter des profils de main-d'oeuvre de qualité et de
les fidéliser. La professionnalisation du secteur est donc à ce
prix.
C-Une méconnaissance des métiers de
l'hôtellerie, source de démotivation des jeunes.
L'abandon de la profession et les reconversions
signalées plus haut sont dues, pour une part, à l'expression de
motivations illusoires chez les jeunes cadres et techniciens lors du choix de
leur formation, et de l'autre, à un doute quant à la
possibilité de s'accomplir pleinement dans la profession exigeant la
disponibilité, la mobilité...
Ce genre de phénomène découle, en
amont, de l'inefficacité des systèmes de sélection
prédominant lors de l'accès aux établissements de
formation touristique et hôtelière et, en aval, des conditions de
recrutement par les entreprises de ce secteur. Ces systèmes ne tiennent
compte ni des motivations des candidats ni de leur volonté de
s'impliquer pleinement dans la profession. De plus, encore, aucune aide n'est
apportée aux élèves et étudiants lors de leur
formation, en matière de construction de leur projet professionnel,
outil pourtant nécessaire à la facilitation de leur insertion
professionnelle et à la confirmation de leur motivation.
Le manque de visibilité quant à l'avenir
professionnel de ces jeunes ressources, l'absence de coaching durant leurs
parcours de formation, et le risque grandissant du chômage, renforcent
leur démotivation jusqu'à leur acquérir le sentiment de
l'inutilité des études.
D- l'absence de repères en gestion de l'emploi et
des compétences, un facteur pénalisant.
Les raisons évoquées ci-dessus ne sont pas les
seules explications de l'insuffisance de qualifications. Celle-ci est due aussi
à une absence de gestion préventive de l'emploi et des
compétences dans la majeure partie des entreprises
hôtelières. Cette lacune ne permet pas à ces entreprises
d'appréhender leurs ressources humaines suivant un mode prospectif et
anticipatif. Le problème, à ce niveau, réside dans
l'incapacité d'anticiper sur les évolutions qui pourraient
affecter leurs organisations et dans la difficulté de maîtriser
les dysfonctionnements sociaux et les risques qui en découlent en
matière d'emploi et de compétences. Hormis pour les chaînes
internationales, les ajustements, en vue d'équilibrer les besoins
quantitatifs et qualitatifs en personnel, avec les ressources humaines dont
disposent les entreprises hôtelières marocaines,
n'obéissant souvent à aucun critère de rationalité.
Sur cette question, les résultats de notre enquête
précitée sur la gestion de l'emploi dans le secteur de
l'hôtellerie révèlent que sur 64 entreprises ayant
répondu à notre questionnaire, 8%, soit 5 entreprises seulement,
dont 4 sont gérées par des chaînes hôtelières
étrangères, recourent à l'approche prévisionnelle
de l'emploi et des compétences sur une période de 2 ans. Quant au
reste des entreprises, 25 prévoient leurs besoins annuellement, soit 39%
et 34 autres au coup par coup, soit 53%.
La gestion prévisionnelle du personnel est un outil au
service de la gestion des ressources humaines. Elle consiste dans la
projection, pour le moyen et le long terme, des besoins et des ressources en
personnel d'une organisation. Bien qu'elle prenne souvent corps sous forme de
modèles cohérents, formalisés et automatisés, la
gestion prévisionnelle du personnel est avant tout un mode d'approche
logique de la gestion des ressources humaines de l'entreprise. Les
recommandations qui en résultent deviennent une base pour les
décisions à prendre en vue de l'adéquation des ressources
aux besoins futurs.
Deux caractéristiques socio-économiques des
ressources humaines dans l'organisation justifient, et rendent efficace, le
recours à la gestion prévisionnelle : il s'agit de la
conjugaison de l'inertie des ressources humaines et de leur
flexibilité10(*).
Il va sans dire que cette lacune se répercute
négativement sur tous les processus relatifs au pilotage et à la
planification du recrutement, à l'organisation du travail, à la
gestion des rémunérations, à l'évaluation du
personnel, au développement individuel et au développement
organisationnel. L'absence d'anticipation diminue en fait la capacité
des entreprises hôtelières à maîtriser
l'adéquation permanente entre leurs besoins et leurs ressources d'un
point de vue quantitatif et qualitatif. Elle rend inefficaces les
décisions prises en matière d'articulation des moyens
d'adaptation telles le recrutement ou l'organisation du travail.
En outre, l'absence d'une gestion prévisionnelle de
l'emploi et des compétences provient d'une méconnaissance de la
dimension stratégique que représentent les ressources humaines.
En effet, la variable emploi-ressources humaines n'est pas encore
intégrée dans le système de décision, ni donc dans
la stratégie globale des entreprises hôtelières. Ainsi, les
domaines de la gestion du personnel sont très limités et ne
visent pas la valorisation et la mobilisation des ressources humaines. Les
salariés sont considérés comme une charge à
comprimer, plutôt qu'une ressource potentielle à gérer et
à développer. D'ailleurs, l'entreprise hôtelière,
dans l'esprit d'un grand nombre de dirigeants, est toujours
considérée comme un cadre économique dirigé par un
entrepreneur combinant à la fois le capital technique et le capital
financier dans l'ultime but de maximiser ses gains. Ces derniers constituent la
seule motivation de ce type d'entrepreneur dont la vision
« economicus » éclipse la renaissance de la
dimension d'« acteur stratégique » que
revêtent les ressources humaines dans la stratégie de
l'entreprise moderne. Certes les caractéristiques du secteur touristique
telles que la saisonnalité, la sensibilité aux variations de la
mode , des goûts de la clientèle, à la conjoncture
politique, économique, et le manque à gagner qui peut en
découler, incitent les professionnels à comprimer leurs charges
pour diminuer le risque des incertitudes dues aux difficultés qu'ils
rencontrent en matière de prévision de leur activité.
Cependant, on ne peut imputer aux seules caractéristiques de
l'activité touristique tous les maux de l'hôtellerie et du
tourisme. Le manque de professionnalisme et la prédominance de la
logique « d'économie de cueillette » constituent les
causes essentielles de la perte de vitesse du tourisme au Maroc.
En ce qui concerne le recrutement proprement dit, notre
enquête a relevé que la définition des postes de travail et
des profils des candidats n'est pas une pratique courante dans les
établissements hôteliers gérés par les chaînes
étrangères. A ce sujet, 11% seulement des entreprises, soit 7
entreprises sur 64, dont 4 gérées par des chaînes
étrangères, une par une chaîne nationale et 2
classés 5 étoiles luxe, font appel à ces outils-clefs de
l'organisation et de la gestion du personnel.
E-Gérer les ressources humaines et les
compétences : un acte de management :
L'intégration d'une politique des ressources humaines
et des compétences ne peut aboutir dans le secteur hôtelier que
grâce à une volonté conséquente, qui entend rompre
avec toute forme traditionnelle de gestion pour lui substituer des
méthodes nouvelles, évolutives, pouvant assurer
l'adaptabilité, la compétitivité de l'entreprise
hôtelière ainsi que sa pérennité. Ces
méthodes nouvelles supposent que les hôteliers prennent le risque
de délaisser l'esprit conformiste pour déboucher sur des
approches rationnelles, animées par un esprit visionnaire et
créatif, seule voie de développement de l'activité
hôtelière11(*).
L'intuition et l'amateurisme dans le domaine de la gestion
hôtelière ne suffisent plus, parce qu'il est impossible
aujourd'hui de continuer à diriger les hommes et les organisations comme
on pouvait le faire naguère ; il n'est plus possible, non plus, de
commander aux événements qu'imposent les mutations sans
intégrer l'emploi et les compétences dans la stratégie des
entreprises hôtelières. Cette intégration devrait
être recherchée par l'instauration d'une culture d'entreprise
capable de mobiliser les énergies et les potentiels de l'entreprise
hôtelière.
L'adoption de cette approche n'aurait aucun effet si les
unités hôtelières ne cherchaient pas à structurer
leur organisation et à identifier leurs faiblesses en termes de capital
humain et de besoins en compétences. Pour atteindre cet objectif, la
définition d'une stratégie dans le domaine de la gestion de
l'emploi et des compétences est incontournable. Elle revient à
identifier et à analyser les besoins qu'en a le secteur. De façon
à déterminer des politiques adaptées en matière de
recrutement, de promotion, de mobilité, de départ, de formation
et de gestion des rémunérations. Ces politiques permettent un
meilleur pilotage des ressources humaines et une meilleure adaptabilité
de l'organisation et des compétences du personnel.
En effet, la formation pourrait être l'outil facilitant
aux salariés la maîtrise de leurs emplois dans le présent
et le futur, ainsi que l'implication des collaborateurs dans l'objectif
à atteindre et dans la manière dont ils affectent la performance
de leurs unités. La formation permet aussi d'introduire le changement
nécessaire dans les mentalités et les styles de management aux
fins de garantir la pérennité des choix stratégiques de
l'entreprise. En même temps, les actions en matière de formation
peuvent stimuler la loyauté, le sens des responsabilités, et
surtout développer une plus grande conscience, parmi les
employés, de leur contribution aux objectifs de leurs entreprises.
Ensuite, le recrutement permettrait aux entreprises
hôtelières d'embaucher un personnel de qualité capable de
répondre aux exigences des postes et de s'adapter aux transformations
futures de leur profession. Pour ce faire, la gestion préventive de
l'emploi et des compétences et la mise en place de systèmes
d'appréciation du potentiel de l'entreprise, sont des passages
obligés. L'entreprise devrait dès lors améliorer son image
de marque et rechercher de nouvelles sources de recrutement si elle voulait
réellement parer aux problèmes de dissertation du secteur par les
jeunes formés.
En parallèle, la gestion des
rémunérations est l'un des domaines qui nécessite une
régulation économique et sociale nécessaire à la
fidélisation du personnel. Nous l'avons déjà
signalé, les responsables hôteliers ont tendance à
considérer leurs employés comme une ressource potentielle dont
ils ont intérêt à encourager la progression ; pour
améliorer leur compétitivité, les entreprises
hôtelières devront autant que possible éviter
d'exagérer les contraintes de la rationalité budgétaire.
Il est vrai que dans le secteur de l'hôtellerie, les
rémunérations constituent le poste le plus important des
engagements financiers des entreprises, mais il y a lieu de tenir compte de
deux autres contraintes aussi importantes que le coût de la main-d'oeuvre
à savoir la compétitivité externe et
l'équité (ou l'équilibre interne). En effet, la
négligence de la première a exposé les entreprises
hôtelières à deux types de dysfonctionnement graves que
nous avons relevés plus haut, à savoir la difficulté
à recruter un personnel de qualité (les meilleurs cadres ou
techniciens évitent de travailler dans le secteur) et la
difficulté à maintenir en place leurs salariés pour subir
un taux de rotation acceptable. Quant à l'absence d'équité
dans la politique de rémunération, elle est source de
dysfonctionnements sociaux tels que la mauvaise qualité du service et
les conflits de toute nature, au détriment du client. Pour éviter
tous ces problèmes, il est nécessaire d'instaurer des
procédures objectives qui, seules, permettraient le pilotage du
système de rémunération. Ces procédures devraient
tenir compte de la définition et de l'évaluation des postes, du
niveau et de la structure de la rémunération des postes, de la
performance individuelle. Du degré de participation à la
performance collective. Du potentiel individuel et enfin de l'octroi
d'avantages sociaux et de la compensation des nombreuses contraintes qui sont
celles de l'hôtellerie.
Pour conclure ce chapitre, il est important de rappeler que,
malgré la crise, le tourisme représente actuellement pour le
Maroc l'un des secteurs d'activité les plus importants. Il
présente des caractéristiques relativement
contrastées : créateur d'emplois, pourvoyeur de devises
étrangères, il joue certes un rôle non négligeable
dans le développement des échanges. Contraint actuellement
à la relance, à la rénovation de ses prestations et
à l'amélioration de son image de marque auprès de la
clientèle et des salariés actuels et futurs, il constitue un
pôle d'attraction pour les capitaux et la main-d'oeuvre. Mais il reste
archaïque dans son mode de gestion de la force de travail et demeure l'un
des secteurs qui a du mal à s'adapter à des formes modernes de
gestion et de management. Confronté à une grave pénurie de
main-d'oeuvre qualifiée, le secteur de l'hôtellerie et du tourisme
devra faire preuve d'imagination et de créativité, surtout en
matière de gestion de l'emploi et des compétences, s'il veut
survivre et faire face à une concurrence de plus en plus féroce.
A cet égard, l'amélioration de ces performances passe
nécessairement par un plus grand professionnalisme de la main-d'oeuvre.
Or, paradoxalement, au moment où le phénomène de la
mondialisation exige du secteur de faire appel à de nouvelles
qualifications et compétences, celui-ci semble s'attacher à des
techniques de gestion obsolètes et à une culture entrepreneuriale
allant à contresens de l'évolution de son environnement
économique et social.
Face à cette crise d'adaptation, le secteur de
l'hôtellerie et du tourisme se doit de réagir. Confronté
à la dure nécessité de s'adapter pour survivre, il lui
faut réinventer les conditions d'un nouvel équilibre,
fondé sur le développement des ressources humaines, seul
susceptible de lui fournir une main-d'oeuvre de qualité indispensable
à son efficacité et à sa compétitivité. Son
avenir est dès lors suspendu à sa capacité d'innovation
économique, certes, mais aussi sociale.
Face à cette crise d'adaptation, le secteur de
l'hôtellerie et du tourisme se doit de réagir. Confronté
à la dure nécessité de s'adapter pour survivre. Il lui
faut réinventer les conditions d'un nouvel équilibre.
Fondé sur le développement des ressources humaines, seul
susceptible de lui fournir une main-d'oeuvre de qualité indispensable
à son efficacité et à sa compétitivité. Son
avenir est dès lors suspendu à sa capacité d'innovation
économique, certes, mais aussi sociale.
Dans ce contexte, les entreprises hôtelières
devraient entrer dans une logique de gestion de l'emploi, de
développement et de redéploiement des compétences. Cette
logique est devenue un enjeu stratégique qui conditionne à la
fois le devenir du développement des ressources humaines, leur
adaptabilité. leur performance, et par extension celui du secteur
touristique et hôtelier en particulier, et de l'économie nationale
en général.
Face à un environnement en perpétuel changement,
et aux exigences d'adaptabilité à la demande lié à
l'augmentation des niveaux de qualification du personnel du secteur. Ainsi la
mise à niveau des qualifications devrait-elle faire l'objet d'un
investissement dans les ressources humaines ? La raison d'être de ce
dernier repose sur l'acquisition d'une culture entrepreneuriale dont les
valeurs essentielles sont centrées à la fois sur le client et sur
la valorisation et le développement des compétences des
ressources humaines. Ce sont en fait ces dernières qui font aujourd'hui
la différence entre « les entreprises
fantômes », où les coûts visibles (taux
d'occupation faibles, durées de séjour réduites...) et les
coûts invisibles (management et gestion inadaptés, coût de
la non-qualité...) sont très élevés, et celles,
plus performantes et plus compétitives, où les hommes sont des
acteurs stratégiques.
Pour survivre dans un environnement extrêmement
concurrentiel, les entreprises hôtelières au Maroc sont tenues de
faire du développement des compétences de leur personnel l'un des
axes prioritaires et stratégiques de leur politique managériale.
En effet, l'augmentation générale des niveaux de formation des
salaires du secteur est impérative, et ce d'autant plus qu'elle favorise
la convergence des intérêts individuels et des besoins
économiques tant au niveau micro-économique que
macro-économique. Pour garantir leur compétitivité et, en
même temps, accroître la réussite de leur personnel, les
entreprises hôtelières devront considérer l'adoption des
techniques de management des ressources humaines ainsi que les dépenses
de formation. Comme un investissement dont l'ampleur conditionne le dynamisme
du secteur face à la mondialisation de la concurrence si les
dysfonctionnements mentionnés plus haut persistent, il en
résultera des retards de plus en plus préjudiciables à
l'ensemble du développement économique. Au sein duquel les
mouvements de personnes constituent l'un des éléments dynamique
servant à l'équilibre des comptes de la nation et à
l'absorption du chômage. C'est pour cette raison que l'intégration
des objectifs de formation et de développement des compétences
des ressources humaines dans le système de décision, et donc dans
la stratégie globale des entreprises hôtelière, est un
impératif essentiel permettant de dégager les compromis et les
équilibres les plus satisfaisants pour promotion saine et sereine de
l'activité touristique au Maroc.
Résultats de l'enquête sur la
motivation
Profile des répondants:
Ancienneté :
Age :
-Si vous étiez seul(e) à décider d'une
politique de motivation, quelle serait selon vous la façon la plus
pertinente d'entrainer un processus de motivation au sein d'une
équipe ?
-Exercez-vous ce métier par choix ou par
nécessité?
Au vu de votre contribution a l'entreprise et en comparaison
du travail fourni par vos collègues ou salaries extérieures
exerçant des professions similaires a la votre, vous vous sentez un peu
o Sous-paye (j'effectue un travail plus qualitatif ou plus
important en quantité)
o Sur payé (je fournis moins d'effort)
o Ni l'une ni l'autre, j'estime être
rémunéré avec justesse au vu de ma contribution
-Mes suggestions et mes commentaires sont
considérés et mis en application :
Commentaire du questionnaire :
Les statistiques résultant des réponses du
questionnaire annexé démontrent ce qui suit :
La population ciblée est des ouvriers entre 20 et 50
ans. 32% d'entre eux exercent leurs métiers par choix et l'autre partie
le font par nécessité, les trois quarts sentent du stress,
manque de transparence, système de supervision (contrôle trop
important, les trois quarts croient en la motivation en terme
d'équité en pensent qu'il est équitable et permet
l'égalité de traitement entre les salariés de même
profession en terme de rémunération.
En terme d'appréciation de travail, l'unanimité
estime l'importance d'avoir une appréciation et reconnaissance sur le
travail fournit, occasion d'avoir un bilan des forces et faiblesses, une seule
personne la trouve inutile et perte de temps
Concernant la rémunération plus que la
moitié trouve qu'elle est sous payé et le reste estime être
rémunéré avec justesse au vu de sa contribution.
La grande partie trouve que quitter son emploi peut avoir lieu
lors de l'apparition d'une rémunération plus attractive ailleurs
ou un poste plus diversifié, proposant des challenges plus
intéressants.
Le travail d'équipe pour la population ciblé est
caractérisé par le respect des supérieures et peu
d'autonomie.
Sans surprise, une grande majorité considère que
la hiérarchie possède en partie les moyens d'agir sur leur
motivation.
Les deux leviers de motivation les plus efficaces sont, selon
les répondants, les pratiques managériales
(38%) et le partage de la stratégie de l'entreprise
(33%). Ce dernier point reposant en partie sur le relais
managérial, les managers sont vus comme les premiers acteurs de la
motivation collective. C'est aussi un rappel de l'importance du sens au
travail, celui-ci étant connecté à la capacité
d'une direction à traduire et communiquer efficacement vers ses
collaborateurs.
En troisième position et nettement au-dessus des autres
propositions, vient la communication interne (29%).
Solutions et suggestions :
À chaque génération ses
aspirations et déceptions
1. La génération X
On désigne sous cette appellation les personnes
nées entre 1964 et 1979. On doit cette qualification à Douglas
Coupland, qui l'a ainsi nommé pour la première fois en 1991, dans
son livre Génération X : tales for an accelerated
Culture12(*). Ils
sont pragmatiques car ils ont traversé les grandes crises
économiques dues aux chocs pétroliers.
Néanmoins, ils ont su profiter de la période de
plein emploi durant les "Trente Glorieuses". Pourtant peu familiers avec
l'outil informatique, cela ne les a pas empêché de s'y former et
d'en maîtriser les essentiels. En 1978, ils fredonnaient ce tube de
Bala-voine : « Nous, tout c'qu'on veut c'est être heureux ;
être heureux avant d'être vieux ; on n'a pas l'temps d'attendre
d'avoir trente ans13(*)...
».
2. La génération Y
Née entre 1980 et 1994, la jeune
génération est qualifiée de "génération Y"
s'opposant ainsi à la "génération X". Cette nouvelle vague
de travailleurs a des aspirations autres que celles de leurs ainées. Ils
sont les managers de demain et n'hésitent d'ailleurs pas à venir
bousculer l'ordre établi sur leur passage. Pour eux, l'équilibre
entre vie professionnelle et personnelle est fondamental. Ils sont convaincus
que « l'entreprise a une sale réputation car l'aventure humaine a
été oubliée14(*)».
Selon Benjamin Chaminade, consultant en management et
créateur du blog géné-rationy20.com, quatre tendances se
dessinent chez ces nouveaux arrivants :
· Individualisme : ils aspirent à
plus de reconnaissance, au sein d'un travail riche et épanouissant et
souhaitent qu'on leur fasse pleinement confiance.
· Interconnexion : la jeune
génération est hyper-connectée et hyper renseignée"
car elle a grandi avec internet. Pour elle, les collègues deviennent
inévitablement des amis.
· Impatience : ils veulent tout et tout
de suite, ils tiennent à utiliser toutes leurs capacités dans
leur travail et veulent se tester, avoir des challenges à relever.
· Inventivité : ces jeunes ont
des idées et souhaitent qu'on les écoute, ceci étant
lié à une notion importante pour eux : le respect.
Dans les années 2000, la génération Y
découvrait Saez, à l'émission Hit Machine, chantant «
Encore une soirée où la jeunesse France encore, elle va bien
s'amuser puisqu'ici rien n'a de sens [...] puisqu'on est jeune et con,
puisqu'ils sont vieux et fous... »
« Ils envisagent leur journée dans l'entreprise
comme un temps global, où peuvent se mêler les missions
professionnelles, les activités réseaux et les occupations
personnelles, quitte à allonger leurs horaires de
présence15(*)»
nous confie Xavier Segrestin16(*).
3. La génération Z
Née aux alentours de 1995, cette dernière
génération en date est à peine majeure à l'heure
où nous écrivons ces quelques lignes. Sociologues et autres
spécialistes s'accordent à dire qu'elle fait preuve de bien plus
de lucidité et de maturité sur le monde qui l'entoure que les
générations précédentes. Elle est en effet au
premier rang de la crise économique qui se joue devant elle, faisant
écho aux discours peu élogieux qu'elle peut entendre de ses
parents sur fond de journal télévisé. Le web-social
(Facebook, Twitter...) devient son seul exutoire devant ce monde peu
enchanteur.
Mais ce serait une grossière erreur de la voir comme
pessimiste. Bien au contraire, elle a plus que jamais conscience de son devoir
d'agir, là où ses prédécesseurs sont restés
inertes. Encore plus que la génération Y, ces futurs nouveaux
entrants sur le marché du travail n'acceptent pas l'idée d'une
hiérarchie trop verticale. Peu fidèle, ce sera aux entreprises de
redoubler d'efforts pour intégrer cette jeunesse pleine d'espoir ! Une
chance à ne pas rater pour être au rendez-vous du monde de
demain...
La mesure de la productivité n'est pas toujours
pécuniaire:
Exemple :
Si on ne devait se limiter qu'à la stricte lecture des
chiffres, force est de constater que serveur 1 apparaît clairement plus
profitable pour l'entreprise étant donné qu'il réalise un
chiffre d'affaire supplémentaire de 149 DH par rapport au
deuxième.
Mais sommes nous bien certains que le seveur1 est d'avantage
profitable que serveur 2 ?
Le premier fait preuve d'une très grande
productivité en matière du CA, car il est capable de servir plus
de convive et de doper les ventes de boissons. Mais il se trouve moins attentif
au manque de pain et d'eau sur les tables, obligeant les consommateurs a lever
la main pour se manifester.
Le second moins performant quant au CA, est néanmoins
plus bien impliqué dans l'accueil et la disponibilité
apportés à la clientèle, il contribue en cela à la
fidélisation des clients qui n'hésitent pas d'y revenir.
Motiver par les avantages sociaux :
les avantages sociaux représentent
l'élément de motivation le plus pertinent pour tout le personnel,
cet élément peut être un élément de
différentiation.
· Assurance maladie obligatoire et CNSS
· Allocations familiales.
· Des prestations à court terme (indemnités
journalières en cas de maladie ou accident, en cas de maternité
et en cas de décès).
· Des prestations à long terme (pension de
vieillesse, et pension de survivants).
Motiver par la reconnaissance des efforts
fournis :
La reconnaissance émane de la culture et de la
politique des ressources humaines.
Le management de proximité permet de reconnaître
les efforts et le travail fournis par le salarié. La reconnaissance se
base déjà sur des notions simples elles que l'écoute, le
respect et la courtoisie. Dès lors les collaborateurs ont conscience que
l'on s'intéresse a leur travail et se sentent alors valorisés.
La reconnaissance passe principalement par la
rémunération. En effet, de manière individuelle ou
collective, il est primordial de reconnaître l'expertise de
salarié, sa productivité et sa performance grâce à
des primes et un salaire récompensant ses efforts.
Motiver par le type du contrat CDI :
Le type du contrat (CDD, CDI) joue un rôle
prépondérant dans le processus de motivation du personnel :
ï Sécuriser socialement.
ï Leurs besoins psychologique et de
sécurité sont garantis(theorie de Maslow)
ï Stabilité de l'emploi
CONCLUSION GENERALE
La montée du chômage au Maroc fait de l'emploi un
problème économique et social crucial pour les pouvoir publics.
Le chômage est également l'un des phénomènes les
plus saillants et qui touche toutes les composantes de la société
marocaine, y compris les jeunes diplômés. En raison de ses effets
multiplicateurs sur l'emploi et sur le reste des branches économiques,
le secteur touristique et hôtelier apparaît comme un secteur
prometteur à privilégier pour atténuer l'ampleur du
chômage, insérer les jeunes diplômés et
développer les ressources humaines.
Notre point de vue, qui se fonde sur la
nécessité d'une vision intégrée de l'emploi dans
ses aspects économiques, de la qualification et des compétences,
part du postulat que l'amorce du professionnalisme et de la performance globale
de l'activité hôtelière au Maroc passe fondamentalement par
la nécessité de mener de pair la relance du secteur et le
développement de sa compétitivité structurelle en
favorisant la valorisation des ressources humaines.
En effet, si la situation de l'emploi touristique et
hôtelier dépend principalement de l'accroissement de
l'investissement dans ce secteur, elle ne saurait se produire d'une
façon durable sans que les équilibres économiques et
financiers des entreprises au niveau sectoriel ne soient en priorité
établis.
Cependant, les facteurs économiques de l'emploi dans le
secteur ne sont point suffisants pour assurer une adaptation à un niveau
satisfaisant de l'offre de travail par les entreprises et de la demande de
travail par ceux qui sont à la recherche d'un emploi.
Nos hypothèses nous ont amené, tout au long de
notre travail, à souligner avec force que la formation et le
développement des compétences des hommes sont indispensables non
seulement pour satisfaire aux besoins des entreprises touristiques et
hôtelières en personnel qualifié, mais aussi pour s'adapter
aux mutations technologiques, pour développer l'employabilité de
la force de travail et l'insertion professionnelle des jeunes lauréats
de l'appareil de formation. Elles nous ont permis également de mettre en
relief l'importance pour l'économie touristique, d'un système de
formation efficient et d'un vigoureux effort de formation continue de la part
de nos entreprises.
Etant donné l'acuité du chômage et le
besoin d'un développement économique, nous avons cherché
à évaluer la contribution du tourisme, en tant que marché
du travail, à l'économie marocaine. Pour ce faire, nous sommes
partis de l'évolution considérable des mouvements de personnes,
à l'échelon international, pour démontrer que le tourisme
international est un secteur de croissance et une source importante de
création d'emplois.
Cette analyse est parvenue à montrer que la
volonté politique chancelante des pouvoirs publics, la faiblesse
structurelle de l'économie touristique, la pénurie de
main-d'oeuvre qualifiée, l'inadaptation de la formation aux besoins du
secteur, constituent des freins vis-à-vis du décollage du
tourisme et de l'hôtellerie. Ces entraves ne permettent pas à
l'heure actuelle au secteur de faire jouer convenablement et efficacement ses
effets multiplicateurs en matière de développement et de
création d'emplois, et ce malgré les dotations en ressources
touristiques naturelles particulièrement importantes dont dispose le
Maroc.
Dans ce cadre, nos diverses investigations (enquêtes,
interviews, nos expériences sur le terrain) nous ont permis de relever
les caractéristiques contrastées de l'hôtellerie (objet de
notre recherche) : créatrice d'emploi, pourvoyeuse de devises
étrangères, mais peu imprégnée des techniques et
des méthodes modernes de management. Contraint aujourd'hui à la
rénovation de son immobilier et de prestations, le parc hôtelier
constituerait, dans le cas d'une relance éventuelle, un pôle
d'attraction pour les capitaux et la main-d'oeuvre, mais en même temps,
malgré l'exception d'une infime partie d'établissements
hôteliers, elle reste archaïque dans son mode de gestion des
ressources humaines.
Ce mode de fonctionnement est fondé essentiellement sur
l'utilisation d'une main-d'oeuvre formée essentiellement sur le tas, sur
la compression des effectifs du personnel qualifié et de l'encadrement,
et sur la pression sur la masse des salaires. Il en découle un
écart manifestement important entre l'existant et les besoins en termes
de main-d'oeuvre compétente, d'encadrement de qualité, de
formation et de développement du potentiel du personnel en
activité. A ce sujet, le stock des compétences dans les
entreprises hôtelières est en deçà des normes et des
défis à relever. L'insuffisance de l'encadrement du secteur,
l'hypertrophie de la main-d'oeuvre sans qualification, le peu d'investissements
en formation sont autant de facteurs ayant un impact négatif sur la
compétitivité du secteur et sur ses performances.
Ces éléments conjugués montrent bien
qu'il existe bel et bien des liens de causalité entre le mode de
production de l'hôtellerie marocaine (organisation, division du travail,
management et rapport sociaux) et la perte de vitesse du tourisme marocain et
de l'hôtellerie en matière de compétitivité et de
réactivité face à la concurrence internationale. Ce
déclin a pour corollaire la reconversion des jeunes lauréats du
système de formation touristique et hôtelière du fait que
le poids de la contrainte concurrentielle est supporté pour l'essentiel,
et de plus en plus, par le personnel. Même sur ce le terrain relatif
à la compétitivité-prix, l'hôtellerie semble mal
positionnée par rapport aux prix des pays directement concurrents qui
ont adopté des comportements de marges plus offensifs. En égard
à ces divers éléments, les perspectives à terme ne
laissent guère apparaître une amélioration qualitative de
la situation, si l'on ne considère pas le capital humain comme un
facteur-clé pour la réussite stratégique de
l'hôtellerie. Les scénarios et les tendances prévisibles
que nous avons développés au sujet de l'évolution
technologique en hôtellerie, l'agressivité de la concurrence et la
domination du marché par des chaînes hôtelières
à l'échelle mondiale, ainsi que le besoin de la relance et du
développement de l'hôtellerie dans notre pays, laissent
présager que la majorité des salariés dans le secteur est
mal préparée pour l'environnement de l'emploi hôtelier de
demain.
Les efforts à entreprendre et à perpétuer
sont considérables, au vu de la situation actuelle de
l'hôtellerie. Ils concernent l'accroissement du progrès
technologique, les outils de production, l'organisation du travail, le
management dans l'ensemble des unités hôtelières, a court
terme, ces dernières devraient être en mesure de s'adapter, de
manière à reconquérir non seulement les marchés
traditionnels, mais aussi la clientèle de niches. A moyen et long terme,
elles devraient faire preuve de créativité pour intéresser
une clientèle potentiellement importante de par l'évolution des
flux touristiques à l'échelle mondiale. Pour ce faire, elles
devraient disposer des compétences leur permettant d'améliorer
leur compétitivité et de se doter de compétences capables
de réussir les changements organisationnels, technologiques et
managériales à entreprendre.
Considérant, ces tendances prévisibles, mais
réalistes, le maintien des salariés actuels dans leurs emplois
actuels et la création de nouveaux emplois dans le secteur exige d'ores
et déjà une adaptabilité croissante de la main-d'oeuvre
existante et l'emploi d'un personnel en mesure d'améliorer constamment
ses compétences. Voila qui nécessite un effort accru en
matière d'investissements en ressources humaines, et une adaptation du
système de formation touristique et hôtelière aux exigences
actuelles et futures de la profession.
Pat ailleurs, l'objectif à été , tout au
long de ce travail, d'analyser la réalité de l'hôtellerie
marocaine pour parvenir à cerner les incidences du développement
des compétences et des qualifications sur l'amélioration de sa
compétitivité et sa professionnalisation .
Partant des faits marquants tels que la mondialisation, la
poussée de la multinationalisation de l'hôtellerie et le
progrès de la technologie hôtelière , tout comme leurs
effets sur les besoins en formation , en qualification et en compétence,
il s'est avéré pour que l'hôtellerie marocaine puisse jouer
le rôle qui lui échoit et gagner les paris de son
repositionnement, il lui est nécessaire de promouvoir la
compétitivité structurelle comme déterminant de la
compétitivité. Celle-ci dépend de la capacité des
hôteliers à mettre en valeur des facteurs qualificatifs, tant au
niveau de l'adaptabilité du système productif aux nouvelles
technologies, que de l'offre, à la demande mondiale, que des
stratégies organisationnelles et du management des ressources humaines.
Le repositionnement dont il s'agie ici ne peut se passer d'un changement dans
les mentalités, d'une rationalité dans les méthodes de
gestion, d'une mise à niveau en matière de ressources humaines et
d'une synergie entre le système de production (les entreprises
hôtelières) et l'appareil de formation.
Dans le contexte de la globalisation, l'avantage
concurrentiel, au niveau de l'hôtellerie (comme dans d'autres secteurs)
repose sur les compétences accumulées (technologiques,
industrielles, organisationnelles et managériales).
Ces compétences jouent le rôle de facteurs-clefs
d'accès à un marché potentiel global, et constituent par
la même occasion une source majeure d'avantage concurrentiel, qui permet
à la fois une supériorité perçue et
valorisée par la clientèle.
Etant donné l'importance des objectifs à
atteindre dans le cadre de la vision 2020 et la volonté d'ouverture du
Maroc vers l'extérieur, il nous semble que l'une des opportunités
à saisir par les professionnels réside dans la création
de réseaux sous leurs diverses formes avec leurs homologues
étrangers. Ce type de partenariat présente l'intérêt
de créer des chaines de valeurs, l'avantage de pouvoir
bénéficier d'un transfert de compétences, pouvant
être pour l'hôtellerie un moyen d'entrer dans une dynamique de
progrès.
D'ailleurs, le secteur a connu une grande mutation que se soit
dans sa forme aussi bien que dans son contenu grâce au dynamisme
insufflé par la vision 2020. La philosophie que sous-entend cette
dernière devrait être consolidée afin qu'elle soit un
projet de développement touristique partagé.
En outre, le prix à payer pour garantir la survie des
entreprises hôtelières et promouvoir la création d'emploi
dans ce secteur est de ne plus se limiter aux objectifs de rentabilité
à court terme et aux apports quantitatifs que peut générer
cette activité. L'un des terrains à défricher consiste en
mise à contribution des ressources humaines dans l'amélioration
de la performance globale des unités hôtelières.
En effet, et vu la mondialisation, l'ouverture de l''economie
marocaine et les mutations qui affectent l'industrie internationale du tourisme
dans ses structures et sa technicité, l'élévation et le
développement des compétences de la main-d'oeuvre, ainsi que la
professionnalisation du management hôtelier, sont devenus des exigences
absolues pour la promotion de la performance global dans le secteur de
l'hôtellerie. Ces exigences font qu'actuellement la gestion de l'emploi
et des compétences et devenue un enjeu stratégique conditionnant
à la fois le devenir du développement des ressources humaines,
leur adaptabilité, l'amélioration de leur performance et,
partant, celle de l'hôtellerie en particulier et de l'économie
nationale en général. Par conséquent, face à un
environnement en perpétuel changement, et aux exigences dictées
par l'adaptabilité à la demande touristique internationale, le
gage de l'amélioration de la compétitivité de
l'hôtellerie marocaine est intimement liée à l'augmentation
des niveaux de qualifications et de compétences du personnel du
secteur.
Ainsi, la mise à niveau de ces dernières devrait
faire l'objet d'un investissement en amont (systèmes de formation) et en
aval (entreprise) dans les ressources humaines du secteur. La raison
d'être de cet investissement s'explique par l'accélération
du progrès technique dans le secteur et par les évolutions
rapides du marché. Les turbulences environnementales font que les
ressources humaines, les qualifications, les compétences et les
potentiels du personnel du secteur sont au centre des équilibres
à rechercher par les entreprises hôtelières pour
développer leurs avantages concurrentiels. Pour ce faire. Une culture
centrée sur le management des ressources humaines reste à
promouvoir dans le secteur, si les entreprises hôtelières veulent
faire du capital humain le ferment de leur professionnalisme et une source
majeure de leur avantage concurrentiel. Conjuguées à la
qualité organisationnelle et managerielle, le développement des
compétences humaines en hôtellerie constituent les
facteurs-clés d'accès à un marché mondial porteur,
et une source majeure d'amélioration de l'avantage concurrentiel des
entreprises du secteur.
C'est en fait ce capital, jusque là
négligé par nos entreprises hôtelières, qui a fait
des entreprises un ensemble d'organisations
« fantômes » où les coûts visibles
(management et gestion inadaptés, coût de non qualité,
etc.) sont très élevés, et de la performance une
denrée rare dans le secteur.
Pour survivre dans un environnement extrêmement
concurrentiel, les entreprises hôtelières aux Maroc sont tenues de
faire du développement des compétences et de la valorisation des
ressources humaines l'un des axes prioritaires et stratégiques de leur
politique managériale, car l'augmentation générale des
niveaux de formation des salariés du secteur est un impératif qui
permet la convergence des intérêts individuels et des besoins
économiques, tant au niveau microéconomique que
macroéconomique. La compétitivité des entreprises du
secteur et l'amélioration de la qualité de vie personnelle,
professionnelle et sociale de leur personnel se conjuguent pour faire admettre
l'adoption des techniques de management des ressources humaines, ainsi que les
dépenses de formation, comme des investissements dont l'ampleur
conditionne le dynamisme du secteur face à la mondialisation de la
concurrence.
Par ailleurs, ce serait une grave erreur que de continuer
à croire que le coût salarial est le seul déterminant dans
cette bataille de la compétitivité, dans le domaine de
l'hôtellerie. C'est plutôt le rapport salaire-productivité
et les compétences accumulées qui devraient être au centre
des préoccupations des entreprises hôtelières et des
pouvoirs publics.
Si cette maladie de coûts persiste
exagérément, l'hôtellerie ne pourra pas améliorer
son image de marque en tant qu'employeur. Pour capitaliser les
compétences, fidéliser le personnel et attirer les jeunes
lauréats du système de formation, le secteur doit innover en
matière de management des ressources humaines pour rendre les emplois
hôteliers plus attractifs et plus valorisants et professionnaliser la
main-d'oeuvre. A ce sujet, les innovations en matière de management,
d'organisation, de gestion, de produit et de marketing pourraient concourir
à une industrialisation de l'activité hôtelière, qui
autoriserait une plus grande rationalisation et une meilleure
attractivité des emplois.
Enfin, une synergie est à rechercher dans la relation
entre les systèmes productifs et de formation afin de diminuer en aval
le risque de chômage, d'améliorer l'insertion des jeunes et de
développer en amont les compétences, les valeurs, et les
comportements nécessaires à la professionnalisation de la
main-d'oeuvre et à l'émergence d'une culture pouvant être
à la base de la modernisation du secteur de l'hôtellerie et
à l'amélioration de son rôle dans un processus de
développement durable. Cette synergie ne peut se réaliser dans
les faits qu'à travers un mariage fécond entre les deux
systèmes précités, faisant d'eux des espaces de
développement de compétences complémentaires.
Il va sans dire que cet objectif ne pourra être
réalisé que :
- Dans le cadre d'une politique d'ensemble, cohérente
et homogène, et d'un partenariat « engagé »
entre les différents milieux intéressés de près ou
de loin par la professionnalisation de l'activité hôtelière
(entreprises, pouvoirs publics, association professionnelles, système de
formation) ;
- Par la volonté entrepreneuriale d'intégrer la
variable emploi-ressources humaines et formation dans le système de
décision, et donc dans la stratégie globale des entreprises du
secteur, cette volonté permettrait de dégager les compromis et
les équilibres les plus satisfaisants pour promouvoir la performance
globale (des entreprises) et individuelle (des salariés), l'adaptation
de leur main-d'oeuvre et l'amélioration de leur
compétitivité ;
- Par le déploiement d'un effort de prospection et
d'anticipation sur les besoins en personnel qualifié, sur la structure
et le contenu des emplois de l'hôtellerie afin de prévoir, avec
toute l'efficience qui s'impose, les moyens de régulation et
d'adaptation des ressources humaines, tant à leur entrée du
système de formation qu'à leur utilisation par les entreprises du
secteur (recrutement, formation, reconversion...). Cet effort devrait inciter
les pouvoirs publics à mettre en place un observatoire pour l'emploi en
hôtellerie. Cet instrument serait une base fondamentale d'intervention en
matière de politique de l'emploi à travers l'observation des
situations de travail dans le secteur, la construction d'une banque de
données, la mise au point et la diffusion des méthodes d'analyses
des emplois dans leur évolution, la mise en oeuvre d'un
répertoire des emplois-types de l'hôtellerie. Il permettrait,
à travers les prévisions et l'analyse du marché du travail
en hôtellerie, de prévenir, de diminuer les risques, les
conséquences de l'inadaptation à la fois quantitative et
qualitative entre la demande et l'offre d'emplois.
Les efforts à déployer pour industrialiser
l'hôtellerie, amorcer une veille à la fois technologique et
économique, développer les compétences et
professionnaliser les métiers du secteur, sont considérables.
Peut-on espérer que les exigences de professionnalisation et de la
montée en compétence rencontrent les aspirations de
développement de l'employabilité et de carrière du
personnel hôtelier ? Faisant, également, en sorte que la
stratégie et les objectifs de la vision 2020 soient les plus harmonieux
possibles, où le secteur puisse trouver la voie du professionnalisme et
où les jeunes lauréats du système de formation touristique
et hôtelière puissent utiliser aux mieux leurs compétences
en bénéficiant des meilleures orientations et des formations les
plus adaptées. Notons que si les dysfonctionnements persistent
(insuffisance de l'encadrement du secteur, pénurie de main-d'oeuvre
qualifiée, hypertrophie du personnel sans qualification, absence de
formation continue, inadaptation de la formation initiale, bas salaire,
mauvaise image du secteur sur le marché du travail), il en
résultera des retards de plus en plus préjudiciables non
seulement au décollage d'une industrie hôtelière au Maroc,
mais aussi au développement socio-économique du pays. L'avenir du
secteur est dès lors suspendu à sa capacité d'innovation
économique, certes mais managériale et sociale. C'est là
où résident les fondements de l'éclosion d'une
stratégie gagnante. L'objectif est quasi-exponentielle, mais surtout de
bâtir le socle d'un développement humain durable.
ANNEXE
QUESTIONNAIRE SUR LA MOTIVATION AU TRAVAIL.
Mesdames, Messieurs,
Dans le cadre de la réalisation d'un projet de fin de
formation, je m'intéresse au thème de la motivation au travail et
aux leviers permettant d'optimiser celle-ci. Votre participation à cette
étude m'aidera à alimenter mon propos et sera utile quant a la
réalisation de mon travail et l'obtention de mon diplôme, je vous
remercie de votre participation. Par soucis de confidentialité vos
résultats seront anonymes, le but étant pour nous de
dégager des tendances de réponses, il s'agit d'un questionnaire
court qui vous prendra environ 10minutes.
QUSTION D'ORDRE GENERAL
1-Vous êtes :
o Homme
o Femme
2-quelle est votre ancienneté ?
o Moins d'un an
o Entre 1 et 5ans
o Entre 5 et 10ans
o Entre 10 et 15ans
o Plus de 15ans
3-quel âge avez-vous ?
Moins 20 ; [20 et 30] ;[30 40] ; [40 50] ;
plus de 50ans
4-quel est votre statut ?
Cadre-ouvrier-directeur-gérant
5-exercez vous ce métier par choix ou par
nécessité ?
o Il s'agit d'un choix
o Il s'agit d'une nécessité
VOTRE IMAGE SUR LA MOTIVATION AU TRAVAIL
6- quels sont les facteurs d'insatisfaction que vous
rencontrez dans votre travail ?
o Rémunération et avantages
o Sécurité au travail
o Elément relationnel (tension avec vos
supérieurs, tensions entre collègues, rivalités...)
o Système de supervision (contrôle trop
important)
o Stress, surcharge de travail
o Manque de transparence
o Aucune insatisfaction
o Autre
7-diriez vous que la motivation tient au caractère de
la personne ? (certain individus sont motivés et d'autres
pas) ?
o Oui
o Non
8-selon vous, quel rôle joue votre responsable dans
votre motivation et celle de votre équipe en
générale ?
9 diriez-vous qu'il existe une politique de motivation, dans
votre établissement ? si oui comment se
matérialise-t-elle ?
10-si vous étiez seul(e) décider d'une
politique de motivation, quelle serait selon vous la façon la plus
pertinente d'entrainer un processus de motivation au sein d'une
équipe ?
MOTIVATION EQUITE
11-que pensez-vous du système de
rémunération en terme d'équité ? (cochez la
proposition qui vous semble la plus pertinente)
o Le système de rémunération est
équitable car il garantit une égalité de traitement entre
les salaries exerçant la même profession en terme de
rémunération et déroulement de carrière
o Le système est inéquitable car il ne tient pas
compte de disparités entre les établissements (charge de travail
supérieure, condition de travail différentes)
o Le système est inéquitable car il ne s'appuis
pas sur les compétences de la personne il est axé uniquement sur
son diplôme, niveau d'étude.
o Le système n'est pas équitable car il ne tient
pas comptes du niveau d'effort fournis dans l'atteinte des objectifs de
l'activité que j'exerce .
12-que vous juriez le système équitable ou non,
pensez-vous qu'il soit motivant ?
o Oui
o Non
APPRECIATION DE VOTRE TRAVAIL ET
MOTIVATION
13- que pensez-vous d'avoir un retour sur votre travail de la
part de votre supérieur à l' occasion d'un entretien ?
(cochez les proposition avec lesquelles vous êtes d'accord.
o Nous ne discutons jamais de mon travail, des
difficultés que je peux rencontrer, je n'ai jamais de retour sur mon
travail
o C'est in moment que j'attends afin de m'exprimer, faire
remonter des difficultés récurrentes, des besoins
o C'est important en termes de motivation d'avoir une
appréciation sur son travail
o C'est l'occasion d'avoir un bilan de mes forces et
faiblesse
o Ce type d'entretien est plus une perte de temps qu'il n'est
utile
o C'est l'occasion de faire connaitre mes attentes en termes
de formation
o C'est un moment ou j'espère de reconnaissance pour
les efforts déployés
o Ce types d'entretien est biaisé par la relation
hiérarchique entre et la personne qui apprécie mon travail
14- Au vu de votre contribution a l'entreprise et en
comparaison du travail fourni par vos collègues ou salaries
extérieures exerçant des professions similaires a la votre, vous
vous sentez un peu
o Sous-paye (j'effectue un travail plus qualitatif ou plus
important en quantité)
o Sur payé (je fournis moins d'effort)
o Ni l'une ni l'autre, j'estime être
rémunéré avec justesse au vu de ma contribution
15- qu'es ce qui ferait quitter votre emploi ?
o L'immobilisme (sentiment de ne pas évaluer)
o Une rémunération plus attractive ailleurs
o Une dégradation dans vos relations, ambiance de
travail
o Un poste plus diversifié, proposant des challenges
plus intéressants a vos yeux
o Autres
16. J'ai le sentiment d'être valorise au sein de mon
entreprise
17. J'ai une ambiance de travail chaleureuse et sociale
18. La communication est facile entre mes collègues
19. Il n'y a aucun secret entre mes collègues
20. Je respect mes supérieures
21. Mes suggestions et mes commentaires sont
considérés et mis en application
22. Je ne suis pas contraint par des règles inutiles au
sein de mon équipe
23. Mes supérieures me laissent l'autonomie d'effectuer
mon travail
24. J'ai un pouvoir décisionnel a l'intérieur de
mon équipe de travail
25. Toutes critiques me sont données en privé
par les superviseures
26. Mes opinions sont souvent demandes par mes
supérieures peu importe mon statut hiérarchique au sein de
l'entreprise
27. Les erreurs font parties de l'apprentissage au sein de mon
entreprise.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
v Bouchaib Abdellaoui « L'HOTELLERIE MAROCAINE EMPLOI,
FORMATION ET BESOINS EN COMPETENCES : LES ENJEUX DE LA
PROFESSIONNALISATION »
v Coulibaly Lassina Nota : Stabilité Politique,
Priorité pour le développement du Tourisme.
v Les données sur les arrivées aux postes
frontières sont communiquées par la Direction
Générale de la Sureté Nationale (DGSN).
v Les données sur la fréquentation des
Etablissements d'Hébergement Touristique Classés (EHTC) sont
communiquées par les professionnels.
v Les données sur les recettes voyages sont
communiquées par l'Office des Changes (OC).
v Délégation régionale
du tourisme ; bd mohammed v, pl. abdelmoumen ben ali
Marrakech
v http://www.tourisme.gov.ma/
v
http://www.abhatoo.net.ma/maalama-textuelle/developpement-economique-et-social/developpement-economique/tourisme/tourisme-interieur/stabilite-politique-priorite-pour-le-developpement-du-tourisme-en-cote-d-ivoire
v
http://www.intellego.fr/soutien-scolaire-1ere-stmg/aide-scolaire-management/les-facteurs-de-motivation-du-personnel/45335
v
http://www.12manage.com/methods_vroom_expectancy_theory_fr.html
v
http://www.cairn.info/revue-savoirs-2009-2-page-119.htm
v
http://classedu.free.fr/spip.php?article553
v
http://www.atmosphere-citation.com/wp-content/uploads/2015/11/pyramide-Maslow-travail-e1448907350716.jpg
v
http://www.letemps.ch/economie/2016/01/18/terrorisme-rebat-cartes-tourisme
v
http://lematin.ma/express/2014/tourisme-marocain-_la-stabilite-facteur-du-succes/195742.html
* 1 Avec lesquelles elle a un
rapport plus ou moins direct
* 2 Parité
* 3 Peau de banane :
procédé déloyal
* 4 - Ministère du
tourisme : schéma directeur de la formation professionnelle, op.
cit. p.16.
* 5 - Ministère du
tourisme : schéma directeur de la formation professionnelle, op.
cit. p.16.
* 6 Qui est Incertain,
instable, débile
* 7 Fait d'être
organiser de façon non hiérarchisée
* 8 - Enquête
réalisée entre, janvier et juin 1996, auprès d'un
échantillon représentant les étudiants de trois promotions
de l'ISIT (1989-1991, 1990-1993,1992-1994), questionnés sur leur
insertion professionnelle.
* 9 - Urbaplan, Etude de
stratégie d'aménagement touristique, op, cit
* 10 B. Martory et D.
Crozet : Gestion des ressources humaines, Nathan, Paris 1988
* 11- contrairement à
la conception qui tend à penser que seul le passé peut fournir
des faits incontournables. Analysables et quantifiables sur lesquels
l'entreprise peut bâtir sa stratégie. La
conception « visionnant » aura tendance à se
projeter dans le futur. L'innovation et la créativité font que
les hypothèses « futuristes » sont désormais
perçues comme plus fiables que les données du passé. Voir
Meryem le Saget :le manager intuitif, Editions Dunod, Paris, pp. 71-106.
* 12 L'Encyclopédie
du Marketing, 2004
* 13 Extrait de la chanson
"Quand on arrive en ville" de Daniel Balavoine.
* 14 Comprendre et
manager la génération Y, marketing-professionnel.fr
* 15 Extrait de la chanson
"Jeune et con" de Damien Saez.
32 Quotidien Les Échos, 2013
* 16 Xavier Segrestin est
responsable des opérations et des solutions de recrutement pour
Futurestep.