La professionnalisation des métiers de la petite enfance. Influence sur les pratiques en crèche.( Télécharger le fichier original )par Louise Cambefort Université de Bourgogne - master recherche en sciences de là¢â‚¬â„¢ éducation 2015 |
2Méthodologie :Il s'agit de comprendre comment le processus de professionnalisation des personnels de crèches a influé sur la réalité des pratiques d'accueil du jeune enfant. La professionnalisation peut être abordée selon trois aspects :
Nous allons aborder la professionnalisation des acteurs travaillant dans les structures d'accueil de la petite enfance du point de vue des trois aspects de la professionnalisation, soulignés dans les travaux de Wittorski(2005): professionnalisation des métiers, des individus, et des structures. Et nous allons voir en quoi ce processus de professionnalisation (les 3 sens sont inclus dans le mot), a un impact sur la réalité des pratiques et donc sur la qualité de l'accueil du jeune enfant. La qualité de l'accueil étant une notion vague, nous la définirons comme « un ensemble d'actions mises en place suite à une réflexion liée à des représentations professionnelles de ce que doit être l'accueil du jeune enfant ». Nous compléterons cette réflexion théorique par une analyse des pratiques et représentations professionnelles. 3 Plan du rapportDans un premier temps, nous nous intéresserons au processus de professionnalisation des métiers : Au travers de faits historiques nous relaterons comment et dans quels buts les crèches, ont été créées. Suite à la création des premiers établissements d'accueil du jeune enfant (crèches, aujourd'hui appelé multi-accueil6(*) ou mono-accueil), nous relaterons comment sont nées les formations, et comment leurs contenus ont évolué en réaction à l'augmentation des savoirs sur la petite enfance. Nous verrons ainsi qu'il existe une diversité de diplômes pour travailler en crèche et qu'ils ne sont pas tous considérés de la même façon à l'égard des textes de référence (décrets encadrant l'activité en crèche). Nous parlerons du rôle de l'accueillante et de la perspective d'avenir d'un nouveau diplôme axé sur l'accueil en crèche, nous essaierons de voir en quoi cette idée pourrait être novatrice et pourrait améliorer la qualité d'accueil du jeune enfant. Puis, en comparant avec d'autres pays, nous verrons ce qui, en lien avec le processus de professionnalisation des individus, peut influer sur la qualité de l'accueil du jeune enfant en structure. Enfin nous verrons comment les structures ont évolué et se sont petit à petit professionnalisées. Dans un deuxième temps il s'agira de comprendre comment les formations diplômantes se reflètent dans les représentations, et comment cet impact influe sur les pratiques en crèche. Pour ce faire, nous analyserons des données de terrain recensées lors de deux stages d'observations participatives de 70h chacun, dans deux crèches l'une parentale et l'autre municipale. Ces données de terrain ont été complétées par des entretiens d'explicitation avec le personnel (Annexes 5). Ainsi j'exposerai dans la partie 2 une analyse de l'activité des professionnelles en crèches. Je commencerai par présenter les deux crèches où s'est déroulé mon terrain, ainsi que la démarche de recherche entreprise. Par la suite, j'exposerai l'organisation du travail des professionnels et l'organisation des leurs structures. Enfin nous essaierons de dégager l'influence de la professionnalisation dans les pratiques et représentations à travers les activités d'éveil observées complétées par des entretiens d'explicitations. PROFESSIONNALISATION ET REPRÉSENTATIONS SOCIALES Pour comprendre comment la professionnalisation impact les pratiques,(cf page1), il nous faut démontrer que théoriquement la professionnalisation en influençant les représentations professionnelles, influence la réalité des pratiques. Ainsi en sociologie on constate que les représentations ont une influence sur l'action, en effet pour Durkheim les représentations sont avant tout collectives et permettent d'expliquer les faits sociaux,. C'est aussi le postulat de Moscovici pour qui « les représentations sont construites pour et par la pratique » pour Bourdieu c'est « l'extériorisation de l'intériorité et de l'intériorisation de l'extériorité ».. Cependant les représentations sociales se distinguent des représentions collectives car elle sont intégrées par l' individu à ses propres valeurs , l'individu concilie ainsi individuel et collectif : Pour Giust-Desprairies, il nous faut considérer « la représentation non seulement comme un contenu, mais aussi comme un ensemble de processus intégrant des opérations psychiques donnant lieu à des remaniements et destinés à concilier l'intériorité et l'extériorité, l'individuel et le collectif. » Car « dans l'analyse qu'ils font des situations, les individus et les groupes introduisent toujours leurs nécessités subjectives »7(*). Pour Wittorski la formation engendre l'identité professionnelle (Wittorsky 2005), la professionnalisation « (...)caractérise l'état évolutif d'une personne au début de son appartenance à une profession et à l'adhésion à ses valeurs inhérentes, c'est la « socialisation professionnelle» .« La professionnalisation est alors la transformation des représentations sociales en représentations professionnelles(...) 7 ». A cela s'ajoute le fait que le diplôme confère un statut qui va conditionner les représentions du rôle que doit jouer la personne en fonction de ce statut (Goffman « La mise en scène de la vie quotidienne »). On peut donc penser que les formateurs ont des représentions, des schèmes* de pensée qui peuvent être transmis en formation. *« Un schème est la structure ou l'organisation des actions telles qu'elles se transfèrent ou se généralisent lors de la répétition de cette action en des circonstances semblables ou analogues" (J PIAGET La psychologie de l'enfant, p. 11). » La formation suivie « façonnerait » donc l'individu, en changeant ses représentations, en déterminant son rôle et en sculptant son identité professionnelle. - HISTORIQUE ET CONTEXTE DE LA CRÉATION DES CRÈCHES ET MÉTIERS DE CRÈCHES En chiffre : « Aujourd'hui, environ 6 enfants de moins de trois ans sur dix sont gardés principalement par leurs parents, le plus souvent la mère »8(*) «D'après un sondage de l'IPSOS, effectué entre le 9 janvier et le 13 février 2009 auprès de 931 parents: « La crèche et l'assistante maternelle sont largement préférées à la garde à domicile par plus d'un parent sur deux. En effet, s'ils sont 28 % à citer la crèche et 27 % l'assistante maternelle comme modes de garde idéaux, ils ne sont que 14 % à évoquer la garde à domicile. » De plus, les crèches ont un rôle sur l'économie puisque l'obtention d'une place en crèche favorise le retour à l'emploi des mères ( Maurin et Roy 2008). Mais le succès que l'accueil collectif peut rencontrer aujourd'hui n'a pas toujours été aussi unanime. L'avènement des crèches : C'est en 18449(*) que Firmin Marebeau, adjoint au maire du Ier arrondissement de la ville de paris, crée la première crèche, en imitation des salles d'asiles10(*) . Cette première crèche accueillait les enfants de quinze jours à trois ans, et la garde de ces enfants était assurée par des personnes non qualifiées, aucuns diplômes de la petite enfance équivalents de ceux que nous connaissons n'existaient alors. Les employées de crèches étaient appelées des « berceuses », on ne visait pas l'épanouissement de l'enfant dans le respect de la diversité, comme c'est de plus en plus le cas aujourd'hui, mais, on cherchait à réduire la mortalité infantile et à fonder la société de demain en éduquant les enfants d'ouvriers aux bonnes moeurs. En effet, Pour C Bouve, 10à l'époque la crèche se conçoit d'abord comme le premier maillon d'une chaîne visant à éduquer les « petits prolétaires » des villes pour moraliser leurs parents et assurer la paix sociale. Ce projet éducatif est donc conservateur mais, en libérant les mères de la charge de leurs petits, il annonce aussi des transformations de la famille et surtout de la place des femmes dans la société, et se fait ainsi subversif. La création des crèches étaient très controversée, car elle supposait une transformation du statut de la femme, qui dans la société de l'époque se devait de s'occuper de ses enfants et de son foyer. Travailler ou Avoir du temps pour elle était donc quelque chose d'inconvenant, selon C Bouve7, il y avait une peur qu'avec l'avènement des crèches, la femme abandonne son mari et ses enfants.11(*) A l'origine les crèches sont ouvertes aux mères, Marbeau souhaitent que les mères y viennent allaiter leurs enfants et veut promouvoir les notions d'hygiène, de bons soins et aussi de religion : les « berceuses » sont ainsi chargées de conseiller les mères en ce sens. Les mères pour avoir accès aux services de la crèche doivent faire preuve de bonne morale, et doivent prouver qu'elles sont mariées.12(*) Quant au personnel des crèches la règle de moralité s'impose aussi, ainsi selon le décret du 2mais 1897 :«ART. 11. -- Nulle ne peut devenir directrice d'une crèche si elle n'a vingt et un ans accomplis et si elle n'est agréée par le préfet du département. « Nulle ne peut être gardienne si elle n'est pourvue d'un certificat de moralité délivré par le maire ou, en cas d'omission ou de refus non justifié du maire, par le préfet. « Nulle ne peut devenir directrice ou gardienne d'une crèche si elle n'établit par la production d'un certificat médical qu'elle n'est atteinte d'aucune maladie transmissible aux enfants, qu'elle jouit d'une bonne santé et qu'elle a été, depuis moins d'un an, vaccinée ou revaccinée. » La création des crèches ne s'est pas faite en toute laïcité, la dimension religieuse était réelle, et le terme de crèche s'est d'ailleurs imposé en référence à la crèche de la nativité. La création des crèches vient pour lutter contre l'incapacité des ouvrières à faire garder leur enfant avant l'âge des salles d'Asiles, c'est à dire 3ans.Soit elles quittaient leur travail et vivaient d'aumône, soit elles confiaient leur petit à un aîné (qui était alors privé d'école), ou alors elles se résignaient à l'abandon ou à l'infanticide car elle n'avait pas les moyens de payer une nourrice. L'oeuvre de Marbeau encouragée dès ses débuts par la presse, par l'autorité administrative, par l'autorité religieuse, ne tarda pas à se propager. Cinq crèches furent ouvertes à Paris en 1845 et il existait, au 1er janvier 1902, 408 crèches en France13(*). Progressivement, le statut des femmes, et des mères changent, avec la révolution industrielle, les femmes travailleuses augmentent, et les lois suivent14(*) : Ainsi on reconnaît le droit au travail des mères, avec la création du congé de maternité en 1928, c'est un fait marquant car il indique la reconnaissance par la société, des mères travailleuses et de la nécessité de leur mettre à disposition un mode de garde. L'état va encourager la natalité avec l'adoption de la loi 11 mars 1932 prévoyant des allocations familiales financées par les patrons15(*). Une intention de favoriser l'accueil des enfants pendant le travail de leur mère va aussi voir le jour. Ainsi les crèches vont se multiplier et devenir médicalisées. Dispositif complété par la création des diplômes d'auxiliaire de puériculture et de puéricultrice en 1947 et l'emploi en crèche de ces professionnelles. Les parents, qui ne détiennent pas le savoir médicales sont exclus de la crèche, ils ne pénètrent pas les locaux et doivent déposer leur enfant à un guichet, et il n'y a pas de lien famille-crèche. Le côté médical est sur-représenté, et la crèche ne joue pas de rôle éducatif, la notion d'affect et d'attachement de l'enfant ne sont pas présentes, il s'agit de « soigner » les enfants, dans un lieu propre où ils seront, vaccinés, pesés lavés et bien nourris. C'est avec l'évolution des savoirs du développement de l'enfant que les crèches vont devenir des structures d'accueil et non plus des lieux de garde et de prévention. Quant à la profession d'éducateur de jeunes enfants, elle tient son origine du diplôme de jardinière d'enfant, brevet professionnel crée en 1908 afin d'assurer le rôle d'encadrement des jardins d'enfants. Le rôle du sanitaire Au début la jardinière d'enfant n'a pas sa place en crèche, seules les professions sanitaires auxiliaires de puériculture, et puéricultrices exercent en crèche, car le côté sanitaire est prépondérant. D'ailleurs le 12 août 1952, un décret impose la surveillance sanitaire des garderies et des jardins d'enfants. Cependant, depuis 1954 on ne peut plus ouvrir de jardin d'enfant sans le diplôme de Jardinière d'enfant, le rôle éducatif prend sa place au jardin d'enfant, et ce, parce que les enfants qui y sont accueillis sont plus grands qu'en crèches et nécessite moins de soins.Il n'en est pas de même pour les garderies et autres établissements accueillant des enfants qui eux, doivent compter une puéricultrice ou un médecin en direction : Le 16 janvier 1962, un décret exige le diplôme d'état de puéricultrice de toutes les personnes non pourvues du doctorat en médecine occupant un emploi de direction dans un établissement public ou une consultation publique de PMI. La même disposition s'applique à l'égard des organismes privés qui renforcent ou suppléent en ce domaine l'action des pouvoirs publics et bénéficient à ce titre du concours financier ou des collectivités locales. Le 12 mars 1962, un arrêté réglemente les haltes garderies, l'article 5 précise que le poste de direction doit être occupé par une personne de 21 à 65 ans, soit un médecin, une puéricultrice, une sage-femme, une infirmière ou une assistante sociale avec au moins 1 ans d'expérience dans un établissement d'enfant. De l'hygiénisme à l'éducatif C'est avec les années 1970, associées au changement de moeurs, au développement du travail des femmes, à l'augmentation des places en crèches, et à de bonnes conditions de santé des enfants que l'on va commencer à introduire l'éducatif en crèche, ainsi la profession de jardinière d'enfant devient la profession d'éducatrice de jeunes enfants en 1973. Cette évolution du sanitaire vers l'éducatif, est concrétisée dans le décret 2007-230 du 20.02.2007 qui va permettre aux éducateurs de jeunes enfants d'occuper des postes de direction de structures crèches, haltes garderies et multi-accueil d'une capacité inférieur à 60 places. Évolution des savoirs de la petite enfance Selon G Neyrand 200216(*), on peut distinguer trois ruptures dans l'évolution des savoirs de la petite enfance, la fin de la guerre, les années 60 et les années 80. La mise en place de la médecine dans les toutes dernières années du XVIIIe siècle a mis en avant l'hygiénisme et l'importance des soins dispensés aux enfants (change régulier, propreté, renouvellement de l'air ambiant, draps et tétines propres et individuels, vaccination...) La place de l'enfant au sein de la mère est sur-valorisée, la mère se doit à son enfant, et doit être éduquée à s'en occuper de façon convenable, ainsi les premières crèches ont un rôle sanitaire et d'aide à la maternité. Le bébé lui est souvent considéré comme un être végétatif immature, dénué de pensée, qui vit pour grandir, il est lié à ce qu'on appelle son « oralité », en réalité on le considère comme un tube digestif, un être à nourrir et à langer. La rupture avec l'appréhension organiciste de l'enfant est apportée par Freud, dans son approche psychanalytique de l'enfant qui va mettre en évidence l'importance de la petite enfance et du lien parental dans la construction de la personnalité, ainsi que la place de l'imaginaire et du fantasme dans le fonctionnement psychique de l'enfant17(*) . Ses travaux vont trouver écho et en initier d'autres, ainsi notons l'avènement de la psychanalyse de l'enfant par Anna Freud, et les travaux de Piaget qui va observer l'enfant pour en dégager les stades de développement. Piaget18(*) va également affirmer l'existence d'une intelligence qui se construit en fonction des expériences et des relations avec autrui et ce, dès les premiers mois de vie de l'enfant, ce qui est novateur à l'époque et va influencer les pratiques éducatives jusqu'à nos jours. Dans les années 30-40, Certains pédiatres reviennent sur cette image du bébé tube digestif, Robert Debré (1965), Marcel Lelong (Lelong, Alison, 1951) ou Edmond Lesné, commence à reconnaître l'importance de la petite enfance pour le bien être psychique ultérieur, et la qualifie de «période primordiale». En 1945, la protection maternelle et infantile (P.M.I) est créée, pour lutter contre la mortalité infantile, le personnel est formé de façon médicale, on crée ainsi le diplôme d'auxiliaire de puériculture et de puéricultrice en 1947. A la création du diplôme l'auxiliaire de puériculture travaille en milieu hospitalier et reste une aide à la puéricultrice. Les savoirs des professionnels sont avant tout d'ordre médical, ils ne sont pas formés en psychologie de l'enfant. Cependant après la seconde guerre mondiale, il va y avoir évolution des préoccupations des professionnels de la petite enfance. En 1945,Réné Spitz psychanalyste américain, annonce la Rupture d'avec l'appréhension de l'enfant du point de vue uniquement médical, suite à l'observation de nombreux troubles psychiques liées à des carences affectives, chez les enfants qui, pendant la guerre, étaient confiés aux établissements de soins, et y demeuraient complètement séparés de leurs parents; ces troubles apparaissaient malgré de bon soins dispensés en crèche. De même, les travaux d'Irène Lézine en 1950, en France, montraient un net désavantage sur le plan du développement verbal chez les enfants fréquentant une crèche en comparaison de ceux éduqués dans leur famille. A travers ces observations, un nouveau courant va naître, C'est le rejet de l'hospitalisme (de bons soins physiques sans lien affectif), et la mise en place du maternage. A ce moment, l'idée que les relations affectives de l'enfant sont primordiales pour son bon développement fait alors irruption. C'est la naissance de la pédiatrie moderne telle qu'on la connaît aujourd'hui qui allie connaissance médicale et psychanalyse de l'enfant. Dans les années qui suivent la formation des puéricultrices et des auxiliaires va évoluer afin de dispenser aux futures diplômées des rudiments de connaissances en psychologie de l'enfant (nouveau décret de 1958 puis de 1969 relatif au contenu de formation de puéricultrice). Cependant dans les faits les crèches restent très empreintes du rôle sanitaire et les parents y ont encore peu de place, les guichets perdurent par endroit et les bains et prise de température sont quotidiens pour les enfants accueillis. Cette reconnaissance de l'affectif précoce de l'enfant va mettre en avant l'importance du lien mère enfant. En effet on affirme à cette époque le développement psychique de l'enfant dépend de la phase de fusion mère enfant (Winnicott, Debré...), et ce lien est alors sacralisé à l'extrême dans les représentations sociétales. C'est assez paradoxal car d'un côté, on va encourager les mères à se dévouer à leurs enfants et culpabiliser les mères travailleuses. Et de l'autre, on va laisser les mères aux portes de la crèches, car les guichets perdurent, et il faudra de nombreuses années pour que la reconnaissance des parents comme premier éducateur de l'enfant s'affirme !On va également mettre les pères de côté, le père ne servirait qu'à «s'occuper de l'environnement de la mère» (Winnicott, 1958). Année 60 la révolution de pensée fin des années 60, l'évolution des moeurs (divorces, unions libre) et l'avènement du féminisme (pilule, droit des femmes, travail des femmes...) sont autant de mutations qui vont remettre en cause les représentations liées à la garde du jeune enfant. De la suprématie du maternage on va commencer à voir d'un bon oeil l'accueil collectif, et ce grâce aussi à la diffusion des bienfaits de la méthode Loczy qui remet en cause la supériorité de la garde de l'enfant près de la mère, en affirmant qu'un épanouissement est possible pour l'enfant en collectivité19(*). Cette reconnaissance est basée sur la réussite d'Emmi Pickler, (directrice de l'Institut National de Méthodologie des Maisons d'enfants de Budapest) .Elle a créer un établissement où les enfants sont gardés dans des conditions visant leur bon développement moteur et psychique, dans un lien ou le professionnel ne s'occupe pas du jeune enfant sur le modèle du maternage, mais plutôt lui donne les conditions nécessaires à ce qu'il apprenne par lui-même, et avec les autres. Emmi Pickler a aussi beaucoup insisté sur l'importance du lien accueillant-enfant, ainsi qu'au respect du rythme de l'enfant. Afin d'avoir une cohérence éducative et une continuité des liens entre enfant, parents et personnel, les transmissions avec les parents sont introduites dans le cadre de la crèche; Des feuilles de rythmes, remplies tantôt par les parents à la maison, tantôt par les personnelles à la crèche, retracent le rythme veille sommeil de l'enfant au cours de sa journée. L'expérience Loczy va initier en France de nombreux travaux de psychologie basés sur l'observation de l'enfant. Dans un congrès des CEMEA, Geneviève APPELL, Irène LEZINE, Myriam DAVID insistaient sur la nécessité de porter plus d'attention aux problèmes psychologiques des enfants et de prendre en compte leur développement global. Je les cite : " Jusqu'à ce jour la formation des personnels est plus médicale et sanitaire que psychologique et tournée vers l'éducation. Pourtant les progrès médicaux ont permis une transformation radicale à l'égard de la contagion et des surinfections des collectivités des plus petits. Tout en maintenant des précautions d'hygiène, il s'agit de mener une réflexion au niveau de l'organisation des institutions et de la vie quotidienne pour offrir des activités d'éveil aux enfants et une qualité de relation adulte/enfant". Année 70 : Ce sont les années qui suivent mai 1968, où le féminisme remporte plusieurs combat vers la liberté sexuelles (remboursement de la contraception en 1974 et création du planning familial en 1967, droit à l'avortement en 1975), et vers l'égalité homme femme ou du moins père /mère avec la modification de l'autorité paternelle en autorité parentale en 1970. Années 80 : Naissance de la notion d'attachements multiples : L'adaptabilité sans problème des enfants à différentes figures d'attachement (Lamb et coll., 1982) et l'importance d'autres acteurs de l'entourage de l'enfant comme les autres enfants du même âge ( Espinoza, Le Camus, 1991) ont été démontré. La thèse d'Elisabeth Badinter (1980) conteste l'existence d'un instinct maternel et d'un amour inné de la mère pour son enfant et Bruno Bettelheim (1969) remet en cause l'idée de la prévalence de la mère dans toute éducation à partir de l'analyse des kibboutz. Ces nouvelles idées vont permettre l'essor des modes d'accueil et la dé-culpabilisation des mères travailleuses, à laisser leurs enfants. Les conditions des femmes et des enfants ont changé avec la loi.20(*) Les contextes de vie et de cadres familiaux évoluent, l'avènement des familles recomposées monoparentales, homoparentales, multiculturelles et la forte progression des conditions financières, matérielles et environnementales des familles ont changé leurs besoins en matière d'accueil du jeune enfant. L'implication des pères se fait également plus forte, Le film de Bernard Martino et Tony Lainé "Le bébé est une personne" témoigne de cette évolution. En ce qui concerne les lieux de garde ils deviennent lieux d'accueil en 1981, une circulaire invite les préfets à faciliter le développement, la coordination, l'organisation des modes d'accueil et de garde du jeune enfant. La politique veut faciliter le travail des mères et augmenter le nombre de lieux d'accueil en ce sens sort en 1983, une circulaire sur les structures d'accueil non traditionnel. Une autre, sortie la même année incitera à la participation des parents à la vie quotidienne des crèches Année 90 notion de bientraitance : La notion de bientraitance est introduite par le comité de pilotage ministériel de « L'opération pouponnières », elle a été pensée par des professionnels dans le cadre de l'accueil de jeune enfant le but était d'améliorer les conditions d'accueil des enfants et de « rechercher activement des moyens permettant de ne pas se laisser envahir par le découragement provoqué par la complexité des situations de maltraitance. »21(*) Il désignait une démarche « impliquant avant tout, malgré les séparations et les ruptures, de respecter la continuité du développement de l'enfant dans son histoire, non plus à court terme, mais envisagée dans un projet d'avenir, et de l'aider à construire son identité dans la sécurité affective et l'épanouissement de toutes ses possibilités. »22(*) Le concept de bientraitance devient une priorité: « (...) la «bientraitance» des plus vulnérables d'entre les siens est l'enjeu d'une société tout entière, un enjeu d'humanité. »23(*) Année 2000 : L'importance de la socialisation précoce et l'image d'une mère épanouie ayant du temps pour elle, se légitimise par les réformes de la CAF avec la mise en place de la P.S.U24(*) (prestation de service unique) qui n'oblige plus la mère à avoir un travail pour que la prise en charge de l'accueil de l'enfant lui soit versée. L'importance de la bientraitance et de la qualité d'accueil : Le bien-être du jeune enfant une question essentielle aujourd'hui. On parle de bientraitance, dans les pratiques pour désigner tout ce qui peut être fait pour favoriser ce bien être, cet épanouissement du jeune enfant. Le lien entre bien-être du jeune enfant, réussite scolaire et développement jusqu'à l'âge adulte est de nos jours indéniable25(*), on voit dans la petite enfance une période où l'être humain se construit26(*). Ainsi la question d'un accueil de qualité du jeune enfant est une question cruciale qui devrait être au coeur des préoccupations sociétales : « Enfin, à l'âge adulte, on a associé la fréquentation antérieure d'un milieu préscolaire de qualité à un moindre risque de criminalité, à une moins grande fréquence des états dépressifs et à un meilleur statut d'emploi »27(*). L'avènement des Éducateurs de jeunes enfants en crèche : Le diplôme d'éducateur de jeunes enfants (EJE) trouve son origine dans le métier de jardinière d'enfant28(*). Le premier jardin d'enfant est ouvert en 1840 par Froëbel 29(*), il prône aussi une pédagogie d'autonomie de développement du jeune enfant, et reconnaît l'importance du jeu dans les apprentissage, Froëbel est un pédagogue, pour lui il faut observer le développement de l'enfant pour lui proposer des activités en rapport avec son niveau de développement et pour lui permettre un bien-être psychique et moral. Le métier de jardinière d'enfant s'inscrit dans cette philosophie pédagogique. Le jardin d'enfant accueil alors des enfants de 3 à 6 ans, à l'instar des salles d'asiles (ancêtres de la maternelle crée en 1825) qui pouvait accueillir des enfants du sevrage jusqu'à 7ans30(*). Afin de diffuser la méthode Froëbel dans les jardins d'enfant et salles d'asiles, des écoles de jardinière d'enfant sont créées, mais aucun diplôme d'état n'est reconnu. Marie Gahéry fonde en 1899 l'union « familiale des Charonnes » école de jardinière d'enfant. Les jardinières sont souvent des jeunes filles de bonne famille qui exercent ce métier jusqu'au mariage. A partir des années 1920, les jardins d'enfants se multiplient, ils sont rattachés à une école, ou à un lycée et accueillent des enfants de familles aisées, ou sont rattachés à des oeuvres populaires et accueillent des enfants issus des basses classes sociales. A partir des années 20, on va appliquer la pédagogie Montessori dans les jardins d'enfant, elle va compléter et progressivement remplacer la pédagogie Froëbel. Maria Montessori développe d'abord des méthodes pédagogiques avec des enfants handicapés, puis avec des enfants ordinaires. Sa pédagogie est axée sur le monde sensoriel du jeune enfant, elle fait de nombreuses adeptes dont Emilie Brandt d'abord Froëblienne puis convertie au Montessorisme, Emilie Brandt deviendra d'ailleurs l'instigatrice de nombreuses écoles de jardinière. A partir de 1920 la jardinière n'exerce plus dans les écoles, ce qui était pourtant répandu avant cette date et en 1921, l'éducation nationale va organiser les études de jardinière d'enfant.Cette légitimation étatique du diplôme de jardinière va enraciner le rôle pédagogique de la formation et des jardins d'enfants, et A compter de 1954 on ne peut plus ouvrir de jardin d'enfant sans le diplôme de jardinière d'enfant. A partir de 1931 les jardins d'enfant ne sont plus rattachés aux lycées et le métier de jardinière n'est plus organisé par l'état 31(*). Les écoles de jardinière existent encore mais demeurent privées, et ce jusqu'en 1946, où « l'association des centres de formation de jardinière éducatrice »est créé et organise un programme de formation. Au fil du temps, l'école maternelle accueille de plus en plus d'enfants de trois à six ans. Alors, les jardinières d'enfant se mettent à accueillir des enfants plus jeunes, elles se redirigent vers les crèches et les jardins d'enfants. Suite à ces évolutions, la Circulaire du 18 Juin 1974 transforme le métier de jardinière d'enfant en celui d'éducateur de jeunes enfants. TEXTE ET DÉCRET (QUI PEUT TRAVAILLER EN CRÈCHE) : Les métiers de crèches sont régis par le Décret N° 2007-230 du 20 février 2007 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans et modifiant le code de la santé publique1 : Diplômes pour la direction : Établissement de 41 à 60 places : un directeur à temps plein docteur en médecine puériculture ayant trois ans d'expérience professionnelle Établissement au-delà de 60 places : sont alors indispensables un directeur et un directeur adjoint Diplômes requis du directeur : Docteur en médecine ou puériculteur ayant 3 ans d'expérience professionnelle Diplômes du directeur adjoint : Puériculteur ou infirmier ou éducateur de jeunes enfants ayant 2 ans d'expérience professionnelle auprès de jeunes enfants. Par dérogation, au poste de directeur : - Éducateur de jeunes enfants avec 5 ans d'expérience professionnelle dont deux ans au moins comme directeur ou directeur adjoint d'une structure d'accueil de jeunes enfants. - Sage-femme ou infirmier justifiant de 5 ans d'expérience professionnelle comme directeur ou directeur adjoint d'une structure d'accueil de jeunes enfants. Un directeur peut avoir en charge plusieurs établissements (3 maximum), mais la capacité totale des établissements n'excédera pas 50 places. Personnels de crèches : Article R 2324-43 : « L'effectif du personnel placé auprès des enfants est d'un professionnel pour cinq enfants qui ne marchent pas, et d'un professionnel pour huit enfants qui marchent. » « Pour des raisons de sécurité, l'effectif du personnel présent auprès des enfants à tout moment dans la structure d'accueil ne doit pas être inférieur à deux, dont au moins un professionnel répondant aux conditions de qualification fixées par l'arrêté prévu à l'article R 2324-42. » Article R 2324-42 : « Les personnels chargés de l'encadrement des enfants doivent être titulaires du diplôme d'État d'éducateur de jeunes enfants, du certificat ou du diplôme professionnel d'auxiliaire de puériculture, ou d'une qualification complété par arrêté du ministre chargé des affaires sociales. » Cependant, 60 % (au maximum) de l'effectif du personnel comprend des personnes titulaires des diplômes ou qualifications suivants : « CAP petite enfance, technicien de l'intervention sociale et familiale (TISF), brevet d'état d'animateur technicien spécialité "activités sociales et vie locale" option "petite enfance", BEP option "sanitaire et sociale", CAP fonctions d'aide à domicile ou diplôme d'État d'auxiliaire de vie sociale, diplôme d'État d'aide médico-psychologique, BEPA option "services aux personnes". Les structures à gestion parentale (Maximum 20 places sauf dérogation à 25 places) : Article R 2324-25 : Définir le rôle du responsable technique et des parents. Le règlement de fonctionnement doit préciser les responsabilités respectives et les modalités de collaboration des parents et des professionnels assurant l'encadrement. Article R 2324-44 : « Dans les établissements à gestion parentale, il est tenu compte de la participation des parents à l'accueil des enfants pour l'application du ratio défini au premier alinéa de l'article R 2324-43. » On note que les animatrices auprès d'enfant, bien que titulaires du CAP petite enfance, sont considérées dans les textes comme du personnel non qualifiées et doivent être encadrées par des auxiliaires de puéricultures selon les dernières normes de 2010 : « concernant le personnel dit « qualifié » chargé de l'encadrement des enfants, il ne pourra représenter que 40% des effectifs (contre 50% avant la réforme), Il s'agit des puéricultrices, des éducateurs de jeunes enfants , d'auxiliaires de puériculture, d'infirmiers ou de psychomotriciens diplômés d'État.32(*)» On remarque également que dans le personnel dit « qualifié » une seule profession ne relèvent pas du para médical, c'est l'éducateur de jeune enfant !6 L'origine sanitaire des crèches a donc eu un impact à très long terme sur les logiques de recrutement puisque le personnel para médical est valorisé dans les équipes (les auxiliaires sont considérées comme qualifiées à l'inverse des CAP petite enfance ou BEP sanitaire et social, et elles disposent, d'une prime mensuelle que les non qualifiées ne perçoivent pas37),enfin les puéricultrices sont souvent préférées en direction, leur présence est même obligatoire pour les établissements de plus de 60 places. Le sanitaire prévaut toujours sur l'éducatif (Odena 2009) et ce malgré un constat de bonne santé des enfants en crèche: « Les intervenantes, pour la plupart auxiliaires de puériculture ou titulaires d'un CAP petite enfance, constituent le coeur des métiers de l'accueil collectif des jeunes enfants. L'éducatrice de jeune enfant occupe un entre-deux professionnel relativement inconfortable, la fonction éducative restant modeste dans les crèches. Enfin, le bon état de santé des enfants accueillis limite la mission sanitaire des crèches »33(*); LES MÉTIERS DE CRÈCHES ET CONTENUS DE FORMATIONS DUREE ET CARACTERISTIQUES DE LA FORMATION34(*) : AUXILIAIRE DE PUÉRICULTURE : L'ensemble de la formation comprend 41 semaines soit 1 435 heures d'enseignement théorique et Clinique en institut de formation et en stage, réparties comme suit:
MODULES DE FORMATION ET STAGES Le diplôme peut s'acquérir soit par le suivi et la validation de l'intégralité de la formation, en continue ou en discontinue, soit par le suivi et la validation d'une ou de plusieurs unités de formation (module et stages) correspondant à une formation complémentaire en fonction des modes d'accès au diplôme. Les modules de formation Correspondent à l'acquisition des huit compétences du diplôme : Module 1 : L'accompagnement d'un enfant dans les activités d'éveil et de la vie quotidienne 5 semaines (175 heures) Module 2 : L'état clinique d'une personne à tout âge de la vie 2 semaines (70 heures) Module 3 : Les soins à l'enfant 4 semaines (140 heures) Module 4 : Ergonomie 1 semaine (35 heures) Module 5 : Relation - Communication 2 semaines (70 heures) Module 6 : Hygiène des locaux 1 semaine (35 heures) Module 7 : Transmission des informations 1 semaine (35 heures) Module 8 : Organisation du travail 1 semaine (35 heures)
Pédopsychiatrie ou en structure d'Aide Sociale à l'Enfance
Le stage dans une structure optionnelle est organisé en fonction du projet professionnel de l'élève En accord avec l'équipe pédagogique. Il est effectué en fin de formation et constitue le dernier stage clinique réalisé par l'élève. - lorsque le cursus est réalisé partiellement, la formation s'effectue par unité de formation. Chaque unité correspond à un module d'enseignement théorique et, pour six modules sur huit, un stage clinique qui lui est rattaché : Unités de formation Modules de formation Stages cliniques Unité 1 Module 1 : 5 semaines 6 semaines Unité 2 Module 2 : 2 semaines 4 semaines Unité 3 Module 3 : 4 semaines 6 semaines Unité 4 Module 4 : 1 semaine 2 semaines Unité 5 Module 5 : 2 semaines 4 semaines Unité 6 Module 6 : 1 semaine 2 semaines Unité 7 Module 7 : 1 semaine Pas de stage Unité 8 Module 8 : 1 semaine Pas de stage Total 17 semaines 24 semaines Les lieux de stage sont choisis en fonction des objectifs d'acquisition de la compétence. * 4 BOURDONCLE R., « La professionnalisation des enseignants », Revue française de pédagogie, 94, pp 73-92. * 5 Concept de professionnalisation des individus: « Celui-ci caractérise l'état évolutif d'une personne au début de son appartenance à une profession et à l'adhésion à ses valeurs inhérentes, c'est la « socialisation professionnelle » . La professionnalisation est alors la transformation des représentations sociales en représentations professionnelles par la construction et la conquête de savoirs, notamment lors d'interactions. On peut dire que la personne « se professionnalise ». Le processus de professionnalisation ne se limite pas au début de la carrière. Si, à cette période, il permet de rationaliser des représentations sociales, il agit tout au long de la carrière. Les interactions et la formation continue entraînent une maîtrise et une efficacité accrues des savoirs. Nous voyons dans la définition du mot profession, que toute personne exerçant une activité professionnelle éprouve le besoin d'être reconnue tout en évoluant dans un cadre structuré où des compétences communes sont avancées.L'identité professionnelle a un rôle essentiellement social permettant à ses membres d'évoluer dans un milieu sécurisant, de se « reconnaître, se nommer, par delà le contexte d'exercice » .(Bourdoncle R)4 * 6 Le multi accueil est une structure accueillant des enfants de 2mois à 6ans de façon régulière occasionnelle ou en accueil d'urgence contrairement au mono accueil qui accueille les enfants uniquement de façon régulière . * 7 GIUST-DESPRAIRIES F.(1996), « Éclairer l'imaginaire », in EDUCATIONS n°10, Nov.-Déc., p.25 * 8 PÉRIVIER HÉLÈNE,( 2012) « Vers un service public de la petite enfance », Revue de l'OFCE, Supp.1, p. 91-96. * 9 Marianne THIVEND , Catherine BOUVE. (2012) « L'utopie des crèches françaises au xix° siècle : un pari sur l'enfant pauvre. Essai socio-historique », Revue française de pédagogie (n° 178), p. 131-132. * 10 Institutions d'accueil de la petite enfance, existe en France entre 1826 et 1881, date à laquelle elles ont changé de nom pour devenir les écoles maternelles. * 11 Interview de CATHERINE BOUVE (2011) dans EJE Journal Numéro 27 Février, mars,p 62-65.et vidéo en ligne http://journal-eje.fr/category/non-classe/page/4/ * 12 Yannick MAREC (1985) ; Annales de normandie ..Numéro 35-2.p 127 * 13 D'après le dictionnaire de FERDINAND BUISSON institut français de l'éducation http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2488 * 14 « 1907 : La loi accorde aux femmes mariées la libre disposition de leur salaire. 1909 : Institution d'un congé de maternité de 8 semaines sans rupture de contrat mais sans traitement. 1928 : Congé de maternité de deux mois à plein traitement pour toutes les salariées de la fonction publique » http://femmes.gouv.fr/le-ministere/ * 15 http://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere,149/le-comite-d-histoire,430/1906-2006-un-siecle-d-engagement,1387/l-affirmation-d-un-ministere-des,1432/legislation-du-travail,1433/loi-du-11-mars-1932-prevoyant-des,12443.html * 16 GÉRARD NEYRAND (2002) : « L'évolution du regard sur le lien parental. Approche socio-historique de la petite enfance. » devenir vol14 p27-55 * 17 1895 Freud aborde la notion de « complexe d'oedipe », qui établit la naissance de l'identité sexuée et de la sexualité dans la toute petite enfance. * 18 JEAN PIAGET (1936) « La naissance de l'intelligence chez l'Enfant », Delachaux et Niestlé, * 19 MYRIAM DAVID ET GENEVIÈVE APPEL (1973 )- «Loczy ou le maternage insolite» éditions du Scarabée * 20 1982 : remboursement de l'IVG 1975 : loi sur l'enfant handicapé, notamment l'obligation éducative 1980 : loi interdisant le licenciement des femmes enceintes * 21 (12) Rapport, Danielle (2006). « La bien-traitance envers l'enfant ». Paris: Belin,, p. 20. * 22 Rapport, Danielle. Ibid., p. 21. * 23 Comité de pilotage de « L'opération pouponnières ». L'enfant en pouponnière et ses parents. Conditions et propositions pour une étape constructive. Paris: Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, La Documentation Française, 1997 * 24 La prestation de service unique (PSU) accordée par les CAF aux structures d'accueil des enfants de 0 à 4 ans : instaurée par le décret du 1er août 2000
La psychiatrie de l'enfant, Vol. 53, p. 31-70 * 26 Cette idée de la construction de l'homme dans la petite enfance a émergée au XIX ° avec notamment la pensée de Rousseau sur l'importance de l'enfance et de l'éducation.(« L'Emile ») * 27 Dress 2011« colloque bien être des jeunes enfants » p21 * 28 http://www.silapedagogie.fr/pages/Les_jardins_denfants-3011073.html * 29 FABIENNE SERINA KARSKY « L'accueil de l'enfant à l'école maternelle : recherche sur la collaboration entre une enseignante et une éducatrice de jeune enfant. » université de seine saint Denis paris VIII * 30 OCDE,(mai 2003) « éducation et accueil des jeunes enfants » , rapport préalable à la visite des experts en France page 11, * 31 FABIENNE SERINA KARSKY « L'accueil de l'enfant à l'école maternelle : recherche sur la collaboration entre une enseignante et une éducatrice de jeune enfant. » université de seine saint Denis paris VIII * 32 Nouvelles normes d'accueil collectif pour les enfants de moins de 6 ans sont fixées par un décret du 7 juin 2010. * 33 Julie MICHEAU, Éric MOLIÈRE et Sophie OHNHEISER (Plein-Sens), avec la collaboration de Joëlle CHAZAL (DREES ) (2010 )« Les modes d'organisations des crèches collectives et les métiers de la petite enfance » Études et résultats N° 732, juillet 2010 * 34 d'après le référentiel formation auxiliaire de puériculture disponible sur : http://www.ifrass.net/donnees/poles/formations/2-4.pdf |
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