WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La zone de libre-echange des Amériques (ZLEA), un nouveau depart économique pour les Amériques au 21ieme siècle : enjeux et perspectives de cette intégration régionale pour Haiti

( Télécharger le fichier original )
par Erold ELCIUS
Universite d'Etat d'Haiti (UEH) - Licence 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

E- SITUATION ECONOMIQUE D'HAITI DE 1970 À 2004

a) Période de croissance (1970 - 1980)

Lorsque nous analysons les indicateurs macro-économiques des années soixante-dix (70), nous voyons que cette décennie était une période de croissance dans l'histoire économique du pays.

En outre, de 1 970 à 1 980 le Produit Intérieur 13rut (PI13) réel a connu un taux de croissance estimé à 4.7% et la croissance en pourcentage du PI13 per capita était autour de 3.0%(Voir Tableau # 16). En considérant, le secteur primaire, le secteur à l'intérieur duquel évoluent les produits agricoles et ce secteur a eu un poids considérable au bon rendement du PI13 global. Pendant cette même période de croissance l'exportation des produits agricoles qui constituaient l'un des moyens de devises du pays a augmenté à un taux de croissance moyen annuel de 1.2%.

Entre autres, le revenu interne brut réel a cru allant de 43 95 en 1 976 à 5403 millions de gourdes en 1 97 9. Et il est important de mentionner qu'au cours de cette période glorieuse, Haïti a profité non seulement d'une augmentation de la quantité de touristes, mais aussi nous avons décelé que les transferts de nos compatriotes qui habitent à l'étranger se sont énormément accrus.

En dehors des indicateurs sus étudiés, nous pouvons dire que cette croissance est due à la stabilité politique apparente d'alors et aux investissements. Tous ceux-ci ont engendré un accroissement très important des Investissements Directs des Etrangers (IDE) surtout dans le secteur de la sous-traitance estimé à 1.2% du PI13, mais avec le temps nous avons pu constater une grande baisse des IDE autour de 76% au cours des 32 ans (Voir Tableau # 10). Enfin, sur le plan budgétaire l'Etat a mis en place un programme de réforme fiscale voulant augmenter l'assiette fiscale du pays.

b) Période de crise (1980 - 1990)

Après la belle période de croissance des années soixante-dix (70), au début de l'année 1 980, l'économie haïtienne était plongée dans une grande phase de récession1 9. Le PI13 avait

1 9 .Ralentissement de l'activité économique après une période d'expansion. Lexique économique, page 47 9.

Page 33

connu une très grande baisse variant de 7.4% en 1 980 à -- 2. 9% l'année suivante, les termes de l'échange net du pays ont chuté de 55% en 21 ans (Voir Tableau # 10).

En outre, en analysant les indicateurs économiques de 1 980 jusqu'à 1 990 nous avons constaté que le PM réel avait chuté à un taux de croissance moyen annuel de --1.0% expliquant la mauvaise performance du secteur agricole avec une croissance de --0.6% et celle du secteur industriel était autour de --2.8% et, pendant cette même période, le taux de croissance du PM per capita était négatif, soit --2.9%(Voir Tableau # 18)

Entre autres, la culture caféière et d'autres cultures exportatrices du pays sont dévastées par le grand cyclone Allen. Cette baisse est due également à la grande diminution des recettes de l'Etat, tandis que les dépenses publiques étaient en forte augmentation. Les dépenses courantes avaient augmenté de 15% alors que les dépenses d'investissement étaient autour de 40%. Outre cela, de 1 980 à 1 990 les dépenses de l'Etat avaient augmenté à un taux de croissance moyen annuel de 4. 98%. Pourtant, les recettes publiques collectées n'avaient augmenté qu'à un taux de croissance moyen annuel de 1. 99%. Une pareille situation avait engendré un déficit budgétaire énorme, soit 2. 99% et l'inflation lui était totalement imputable. Comme l'inflation aux yeux des monétaristes est partout et toujours d'origine monétaire, elle s'explique par une très grande quantité de monnaie en circulation et une faiblesse de la production nationale.

Par ailleurs, l'offre globale des producteurs ne pouvait pas satisfaire la demande globale des consommateurs haïtiens, c'est pourquoi pour corriger ce déséquilibre le pays a eu recours aux importations, ce qui affecte, ce faisant, une part très élevée de nos réserves en devises, parce que les entrées des exportations ne pouvaient pas compenser les dépenses des importations. D'où, la balance commerciale a accusé des déficits très énormes. Comme, en 1 981, le déficit commercial était de 13 90 millions de gourdes(Voir tableau # 11) et représentait 16.76% du PM ; en 1 980, la dette publique représentait 32% du PM et atteignait le seuil de 7 9% en 1 993 et en dépit de la mise en application du programme de stabilisation, la balance commerciale et le déficit du secteur public ne cessaient d'empirer, la monnaie nationale(la gourde) continuait à se déprécier par rapport au dollar car l'indice du salaire réel, base 100 en 1 981, passait à 68 en 1 98 9 et le taux de change qui était cinq(5) pour un(1) dollar américain s'achetait à plus de 7 gourdes 50 en 1 98 9.

Page 34

c) Aggravation de la crise économique haïtienne (1991 - 1994)

Cette période est caractérisée par le coup d'Etat des militaires dirigé contre le pouvoir constitutionnel de l'ancien président d'Haïti, M. Jean Bertrand ARISTIDE. La réaction de la communauté internationale et les principaux bailleurs de fonds étaient le gel de toutes leurs relations avec le pouvoir issu de ce putsch.

En outre, l'OEA dans le souci de rétablir l'ordre constitutionnel a adopté des sanctions conduisant à la suspension de l'aide externe, l'embargo commercial et pétrolier et tous ceux-ci ont compliqué à tous les niveaux les activités économiques du pays.

En fait, pendant les exercices fiscaux 1 985 à 1 994, la demande globale du pays a chuté de 23.6%, et sous la conséquence d'une baisse continue de tous les indicateurs macroéconomiques d'alors. Au cours de cette période la formation brute de capital fixe a baissé de 82%. Nous avons constaté une contraction20 des investissements. Outre cela, il y a un arrêt complet des programmes d'investissements de l'Etat qui devraient être financés par l'aide étrangère. Pour les exercices fiscaux 1 985 à 1 987, le taux d'investissement était autour de 16,7% du PIB, tandis qu'il est passé à 3,8% pour les exercices 1 991 à 1 994. Au niveau de la balance commerciale, les exportations du pays pour cette période ont représenté 6,5% du PIB alors qu'elles étaient autour de 27,7% pour les exercices 1 985 -- 1 987. Pour les importations, nous avons remarqué que sa valeur totale qui était de 448,6 millions de dollars américains en 1 991 est tombée à 141,2 millions en 1 994. Du côté des finances publiques, les recettes courantes de l'Etat qui représentaient 12.53% du PIB en 1 985 sont baissées à 2.5 9% en 1 994 et il en était de même pour les dépenses courantes de l'Etat qui passaient de 17. 95% à 5.71%(Voir Tableau # 14) Tout ceci s'est expliqué par l'insuffisance structurelle du système de collecte de taxe du pays associée à la contraction des activités économiques du pays. Il en est résulté une aggravation du déficit global du secteur public qui a franchi la barre de 684,4 millions de gourdes, qui est calculé en moyenne annuelle sur la période étudiée, pourtant pour les exercices fiscaux 1 985 -- 1 987, en terme de moyenne annuelle, le déficit de l'Etat ne s'estimait qu'à 260,6 millions de gourdes En outre, puisque le gouvernement qui était en place à Port-au-Prince ne bénéficiait d'aucun appui international, il était obligé de financer ce déficit par le biais de la Banque Centrale. Ce financement que les économistes appelaient monétisation du déficit du secteur public a engendré une aggravation au niveau de

20 . L'une des phases des fluctuations économiques se caractérisant par un taux de croissance négatif pour le PNB réel par tête, une déflation, une diminution des investissements, une croissance du chômage, la diminution des profits, la disparition d'un certain nombre d'entreprises. Lexique économique, page 157.

Page 35

l'instabilité des prix et de change. Ainsi, nous pouvons dire que la crise économique débutée vers les années quatre-vingt(80) s'est aggravée sérieusement.

Ce faisant, l'économie haïtienne est plongée dans une période d'inflation galopante21 de moins de 10% pour arriver à des taux de 20% à 50%, il en est résulté d'une réduction du pouvoir d'achat22 des consommateurs haïtiens de près de moitié pour ne pas dire intégralement.

Pour l'exercice fiscal 1 992 -- 1 993 la dépréciation de la gourde a franchi la ligne rubiconde en termes de progression, 27,4%, ensuite a progressé à une vitesse moins soutenue de 1 9,7% en 1 994, expliquée par le manque de numéraire dans l'économie haïtienne au cours de ces périodes.

Par ailleurs, sur l'ensemble des trois (3) années fiscales de l'étude 1 991 -- 1 994 la production intérieure brute a connu une tendance à la baisse, soit 30%. Enfin, en 1 994, le rapport (ratio) investissement/PIB a subi une baisse de 6%, pourtant il était autour de 9,7% en 1 990 expliquant du même coup comment l'appareil productif du pays s'est rapidement décapitalisé pendant cette période de grand ralentissement économique et, en conclusion, nous pouvons dire que les indicateurs sociaux se sont réellement aggravés, parce que le taux de chômage s'est accru. En fait, le secteur de l'assemblage qui employait, en 1 991, 43000 personnes voyait que son nombre d'emplois passait à 13000 pendant la reprise en décembre 1 995 et ainsi il va sans dire que la pauvreté absolue s'est augmentée en Haïti.

d) Légère amélioration des activités économiques haïtiennes (1994 - 1998)

L'année 1 994 est l'année la plus prometteuse pour la population haïtienne en termes d'espérance car l'ancien président J. B. ARISTIDE qui se voulait le défenseur des prolétariats23 était rétabli dans ses fonctions par 22.000 hommes de troupes (Voir Tableau # 38). Son administration a bénéficié des appuis financiers et logistiques des organismes internationaux pour la reconstruction des infrastructures physiques de base indispensables à la relance des activités économiques dans le pays, à la recapitalisation du secteur privé dûment frappé lors de la crise politique de 1 991 à 1 994 et à la redynamisation des appareils productifs du pays.

21 . L'inflation galopante ou hyper-inflation : C'est une inflation qui est au-dessus de 6%. Lexique économique, page 323.

22 . Quantité de biens et de services qu'une somme d'argent permet d'acheter. Ibid, page 441.

23 . Classe des prolétaires. Petit Dictionnaire Français(Larousse), page 506.

Page 36

Avec ce retour, le pays a renoué ses relations avec les organismes internationaux comme : le Fond Monétaire International(FMI), la Banque Interaméricaine de Développement(BID), la Banque Mondiale(BM), le Club de Paris(CP). Le paiement des dettes externes a permis à Haïti après de multiples négociations pendant toute l'année avec le Club de Paris24 de bénéficier d'une aide financière de 1,2 milliards de dollars américains échelonnée sur les trois années qui l'ont suivi.

Le gouvernement a mis en place un Programme d'Urgence et de Reconstruction Economique (PURE) pour l'exercice fiscal 1 994 -- 1 995 et il est accompagné d'un programme de stabilisation économique élaboré par le FMI. Ce programme était ambitieux ; il voulait une croissance de 4,5%, maintenir le taux d'inflation autour de 15%, stabiliser le taux de change à 15 gourdes pour un(1) dollar américain, mettre les réserves nettes de changes à un montant 45 millions de dollars(US) et l'investissement productif devait franchir la barre de 8%à9%duPIB.

En fait, pour cette année fiscale, la croissance était de 4,4%(Voir Tableau # 16) un chiffre très proche du chiffre que le programme a voulu atteindre, le taux d'inflation a été estimé à 24%, le taux de change moyen a été pour l'année de 15,67 gourdes pour un (1) dollar américain et le montant de réserves en devises accumulées était estimé à 170 millions, soit un surplus de 125 millions. La relance économique25 tant souhaitée par les agents économiques26 haïtiens a démarré.

Pour l'exercice fiscal 1 995 - 1 996 les recettes fiscales devraient atteindre 8, 9% et la politique monétaire de cet exercice est basée sur une croissance de 22% de la masse monétaire. En 1 997, la demande solvable externe s'est accrue et elle a dépassé celle de l'année précédente. Ainsi, ce dynamisme a augmenté les exportations de biens et services qui sont estimées à 46 94 millions de gourdes courantes, soit une augmentation de 66.1%(Voir Tableau # 11).

En outre, les produits industriels ont eu un poids de 72% dans les valeurs des biens exportés et ont enregistré une croissance de 21%. Dans le milieu des assemblages où se trouvaient les articles manufacturiers, nous avons découvert une tendance à la hausse, soit 27%. Du côté des produits primaires nous avons vu le bon rendement de quelques produits

24 . Groupe de pays réunissant les créanciers publics du Tiers-Monde. Lexique économique, page 11 9.

25 . Politique conjoncturelle destinée à donner une impulsion nouvelle à une activité économique dans une phase de ralentissement, de stagnation(récession) ou de déclin(régression) Lexique économique, page 488.

26 . Terme employé dans l'ancien système de la comptabilité nationale pour désigner les personnes physiques ou morales qui participent à l'activité économique. Ibid, page 14.

Page 37

primaires tels que : les mangues « madame francisque », les peaux d'animaux, les fruits de mer, et donc, les exportations ont plus que doublé cette année, soit 582 millions de gourdes contre 267 millions de gourdes 1 996(Voir Tableau Id).

Parallèlement à cette augmentation en valeur des exportations de biens et services, la croissance des importations a été plutôt modeste, soit 2 9.5%(Voir Tableau Id) Il en est résulté une diminution de 78 millions de gourdes du déficit de la balance commerciale qui est tombé à 8342 millions de gourdes contre 8420 millions de gourdes pour l'exercice 1 996, amélioraient du même coup et d'une manière légère le pouvoir d'achat des exportations de 33% à 36%. De plus, la demande extérieure de 1 998 s'est montrée beaucoup plus compétitive que l'année antérieure. Les exportations ont de nouveau vivement augmenté, ayant atteint une croissance, en terme réel, de plus de 21%. Appuyée par le bon rendement affiché par l'industrie de sous-traitance, les exportations de marchandises se sont chiffrées en 1 998 à 2 99,36 millions de dollars US, une telle augmentation jamais atteinte depuis l'exercice fiscal 1 990 -- 1 991. Tout ceci s'est expliqué par la bonne santé de l'économie américaine sous l'administration CLINTON-GORE27.

En effet, ces exportations sont provoquées par la forte demande externe solvable étant provenus par des consommateurs américains, les produits exportateurs de l'industrie d'assemblage se sont accrus en valeur nominale de plus de 50%. Et cette augmentation évidente des exportations de la sous-traitance a été attribuée surtout à celles de « Vêtements et Articles pour Vêtements » qui ont connu un accroissement de 52%.

Cependant, contrairement à cette augmentation extraordinaire des exportations, les importations ont subi certes une augmentation, en volume, moins accéléré mais assez importante, autour de 13%. Le retour d'activité enregistré en 1 998 s'est accompagné d'une augmentation, en valeur nominale, de 36% des importations de biens d'équipement et de 28% des importations des produits alimentaires. Ces deux postes ont représenté en tout plus de 64% de la croissance globale des importations de marchandises qui ont atteint plus de 822,05 millions de dollars US en 1 998.

Enfin, ceci a causé un déficit commercial de 522,6 9 millions de dollars US, déficit très néfaste pour l'économie nationale dont la production domestique restait très faible pendant même cette période de relance économique.

27 . Respectivement l'ancien président et vice-président des Etats-Unis pendant deux mandats de 4 ans.

Page 38

e) Décélération continue des activités économiques haïtiennes (2000 - 2004)

L'exercice fiscal de l'année 2000 a commencé sur fond d'une crise politique engendrée par la contestation des élections parlementaires et municipales et locales du vingt et un (21) mai 2000 et présidentielle du vingt-six(26) novembre de cette même année.

En outre, selon les estimations préliminaires de l'IHSI et de la BRH, les différents indicateurs macro-économiques ont évolué ainsi : le PIB, en volume, a fait une croissance de 0, 9% pendant cette période. Depuis l'exercice fiscal de l'année 1 999, l'économie haïtienne a connu une tendance à la baisse conduisant à une contraction économique de 1,8%. Généralement, ce mauvais résultat de l'économie nationale traduit le comportement plutôt défavorable de tous les secteurs d'activité.

En fait, les taux de croissance qui ont été réalisés par les trois secteurs de l'économie ont laissé à désirer, soit -- 3,6% pour le secteur primaire, 3% pour le secteur secondaire et 4% pour le tertiaire. Tout ceci s'est expliqué par la tendance baissière de l'agriculture, par un manque de services et une baisse énorme dans les industries manufacturières, soit 0,2% qui ont agi considérablement sur le résultat général de l'économie.

Contrairement aux exercices fiscaux 1 996 -- 1 998, la demande extérieure solvable des consommateurs américains ne s'est pas montrée aussi dynamique en raison de la grande récession économique qu'a connue l'économie américaine depuis après le onze(11) septembre 2001.

Au niveau des exportations, nous avons remarqué une hausse virtuelle de 6,3%, en volume, exprimée en gourdes, imputable surtout à la grande dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain. L'investissement public, financé par une forte augmentation des dépenses de l'Etat, variant de 3,6 milliards de gourdes courantes à 4,3 milliards, soit un taux de croissance réelle de 1 9 de la consommation finale des consommateurs et des administrations de l'Etat a connu une hausse de 14% en volume, pourtant à une vitesse moins rapide que l'investissement. En effet, nous voyons que ce ralentissement de l'activité économique est arrivé à une époque où les prix sont accélérés et le déficit budgétaire s'est augmenté.

Pour l'exercice fiscal 1 999, le taux d'inflation était autour de 9. 92%. Il est passé à 15.32% en 2000, tandis que le déficit global de l'administration centrale qui était autour de 1,3% du PIB a franchi la barre de 2,3%. L'année fiscale 2001 s'annonçait difficile car l'environnement politique n'était pas propice aux investissements productifs et les bailleurs

Page 39

de fonds internationaux ont bloqué tous les prêts et aides externes. De plus, la grande récession de l'économie a compliqué davantage la situation économique du pays, parce que les transferts de nos frères vivant dans la diaspora qui sont la principale composante des entrées de devises du pays dans cette situation de crise ont grandement diminué.

Pour l'exercice fiscal 2003 -- 2004, les indicateurs macro-économiques sont au rouge, cet exercice est caractérisé par un déficit budgétaire très énorme. Les dépenses publiques ont augmenté car le gouvernement « Lavalas » a entamé des constructions de places publiques et des dépenses faramineuses pour la célébration du Bicentenaire de l'Indépendance et tout ceci dans une période de grande crise politico-économique : un taux d'inflation estimé à plus de 40%, une grande dépréciation monétaire, un secteur privé ravagé par le cyclone « Lavalas », un trésor public à moitié vide et des recettes publiques très faibles. C'est pourquoi le nouveau premier ministre M. Gérard LATORTUE est obligé de faire beaucoup de voyages à l'étranger pour trouver un appui budgétaire, question de ne pas augmenter le déficit public car l'aide externe à Haïti en millions de $ US pour les exercices fiscaux 1 994 à 2002 est variée ainsi : 611, 427, 378, 371, 330, 266, 170 et 136(Voir Tableau # 39). Ainsi, ce sont autant de signes avant-coureurs qui présagent une intégration haïtienne difficile dans la ZLEA pour 2006.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle