F- SITUATION ECONOMIQUE DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
a) Situation géographique et humaine de la
République Dominicaine
La République Dominicaine, pays des Antilles
situé dans la partie orientale de l'île d'Haïti dont elle
occupe les deux tiers, est limitée au Nord par l'Océan
Atlantique, à l'Est par le canal de la Mona, la séparant de
Porto-Rico et au Sud par la Mer des Caraïbes. Sa superficie est de 48.400
Km2, soit 1.74 fois plus grande que la superficie d'Haïti et
4.40 fois plus vaste que la Jamaïque. Elle a 8. 950.034 habitants en 2005,
soit une densité de 185 habitants au Km2 avec un taux de
croissance démographique estimé à plus de 1.2 9% l'an. Sa
population est rurale à 41%(Source : Microsoft Encarta 2006).
La République Dominicaine est un pays montagneux (3175m au Pico Duarte).
Elle a un climat tropical humide. 5 9% de la population dominicaine vivent dans
des régions urbaines, tandis qu'en Haïti il n'y a que 40%. Sa
monnaie nationale est le peso. Sa capitale politique et économique est
Saint-Domingue. Et
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enfin, la République Dominicaine comme tous les
autres pays de la Caraïbe n'est pas à l'abri des
cyclones.
b) Situation générale de
l'économie dominicaine
La République Dominicaine durant
l'administration de Leonel FERNANDEZ a connu un degré de
développement extraordinaire. Pendant cette période,
l'économie dominicaine était celle ayant accusé les plus
forts taux de croissance régionale variant ainsi 7.8% en 2000, 2.7% en
2001, 4.1% en 2002, mais en 2003, la République Dominicaine a fait un
taux de croissance négatif, soit -0.4%. En 2004, sa croissance est de
l'ordre de 2% et celle de 2005 est estimée à 9.3%, avec des taux
de chômage suivants : 14% en 1 999, 8% en 2000, 3% en 2001 et 17% en
2003. Du côté de l'inflation, elle a eu des taux suivants : 7.7%
en 2000, 8. 9% en 2001, 5.2% en 2002, 27.4% en 2003, 51.5% en 2004, 4.2% en
2005 et 8.2% en 2006.
Par ailleurs, la moitié de la population active
dominicaine évolue dans le secteur primaire, secteur dans lequel nous
trouvons les produits agricoles comme : la canne à sucre, base des
exportations dominicaines, ensuite le cacao, le café, le tabac, souvent
dans le cadre des grandes propriétés. En outre, certains
agriculteurs dominicains ont préféré cultiver des cultures
vivrières par exemple : le manioc, la patate douce, s'ajoutant au riz et
au maïs. L'élevage bovin laisse des excédents
exportables.
Du côté du secteur secondaire, les
Dominicains ont implanté près de 67 zones franches dans divers
endroits du pays (Tableau # 35), mais en dépit de la
création de ces zones franches industrielles et la présence de
ressources minières telles que : la bauxite, le nickel et l'or, nous
avons constaté que beaucoup d'industries sont pratiquement
limitées à l'agroalimentaire, surtout les sucreries. La
République Dominicaine est l'un des pays des Amériques qui a
attiré beaucoup de hot-money des Investisseurs Directs Etrangers (IDE),
soit plus de dix (10) millions de dollars américains pendant
l'année 2003 surtout dans le secteur des hôtelleries. Il est en
résulté une augmentation des chambres d'hôtels standards
respectant toutes les normes internationales et ce qui a permis à la
République Dominicaine de recevoir un grand nombre de touristes
internationaux elle a un potentiel de réception touristique d'environ 20
à 66 milles chambres.
Enfin, tout ceci a dynamisé l'économie
dominicaine et lui a permis de friser des taux de croissances extraordinaires.
Cependant le niveau de vie reste faible, l'inflation est élevée,
le peso est déprécié et la dette externe de la
République Dominicaine en 1 998 était de l'ordre
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de 4.5 milliards de dollars $ US, soit 2 9.8% du PM
dominicain, 8.3 milliards de dollars en 2001, 6.2 milliards de dollars en 2002,
4.8 milliards de dollars en 2003, 6.5 milliards de dollars en 2004 et entre 1
990 à 2008, le PM courant est passé de 9,5 à 45,7
milliards de $ US, soit une croissance d'environ 381%. C'est pourquoi, dans un
rapport des Nations Unies, les économistes ont parlé de : «
La pauvreté dans une économie à forte croissance»
(Voir Tableau # 19)
G& SITUATION ECONOMIQUE DE LA JAMAIQUE
a) Situation géographique et humaine de la
Jamaïque
La Jamaïque est un pays insulaire des Grandes
Antilles, membre du CommonWealth28. Elle est située à
150 Km au sud de Cuba et séparée d'Haïti par le
détroit de la Jamaïque. Sa superficie totale est de 10.
991Km2. Sa population en 2005 est de l'ordre de 2.731.832 habitants
avec une densité de 252 habitants au Km2 et elle varie
à un rythme de 0.71% par an. Sa population urbaine est de 52% et elle
compte 48% en zone rurale(Source : Microsoft Encarta 2006). Sa monnaie
est le dollar jamaïcain. Sa capitale économique et politique est
Kingston. La Jamaïque est un pays montagneux comme Haïti et la
République Dominicaine. L'est de l'île culmine à 22 92 m,
l'Ouest est un plateau calcaire. Disposant d'un climat tropical, la
Jamaïque est plus humide au nord qu'au sud et elle entretient une
végétation de forêts. Le surpeuplement est critique ;
l'émigration jamaïcaine a connu un certain ralentissement. Parfois,
le pays est ravagé par les cyclones comme Haïti et la
République Dominicaine.
b) Situation générale de
l'économie Jamaïcaine
La Jamaïque, comme tous les PVD de la
région des Amériques, a une agriculture dominée par les
cultures de plantation comme la canne à sucre et surtout les bananiers,
alors que les productions vivrières telles que : le manioc, le
maïs, ne peuvent pas satisfaire les besoins de la population. Pour
l'exercice fiscal 1 998, l'agriculture jamaïcaine
représentait
28 . CommonWealth of Nations : Ensemble des pays ayant
fait partie de l'Empire britannique. Dictionnaire Hachette, Edition
2003, page 34 9.
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8.0% du PIB, tandis qu'elle représentait 30.4%
du PIB haïtien et 11.6% de celui dominicain. Les ressources essentielles
de la Jamaïque demeurent l'extraction de la bauxite qui est
exportée brute ou sous forme d'alumine. Elle fournit 50% de la bauxite
du marché mondial et
4ème
elle est le producteur mondial de la bauxite.
Aujourd'hui, elle peut la transformer sur
place grâce à ses grandes industries. Les
industries jamaïcaines contribuent à 33.7% du PIB, alors que celles
d'Haïti accusent un niveau de 20.1% du PIB. Du côté de la
République Dominicaine, les industries contribuent à 32.8% du PIB
pendant cette même année. Avec la quantité de touristes
internationaux qui ont visité la Jamaïque en 1 998 le secteur
tertiaire représentait 58.3% du PIB, tandis qu'en Haïti il
était de l'ordre de 4 9.5% du PIB et 55.6% du PIB dominicain. Les
revenus que la Jamaïque génère dans les activités
touristiques permettent d'équilibrer la balance des paiements du pays et
de compenser le traditionnel déficit commercial, ce qu'Haïti n'a
pas pu faire dans une situation similaire.
En 1 998, l'épargne intérieure de la
Jamaïque était estimée à 18.4% du PIB. Pourtant celle
d'Haïti était autour de -- 6. 9% du PIB et 16. 9% du PIB
dominicain. L'investissement jamaïcain pour cette période
n'évoluait qu'à un taux de 31.5% du PIB, alors que
l'investissement haïtien était 10.7% du PIB et celui dominicain
pour cette même année représentait 25.8% du
PIB.
En 2003, les recettes publiques de la Jamaïque
sont estimées à plus d'un (1) milliard (1.000.000.000) de dollars
américains. Cependant, malgré le dynamisme des activités
touristiques, le plein-emploi ne peut être assuré dans une
Jamaïque densément peuplée. La dette externe de la
Jamaïque est importante. Elle était estimée en 1 998
à quatre (4.0) milliards de dollars US, soit 63.1% du PIB et le
chômage a franchi la barre de 16% en 2003, ce qui a suscité une
criminalité grandissante en Jamaïque, tandis que celui d'Haïti
était autour de 70% au cours de cette même
année.
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