Septembre 2015
MASTER 2 MANAGEMENT INTERNATIONAL DES PME
Année universitaire 2014-2015
L'impact des pratiques de gestion des
ressources humaines sur les performances
des TPE/PME au Burkina Faso : CAS DE
AB ANERGIE
Mémoire de stage présenté par
Amélia BAZI Effectué auprès d'AB ENERGIE
Sous la direction de
Arsène BAZI
Directeur général d'AB ENERGIE
Et de
Abdel Aziz SWALHI
Professeur d'université
2
« Les deux choses les plus importantes
n'apparaissent pas au bilan de l'entreprise : sa réputation et ses
hommes. »
Henry FORD
« Le meilleur manager est celui qui sait trouver
les talents pour faire les choses, et qui sait aussi réfréner son
envie de s'en mêler pendant qu'ils les font. » Theodore
ROOSEVELT
3
REMERCIEMENTS
Nous n'aurons jamais, ou alors avec beaucoup de
difficultés, pu réaliser ce travail sans la contribution de
plusieurs personnes. De ce fait, nous tenons à remercier :
M. Arsène BAZI, directeur général d'AB
ANERGIE, pour avoir accepté de nous accueillir dans son entreprise, pour
sa disponibilité et ses conseils avisés. Egalement, son personnel
qui a facilité notre intégration et nous a accordé du
temps.
M. Abdel Aziz SWALHI, professeur d'université à
la faculté d'AES Montpellier pour son engagement vis-à-vis de
nous, pour nous avoir guidées à chaque étape de ce
document et pour ses précieux conseils sans lesquels nous aurons eu
beaucoup de mal.
Les dirigeants de toutes les entreprises qui ont
accepté de répondre à nos questions.
Le corps professoral du Master 2 MIPME pour les enseignements
dispensés tout au long de cette année.
Notre famille et notre compagnon qui ont été
d'un soutien moral indéfectible et nous ont facilité
l'exécution de ce travail.
4
SOMMAIRE
Introduction 6
Partie 1 Cadre théorique : Revue de
littérature
I. Les pratiques de la gestion des ressources humaines dans les
TPE/PME 9
1. L'acquisition des ressources humaines 10
2. La conservation des ressources humaines 13
3. Le développement des compétences 16
II. Les théories énoncées sur la relation
entre les pratiques en gestion des ressources
humaines et la performance dans les TPE/PME 18
1. Le concept de performance 18
2. L'impact des pratiques de GRH sur la performance des TPE/PME
21
3. Les études antérieures concernant le sujet
22
Partie 2 Cadre pratique : Approche empirique
I. L'exécution du stage dans une TPE burkinabè
25
1. Une description des TPE/PME 25
2. AB ENERGIE et les missions de la stagiaire 28
II. Cadre d'étude et méthodologie adoptée
33
1. Le recensement des pratiques de GRIT utilisées par AB
ENERGIE 34
2. Les hypothèses énoncées dans le cadre de
l'étude 34
3. Le mode collecte des données 36
III. Enquêtes auprès des professionnels et
praticiens 38
1. Analyse des résultats obtenus 38
2. Recommandations et perspectives 43
5
Conclusion 44
Annexe 47
Bibliographie 55
6
INTRODUCTION
Dans les pays en voie de développement, notamment en
Afrique, les TPE/PME (Très Petites Entreprises /Petites et Moyennes
Entreprises) ont une place très importante dans l'économie. Elles
jouent un rôle considérable dans la création d'emplois et
dans le dynamisme de l'économie nationale. Cela est d'autant plus vrai
avec les crises sociales, politiques et économiques qui frappent les
pays de l'Afrique de l'ouest depuis quelques années. Seulement, dans ces
pays le fonctionnement des TPE/PME est majoritairement informel.
En 1972, le rapport Kenya du Bureau International du
Travail1 a été le point de départ d'une prise
de conscience du secteur informel. Ainsi, selon ce rapport « les
caractéristiques des activités informelles sont la
facilité d'entrée sur le marché, la prédominance de
ressources locales dans les fabrications, la propriété familiale
des entreprises, la petite échelle de production, l'intensité en
travail des technologies utilisées, des savoir-faire acquis en dehors du
système scolaire et des marchés règlementés et
concurrentiels ». Le Burkina Faso, pays de l'Afrique de l'ouest, ne
fait pas exception avec une grande partie de ses TPE/PME qui a une structure
informelle.
Mais depuis quelques années, en vue de résorber
le chômage et booster le développement de l'économie
nationale, l'état Burkinabè a mis en place une série de
mesures visant à inciter les initiatives privées (financement,
appui à la formation et au perfectionnement des entrepreneurs, ...).
Cela implique également le respect d'un certain formalisme de la part
des entreprises qui veulent bénéficier de ces mesures. Et avec la
mondialisation, la concurrence ne se limite plus aux frontières internes
du pays. Alors les PME qui entendent répondre à la concurrence
nationale et internationale et qui se veulent compétitives dans leur
domaine d'activité (c'est-à-dire rester à l'écoute
des clients, s'adapter à l'évolution technologique, anticiper,
gérer,...), se doivent de trouver les moyens adéquats pour les y
aider. Ainsi, le développement du facteur humain donc la mise en place
d'une véritable politique de gestion des ressources humaines, apparait
comme un enjeu primordial, parce qu'il est évident que « pour
améliorer leur performance et leur position concurrentielle, les
1 Il s'agit d'un rapport sur le Kenya écrit par HART
à la demande du Bureau International du Travail et qui décrit le
secteur informel au travers de plusieurs caractéristiques.
7
entreprises n'ont pas d'autres choix que de réviser
les activités traditionnelles de gestion des ressources humaines telles
que la planification de la main d'oeuvre, la gestion de la carrière et
surtout d'innover en développant des pratiques de gestion des ressources
humaines conduisant à des performances plus élevées
» (DELANEY et HUSELID, 1995).
Après deux ans d'activité, AB ENERGIE, à
l'image de toute entreprise grande ou petite, tend à accroître sa
productivité et à être plus performante. Et comme la plus
part des PME au Burkina, elle n'a pas de politique de gestion de ressources
humaines à proprement dite. La gestion est plutôt informelle et se
fait au feeling du dirigeant. Cette lacune en matière de gestion des
ressources humaines est-elle un frein au développement de la
productivité de AB ENERGIE et en général des TPE/PME au
Burkina ?
Cette interrogation a induit la problématique suivante
:
Existe-t-il une relation entre les pratiques de
gestion des ressources humaines et la performance des TPE/PME au Burkina ? De
quelle nature serait cette relation ou influence ?
Notre travail s'inscrit dans la lignée de celui de
BARRAUD-DIDIER et al. (2003). En effet, ils ont étudié l'impact
qu'ont les différentes pratiques de gestion des ressources humaines sur
l'entreprise.
Notre étude aura pour objectif, avant toute chose,
d'attirer l'attention sur l'importance des ressources humaines dans
l'entreprise, même si elles ont moins d'envergure dans les TPE/PME que
dans les grandes entreprises. Egalement elle servira à éclairer
les dirigeants des TPE/PME Burkinabè sur les pratiques de gestion des
ressources humaines existantes. Mais surtout, ce travail nous permettra, nous
l'espérons, d'aider à l'amélioration des performances
d'entreprises Burkinabè et principalement de celle de AB ENERGIE.
Pour cela, notre travail se présentera en deux grandes
parties.
Dans la première partie, nous proposons un rappel
littéraire des pratiques de gestion des ressources humaines et des
différentes théories énonçant les relations qu'il
peut y avoir entre ces pratiques et la performance des TPE/PME.
8
Dans la seconde partie, nous présenterons la
méthodologie adoptée dans notre étude avec les
résultats que nous avons obtenus. Ces résultats nous permettront
de donner un début de réponse aux questions posées dans la
problématique.
PARTIE 1
|
_
|
CADRE THEORIQUE : REVUE DE
|
9
LITTERATURE
10
Cette partie de revue de littérature est un moyen de
mettre en avant certains travaux qui ont été
réalisés concernant la gestion des ressources humaines dans les
TPE/PME, et donc de définir tous les concepts qui seront
évoqués durant ce travail.
Ainsi, il sera plus aisé de cerner les pratiques de
gestion de ressources humaines les plus souvent utilisées ou les plus
utiles dans la gestion des TPE/PME (I). Cela permettra de mettre en
lumière le concept de performance pour ensuite analyser la relation
qu'il y a entre les pratiques de ressources humaines et la performance des
TPE/PME (II).
I. Les pratiques de la gestion des ressources humaines
dans les TPE/PME
Depuis plus d'une décennie, les auteurs qui traitent du
management des TPE/PME, ont mis l'accent sur le fait que la gestion des
ressources humaines est un atout considérable pour faire face à
la concurrence. Le personnel et plus précisément la «
fonction personnel » prend de plus en plus de place dans l'organisation
des entreprises. Certains historiens ont montré que les pratiques de
sont apparues avant la fonction elle-même. En effet, selon FOMBONE «
on peut dire que le XIXe siècle est celui de la fonction personnel
sans services du personnel (les pratiques), le XXe siècle celui
de la fonction personnel avec services du personnel (fonction de gestion
des ressources humaines) ».
Cependant, dans les TPE/PME la gestion des RH est beaucoup
moins formelle qu'elle ne l'est dans les grandes entreprises. Cela s'explique
par le fait que la gestion des ressources humaines requiert un certain
investissement financier que les dirigeants ne peuvent pas (ou ne veulent pas)
faire. Ils choisissent donc de centraliser cette fonction afin d'en
réduire les coûts.
Pour autant, même si la teneur des pratiques est plus
allégée dans les TPE/PME, les domaines englobés par la
gestion des ressources humaines ne diffèrent pas quelque soit la taille
de l'entreprise. Ainsi, sont englobées dans la gestion des ressources
humaines les pratiques telles que le processus de recrutement (recrutement,
sélection et accueil), la rémunération, la planification
des carrières, l'évaluation des rendements (appréciation
du
11
personnel), la formation, la diffusion des informations, ...
(BAREL, 2001). Ces pratiques dites traditionnelles feront donc l'objet de notre
analyse.
Afin d'effectuer cette analyse, GARAND et FABI (1992)
proposent un plan d'analyse à la fois pratique et simple, que nous
emprunterons dans cette partie. Selon eux, les pratiques RH touchent
différents aspects à savoir :
- l'acquisition des ressources humaines composée de
l'organisation de ces ressources qui passe par l'analyse des emplois, de
processus de recrutement ;
-la conservation des ressources humaines qui passe par la
motivation des employés à travers de bonnes pratiques de
rémunération, de gestion de carrière et
d'évaluation du rendement ;
-et le développement des ressources humaines.
1. L'acquisition des compétences
Tout commence par là. C'est l'étape la plus
importante car le dirigeant va repérer et acquérir des
compétences (donc les personnes qui ont ces compétences requises)
pour faire fonctionner son entreprise. Il faut faire attention à avoir
les meilleures compétences dans son entreprise si on veut
répondre aux besoins du marché et atteindre les objectifs
fixés. Ainsi un mauvais recrutement peut être extrêmement
désastreux en termes de productivité, d'efficacité et peut
être même de climat social. Un candidat embauché et qui ne
correspond pas au poste auquel il est assigné (qu'il soit
surqualifié ou sous-qualifié) ne durera pas dans l'entreprise.
Son licenciement ou sa démission entraînera des coûts et une
perte de temps pour retrouver une autre personne avec les compétences
adéquates.
1.1. En prélude au recrutement
Il convient alors pour l'entreprise/le dirigeant de bien
préparer cette étape en adoptant une bonne stratégie de
recrutement. Pour ce faire, il faut :
12
- Identifier un besoin c'est-à-dire
repérer l'évolution des équipes en fonction des
compétences déjà existantes dans l'entreprise en prenant
également en compte les départs, afin de savoir
précisément quelles compétences seront nécessaires
;
- Procéder à la description du poste
c'est-à-dire identifier l'emploi, définir la mission donc savoir
placer le poste par rapport aux objectifs de l'entreprise, définir les
tâches associées au poste et préciser la marge d'autonomie.
Cela permet de mettre en exergue les principales responsabilités
afférentes au poste;
- Procéder à la description du profil du
candidat. Ici il s'agit de décrire le candidat jugé
compétent. Ce candidat devra posséder des compétences
regroupées comme suit :
o Compétences indispensables qu'il devra obligatoirement
avoir pour remplir les missions proposées (connaissances
académiques, expérience acquise,...)
o Compétences essentielles qui seront nécessaires
pour assurer correctement la fonction (connaissances linguistiques,
maîtrise d'un logiciel, ...)
o Compétences souhaitées qui seront un plus mais
pas une obligation (aptitude relationnelle, esprit d'initiative,..).
Il faut noter qu'une définition trop restrictive du
profil recherché peut desservir lors du recrutement parce que cela
limite les possibilités de trouver un candidat intéressant.
1.2. Le processus de recrutement
Cette étape de préparation menée à
bien, il est temps d'enclencher le processus de recrutement. Cela commence par
l'appel à candidature qui peut se faire en interne ou en externe. La
plus part du temps dans les TPE/PME, le recrutement se fait d'office en externe
car lorsqu'un recrutement est envisagé c'est parce que la
compétence recherchée n'est pas déjà dans
l'entreprise. Mais ces entreprises de petite taille n'ayant pas toujours les
moyens financiers de recourir à des moyens de recherche tels que les
cabinets de recrutement ou des annonces dans la presse, elles utilisent en
majorité soit leurs propres viviers de candidatures (connaissances,
anciens stagiaires, ...), soit internet qui est accessible au plus grand
nombre.
13
Il y a ensuite la sélection qui implique le choix des
meilleurs dossiers. La spécificité des TPE/PME est telle que
c'est généralement le dirigeant qui s'occupe du recrutement, de
recevoir les candidats, de mener l'entretien. La plus part du temps la
sélection est subjective. Etant donné que c'est un collaborateur
avec lequel le dirigeant sera amené à travailler de
manière plus ou moins étroite, il lui faut recruter une personne
non seulement avec les compétences requises mais également avec
des qualités personnelles qui lui correspondent. D'où
l'intérêt d'une description de profil pas trop restrictive.
Egalement, peuvent être utilisés des tests pourvu qu'ils soient
pertinents et n'engagent pas trop de frais pour l'entreprise.
Le recrutement se termine par l'accueil et
l'intégration du candidat sélectionné dans l'entreprise.
Dans les TPE/PME, l'accueil des nouveaux salariés se fait de
manière informelle. Il n'y a pas de « cérémonie
» pour lui souhaiter la bienvenue. Le nouveau salarié est
présenté à ses futurs collaborateurs à son
arrivée, son premier jour de travail. L'intégration prend un peu
plus de temps. Le dirigeant ou le supérieur hiérarchique direct
du nouvel arrivant va le guider dans la découverte de l'entreprise, la
prise de poste, l'accompagnement vers l'autonomie.
Maintenant que le recrutement est effectif, qu'une
adéquation a été trouvée entre les besoins de
l'emploi et les aptitudes individuelles des nouveaux salariés, la
fonction RH aura pour mission de faire le nécessaire pour la
conservation de ces ressources humaines.
2. La conservation ou fidélisation des
salariés
Toujours selon GARAND et FABI2, les pratiques de
conservations des ressources humaines, bien que peu formalisées,
existent mais à des degrés variables dans les TPE/PME. Ce qui
« limite dès lors toute généralisation concernant les
pratiques de gestion des ressources humaines qu'on y retrouve ».
Cependant, toutes les études existantes montrent que la conservation des
ressources humaines passe essentiellement par la motivation des
employés. Et ce à travers une politique de
rémunération équitable, une bonne gestion des
carrières et des pratiques d'évaluation de rendement.
2 Denis J. GARAND et Bruno FABI, « La conservation des
ressources humaines », Revue international PME vol 7, n°1, 1994,
p85-126
14
2.1. Définition de la motivation
La motivation peut être interne c'est-à-dire que
le salarié se fixe lui-même ses objectifs et se motive afin de les
atteindre. La motivation peut également être externe, c'est
à dure que c'est l'entreprise qui trouve le moyen de pousser le
salarié afin qu'il remplisse les attentes qu'il y a envers lui. Patrice
ROUSSEL définit la motivation comme étant « un processus
qui implique 1) la volonté de faire des efforts, d'orienter et de
soutenir durablement l'énergie vers la réalisation des objectifs
et de la charge de travail, et 2) de concrétiser cette intention en
comportement effectif au mieux des capacités personnelles ».
Une des missions essentielles d'un service de gestion des ressources humaines
est de s'assurer que les compétences individuelles et collectives des
salariés concourent à l'atteinte des objectifs fixés par
la politique générale de l'entreprise. Pour cela il paraît
évident qu'il faut les motiver. Reste à savoir comment motiver
les salariés à travailler.
Pour Abraham MASLOW, qui est un des auteurs de
référence de la motivation grâce à sa pyramide des
besoins, l'individu est motivé par les besoins qu'il cherche à
satisfaire.
Besoin de reconnaissance et d'estime
Besoin d'appartenance
Besoins physiologiques
Besoin de sécurité
Besoin
d'accomplissement
Schéma 1 : La pyramide des besoins de A.
MASLOW.
MASLOW explique que les besoins sont
hiérarchisés (cf. le schéma 1) et que l'individu va
chercher à satisfaire les besoins de base avant de vouloir satisfaire
ceux du niveau supérieur.
15
ALDERFER3 quant à lui, suggère que
les besoins que l'individu cherche à satisfaire sont plus placés
sur une ligne continue que dans un ordre hiérarchique, dans ce sens
qu'il y a plus d'un besoin qui peut être activé à la fois.
Le long de ce continuum, les individus peuvent régresser si la
satisfaction d'un besoin est bloquée. Par exemple, si une personne est
continuellement frustrée dans sa tentative de satisfaire son besoin de
croissance (une promotion de poste ou une augmentation de salaire), alors les
besoins de relation peuvent assumer une plus grande importance (par des
relations sociales plus denses au travail par exemple). Ce besoin devient le
nouveau centre d'attention de la personne. A la différence de MASLOW,
ALDERFER ne soutient pas l'idée que lorsque les besoins de niveau
inférieur sont satisfaits, ils disparaissent. Les besoins
inférieurs peuvent apparaître tout au long de sa vie.
La motivation est également expliquée par la
théorie des attentes, développée par Victor VROOM en 1964.
Il explique que les actions et les comportements des individus sont
guidés par certaines attentes qu'ils ont lorsqu'ils intègrent une
entreprise. Ils sont plus susceptibles d'accomplir des tâches s'ils
pensent obtenir des récompenses en retour. Et inversement, ils auront
tendance à fournir moins d'effort si leurs attentes ne sont pas
satisfaites.
Face à cela, il nous faut déduire les leviers de
motivation qui poussent les salariés à se dépasser.
Frederick KERZBERG, en utilisant des travaux de MASLOW, proposent deux types de
facteurs qui peuvent influer sur la motivation des salariés mais
à des degrés différents : les « facteurs
d'hygiène » qui sont les conditions de travail, la
sécurité, la rémunération et les « facteurs de
motivation » qui sont la reconnaissance, la responsabilité, le
dépassement de soi.
2.2. Les leviers de motivation
Les facteurs d'hygiène dans lesquels il y a la
rémunération influent sur les salariés en évitant
leur démotivation. Ainsi, un salaire jugé trop bas pourrait
entraîner une baisse de motivation et un désengagement de la part
du salarié. Mais un salaire important n'induira pas
3 Clayton P. ALDERFER est un psychologue américain
ayant apporté une autre analyse des 5 niveaux des besoins de MASLOW. En
effet, il identifie 3 besoins (non hiérarchisés) : les besoins
d'existence similaires aux besoins physiologiques et aux besoins de
sécurité ; les besoins de relation liés aux besoins de
sécurité, aux besoins d'appartenance et aux besoins d'estime ;
les besoins de croissance similaires aux besoins d'estime et aux besoins
accomplissement.
16
systématiquement une forte motivation de la part de ce
salarié. Il apparaît donc que la motivation et l'implication nait
de la combinaison de pratiques de rémunération équitable
et des plans de carrières ou de formation.
Un système de rémunération n'est motivant
que s'il est accompagné de mécanismes qui valorisent aussi bien
le travail du salarié que le salarié lui-même. Ces
mécanismes ont pour finalité de conserver ou de créer
l'engagement du salarié. Ça peut être informel comme des
messages d'encouragement ou des félicitations suite à des
résultats obtenus. Ça peut être plus formel comme une
promotion couplée d'une augmentation de salaire ou une bonne
évaluation dans le cadre de la gestion des carrières.
La gestion des carrières consiste à prendre en
compte les besoins actuels et futurs de l'entreprise et les besoins
exprimés par les salariés. Les décisions prises dans le
cadre de cette gestion peuvent être : une promotion, une formation ou des
mutations internes. Ces décisions concourent également au
développement des compétences présentes dans
l'entreprise.
3. Le développement des compétences
Le développement des compétences est aussi bien
un enjeu pour l'entreprise (sa croissance s'en voit favorisée) que pour
les salariés qui voient en cela des perspectives d'évolution. Il
passe par des points essentiels tels que la formation, l'information/la
communication au sein de l'entreprise et l'amélioration des conditions
de travail.
3.1. La formation
La formation dans une entreprise est primordiale en ce sens
qu'elle vient compléter les connaissances qu'ont les salariés
avant leur entrée dans l'entreprise. Avant l'occupation du poste, elle
permet la connaissance des techniques de travail propres à l'entreprise.
Au cours de la carrière, la formation est un élément
moteur car elle permet d'actualiser et d'accroitre les capacités
individuelles et les compétences des salariés, et garder ainsi
une adéquation entre l'efficacité des ressources humaines et les
besoins de l'emploi ou du poste.
Depuis les années 1980, la formation constitue avec le
recrutement et la rémunération, l'un des piliers de la gestion
des ressources humaines dans les TPE/PME. Même si les moyens
17
sont limités, les dirigeants des petites entreprises,
ayant compris que c'est une nécessité, n'hésitent pas
à investir dans la formation de leurs collaborateurs parce que :
-la formation fait partie intégrante de la
stratégie de l'entreprise. Tout dirigeant d'entreprise sait qu'il ne
doit pas négliger la formation de ses employés aux nouvelles
technologies qui sont en perpétuelle mutation, aux
responsabilités et aux missions qui peuvent évoluer.
-la formation est un élément du dialogue social car
elle permet aux entreprises de se préparer aux mutations technologiques.
Ce qui peut éviter ou réduire les possibilités de
licenciement pour cette raison.
Un autre élément important dans le processus de
développement des ressources humaines est la communication au sein et en
dehors de l'entreprise, et son pendant sui est l'information.
3.2. La communication et l'information
La communication est un moyen de faire circuler l'information
entre plusieurs acteurs. Dans les TPE/PME, la communication se fait de
manière directe entre les différents niveaux
hiérarchiques. L'absence de formalisme favorise des échanges
personnalisés et donc une meilleure gestion de l'activité entre
le dirigeant et ses collaborateurs. Cette communication de proximité est
également un excellent moyen d'inciter les salariés à une
réactivité face aux décisions prises, face à la
possibilité de faire part de leurs initiatives. La circulation de
l'information est par conséquent plus allégée et plus
fluide, d'autant que l'information est dans les petites entreprises, l'essence
de la décision. La communication intervient à la fois en interne
et en externe.
-Entre les collaborateurs, elle facilite leur intégration
dans l'entreprise
-Entre les services, « elle permet une meilleure
division et la coordination des tâches. Elle facilite la
réalisation des missions de direction en éclairant la prise de
décisions et en assurant l'adhésion des salariés
concernés ».
-La communication facilite l'intégration de l'entreprise
dans son environnement global.
Une pratique efficace de communication peut être un
élément inducteur de performance dans les TPE/PME.
18
II. Les théories énoncées sur la
relation entre les pratiques en gestion des ressources humaines et la
performance des TPE/PME
La fonction RH est de plus en plus considérée
comme une fonction stratégique pour l'entreprise, et encore plus pour
les TPE/PME qui se veulent compétitives face à une concurrence de
plus en plus rude. Ainsi l'affirme BOUCHEZ « l'activité
ressources humaines revêt une dimension de plus en plus
stratégique qu'elle contribue effectivement à accroître
significativement et durablement, par ses prises de position, ses actions et
ses décisions, la compétitivité globale de l'organisation
». La performance de l'entreprise est donc de ce fait, liée
à la politique de gestion des ressources humaines que choisit
l'entreprise. Mais avant de déterminer comment la gestion des ressources
humaines impacte sur la performance, il convient de définir ce qu'on
entend par performance.
1. Le concept de performance
1.1. Des définitions multiples
La performance n'étant pas un concept fixe, il est
difficile de trouver une définition universelle. Selon la
définition donnée par le Larousse, la performance est «
le résultat obtenu dans un domaine précis par quelqu'un, une
machine ou un véhicule ». En gestion, cette notion a connu
plusieurs définitions au fil des décennies. Dans les
années 1950, GEORGOPOULOUS et TANNENBAUM (1957) ont défini la
performance comme suit « la mesure dans laquelle une organisation en
tant que système social atteignait ses objectifs ». Une
décennie plus tard, la performance est vue comme « la
capacité d'une organisation à tirer parti de son contexte pour
accéder à des ressources peu abondantes » (YUTCHMAN et
SAESHORE, 1967). De toutes ces définitions, il ressort que la
performance renvoie à plusieurs notions :
19
- le succès de l'action : la performance renvoie
à un résultat jugé positif par l'entreprise.
- les résultats de l'action : la performance correspond
au résultat mesuré par des indicateurs identifiés par ceux
chargés de contrôler cette performance.
- l'action : la performance désigne à la fois
les résultats obtenus et les actions mises en oeuvre pour les atteindre.
Cette notion renvoie à celle de processus dont parle BAIRD (1986)
lorsqu'il explique que le succès se construit tout au long d'un
processus de management qui définit, puis communique les
résultats attendus, spécifie les activités à
accomplir, contrôle les récompenses et l'information liées
aux résultats.
De manière synthétique, la performance de
l'entreprise englobe alors tout ce qui tend à améliorer le couple
valeur-coût. Asseoir une stratégie de développement de
l'entreprise, c'est tenir compte des activités à mener et des
enjeux stratégiques afin de mettre en place un plan d'actions visant
à atteindre les objectifs fixés.
1.2. Les différentes dimensions de la
performance
Pour analyser et mesurer la performance, il convient de savoir
qu'elle est multidimensionnelle et prendre en compte ses diverses composantes :
la performance organisationnelle, la performance sociale et la performance
économique.
La performance organisationnelle est la
réalisation d'un résultat équivalent ou supérieur
à l'objectif fixé par l'organisation compte tenu des moyens mis
en oeuvre. GEORGOPOULOUS et TANNENBAUM (1957) la définissent comme
étant « le degré auquel une organisation, en tant que
système social dispose de ressources et moyens, remplit les objectifs
sans obérer ses moyens et ressources et sans mettre une pression indue
sur ses membres ».
La performance sociale est la capacité de
l'organisation à mobiliser efficacement ses ressources humaines mais
aussi à améliorer l'image de l'entreprise face à son
environnement. Cela peut passer par une amélioration des conditions de
travail, une rémunération plus intéressante, des offres de
formation, ... Les auteurs ayant travaillé sur cette dimension
La performance économique repose
principalement sur les objectifs à atteindre. Ces objectifs sont les
attentes qu'ont les dirigeants et qui se traduisent en termes
économiques et financiers.
20
La performance économique a pour but de vérifier
si l'entreprise a la capacité de réaliser des
bénéfices avec les capitaux utilisés.
1.3. Les indicateurs de la performance
Tout ce qui a été présenté
précédemment reste tout de même assez théorique et
difficilement perceptible d'un point de vue pratique. Les dirigeants de TPE/PME
ont besoin d'éléments plus tangibles qui leur permettent de
mesurer la performance globale de leurs entreprises.
Concernant la performance organisationnelle, MORIN et al.
(1994) retiennent quatre critères de mesure qui sont : la
pérennité (mesurée par la qualité de produit ou du
service, la rentabilité financière et la
compétitivité), l'efficience économique (mesurée
par l'économie des ressources et la productivité), la valeur des
ressources humaines (avec comme indicateurs la mobilisation, le
développement personnel, le rendement et le climat social), la
légitimité de l'organisation auprès des groupes externes
(matérialisée par la satisfaction des bailleurs de fons, de la
clientèle, des organismes régulateurs et de la
communauté).
Les indicateurs permettant de mesurer la performance sociale
sont assez nombreux. Ils servent en interne, de base dans le dialogue social et
en externe ils servent à communiquer sur le climat social de
l'entreprise. Entre autres, il y a : le nombre de recrutements par an, le
turnover des salariés, le taux d'absentéisme, le taux de
démission par an, la rémunération moyenne du personnel, le
budget consacré à la formation, ... Le bilan social
également est un excellent indicateur de mesure de la performance
sociale. Seulement il n'est obligatoire que pour les entreprises de plus 300
salariés. Donc son champ d'action exclut les TPE/Pme qui sont la cible
de ce travail.
Pour mesurer la performance économique, l'approche la
plus utilisée est l'approche de la valeur actionnariale. Cela permet aux
actionnaires de vérifier la rentabilité de leurs investissements.
Sauf que beaucoup de TPE/PME ne sont pas cotées et ont donc beaucoup de
mal a percevoir la valeur de leurs entreprises sans recourir à des
mesures comptables.
Pour mesurer la performance, les dirigeants peuvent utiliser
plusieurs indicateurs (de différentes dimensions de la performance) tant
que ceux si sont en corrélation avec les objectifs stratégiques
fixés par l'entreprise.
21
Après avoir abordé tout ce que comprend le
concept de performance, il est temps d'analyser l'impact que peuvent avoir les
pratiques de gestion de ressources humaines sur la performance de
l'entreprise.
2. L'impact des pratiques RH sur la performance des
TPE/PME
Il est de plus en plus évident que les ressources
humaines d'une entreprise et spécialement d'une TPE/PME est un moyen non
négligeable de rester compétitif et de garantir un
développement de la performance lorsque la gestion de ces ressources est
assurée de manière optimale. La performance d'une entreprise est
donc étroitement liée à la manière qu'a le
dirigeant/responsable des ressources humaines d'assurer les activités de
gestion. Pour garantir sa productivité, l'entreprise a besoin de
facteurs de production : des ressources matérielles, financières
et SURTOUT des ressources humaines.
Suite à nos recherches, nous identifions deux approches
qui s'affrontent pour expliquer l'impact qu'ont certainement les pratiques de
gestion des ressources humaines sur la performance de l'entreprise. Ce sont
l'approche universelle et l'approche de contingence.
L'approche universelle défend une relation
directe entre les différentes pratiques de gestion des ressources
humaines (exemple : le travail en équipe, les compensations ou les
programmes de retraite anticipée), prises de manière
isolée ou dans un système, et la performance. Selon des auteurs
tels que HUSELID, l'entreprise doit s'assurer que ces différentes
pratiques soient hautement cohérentes si elle veut espérer
atteindre le degré de performance organisationnelle qu'elle vise.
L'approche contingente quant à elle, avance
l'idée selon laquelle l'impact des pratiques de gestion de ressources
sur la performance de l'entreprise dépend de leur cohérence avec
la stratégie globale de l'entreprise. Comme l'expliquent WRIGHT et al.
(1995), plus le degré de cohérence entre les pratiques de gestion
des ressources humaines et la stratégie globale de l'entreprise est
fort, plus l'impact qu'auront ces pratiques sur la performance
organisationnelle de l'entreprise sera fort. Ces auteurs précisent que
« les entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles
possèdent des compétences humaines compatibles avec leur
stratégie ». Et vice versa !
22
Nous décidons de nous appuyer sur l'approche
universaliste pour traiter le sujet de notre travail, et ce malgré
qu'elle soit jugée un peu trop simpliste par certains auteurs. Peut
être même, devons nous dire « parce qu'elle est jugée
simpliste ». Par exemple, BARNEY et WRIGHT (1998) qui avaient
déjà traité de l'approche contingente, critiquent
l'approche universelle en affirmant que « n'importe qu'elle pratique
individuelle de gestion des ressources humaines s'avère facilement
imitable et ne peut de ce fait, fournir un avantage compétitif que pour
un court laps de temps, soit jusqu'à ce qu'un compétiteur puisse
l'imiter ». En d'autres termes, l'entreprise ne peut pas juste penser que
mettre en place de bonnes « pratiques » est le secret pour
accroître sa productivité. Rappelons que notre cadre
d'étude est une TPE, qui de surcroit n'a aucun service
dédié à la fonction Ressources Humaines. Alors, une
approche simpliste et sans prétention est ce dont nous avons besoin. De
plus, il existe de nombreuses études qui ont adopté l'approche
universelle afin d'expliquer le lien qu'il y a entre les pratiques de gestion
des ressources humaines et la performance des TPE/PME. Nous allons faire un
bref rappel de ces études.
3. Les études antérieures concernant le
sujet
Au cours de l'élaboration de ce document, nous avons eu
énormément de mal à trouver des références
ou des auteurs ayant déjà travaillé sur l'impact que
peuvent avoir les pratiques de gestion de ressources humaines sur la
performance des TPE/PME en Afrique, et encore moins au Burkina Faso. S'il y en
a, alors ce sont des documents auxquels nous n'avons eu accès. La plus
part des études menées sur ce sujet l'ont été sur
une population ne comportant que de grandes entreprises occidentales ou
américaines (DELERY et DOTY, 1996). Il existe cependant, quelques rares
études effectuées auprès de PME. Avant de présenter
dans la seconde partie de ce travail, notre étude menée sur les
TPE/PME Burkinabè et afin de ne pas nous disperser en évoquant
toutes les études que nous avons trouvées durant nos recherches,
nous nous concentrerons sur celles-ci du fait de la spécificité
de la petite entreprise. Il est maintenant admis que la gestion des ressources
humaines en TPE/PME est beaucoup moins formalisée et
développée que dans les grandes entreprises.
En 1998, LIOUVILLE et BAYAD ont travaillé sur un
échantillon de 300 PME françaises du secteur manufacturier. Ils
ont étudié le lien entre deux configurations RH (d'engagement et
technique) et la performance de ces entreprises. Ils ont conclu d'une part, que
les pratiques
23
développées pour susciter l'engagement des
collaborateurs sont bien implantées contrairement à celles qui
appellent le contrôle (les pratiques techniques). D'autre part, ils ont
relevé que les pratiques d'engagement permettent de meilleurs
résultats. Lorsque les collaborateurs se sentent contrôlés,
ils ont l'impression qu'on ne leur fait pas confiance. Alors leur motivation
baisse et conséquemment ils ne sont plus aussi productifs (effet de la
configuration technique). Ces auteurs avaient déjà
effectué une précédente étude en 1995, sur des PME
du même secteur et avaient conclu plus la gestion des ressources humaines
prenait une orientation qualitative c'est-à-dire que les individus
étaient considérés comme une valeur à optimiser et
non comme un coût à réduire, plus cette gestion allait
induire une meilleure performance.
Une autre étude a été
réalisée sur des PME sur secteur manufacturier par LACOURSIERE et
al. en 2001. Cette étude en mis en exergue le fait que certaines
pratiques de gestion des ressources humaines impactent positivement sur la
performance des entreprises qui les développent. Ce sont des pratiques
qui influenceraient aussi bien les conditions et l'organisation du travail, la
motivation que le développement des compétences.
Un peu plus récemment, AIT RAZOUK et BAYAD ont
déduit de l'étude d'un panel de 388 PME françaises, que
celles-ci avaient plus tendance à adopter des pratiques de gestion des
ressources humaines dites stratégiques que celles dites administratives.
Les pratiques de gestion des ressources humaines stratégique sont celles
basées sur le développement de la motivation et des
compétences du personnel. On entend par pratiques de gestion des
ressources humaines administrative tout ce qui a trait à la gestion
courante du personnel par exemple, rédaction d'offres d'emplois, suivi
des mouvements du personnel comme les absences, les retards ou autres, le
paiement des salaires, l'application du règlement intérieur.
Ainsi munie de solides références
littéraires et empiriques qui nous ont permis d'apporté un
éclaircissement et une vision d'ensemble de notre sujet d'étude,
nous pouvons maintenant présenter le cadre de notre stage et toute
l'approche empirique qui nous aidera à apporter une réponse
à notre problématique.
24
PARTIE 2_ CADRE PRATIQUE : L'APPROCHE EMPIRIQUE
25
Dans cette seconde partie, nous présenterons les
raisons qui nous ont motivées à choisir ce sujet d'étude,
la méthodologie adoptée pour collecter les informations que nous
avons utilisées, puis nous apporterons une analyse des résultats
obtenus.
Notre stage s'étant déroulé au Burkina
Faso, nous jugeons nécessaire de faire d'abord une présentation
des petites entreprises dans ce pays, avant d'évoquer notre cadre de
travail (lieu et missions).
I. L'exécution du stage dans une TPE
burkinabè
1. Une description des TPE/PME
1.1. Définition de la petite entreprise
occidentale (européenne et américaine)
La particularité, le contexte de chaque pays, la
diversité des secteurs d'activités, ... sont autant de
paramètres qui font qu'il est difficile de trouver une définition
universelle de la PME. Raison pour laquelle Olivier TORRES dans son ouvrage
« Les PME » défend l'idée selon laquelle le terme
« une PME » est inenvisageable, il faut donc toujours employer le
terme au pluriel. Les PME d'un pays ne sont en rien identiques à celles
du pays voisin.
Cette vision rejoint celle d'autres auteurs. Par exemple, pour
BUCAILLE et BEAUREGARD (1986) « la PME est diversité ; elle
l'est dans son marché, dans ses comportements, dans ses hommes, dans son
évolution, dans ses technologies ou dans ses risques. Aucune PME ne
ressemble totalement à une autre ».
Cependant, certains occidentaux ont quand même
tenté de donner une définition de la PME telle qu'ils la
conçoivent. Et la plus part du temps, ce sont des éléments
quantitatifs qui guident la définition. Alors qu'aux Etats-Unis et en
France la PME ne compte pas plus de cinq cent (500) salariés, en
Belgique et en Suisse, les seuils sont fixés à deux cent (200) et
cent (100) salariés (O. TORRES, 1999). Dans un besoin de faciliter les
rapports économiques et commerciaux dans ses pays membres, l'Union
Européenne a donc apporté une définition harmonisée
des PME. Cette définition donnée par le Journal Officiel des
Communautés Européennes est en vigueur depuis le 1er
janvier 1997 et identifie la PME « comme une
26
entreprise indépendante financièrement,
employant moins de 250 salariés avec un chiffre d'affaires
plafonné à 40 millions d'euros ».
Referons-nous au tableau suivant afin de voir de
manière un peu plus claire les critères utilisés pour
distinguer les différentes tailles d'entreprises.
Entreprise
|
Effectif
|
Caractéristiques
|
Très Petite Entreprise
|
Entre 1 et 10 salariés
|
Presque toutes les fonctions stratégiques
sont centralisées entre les mains du dirigeant
|
Petite Entreprise
|
Entre 10 et 20 salariés
voire 50 selon les auteurs
|
Le rôle du dirigeant est essentiel mais il
accepte de déléguer notamment le domaine
technique et commercial
Aucune décision n'est prise à son insu surtout
le recrutement
La structure est faiblement formalisée et les
activités sont peu diversifiées
|
Moyenne Entreprise
|
Entre 50 et 200 ou 500 salariés
|
La structure est fonctionnelle
La prise de décisions est fortement
centralisée
Le capital est réparti entre plusieurs
actionnaires (entreprises familiales)
|
Tableau 1 : Critères de définition
des TPE/PME occidentales
Alors que dans les définitions occidentales
apportées à la PME, la primauté de l'individu est
évidente, en Asie la conception de la PME est surtout basée sur
l'appartenance à une famille ou à un groupe industriel. Le
critère de taille ou d'effectif est moins important que le
critère de positionnement dans le système productif
(critère qualitatif > critère quantitatif).
Quelle est la contribution du Burkina Faso à la
définition des PME ?
27
1.2. Définition de la petite entreprise
burkinabè
Au Burkina Faso comme partout ailleurs, plusieurs tentatives
de définition ont été faites. Celle qui nous parait la
plus complète et en accord avec le contexte socio-économique est
celle donnée par la Charte des PME4 de l'UEMOA. Dans son
article 2, la Charte définit la « Petite et Moyenne Entreprise
(comme) toute personne physique ou morale productrice de biens et
services marchands, immatriculée au registre de commerce ou tout autre
registre, totalement autonome, dont l'effectif ne dépasse pas deux cent
(200) employés permanents et dont le chiffre d'affaires annuel est
inférieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) de
FCFA5 avec un niveau d'investissement inférieur ou
égal à deux cent cinquante millions (250 000 000) FCFA et qui
tient une comptabilité régulière ». Cette
définition est d'autant plus formelle qu'elle ne prend pas en compte la
petite entreprise informelle (cf. la définition du secteur informel
donnée en introduction) qui justement ne tient pas une
comptabilité régulière et peut avoir de la main d'oeuvre
sans contrat. Pourtant ces entreprises (qui constituent la majorité des
TPE) sont loin d'être négligeables dans l'économie
burkinabè et constitue une source importante d'emplois pour les
personnes sans diplôme ou avec un diplôme mais qui ont du mal
à trouver un emploi dans l'administration ou dans le secteur
privé.
Nous allons donc combiner les critères
énoncés par la Charte et les données dont on peut disposer
au niveau de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso. Ainsi nous
obtenons une définition un peu plus large et qui colle plus aux
réalités du pays. Nous procèderons une fois de plus
à travers un tableau pour plus de lisibilité.
Entreprise
|
Micro-entreprise ou Très Petite
Entreprise
|
Petite Entreprise
|
Moyenne Entreprise
|
Effectif
|
De 1 à 10 salariés
|
Moins de 50 salariés
|
Moins de 200 salariés
|
Chiffre d'affaires HT
|
Inférieur ou égal à
30 000 000 CFA
|
Entre 30 000 000 et
150 000 000 CFA
|
Entre 150 000 000 et 1 000 000 000 CFA
|
4 La Charte des PME est un engagement pris entre l'UEMOA
(Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et ses pays membres en
partenariat avec les acteurs publics et privés, pour la mise en oeuvre
d'une stratégie régionale en vue de l'émergence de PME
fortes et compétitives.
5 1€ = 655.957 FCFA (cours de la devise au moment de la
rédaction de ce document)
28
Investissement
|
Inférieur ou égal à
3 000 000 CFA
|
Moins de 5 000 000 CFA
|
Moins de
250 000 000 CFA
|
Caractéristiques
|
Comptabilité allégée de trésorerie
|
Comptabilité tenue en interne ou par toute
autre structure reconnue au Burkina
|
Comptabilité tenue
selon le système en vigueur dans l'espace UEMOA
|
Tableau 2 : Critères de définition des
TPE/PME burkinabè
Parmi ces entreprises, l'une d'elles nous a accueillies pour
notre stage.
2. AB ENERGIE et les missions de la stagiaire
2.1. Lieu d'accueil de la stagiaire
Nous avons effectué notre stage à Ouagadougou, dans
une TPE burkinabè : AB ENERGIE.
AB ENERGIE (Agence pour le Besoin en ENERGIE) est une
entreprise qui évolue dans le secteur de l'électricité et
de l'énergie solaire. En activité depuis le 31 juillet 2013,
l'entreprise a opté pour le statut de SARL (Société A
Responsabilité Limitée).
C'est une entreprise au capital de 5 000 000 FCFA. Elle a
présenté un chiffre d'affaires de 30 000 000 FCFA au titre de
l'activité 2014-2015.
a. Histoire et activités
Le dirigeant BAZI Arsène est un jeune burkinabè
titulaire d'un diplôme d'Ingénieur en génie
électrique spécialisé en énergie solaire, obtenu
à la faculté des sciences de l'Université de Montpellier.
Fort d'une telle formation, il lui est paru évident de travailler dans
un pays ensoleillé où il pourrait mettre à profit son
savoir faire. Heureusement, est-il originaire d'un pays dans lequel il y a du
soleil pratiquement toute l'année.
Alors de retour au Burkina, il travaille d'abord pour
différentes entreprises puis décide en 2013 de créer sa
propre entreprise. Il part du constat qu'en Afrique et plus
précisément au Burkina, le développement des populations
peut passer par une couverture et une fourniture en énergie tellement
considérables qu'il apparaît de plus en plus difficile pour les
sociétés
Direction générale
Direction Technico - Commerciale : BAZI Arsène
nationales d'électricité de les satisfaire. De
plus, la création d'emplois participe à la politique
gouvernementale du Burkina de réduire le taux de chômage. Nait
alors l'Agence pour le Besoin en ENERGIE.
L'entreprise a pour mission de participer au
développement durable du pays par l'apport d'électricité
dans tous les foyers du pays. Elle développe plusieurs pôles
d'expertise (électrique générale - énergie solaire
- pilotage des projets - ingénierie) qui englobe tous les domaines du
génie électrique.
b. Organisation
L'entreprise compte six (6) collaborateurs : cinq (5)
salariés permanents et le dirigeant qui n'est pas salarié. Ils
sont répartis entre la direction générale, la direction
technico-commerciale, le secrétariat/accueil, le chef d'équipe et
les ouvriers. L'organigramme de la société se présente
comme suit :
Secrétariat/Accueil COMPAORE Julienne
Service technique
|
Service commercial
|
Chef d'équipe KABA Julien
Ouvrier 1
BAZI Bienvenu
29
Ouvrier 3
OUEDRAOGO Boureima
Ouvrier 2
TRAORE Adama
Schéma 2 : Organigramme d'AB ENERGIE
30
Les fonctions à finalité stratégique pour
l'entreprise (techniques, commerciales) sont centralisées au niveau du
dirigeant. Le service commercial est crée mais le poste reste vacant au
moment de la rédaction de ce document. Nous nous rendons compte qu'il
n'existe pas de service de comptabilité (cf. le tableau 2 avec les
critères de définition de la TPE burkinabè).
2.2. Les missions remplies par la stagiaire
Quand nous avons été acceptées pour ce
stage, c'était à la base pour aider au développement de
l'activité de vente, dans le pays et éventuellement dans la
sous-région. Alors notre référant était
principalement le dirigeant qui est également responsable du volet
commercial. Finalement le volume d'activité sur la période du
stage nous a contraints à nous limiter au niveau national. Nous ne
ferons donc pas partie du projet de développement sous-régional
qui cependant, reste d'actualité et sera mené par le dirigeant et
sa nouvelle équipe de commerciaux (cf. ANNEXE 1).
En réalité, les tâches ne sont pas aussi
clairement définies dans une petite entreprise qui plus est, est toute
jeune. Nous avons donc été très polyvalentes pour aider au
mieux le fonctionnement de l'entreprise pendant le temps qu'a duré notre
stage.
a. Commercial et communication
Les missions de commercial se confondaient parfois avec des
missions de communication. Nous avons cherché des partenariats dans les
institutions ou services étatiques s'occupant
d'électricité et d'énergie, dans les établissements
privés. Ce genre d'alliance permet d'ouvrir un marché encore plus
grand que celui qu'AB ENERGIE aurait pu conquérir en étant toute
seule. En qualité d'assistante du responsable commercial, nous avons
été missionnées pour présenter les activités
de l'entreprise à AIS Group6 et ses besoins en fournitures de
matériels électriques. Nous nous sommes déplacés
dans leurs locaux et avons rencontré le responsable des ventes qui n'a
pas voulu nous accordé du temps la première fois, jugeant que
nous étions « trop jeunes dans le métier pour diriger les
négociations ». Il a fallu que nous y allions une seconde fois avec
le chef d'équipe, M. KABA, pour le convaincre de notre volonté et
de notre
6 African Industrial Service Group est
spécialisé dans la confection et la distribution de
différents produits tels que du matériel d'hydraulique, des
équipements de protection individuel et surtout du matériel
électrique.
31
motivation à vouloir conclure avec AIS Group. Cette
expérience nous a permis de comprendre que même étant
burkinabè, nous ignorons tout des règles de négociation.
Cela nous a permis donc de mettre à profit les cours que nous avons
reçus sur les règles de négociation internationales. Nous
avons assisté, à la négociation de contrats de
sous-traitance avec une grande entreprise d'électricité.
Concernant la recherche de nouveaux clients, nous avons
proposé au dirigeant de faire du porte à porte. Cette idée
nous est venue grâce au contexte. En effet, à notre arrivée
en fin mars, le Burkina était sujet à d'énormes
délestages7 pouvant durer plus de 24h et laissant des foyers
sans électricités. Cette situation a perduré
jusqu'à l'arrivée de la saison hivernale (qui correspond à
la saison pluvieuse) en début juillet. Certains quartiers étaient
plus touchés que d'autres. Alors nous avons entamé une
distribution de flyers (ANNEXE 2) dans les quartiers concernés,
directement auprès des habitants. Ce procédé nous a
donné la possibilité de vanter, auprès des personnes qui
étaient un peu sceptiques, les avantages d'utiliser des plaques solaires
et être son propre producteur d'électricité. Nous
effectuons cette distribution généralement en fin d'après
midi, après 17h30 car c'est à ce moment que les responsables de
foyers terminent leur journée de travail et sont chez eux (que ce soit
le père de famille ou la mère de famille). Vue l'étendue
des foyers à visiter, lorsqu'il n'y avait pas beaucoup de chantiers,
nous nous faisions aidées de l'ouvrier BAZI Bienvenu.
Pour se faire un nom et promouvoir son activité
à plus grande échelle, rien de tel que les rencontres
internationales (salons, foires, évènements, ...). Consciente de
cela, AB ENERGIE n'hésite pas à s'inscrire à des
rencontres internationales qui se tiennent au Burkina. Par chance pour nous, il
y en a eu un pendant notre stage. Alors nous avons eu le bonheur de participer
à un atelier lors de la 4e édition du
SEMICA8 du 28 au 30 mai 2015, sur les enjeux de l'énergie
solaire en Afrique. Pendant que M. BAZI assistait aux conférences, nous
tenions un stand avec des dépliants contenant les informations
essentielles ainsi que des cartes de visites au nom du dirigeant. Nous avons
essayé tant bien que mal de répondre aux questions un peu plus
techniques sur les capacités que couvraient les plaques par exemple.
7 Le délestage c'est l'arrêt temporaire, plus ou
moins prolongé, de l'alimentation d'un groupe d'appareils ou de clients
afin d'éviter la saturation de l'alimentation électrique (Source
: Wikipédia).
8 Le SEMICA, le Salon International de l'Energie des Mines et
des Carrières, se tient chaque année au Burkina Faso. Cette
année l'édition a eu pour thème « la contribution du
secteur minier à l'émergence des Etats de la CEDEAO ».
32
Heureusement, M. BAZI a eu la présence d'esprit de
venir de temps sur le stand afin de vérifier que tout se passait bien et
que nous nous en sortions. Il en profitait donc pour répondre à
certaines questions. Il nous est arrivé de participer à des
émissions radiophoniques pour faire connaître l'entreprise et ses
différentes prestations. Nous avons été invitées
à la radio Oméga TV. L'invitation a été
adressée à M. BAZI qui nous a demandé de l'accompagner car
selon ses dires, une voix féminine retient plus l'attention. Nous avons
donc présenté l'entreprise, ses activités et produits, son
ambition de pouvoir couvrir tout le pays et pourquoi pas à moyen ou long
terme, les pays voisins.
Face au développement des multimédias, il est
évident que communiquer sur une marque ou une entreprise passe
obligatoirement par internet notamment par les réseaux sociaux. Il est
utile de savoir que 42% de la population mondiale (et 18% en Afrique) sont des
internautes dont 68% sont inscrits sur les réseaux sociaux (Source :
Blog du modérateur). Alors savoir communiquer via les réseaux
sociaux peut s'avérer être un plus. Nous nous occupions donc
d'alimenter le compte de l'entreprise sur les réseaux sociaux tels que
Facebook ou Viadeo. Pour cela nous mettions à jour le catalogue des
photos de villas dans lesquelles nos collaborateurs ont installé des
plaques solaires, nous diffusions les offres promotionnelles lorsqu'il y en
avait (ANNEXE 2). Ca permet d'atteindre des cibles hors du pays. Nous avons
d'ailleurs réussi à attirer l'attention de burkinabè
vivant à l'étranger mais ayant une habitation au Burkina ou qui
envisagent de revenir s'y installer et veulent équiper leurs futurs
logements. Un autre avantage avec un réseau tel que Facebook, c'est que
le compte de l'entreprise apparait dans les suggestions faites en fonction des
centres d'intérêt de la personne qui visite le site.
b. Secrétariat/Accueil
Il nous arrivait également de travailler avec la
secrétaire et l'avons remplacé chaque fois qu'elle venait
à s'absenter. Nous nous occupions de l'accueil physique et
téléphonique des différents partenaires et clients (en
répondant aux questions sur les activités de l'entreprise, en
organisant les rendez-vous, ...). L'entreprise reçoit
énormément de demandes de stages et d'emploi.
33
c. Gestion des ressources humaines
Une autre mission que nous avons eu à remplir est la
mission en matière de gestion des ressources humaines. Au début
du stage, aucune mission dans ce sens ne nous a été
confiée. Au fil des mois, nous avons été jugées
dignes de confiance et la polyvalence des postes dans une TPE aidant, nous
avons été associées aux quelques pratiques qui ont cours
dans l'entreprise. Ces pratiques sont principalement le recrutement, la
rémunération, la communication et la formation.
Concernant le recrutement, AB ENERGIE reçoit
énormément de demande de stage et d'emploi. Cependant, ne prend
pas des stagiaires à foison et étudie minutieusement les
Curriculum Vitae (CV) pour les emplois. Il nous été
demandé de faire un tri dans les CV parce que les prochains recrutements
concerneront le service commercial. Nous avons donc étudié les CV
et présélectionné les candidats avec une formation
commerciale (école de commerce, faculté de gestion ou de
management) et/ou une expérience commerciale (vente, négociation,
...). Ensuite nous les avons remis aux dirigeants qui a choisi s'il les
retenait tous pour l'entretien ou s'il procédait de nouveau à un
tri.
Concernant la communication, nous avons proposé
d'adopter le système du panneau d'affichage sur lequel est
mentionné entre autres les chantiers en cours et ceux à venir.
Cela permet aux ouvriers et chef de chantier d'avoir une vision plus large de
leurs activités et connaître les différentes
échéances. Le précédent mode de communication
était oral et les employés avaient fréquemment recours
à la secrétaire pour leur rappeler des informations.
II. Cadre d'études et méthodologie
adoptée
Dans cette partie, nous allons décrire tout ce qui a
concouru à obtenir les éléments nécessaires pour
répondre aux problèmes qui ont été posés.
D'ailleurs, il nous faut d'abord effectuer une analyse de notre terrain
d'étude afin de justifier des hypothèses qui seront
posées.
1.
34
Recensement des pratiques de gestion des ressources humaines
adoptées par AB ENERGIE
Comme dans la plus part des petites entreprises, la fonction
Ressources Humaines est inexistante dans cette entreprise. Comme nous l'avons
mentionné précédemment, les pratiques ne sont pas du tout
formalisées. Elles concernent principalement :
- le recrutement (basé sur les compétences et la
motivation du candidat), - la rédaction du contrat de travail,
- la mise à disposition des obligations
règlementaires et légales de l'entreprise (règlement
intérieur),
- l'administration de la formation. Le secteur
d'activité dans lequel évolue l'entreprise est très
technique et tous les collaborateurs, surtout les ouvriers, ne sont pas des
ingénieurs en électricité ou en énergie solaire.
Alors il est plus que nécessaire d'effectuer une mise à niveau
pour tous.
- La rémunération (avec une partie variable en
fonction des ventes, décrite par le dirigeant comme un moyen de
motivation pour ses salariés
- La mise en place d'un programme sommaire de gestion des
carrières. Les salariés sont enregistrés à la
caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour leur retraite et
pour la déclaration des impôts. Mais il n'y a aucun plan
d'évolution de carrière à proprement dit.
2. Les hypothèses énoncées dans le cadre de
l'étude
Tout travail scientifique étant un travail de
réflexion, impose clarté et méthode si on ne veut pas se
disperser et ainsi fausser les résultats. Pour cela, nous avons
émis des hypothèses qui devront être
vérifiées grâce aux données collectées
majoritairement dans l'organisme d'accueil du stage, mais également
auprès d'acteurs externes.
2.1. Le contexte du choix du sujet
35
Après deux mois et demi de stage, notre sujet a
été modifié. Il a ensuite été tourné
vers la gestion des ressources humaines. Et nous n'avons pas
hésité à nous y intéresser car cela est en parfaite
concordance avec nos précédents stages et notre projet
professionnel. De plus, grâce à cette étude nous
espérons apporter un outil de plus à la gestion de cette
entreprise pour favorise son développement.
Face au constat fait qu'il n'y a pas de véritable
politique de gestion des ressources humaines à AB ENERGIE et du peu de
formalisme des pratiques précédemment
énumérées, nous nous sommes demandé si de
manière négative, la performance de l'entreprise en
pâtissait. Ou si de manière positive,
l'adoption/l'amélioration/la formalisation de certaines pratiques
améliorerait la performance.
Cela a conduit a identifié notre problématique
posée dans l'introduction :
Existe-t-il une relation entre les pratiques de
gestion des ressources humaines et la performance des TPE/PME au Burkina ?
Autrement dit, dans les TPE/PME, une entreprise qui a une véritable
politique de gestion des ressources humaines est-elle plus performante
?
2.2. L'énoncé des hypothèses
A la question précédemment mentionnée,
nous avons décidé d'apporter des éléments de
réponse. Pour ce faire, nous avons décidé de
procéder par des hypothèses sur les relations entre les pratiques
de gestion de ressources humaines et la performance de l'entreprise. Et
rappelons que nous avions opté pour l'approche universelle afin
d'analyser ces relations. L'approche universelle nous a
intéressées car elle part du postulat qu'il y a un lien direct
entre les pratiques Ressources Humaines utilisées et la performance.
Les différentes pratiques dont il sera cas seront
considérées comme les variables explicatives qui serviront
à expliquer la performance. Nous n'évoquerons pas toutes les
pratiques de gestion des ressources humaines mais uniquement celle
déjà en vigueur dans AB ENERGIE.
Les différentes hypothèses énoncées
sont les suivantes :
H1 : plus le plan de formation est
adapté aux besoins des salariés, plus il impacte positivement la
performance de l'entreprise
36
H2 : plus le mode de communication et la
diffusion des informations sont appréciés par les
salariés, plus ils impactent positivement sur la performance de
l'entreprise
H3 : plus le système de
rémunération est meilleur, plus il impacte positivement sur la
performance de l'entreprise
H4 : plus le programme de gestion des
carrières est validé par les salariés, plus il impacte
positivement sur la performance de l'entreprise.
3. La collecte des données
La collecte des données a été faite
principalement à l'aide d'un questionnaire complété par
des entretiens. Le questionnaire disponible en ANNEXE 3 a été
élaboré grâce aux connaissances théoriques en
matière de gestion des ressources humaines que nous avons acquises au
cours de notre formation académique, grâce aux recherches
documentaires et à la littérature à laquelle nous avons eu
recours dans la première partie du travail, grâce aux entretiens
préalables que nous avons eu avec le dirigeant de AB ENERGIE, des autres
entreprises et grâce à ce que nous avons pu observer durant notre
stage.
Le questionnaire est constitué de plusieurs parties
dont une partie sur les pratiques de ressources humaines qui seront
considérées comme les variables explicatives et qui serviront
à expliquer les variables que sont les performances
présentées dans une autre partie. Les autres sections du
questionnaire concernent l'identification de la structure interrogée et
une question libre qui permet de connaître l'approche qu'a le
répondant vis-à-vis de la fonction GRH.
Comme nous l'avons déjà précisé,
les pratiques retenues pour le questionnaire ont été celles
identifiées lors des entretiens et dans la littérature. Pour
donner leur opinion à chaque affirmation, les dirigeants à qui le
questionnaire a été adressé disposaient d'une
échelle de mesure de type LIKERT9 comportant cinq (5)
propositions : de pas du tout d'accord (1) à complètement
d'accord (5).
9 Une échelle de Likert est une échelle de
jugement répandue dans les questionnaires psychométriques, dans
laquelle la personne interrogée exprime son degré d'accord ou de
désaccord vis-à-vis d'une affirmation.
37
Concernant les variables explicatives, il se
présente sous forme de quatorze (14) affirmations correspondant aux
pratiques suivantes:
-le recrutement, de l'analyse des emplois à l'accueil dans
l'entreprise (7 affirmations),
-la formation (1 affirmation),
-l'évaluation du personnel (2 affirmations),
-la gestion des carrières (1 affirmation),
-la communication/diffusion de l'information (1 affirmation)
et
-la rémunération (2 affirmations).
Concernant les variables expliquées,
nous avons également adopté l'échelle de LIKERT
avec 1 item pour chaque indicateur (ANNEXE 3 ).
Les indicateurs choisis pour mesurer la performance
organisationnelle sont :
-la qualité de la circulation de l'information -la
satisfaction des clients
-la flexibilité de la structure
Les indicateurs de mesure de la performance sociale sont les
suivants :
-la satisfaction du personnel -l'absentéisme des
employés -le climat social de l'entreprise
Pour mesurer la performance de l'entreprise, nous avons retenu
des indicateurs de la performance sociale et organisationnelle. Nous n'avons
pas retenu la performance économique parce nous ne disposons pas des
informations nécessaires pour la mesurer. AB ENERGIE et les trois autres
entreprises questionnées sont beaucoup trop jeunes (entre 1 et 2 ans
d'activité) pour que nous puissions utiliser des indicateurs tels que
l'évolution des chiffres d'affaires, la place de l'entreprise dans son
secteur ou le prix de l'action.
Le questionnaire a été présenté en
premier lieu à au dirigeant de AB ENERGIE. Ses réponses nous ont
permis de faire un diagnostic de la politique de gestion des ressources
humaines de l'entreprise.
En voulant donner un peu plus de relief aux réponses
obtenus et avoir plus de recul, nous avons décidé d'envoyer ce
questionnaire par e-mail ou en mains propres, à un échantillon
de
20 TPE de vente et prestation de service. Ce choix se justifie
par une recherche d'harmonisation de l'échantillon. Même si les
pratiques de gestion de ressources humaines diffèrent d'une entreprise
à l'autre, nous avons pensé qu'une base commune serait un bon
point de départ. Ces entreprises ont été soit
sélectionnées dans l'annuaire des entreprises disponible sur le
site de Burkina PME/PMI, soit ont été recommandées par des
connaissances. Seulement trois (3) questionnaires nous ont été
renvoyés dûment remplis.
Ce manque de coopération s'explique par le fait que les
dirigeants des TPE/PME, s'occupant de pratiquement tout, ils ont eu très
peu de temps à nous accorder dans l'immédiat ou nous ont
adressé un refus net. Ça s'explique également par le fait
que les petites entreprises qui n'ont pas formalisé la fonction gestion
des ressources estiment que leurs activités se développant
malgré cela, elles ne sont pas dans l'urgence. Certains dirigeants nous
ont même ressorti cette fameuse phrase « le temps c'est de l'argent
» pour nous expliquer que le temps qu'ils prendraient pour répondre
au questionnaire et nous accorder un entretien, serait du temps en moins pour
faire des bénéfices.
Nous nous sommes donc contentées des réponses
reçues. Mais nous l'avouons, l'analyse fut assez compliquée avec
un effectif réduit à 4. Alors, nous allons fortement nous appuyer
sur les entretiens que nous a accordés M. BAZI, le dirigeant d'AB
ENERGIE, son équipe et les 3 TPE qui nous ont reçues.
III. Enquêtes auprès des professionnels et
praticiens
Après avoir récolté les données,
nous les avons étudiées afin de vérifier les
hypothèses sus mentionnées. Vue la quantité des
données recueillies, les hypothèses seront surtout
vérifiées grâces aux besoins identifiés lors des
entretiens et avec l'aide des études empiriques menées sur le
sujet. Rappelons que l'axe d'analyse sera l'approche universelle qui
prône un lien directe entre les pratiques Ressources Humaines et la
performance organisationnelle.
38
1. Analyse des résultats obtenus
39
A ce stade du travail, la difficulté pour
vérifier les hypothèses va résider dans la
difficulté de faire des calculs ou d'utiliser des outils qui rendraient
concret le niveau d'impact qui peut exister entre chaque pratique
évoquée et la performance d'AB ENERGIE.
Nous devrons faire une analyse subjective des données
afin de vérifier les hypothèses. Pour cela, nous allons utiliser
les indicateurs de la performance identifiés dans la partie Revue de
littérature. Pour rappel, LIOUVILLE ET BAYAD (1995) ont retenu comme
indicateurs : la satisfaction, l'absentéisme et la nature des relations
sociales comme indicateurs de la performance sociale. Quant à la
performance organisationnelle, les indicateurs retenus sont : la qualité
de circulation des informations, la flexibilité de la structure, le
respect de la structure.
Chaque hypothèse correspondant à une pratique de
GRH, nous avons répertorié dans le tableau ci-dessous,
l'indicateur de performance retenu pour la performance concernée.
Pratique de GRH concernée
|
Indicateur choisi
|
La formation
|
La satisfaction du personnel
|
La communication
|
La qualité de circulation de l'information
|
Une rémunération incitative
|
L'absentéisme du personnel
|
La gestion des carrières
|
La satisfaction du personnel
|
Tableau 3 : La correspondance entre la pratique de GRH
et l'indicateur de performance.
H1 : plus le plan de formation est
adapté aux besoins des salariés, plus il impacte positivement la
performance de l'entreprise
Proposition
|
Code
|
Pourcentage %
|
Absolument pas d'accord
|
1
|
0
|
Pas d'accord
|
2
|
25
|
Neutre
|
3
|
0
|
40
D'accord
|
4
|
0
|
Complètement d'accord
|
5
|
75
|
Tableau 4 : Le résultat de l'analyse des
réponses concernant la mise en place d'un plan de formation
La formation permet d'abord de garder une adéquation
entre l'efficacité du salarié et les besoins de l'emploi, ensuite
d'améliorer les performances des salariés et par
conséquent la productivité de l'entreprise. 75% des entreprises
interrogées affirment accorder une attention particulière
à la formation de leurs employés parce qu'ils ont du mal à
trouver de la main d'oeuvre qualifié dans leur domaine contre seulement
25% qui ne le font pas. Et 100% considèrent que la satisfaction morale
de leurs employés est BONNE.
Dans ce cas, on peut déduire que la formation impacte
positivement sur la performance de l'entreprise.
L'hypothèse H1 est validée.
H2 : plus le mode de communication et la
diffusion des informations sont appréciés par les
salariés, plus ils impactent positivement sur la performance de
l'entreprise.
Proposition
|
Code
|
Pourcentage %
|
Absolument pas d'accord
|
1
|
0
|
Pas d'accord
|
2
|
0
|
Neutre
|
3
|
50
|
D'accord
|
4
|
50
|
Complètement d'accord
|
5
|
0
|
Tableau 5 : Le résultat de l'analyse des
réponses concernant l'instauration d'un mode de communication
adéquat
La communication permet une diffusion plus fluide des
informations entre les services et entre les collaborateurs. Elle facilite donc
la réalisation des missions en apportant une clarté dans les
prises de décisions et en s'assurant que les salariés
concernés aient adhéré à ces
41
décisions. Parmi les entreprises interrogées,
50% affirment que les salariés reçoivent toutes les informations
liées à leurs tâches et objectifs, de manière
directe et 50% n'en n'ont aucune idée. En ce qui concerne l'indicateur
de performance, Des premiers 50% qui affirment avoir un bon mode de
communication, toutes considèrent que les informations circulent BIEN
dans l'entreprise.
Toutes les missions étant donc accomplies
rigoureusement et efficacement, ils sont productifs et induisent une bonne
performance des entreprises.
L'hypothèse H2 est validée.
H3 : plus le système de
rémunération est meilleur, plus il impacte positivement sur la
performance de l'entreprise.
Proposition
|
Code
|
Pourcentage %
|
Absolument pas d'accord
|
1
|
25
|
Pas d'accord
|
2
|
25
|
Neutre
|
3
|
0
|
D'accord
|
4
|
75
|
Complètement d'accord
|
5
|
0
|
Tableau 6 : Le résultat de l'analyse des
réponses concernant le choix d'un système de
rémunération incitatif
Tout travail mérite salaire, certes, mais un salaire
équitable et/ou motivant. Selon une étude réalisée
par le Kaufman Center For Entrepreneurial Leadership « il est clair
que les PME qui versent à leurs employés une partie de leur
rémunération en fonction des profits ou des ventes voient un
effet rapide sur les performances ». 75% des entreprises
interrogées affirment mettre en place un système de
rémunération avec une partie variable faite de primes ou d'une
partie des profits. Quand on se réfère à l'indicateur de
performance, pour 100% d'entre elles mentionnent que le taux
d'absentéisme dans leur entreprise est FAIBLE (66.66%) voire TRES FAIBLE
(33.33%).
42
Ainsi, les employés qui estiment recevoir une
compensation méritée pour les efforts fournis ne ressentent pas
le besoin de s'absenter ou d'enclencher un départ volontaire. Mais
surtout, ils sont encore plus motivés et donnent le meilleur
d'eux-mêmes afin d'atteindre les objectifs fixés par l'entreprise
et accroître ainsi sa performance.
L'hypothèse H3 est validée.
H4 : plus le programme de gestion des
carrières est validé par les salariés, plus il impacte
positivement sur la performance de l'entreprise.
Proposition
|
Code
|
Pourcentage %
|
Absolument pas d'accord
|
1
|
25
|
Pas d'accord
|
2
|
50
|
Neutre
|
3
|
0
|
D'accord
|
4
|
25
|
Complètement d'accord
|
5
|
0
|
Tableau 7 : Le résultat de l'analyse des
réponses concernant l'adoption d'un programme de gestion des
carrières
La gestion des carrières comporte des compromis
à effectuer entre les besoins de l'entreprise et les besoins du
personnel. Les décisions prises dans le cadre de cette gestion peuvent
être une promotion, une formation ou une mutation interne. Un
employé qui constate que ses besoins ne sont pas étouffés
par l'entreprise a toutes les raisons de vouloir rester dans l'entreprise. Il
sera donc plus motivé et par conséquent plus performant.
D'où l'impact positif sur la performance sociale de l'entreprise, d'un
programme de gestion des carrières validé par les
salariés.
Cependant, 75% des entreprises questionnées ne
pratiquent pas de gestion des carrières et les 25% n'avaient compris la
question. En fait, elles ont juste inscrit leurs employés au centre de
sécurité sociale pour leur retraite et pour la déclaration
des impôts. Au final, aucune des
43
entreprises n'a de programme de gestion des carrières.
Alors que 100% d'entre elles considèrent que la satisfaction morale de
leurs employés est BONNE.
Peut être que pour des TPE aussi jeunes, avoir ou non un
programme de gestion des carrières n'a, pour le moment, pas de
réel impact sur leur performance
L'hypothèse H4 n'a pas pu être
vérifiée.
2. Recommandations et perspectives
Au terme de notre étude et suite aux résultats
que nous avons obtenus, nous nous sentons disposées à faire
quelques recommandations à l'entreprise.
AB ENERGIE qui connait déjà un niveau de
performance satisfaisant, doit penser à formaliser les pratiques de
gestion des ressources humaines qu'elle a mis en place. Cela ne passe pas
nécessairement par la création d'un service dédié
aux ressources humaines. Mais surtout par une identification claire et
précise des objectifs visés derrière chaque pratique,
également par une définition de leur contenu
compréhensible par ceux à qui elles s'adressent.
Elle a déjà recours à certaines pratiques
qui lui sont utiles telles que la description des postes, le recrutement, la
formation, la rémunération. En se référant au
questionnaire (ANNEXE 4), il y a même des pratiques comme la formation ou
la rémunération qui ont un poids plus important que d'autres.
Alors, il est conseillé de garder le même cap d'orientation.
Cependant, le dirigeant ne se prononce pas sur l'évaluation de ses
collaborateurs. Un aspect pourtant non négligeable de la gestion des
carrières. En effet, l'évaluation permet de réunir les
informations nécessaires pour mettre en place des programmes tels que la
formation, la rémunération ou la promotion. Afin de pouvoir bien
prendre en compte les besoins présents et futurs de l'entreprise, un
système d'évaluation devra donc être adopté
également.
44
CONCLUSION
Notre stage s'est tenu, pendant cinq (5) mois, dans une TPE au
Burkina : AB ENERGIE. L'étude menée durant ce stage et dont ce
document est le fruit, avait pour objet la relation entre les pratiques de
gestion des ressources humaines et la performance des TPE/PME au Burkina. Elle
a été présentée en deux parties.
Dans la première partie consacrée à la
revue de littérature, nos recherches documentaires ont permis de mettre
en évidence les différentes pratiques de gestion des ressources
humaines le plus souvent utilisées dans les petites entreprises
(TPE/PME). Et celles qui sont les plus utiles pour ces entreprises. Elles ont
également permis de présenter toutes les études
précédemment faites, mettant en exergue la nature des relations
qu'il y a entre les pratiques et la performance des entreprises.
La seconde partie nous a plus permis de présenter notre
cadre d'étude, les missions que nous y avons remplies. Mais surtout,
dans cette partie nous avons fait un état des lieux des pratiques de
gestion des ressources humaines qui ont cours dans cette entreprise. Au travers
d'un questionnaire et de divers entretiens, nous avons effectué une
analyse des pratiques et avons déduit la nature des liens qu'il peut y
avoir entre ces pratiques et la performance.
Les résultats basés sur les réponses
obtenus par ces différents modes de collecte, nous ont permis de
détecter que AB ENERGIE a adopté certaines pratiques qu'elle a
plus ou moins formalisé : la définition des poste, le
recrutement, la formation, la rémunération, la
communication/information.
Pour être plus efficaces dans notre analyse, nous avons
choisi d'émettre des hypothèses qui sont les suivantes :
H1 : plus le plan de formation est
adapté aux besoins des salariés, plus il impacte positivement la
performance de l'entreprise 4l'hypothèse a été
validée.
H2 : plus le mode de communication et la
diffusion des informations sont appréciés par les
salariés, plus ils impactent positivement sur la performance de
l'entreprise 4 l'hypothèse a été validée.
45
H3 : plus le système de
rémunération est meilleur, plus il impacte positivement sur la
performance de l'entreprise ?l'hypothèse a été
validée.
H4 : plus le programme de gestion des
carrières est validé par les salariés, plus il impacte
positivement sur la performance de l'entreprise ?l'hypothèse n'a pas pu
être vérifiée.
N'ayant eu pour échantillon d'étude que quatre
entreprises (AB ENERGIE et les trois autres qui nous ont renvoyé les
questionnaires remplis), nous avons décidé d'utiliser les
indicateurs de performances organisationnelle et sociale - qui sont la
qualité de circulation de l'information, la satisfaction morale des
employés, l'absentéisme des employés - pour
vérifier les hypothèses, par une méthode descriptive.
Ainsi, nous avons pu valider trois hypothèses sur quatre. Nous estimons
donc que ces résultats sont plutôt satisfaisants et nous
permettent de répondre par l'affirmative à notre
problématique. Il existe une relation entre les pratiques de gestion des
ressources humaines et la performance des TPE/PME. En effet, l'étude de
chaque pratique a montré un impact significatif qui tend à
l'amélioration de la performance.
D'un point de vue conceptuel, cette étude nous permis
de découvrir que beaucoup d'auteurs ont mis en exergue le fait que la
formalisation de certaines pratiques de gestion des ressources humaines influe
positivement sur la performance des entreprises, qu'elles soient grandes ou
petites.
D'un point de vue managérial, notre étude permet
au dirigeant d'AB ENERGIE de constater l'importance qu'a la gestion des
ressources humaines dans l'atteinte de la performance. Pas que l'entreprise ne
soit pas performante actuellement, elle l'est. Elle est même en
croissante, de plus elle de nombreux efforts sont faits par le dirigeant pour
fournir à ses collaborateurs de bonnes conditions de travail. Cette
étude a montré qu'en plus des pratiques qui sont plus
aisément identifiables (recrutement, rémunération,
informations, ...) il ne faut pas négliger la gestion des
carrières. Elle permet aux salariés d'être mieux
équipés pour répondre aux besoins de l'entreprise de faire
face à l'évolution concurrentielle.
D'un point de vue personnel, ce stage nous a permis de
développer ou d'acquérir des compétences telles que la
communication, la capacité d'analyser une situation pour agir en
conséquence, la prise d'initiative, l'autonomie. Il nous a
également permis d'avoir une perception de ce qu'est l'entrepreneuriat
et de toute l'implication personnelle que cela entraîne.
46
Bien qu'elle ait favorisé ces apports, nous devons
préciser que nous avons rencontré des difficultés dans sa
réalisation et devons donc apporter des limites à l'étude.
Premièrement, nous n'avons pas su anticiper le manque de
coopération de certaines entreprises. Nous aurions dû
élargir beaucoup plus notre panel afin de minimiser le risque de non
réponse. Deuxièmement, le champ de recherche n'étant pas
suffisamment large, nous ne pouvons pas nous permettre de
généraliser les conclusions qui ont été
tirées à l'ensemble des TPE/PME de Ouagadougou et encore moins
à celle du pays en entier.
A l'issue de cette étude, il nous parait très
important d'attirer l'attention sur le fait que les dirigeants eux-mêmes
doivent être mieux au fait de la gestion des ressources humaines. Nous
avons remarqué que cette partie de la gestion d'entreprise interpelle
moins les dirigeants. L'amélioration de la compréhension des
dirigeants en matière de gestion des ressources humaines n'agirait-elle
pas sur l'adoption ou la formalisation de certaines pratiques ?
47
ANNEXES
Annexe 1 : L'organigramme d'AB ENERGIE avec les recrutements
en cours en pointillés Annexe 2 : Les flyers, photos et offres
promotionnelles d'AB ENERGIE
Annexe 3 : Le questionnaire
Annexe 1
Directeur général
Directeur technico commercial
Secrétariat/Accueil
Service technique Chef d'équipe
Service commercial
Commercial 1
Ouvrier 1
Commercial 2
Ouvrier 2
Ouvrier 3
48
Annexe 2
i
, I ?
F
II.mEE c py
c ~
c
rra
'I
2-15-07
q
· c cITR_s_
Yffq
ID · a
o-
F,
C
C141n67, 1121
P:1 C
49
C
5-125 tri
41
p ,
1
·
ast
cp
P
4
5
CO
co
4 CO
(di
Ç
a Pk L'
|
|
|
Agence pour le Besoin enEN1E] c ;
|
|
|
- Installation et maintenance de système
salaire
- Etudes (ElectrIque, Enelgie salaire,
Ingénierie)
· Suivi, Dont r'$Ie - Can rd 'mat laILde
travaux
· AsslstanceTecltnlque - Conseils
|
|
|
r a-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tel : i 78 78 78 L68 11 53 44 =7 77
47
PROMOTION 201 did INSTALLATION SOLAIRE
INSTALLATIONS SOLAIRES AUTONOMES
DEVENU VOTRE PROPRE PRODUCTEUR D'ELECTRICITE
1.:11. TV tll nit ulirtliFnpolir notlirT4JiisquJrriW
Z25nUllF[:F
liALIMENTATION DE
VOTRE TELEVISION
Kit TVZiA iriiculatlnn Punr votre TVdi. 50W
-100W Kit TV3-Alimrrital Ion pour votre T ide 100W
15,0W Kit niAl I lire II tat Ion pou r
votre fl ltugdi 210îf
35n nu-0 FCFA
4sn ni]UFCFA
5[,0 Uüp FCFA
ALIMENTATION OE VOTRE REFRIGERATEUR
Kit I iAl i me nta l ion pour Fr igo/Con · latcur J uqus
7W
Ne COLI F C FA
Kit 2-Alhncnlatlon?Dur rde75WA-1S0W
770U4la F CFA
Kit 3.2111:1111211U Lli,u pour Fri lCori ateur de
15û1N 21ûW
E50 4:14:14.1F (FA
|
ECLAIRAGE SOLAIRE
|
Entrer · oouchcr · terrasse
|
2 s hiyJettc 1204iu
|
1 35 41110 FCFA
|
d Ch.tmlxrxulian+ douche 1 nte rne
|
1xR5fottasFOrm
|
150000 FCFIi
|
] 1h.tmhre · solon*lerrasse
|
2xRa~gi+tte 138em+
1 xResiarte Op0 m
|
1O 000 FCFA
|
2 #177;am b resosalan ·
3.doucht ·terrasse
|
2 x Rèrtte 13Uctn
3xRrk1en,r05Ucrn
|
=irltrlirFCFA'
|
Clam hre ·stilon ·doac et cuisine
interrr+terrasse
|
5XR41ette9O11cio
|
2351XWUFChi
|
.1 Ch.tm h rest st lori · d ouc h ru ter ra
sac
|
2 x R#rdette 120nn +
4 x Rlgiaete 060eio
|
250 060 F CFA
|
F`lusk ·urYlilom birr Sr
titlon · ter rasce
|
5xR.4ette130cio
|
300000FCFA
|
41.11aiiimpIé unl
te pour lm
|
S x x Rrrlerte lm:1
1 p of~eü8ot~ +
|
3750ü0 FCFh
|
Villa complete pour lumière
|
5 x It~AI+'ttu t 2trrm
r .,nros4arn
|
475 000 FCFA
|
RELAIS SOLAIRES A GRANDE AUTONOMIE
SANS BRUIT, 5Af4S l ATRETILN Ut
AUTOMATIQUE
664
|
|
|
|
|
|
il01.1111 r4111tM\ 1F1 111
âl
|
|
|
sinue dil
1 Parc de 4attem b linder& soca i re-e
ipisucei dr iaetütrne+re+H l
1 Enterai e ria ccee trsadr
|
I'l'l'illl i 11 117' KIs'L:% NI1LAIRE
Qu2ud le réseau SONAI3EL Fonctionne, H eharge
le parc de hatterles-
F,n cas de coupure, Je relal bascule
voire Installation ,automatiquement vers les
hatteries. Le système prend le relais dans la seconde
afin de garantir Je bon fonctionnement de notre
irrstallabcn ·Electr<que- Puis lorsque le
réseau SONAOEL revient. le syst.lne le détecte et
rebascule vers SONABEL
1 i iinnr u 11 gen u p. Alarhngi m nus mi M 1Ft1 I
K}
Le roist solaire vous permet dalimenter en ers
de coupure d'électrLc1 té:
? Lil~pa nage
nies ordinateur e et a ut res eq uipements
lnfarmatlques
· trs postes tCleviseurset a lares
equlpementsaudio-visuel I La uentilatior, ta
cl Imatisat la n etc...
norr JIIï 14 IIIF Ri.1_l1!i
S111AIIW.S
Retai_0600wattâ 600 000 FCFA
Rela1_1000wat#à B00 000 FCFA Ltelai 1500wattâ 1 350 000 FCFA
Relal_2000wartà 195O 000 FCFA Relal 2B00watt h 2 300 000
FCFA
EXEMPLE D'UTILISATION - RELAI 10t0 ttz
IAni pou les
·1TV-Démdeur · iOrdlnartsllrIFllrt:shll -
[mFrrimarlte * 4 Ventilateurs et i réFriIrateur
Irrn iJ .4 rit :l heure de coupure
d'eleçtrictte, üq aulx nnlrrlltll...,
wrAnnir
50
ND: Nos plaques Ron t d'o rlgl
n · FRANÇAISE, co t>.çues p au r PO ans d u Eirart te
n - Nol battcrire blindées conçues s pour li auu d'ut LI
Le t e n.
A B ENERGIE "VOTRE EXPERT EN ENERGIE AU FIL DU
SOLEIL"
Werntenga,sectror 242èmetuurnantalrr& eu hl Euro
tieAtlantNue sur AV. E3abartgu Ida enallarit sur Ah. [:harles Je iJaullu
51
Annexe 3
Nous constatons que, comme dans beaucoup de pays, la PME est
un acteur très important du tissu économique du Burkina. Cela est
encore plus vrai dans ce contexte de crise politique, économique et
social que vit actuellement le pays.
De ce fait, nous décidons d'étudier l'existence
ou non de pratiques de GRH dans les TPE/PME burkinabè afin de
déceler la relation qu'il y a entre leur performance et ces pratiques.
Nous pourrons ainsi en tirer des conséquences et déduire les
pratiques qui pourraient améliorer la performance de ces entreprises.
Nous vous serons donc reconnaissantes si vous acceptiez de
répondre aux questions suivantes.
1. Identification
|
|
Identité du répondant
|
:
|
Raison sociale de l'entreprise
|
:
|
Statut juridique de l'entreprise
|
:
|
Date de création de l'entreprise
|
:
|
Activité principale de l'entreprise
|
:
|
Taille de l'entreprise (effectif)
|
:
|
|
2. Niveau d'implantation des pratiques RH
Veuillez choisir votre niveau d'accord avec les propositions
faites ci-dessous en fonction du degré d'implantation des pratiques de
ressources humaines dans votre entreprise. Marquez d'une croix votre choix en
face de chaque proposition.
Les chiffres correspondent à : 1 - Absolument pas
d'accord
2 - Pas d'accord
3 - Neutre
4 - D'accord
5 - Complètement d'accord
52
PROPOSITIONS
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Vous décrivez les postes, missions et
responsabilités avant de recruter les employés
|
|
|
|
|
|
Vous tenez compte des qualifications et compétences du
candidat avant de le recruter
|
|
|
|
|
|
Vous tenez compte du comportement et de la motivation du candidat
avant de le recruter
|
|
|
|
|
|
Vous utilisez vos réseaux personnels pour recruter vos
employés
|
|
|
|
|
|
Vous avez recours à d'autres sources de recrutement
externe (cabinet spécialisé, candidatures spontanées,
réseaux sociaux, etc.)
|
|
|
|
|
|
Vous vous appuyez sur l'entretien pour recruter vos
employés
|
|
|
|
|
|
Vous vous appuyez sur les tests de sélection pour recruter
vos employés
|
|
|
|
|
|
Vous mettez en place un programme de formation dans votre
entreprise afin de mettre vos nouveaux employés à niveau
|
|
|
|
|
|
Vous effectuez une évaluation du rendement de vos
employés en fonction des objectifs de l'entreprise
|
|
|
|
|
|
Vous effectuez une évaluation du rendement de vos
employés en fonction de leur productivité
|
|
|
|
|
|
Vous mettez en place un programme de gestion des carrières
dans votre entreprise
|
|
|
|
|
|
Vous disposez de structures adaptées pour une bonne
diffusion de l'information au sein de l'entreprise
|
|
|
|
|
|
Vous partagez les profits pour motiver vos salariés
|
|
|
|
|
|
Vous accordez des primes pour motiver vos salariés
|
|
|
|
|
|
53
3. Performance de l'entreprise
Performance organisationnelle
La qualité de circulation de
l'information
|
Très mal
|
Mal
|
Moyennement
|
Bien
|
Très bien
|
Considérez-vous que les informations
circulent verticalement (horizontalement)
|
|
|
|
|
|
Le respect de la structure formelle
|
Pas du tout
|
Un peu
|
Moyennement
|
Beaucoup
|
Totalement
|
Dans quelle mesure la structure officielle définie par
la direction est-elle respectée dans la pratique
|
|
|
|
|
|
La flexibilité de la structure
|
Pratiquement
impossible à réaliser
|
Très difficile à
réaliser
|
Difficilement réalisable
|
Réalisable avec quelques
difficultés
|
Réalisable sans
difficultés
|
Indiquez le degré de possibilité d'une
modification importante de votre structure actuellement
|
|
|
|
|
|
Performance sociale
La satisfaction du personnel
|
Très
mauvaise
|
Mauvaise
|
Moyenne
|
Bonne
|
Très bonne
|
Considérez-vous que la satisfaction
morale des salariés est
|
|
|
|
|
|
L'absentéisme des employés
|
Très faible
|
Faible
|
Moyen
|
Fort
|
Très fort
|
Indiquez le niveau d'absentéisme de vos
employés
|
|
|
|
|
|
La nature des relations sociales
|
Très mauvais
|
Mauvais
|
Moyen
|
Bon
|
Très bon
|
Le climat social de l'entreprise est
|
|
|
|
|
|
54
4. Question libre
De manière synthétique, pensez vous que la
performance de votre entreprise se verrait améliorée si vous
changez votre politique de GRIT actuelle /si vous adoptez une politique de GRIT
?
55
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et Revues
BARRAND-DIDIER et al. (2003), « L'effet
des pratiques de GRH sur la performance des entreprises : le cas des pratiques
de mobilisations », Revue de gestion des ressources humaines n°47
p2-13.
DUCHENAUT B. (1995), « Les
enquêtes sur les PME françaises », Business Entreprises
p82-86.
FABI et GARAND (1992), « Les pratiques
de gestion des ressources humaines en PME », Revue organisations, volume 2
n°1, automne 1992 p61-97.
FABI B., GARAND D. et PETTERSEN N. (1998),
« Acquisition et conservation des ressources humaines en PME », Revue
internationale PME volume 11 n°5 p49-74.
GAUZENTE C. (2000), « Mesurer la
performance des entreprises en l'absence d'indicateurs objectifs : quelle
validité ? Analyse de la pertinence de certains indicateurs »,
Finance Contrôle Stratégie volume 3 n°2 p145-165.
LIOUVILLE J. et BAYAD M. (1995), «
Stratégie de gestion des ressources humaines et performances dans les
PME : résultat d'une recherche exploratoire », Gestion 2000 volume
1 p159-179.
LIOUVILLE J et BAYAD M. (2001), « Impact
des pratiques de gestion des ressources humaines administratives et
stratégiques sur les performances : proposition et test d'un
modèle causal », p4-7.
TIDJIANI B. et KAMDEM E. (2010) «
Gérer les ressources humaines en Afrique : entre processus sociaux et
pratiques organisationnelles », Revue africaine de gestion.
56
Thèses et Mémoires
AIT RAZOUK A. (2007), « Gestion
stratégiques des ressources humaines : recherche théorique et
empirique sur la durabilité de la relation entre stratégie RH et
performance », Thèse de doctorat en sciences de gestion.
DOH M. D. (2005), « Les pratiques
ressources humaines et la performance des PME au Togo », Université
de Lomé, Mémoire de DEA.
FINAGNON V. et KOUNOUDJI S. I. (2012), «
Pratiques et performance sociale dans une société commerciale :
Cas de la société Proda SARL », Université
d'Abomey-Calavi (FASEG), Mémoire de Licence professionnelle.
KOULIDIATI P. A. (2012), « Gestion des
ressources humaines et accroissement de la productivité des entreprises
au Burkina Faso : Cas de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement
», Université Saint Thomas d'Aquin de Ouagadougou, Mémoire
de Maîtrise en économie de gestion et organisation des
entreprises.
NEZIEN T. F. (2010), «
Problématique du financement des PME par les établissements
bancaires : Cas de Coris bank », Université Saint Thomas d'Aquin de
Ouagadougou, Mémoire de Maîtrise en Economie, Gestion des
Entreprises et des Organisations.
Sites internet
www.burkinapmipme.com Le
portail des Pmi et PME au Burkina Faso
www.cci.bf Le site internet de la
chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso
TABLE DES MATIERES
Remerciements 3
Sommaire 4
Introduction 6
Partie 1 _ Cadre théorique : Revue de
littérature
I. Les pratiques de la GRH dans les TPE/PME 10
1. L'acquisition des RH 11
1.1. En prélude au recrutement 11
1.2. Le processus de recrutement 12
2. La conservation ou fidélisation des RH 13
2.1. Définition de la motivation 14
2.2. Les leviers de la motivation 15
3. Le développement des compétences 16
3.1. La formation 16
3.2. La communication et l'information 17
II. Les théories énoncées sur la
relation entre les pratiques en GRH et la
performance des TPE/PME 18
1. Le concept de performance 18
1.1. Des définitions multiples 18
1.2. Les différentes dimensions de la performance 19
1.3. Les indicateurs de la performance 20
2. L'impact des pratiques de GRH sur la performance des TPE/PME
21
3. Les études antérieures concernant le sujet
22
57
Partie 2_ Cadre pratique : Approche empirique
58
I. L'exécution du stage dans une TPE/PME 24
1. Une description des TPE/PME 25
1.1. Définition de la petite entreprise occidentale (euro
et amé) 25
1.2. Définition de la petite entreprise burkinabè
27
2. AB ENERGIE et les missions de la stagiaire 28
2.1. Lieu d'accueil de la stagiaire 28
a. Histoire et activités d'AB ENERGIE 28
b. Organisation et fonctionnement 29
2.2. Les missions remplies par la stagiaire 30
a. Le volet Commercial 30
b. Le volet Secrétariat/Accueil 32
c. Le volet Gestion des ressources humaines 33
II. Cadre d'étude et méthodologie
adoptée 33
1. Recensement des pratiques de GRIT utilisées à
AB ANERGIE 34
2. Les hypothèses énoncées dans le cadre de
l'étude 34
2.1. Le contexte du choix du sujet 34
2.2. L'énoncé des hypothèses 35
3. Les modes de collecte des données 36
III. Enquêtes auprès des professionnels et
praticiens 38
1. Analyse des résultats obtenus 38
2. Recommandations et perspectives 43
Conclusion 44
Annexes 47
Bibliographie 55
|