C-POLITIQUE MONÉTAIRE
a) Politique monétaire de la BRH (2000 -
2004)
La Banque de la République d'Haïti
(BRH) a été créée en 1 97 9 et elle a pour
mission première de mener la politique monétaire du pays en vue
d'y créer un environnement monétaire stable encourageant le
développement de véritables activités
économiques.
Durant l'année fiscale 2000-2001, la politique
monétaire de la BRH était la réduction du financement du
déficit public de 2.3% à 0.8% du PM dans la volonté d'un
processus visant une croissance de la production de 2.5% avec un taux annuel
d'inflation compris dans l'intervalle de 12% et 14% avec une masse
monétaire autour de 33.5 milliards de gourdes au sens de M3. En outre,
le premier trimestre de l'année fiscale a été
dominé par une grande augmentation du déficit budgétaire,
soit 934 millions de gourdes dus à la baisse des entrées fiscales
et aux dépenses pour les élections de novembre 2000 et
l'installation des nouveaux élus.
Avec un tel déficit, le gouvernement central
faisait un emprunt de 7 98.5 millions de gourdes pour le financer, soit un
chiffre supérieur aux prévisions du programme-relais tablant sur
750 millions de gourdes pour la totalité de l'exercice fiscal. Le
deuxième trimestre de l'année fiscale a démarré
sous une baisse des activités économiques a présagé
des contraintes empêchant l'accomplissement des prévisions de
croissance basant sur l'aide internationale pour financer certains projets
d'investissements publics. Et les recettes fiscales pour le premier trimestre
de cette année ont représenté 76% des
projections.
À cause de la baisse des activités
économiques et des faiblesses de l'administration fiscale, les recettes
collectées par le Trésor public ont accusé à la fin
de l'année fiscale un écart de 21% en tenant compte des
prévisions. En outre, le déficit budgétaire de
l'État a engendré un financement rapide de la BRH qui est autour
de 1.5 milliard de gourdes à la fin du premier trimestre de
l'année fiscale et a comptabilisé 2 317.1 MG au 30 septembre
2001. Ainsi, dans l'esprit de limiter les avances au Trésor public, la
BRH et le Ministère de l'Économie et des Finances (MEF) ont
paraphé un accord de cash management.
Dans la volonté de diminuer la quantité
de liquidités excédentaires circulant dans le système, la
BRH a augmenté le taux d'intérêt sur les bons BRH de 7, 28
et 91 jours à 16.0%, 16.2% et 26.7% respectivement pour arriver à
la fin de l'exercice fiscal. Avec de pareils taux, nous voyons un coût
d'opportunité faible dans une perspective de taux d'inflation
modéré,
Page 78
d'embarras économique et de contraintes aux
activités de loyers de l'argent (de crédit), ce qui a conduit
l'encours des bons à 1 478 MG en mois de mars 2001, soit une
augmentation de 27% par rapport au mois d'octobre de l'année
précédente et à 2 777 MG en fin de l'année
fiscale.
Pour l'année fiscale 2003 -- 2004, la BRH a
signé avec le FMI deux programmes économiques et financiers : le
premier voulait couvrir la période de douze mois allant du mois d'avril
2003 au mois de mars 2004. Au fait, il a été la continuité
du programme relais discuté dans l'exercice fiscal
précédent. Par ailleurs, ce programme visait la réduction
du taux d'inflation, l'augmentation des réserves nettes de change et la
stabilisation du taux de change.
Cependant, vu les problèmes sociopolitiques du
pays, les déficits des finances publiques et du financement
monétaire du déficit budgétaire par la BRH les
résultats d'un pareil programme n'ont pas été excellents.
Au premier trimestre de cet exercice fiscal, le déficit
budgétaire représentait 2.1% du PIB corrigé par les
blanches à billet de la Banque centrale, mais le deuxième
trimestre de l'année fiscale a été distingué par un
grand changement.
Ce changement a visé l'équilibre
budgétaire par des visions claires et nettes en rapport avec la ligne du
programme-relais du FMI. Enfin, l'arrivée des nouvelles autorités
monétaires à la BRH et au MEF ont changé les
résultats du deuxième trimestre de l'exercice fiscal 2004 suite
à une politique monétaire ayant engendré une diminution de
l'inflation par l'arrêt du rythme de progression de la base
monétaire à 5.6% contre plus de 11% au trimestre
précédent. Elles ont pu assainir les finances publiques avec un
meilleur taux d'intérêt sur les bons BRH et elles ont
accepté de mettre en circulation une quantité de liquidité
raisonnable pour ne pas accroître l'inflation dans le pays.
b) Évolution des agrégats
monétaires haïtiens pour l'année 2004
L'année fiscale 2004 est dominée par une
croissance modérée des grands agrégats monétaires
du pays. Sous la conséquence d'une modeste progression de la
quantité de monnaie en circulation, l'agrégat monétaire M1
a connu un rythme d'accroissement ralenti. En outre, il est arrivé
à 12.34%, soit une baisse de 13.66 points de pourcentage par rapport
à l'année fiscale précédente.
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En réalité, en 2003, la quantité
de monnaie en circulation s'était augmentée de deux (2) milliards
de gourdes. Nous voyons qu'elle s'est accrue seulement de 242.5 MG pour arriver
à 8 685.16 MG pour l'année 2004. Ceci est dû à la
diminution de l'activité économique et à l'apport
décroissant du Trésor public à la création
monétaire.
Cette situation a pour conséquence la
diminution de l'impact de la variation rapide des dépôts à
vue qui étaient chiffrés à 7 972.8 9 MG, soit une
augmentation de 26.32%. Cependant, nous pouvons parler d'un recul en terme
réel de 0.63%, dans une situation dominée par la baisse continue
du coût d'opportunité de rétention de la monnaie pour
chaque semestre.
Au fait, la masse monétaire M2 a
augmenté de 13.72%, soit une tendance deux fois moins rapide que
l'année fiscale 2003. Ainsi, nous voyons qu'elle est arrivée
à 34 508.8 MG, soit 24.65% du PIB, suite à l'augmentation
modérée de ses deux agrégats monétaires, la
quasi-monnaie et M1. En fait, en dépit de la diminution des taux
d'intérêt créditeurs, la masse monétaire M2 a pu
varier de 16 186.5 MG en 2003 à 18 602.75 MG en 2004, sous le
résultat de l'accroissement des dépôts d'épargne,
soit 7.04% contre 32. 96% et des dépôts à terme, soit
27.45% contre 31.52%.
Il y a une taxe d'inflation qui a conduit le niveau
réel des dépôts d'épargne et des dépôts
à terme respectivement à 3 433.66 MG et 2 575.4 MG. Pourtant, les
dépôts à terme réels ont connu une baisse de 15.8%,
contre une tendance à la hausse de 0.02% en 2003 et les
dépôts d'épargne se sont accrus légèrement de
0.26%, après avoir reculé de 1.06% en 2003. En outre, nous devons
remarquer que la structure de la quasi-monnaie s'est légèrement
modifiée au profit des dépôts à terme qui en
représentent 42.86%, contre 38.65% une année avant, malgré
la force dominante de plus de 50% des dépôts d'épargne dans
l'économie haïtienne.
Parallèlement, les réserves en dollars
qui sont changées en gourdes ont subi un effet très
généralisé. Elles ont accru de 2.63% pour arriver à
22 252.16 MG. Pourtant, elles avaient presque triplé pour l'année
2003. Cette augmentation moins évidente a traduit l'appréciation
de la gourde par rapport au dollar. Ainsi, les réserves en dollars pour
l'année 2004 ont été autour de 604.30 millions de dollars
américains et elles ont connu une augmentation rapide de 17.13%, contre
11.31% en 2003. Sous le résultat harmonieux de la croissance
modérée de M2 et des dépôts en dollars, nous avons
remarqué un ralentissement de l'accroissement de la masse
monétaire M3.
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Au sens large, cette dernière a augmenté
de 9.10% par rapport à l'année 2003 pour arriver à 56 760.
96 MG, soit 40.55% du PIB. Avec un tel rythme de croissance, nous constatons
que la masse monétaire M3 est certainement quatre fois plus faible que
celle de l'année précédente et elle est inférieure
de 11.5 points de pourcentage aux projections du programme-relais
paraphé entre le FMI et les autorités monétaires du pays
au commencement du second semestre. Tout ceci est prévisible si nous
tenons compte de l'assainissement financier du gouvernement et du marasme de
l'activité économique dans le pays. Ce ralentissement s'est fait
graduellement, la masse monétaire du pays ayant accru de 12.30% au
premier semestre pour connaître une contraction de 2.85% au semestre
suivant.
c) Politique monétaire d'Haïti en
situation de la ZLEA
La ZLEA sera un vaste marché de
libre-échange commercial entre les trente-quatre (34) pays des trois
Amériques à l'horizon 2006. Haïti, par une véritable
politique monétaire, devrait arriver à une politique de relance
des activités économiques en encourageant la création de
véritables entreprises dans l'économie pour empêcher
d'importer trop de produits internationaux car l'importation va engendrer
certainement des sorties de devises dans l'économie, ce qui va peser
très lourd sur la balance des paiements (B.P.) du pays.
Ainsi, les autorités monétaires du pays
devraient mener une politique d'ouverture qui part à la recherche des
grands capitaux nationaux et internationaux. Pour y arriver, la BRH devrait
reformer le secteur financier en contrôlant le coût du
crédit pour que le pays arrive à augmenter le PIB et le nombre
d'emplois, le taux de base bancaire, le taux d'inflation dans
l'économie, contrôler le déficit public et le taux de
change afin que le pays puisse améliorer sa balance courante, dynamiser
le système financier du pays en encourageant les gens à
épargner, ce qui va augmenter la capacité du crédit dans
le pays, transformer les bons BRH* en bons du
Trésor* et canaliser les capitaux de services
d'assurance dans des secteurs productifs de l'économie pour qu'il y ait
une grande circulation des capitaux dans l'économie nationale et
augmenter le budget national à plusieurs centaines de milliards de
gourdes. Avec de pareilles mesures, il va naître en Haïti une
ère d'investissements et de richesses.
d) Le mécanisme de la politique
monétaire
Vente de bons BRH par la BRH
Baisse du prix des bons BRH
Hausse du taux de rendement des bons
BRH
Baisse du credit (prêts)
Baisse des reserves des banques
Hausse des taux d'intérêt
Contraction de la
masse monétaire
Interprétation : En
vendant des bons BRH, la BRH diminue la quantité
monétaire dans l'économie haïtienne. Ainsi, la banque
centrale du pays fait baisser leur prix. Les acheteurs de bons
bénéficient, par cet avantage, d'un taux de rendement accru. Pour
rester compétitives, les banques relèvent la totalité de
leurs taux d'intérêt. En outre, puisque c'est
généralement aux banques que la BRH vend des bons en
échange de réserves, ces dernières voient leurs
réserves diminuer. Moins de réserves disponibles du
côté des banques, des investisseurs ou emprunteurs potentiels
refroidis par la hausse des taux d'intérêt et tout ceci parvient
à stopper le crédit et l'expansion de la masse monétaire
dans l'économie haïtienne.
· Bons du Trésor : Ce sont des titres
de créance à court terme sur le Trésor. En outre, c'est
donc une forme d'emprunt à Pag 81 court terme de
l'État contracté auprès du public ou auprès des
banques, ce sont alors des «bons en compte courant ». Lexique
Économique, page 78.
· Bons BRH : Ce sont l'instrument, depuis
leur introduction en novembre 1 996, privilégié de la politique
monétaire de la B12H pour éponger la liquidité
monétaire dans l'économie soit sur les bons à 91 7.R et 7
iours
Page 82
e) Les conséquences d'une politique
monétaire expansionniste
Hausse de la masse monétaire
Hausse du crédit
Hausse de la production
Hausse de l'inflation
Baisse du chômage
Baisse des taux d'intérêt
Sorties de capitaux
Hausse des exportations/Baisse des
importations
Offre de la devise
Baisse du taux de change
Interprétation : Avec
la baisse des taux d'intérêt, nous pourrions relancer
l'économie haïtienne et le nombre d'emplois. En
réalité, sur le plan intérieur, cette baisse va encourager
le crédit et engendrer une expansion de la masse monétaire.
L'expansion du crédit encourage l'augmentation des dépenses de
consommation et d'investissement, favorise la production et l'emploi dans
l'économie et, des fois, crée une situation inflationniste dans
l'économie. Sur le plan extérieur, la diminution des taux
d'intérêt peut occasionner une sortie de capitaux due à la
volonté des investisseurs étrangers qui recherchent de rendements
plus intéressants. Lorsque les investisseurs étrangers vendent
des titres haïtiens, cela a pour cause de faire diminuer le taux de
change. La diminution du taux de change encourage les exportations de produits
nationaux et ralentit l'importation de produits internationaux. Enfin, il va en
résulter une augmentation de la production nationale et une relance de
l'emploi dans l'économie. En outre, la diminution du taux de change
pourrait avoir des conséquences directes sur le taux
d'inflation.
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f) Problématique du taux de change en
Haïti
Le taux de change est la « valeur de la
monnaie nationale exprimée en monnaie étrangère
». En outre, il est au centre du commerce international parce que les
offres de devises viennent des exportations et des entrées des capitaux
de l'étranger, c'est-à-dire la transformation de devises en
monnaie locale et les demandes viennent des importations des agents
économiques et des sorties de capitaux, c'est-à-dire la
transformation de la monnaie locale en devises.
Ainsi, en Haïti la question du taux de change est
un sujet de préoccupations très sérieuses que les
autorités monétaires du pays devraient analyser minutieusement
dans l'idée de définir un horizon qualitatif de débat.
Car, lorsque nous analysons l'évolution de la valeur du dollar
américain par rapport à la gourde, nous constatons que la gourde
s'apprécie par rapport au dollar US, les exportations du pays diminuent
et le pouvoir d'achat de nos frères qui reçoivent des transferts
de la diaspora baisse également parce qu'ils ont moins de gourdes dans
une économie où les prix ne cessent de grimper et
l'appréciation de la gourde par rapport au dollar est profitable
seulement au secteur des importations parce que les agents économiques
de ce secteur ont besoin de moins de gourdes pour pouvoir acheter le dollar,
c'est-à-dire ils peuvent importer une plus grande quantité de
biens et services avec une même quantité de gourdes avant
l'appréciation.
Et, quand le dollar s'apprécie par rapport
à la gourde, les exportateurs en bénéficient mais les
consommateurs en font encore les frais parce que les prix vont augmenter
à tous les niveaux. C'est pourquoi, nous parlons de la
problématique du taux change en Haïti. Enfin, dans une
économie où la capacité de production est très
faible et la majorité des biens et des services proviennent des
importations, le taux de change est un instrument que les autorités
monétaires devraient contrôler à bon escient pour ne pas
pénaliser les consommateurs à faible pouvoir d'achat vivant dans
le pays.
Page 84
D- POLITIQUE ENCOURAGEANT LA CRÉATION DES
PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME) DANS L'ÉCONOMIE
HAÏTIENNE
a) Les PME et création
d'emplois
Avant toute chose, il nous importe,
entre autres, de comprendre qu'une Petite et Moyenne Entreprise (PME)
est une entreprise dont la taille définie à partir du nombre
de salariés, du bilan ou chiffre d'affaires, ne franchit pas certaines
limites tandis que les éléments de ces limites varient en
fonction du pays en question.
Depuis des années, l'économie mondiale a
été dominée par les PME car elles ont un poids
important dans l'économie de beaucoup pays de l'Europe, de
l'Amérique du Nord et du Sud et de l'Asie en termes de création
d'emplois et de changement des conditions de vie de leurs habitants. Ainsi, en
2003, les PME en France donnent 2/3 des emplois soit 10 millions de personnes
et 93.1% des entreprises ont moins de 10 salariés. Les PME
représentent plus de 95% de la totalité des entreprises et
60 % à 70% de l'emploi en Europe; ainsi ce sont les PME qui
donnent une grande quantité des nouveaux emplois dans les
économies de l'OCDE (Source : Ministère des Petites et
Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions
libérales, 03/2003) et au Québec, 50% des emplois sont
donnés par des PME.
Haïti est le pays ayant plus de chômage
dans la région, soit un taux estimé à plus de 70% ce qui
fait d'Haïti le pays le plus pauvre de cette zone car la moitié de
la population du pays vit avec 55 centimes par jour selon les Nations-Unies et
un revenu par habitant qui est autour de 350 $ US, soit le chiffre le plus
faible du continent américain.
Aucune économie ne peut atteindre la croissance
chose indispensable à son développement sans un servant ou un
moteur de croissance qui stimule l'économie. Pourtant en Haïti,
jusqu'à preuve du contraire, on ne voit pas sur quel secteur
d'activité que les autorités du pays comptent pour avoir la
croissance dans l'économie du pays.
En regardant comment les autorités
économiques de l'Inde sont arrivées à réduire de
moitié la pauvreté par une politique de création des PME,
ainsi les économistes de la Banque Mondiale et les membres du jury du
prix Nobel de la paix pensent que les PME sont en train de faire la gloire de
l'économie indienne.
C'est pourquoi, nous pensons par l'entremise des PME
que l'Etat haïtien devrait se lancer dans une ère de
création d'emplois et de richesses dans l'économie
haïtienne.
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Dans l'esprit de créer des emplois dans
l'économie haïtienne, l'État haïtien devrait avoir une
politique tournant vers la création des PME par le biais de la Banque
Nationale de Crédit (BNC) avec des mécanismes de prêts
à un faible taux d'intérêt.
En outre, le gouvernement haïtien au moyen de la
BNC devrait lancer une politique encourageant la création des PME en
mettant huit cent millions de gourdes(800,000,000.00 de gdes) au
service d'une ligne de crédit, soit quatre-vingt millions de
gourdes(80,000,000gdes) par département, avec un taux
d'intérêt de 1.5% le mois, soit 18% l'année et remboursable
par un processus dégressif sur une période de douze (12) mois,
mais avec un moratoire de quatre mois avant le remboursement et
l'autorité chargée du programme devrait fixer une date à
la fin du cinquième mois à laquelle les PME pourrions faire leurs
versements.
Par exemple, l'État devrait lancer un projet de
création des PME par groupe de cinq (5) personnes, sortant de milieux
divers, qui n'ont pas d'emplois dans chaque département avec un plan
d'entreprise bien ficelé qui tient compte de la rentabilité
commerciale avec un chef de groupe qui sera chargé de mener les
transactions financières avec la BNC et à la fin du
douzième mois la BNC aura la possibilité financière
additionnelle pour attirer d'autres groupes dans tous les dix (10)
départements du pays. Puisque le montant alloué à chaque
département dans ce projet est de 80,000,000.00 de gourdes,
ceci veut dire que nous aurons huit cents (800) PME c'est-à-dire
quatre-vingt (80) PME par département et on devrait prêter un
million de gourdes (1000,000.00 de gdes) à chaque
PME.
Avec une telle politique l'État haïtien va
créer huit cents (800) PME dans les dix(10) départements du pays
et supposons qu'une PME emploierait dix (10) personnes avec huit cents PME nous
aurons huit mille (8,000) nouveaux emplois dans l'économie
haïtienne pour une période de douze (12) mois. Et, le pays va avoir
des activités économiques augmentant son épargne nationale
et son assiette fiscale.
Enfin, nous savons que la taille du prêt n'est
pas très grande, mais nous sommes convaincus qu'un tel projet pourrait
avoir un effet de croissance allant développer dans l'économie
haïtienne une véritable situation d'affaires et de
richesses.
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b) Mécanisme de la création des
PME
A travers ce projet de création des PME le
gouvernement peut lancer une compétition entrepreneuriale dans tous les
dix (10) départements du pays. Supposons que l'État haïtien
met sur pied une équipe de personnes capables de mener à bien
cette politique d'investissement et dans cette équipe on peut avoir :
économiste, journaliste, sociologue, professeur d'université,
ingénieur, psychologue, agents de marking pour ne citer que
ceux-là, c'est-à-dire une sorte de caravane qui part
à la conquête des idées nouvelles en terme de projets
d'investissement dans tous les secteurs d'activité.
Ainsi, les gens de cette caravane devraient lancer un
concours de projets par département, chaque groupe devrait composer de
cinq (5) personnes pour une éventuelle PME dans le cas où le
projet de ce groupe serait l'un des gagnants du concours et chaque groupe
gagnant bénéficierait d'un prêt d'un million de gourdes
(1000.000gdes) pour matérialiser son projet, mais sous la supervision et
la formation de l'équipe de suivie montée par la
caravane.
Si la caravane demanderait deux mille cinq cent mille
gourdes (2500 gdes) comme frais d'inscription par groupe ou par projet, avec un
tel frais de participation, si on aurait deux mille inscrits on engrangerait
une somme de cinq millions de gourdes (5000.000gdes) et cette dernière
pourrait utiliser comme frais de fonctionnement du projet.
En fait, la caravane va donner naissance à un
comité d'études de projet et mille (1000) projets devraient
être nominés sur un nombre de deux mille et le jury qui serait
constitué devrait fixer des dates et dans un lieu public en direct sur
certaines chaines de télévision du pays pour faire le choix des
projets gagnants et chaque chef de groupe de projet nominé devrait faire
une intervention de vingt (20) minutes sur le podium pour vendre son projet en
termes de rentabilité et de fiabilité
économique.
Enfin, avec une telle initiative l'État
haïtien encouragerait un esprit d'innovation dans l'économie et
développerait dans le pays un véritable système
méritoire allant pousser les jeunes haïtiens à prendre
très aux sérieux leurs études.
c) Méthode de calcul d'amortissement
financier
n
Supposons que la Commission de la
Reconstruction du pays utilise 800,000,000.00 de gourdes (20.000.000
$ US) aux fins de crédit dans une ligne de crédit via la Banque
Nationale de Crédit (BNC) avec un taux d'intérêt de 1.5% le
mois, soit 18% annuellement ou 12% avec un moratoire de quatre (4) mois(18% -
6%). Et ces autorités du crédit octroient un prêt de un
million de gourdes (1000,000.00 de gdes) à un Petit et Moyen
Entrepreneur, remboursable par un processus dégressif sur une
période de douze (12) mois, mais en tenant compte du moratoire de quatre
mois, le remboursement se fait sur une période de huit (8) mois et les
autorités du crédit fixent une date mensuelle à laquelle
le Petit Moyen Entrepreneur doit faire ses versements. Voici la méthode
de calcul des versements.
Le paiement mensuel des emprunteurs est donné par
cette formule :
r
P
Pr
(1+ )
n 1
r
(1+ )
P P
P P
1000.000(0.015)(1 + 0.015) 8
(1+0.015) -
1
8
1 5.000(1 . 0 1 5) 8
8 -
(1 . 0 1 5) 1
15.000x1.126492587
1.126492587 -1
168 97.3888
0.1264 92587
Page 87
P =133584.0242
gourdes
La PME doit faire huit (8) versements de 133584.0242
gourdes à la BNC pour qu'elle puisse amortir cette dette.
> Pour le démarrage, la dette est de
1000,000 gourdes. Cette somme représente en même temps la valeur
actualisée de l'annuité de remboursement.
Premier mois
À la fin du premier mois l'intérêt
capitalisé est de : 1000000 x 0.015 = 15000 gourdes. La PME va faire un
versement de 133584.0242 gourdes. Avec un tel versement, elle va payer les
15000 gourdes d'intérêt et rembourser : 133584.0242 -- 15000 =
118584.0242 gourdes sur le capital. Il reste alors un capital de : 1000000 -
118584.0242 = 881415. 9758 gourdes à rembourser. Cette somme
représente également la nouvelle valeur actualisée de
l'annuité de remboursement restante.
Page 88
Deuxième mois
Pendant la fin du deuxième mois,
l'intérêt capitalisé est de : 881415. 9758 x 0.015
=
13221.23 964 gourdes. La PME va faire un versement de :
881415. 9758 gourdes. Avec ce
versement, elle paie les 13221.23 964 gourdes
d'intérêt et remboursent : 133584.0242 -
13221.23 964 = 120362.7846 gourdes sur le capital. Il
reste alors un capital de :
881415. 9758 - 120362.7846 = 761053.1 912 gourdes
à rembourser. Cette somme devient
une nouvelle actualisée de l'annuité de
remboursement restante. On poursuit ce processus de
versement en versement pour arriver à l'extinction
de la dette.
Troisième mois
761053.1 912 x 0.015 = 11415.7 9787 gourdes
133584.0242 - 11415.7 9787 = 122168.2263
gourdes
761053.1 912 - 122168.2263 = 638884. 964 9
gourdes
Quatrième mois
638884. 964 9 x 0.015 = 9583.274474 gourdes
133584.0242 - 9583.274474 = 124000.74 97
gourdes
638884. 964 9 - 124000.74 97 = 514884.2152
gourdes
Cinquième mois
514884.2152 x 0.015 = 7723.263228 gourdes
133584.0242 - 7723.263228 = 125860.761
gourdes
514884.2152 - 125860.761 = 38 9023.4542
gourdes
Sixième mois
38 9023.4542 x 0.015 = 5835.351813 gourdes
133584.0242 - 5835.351813 = 127748.6724
gourdes
38 9023.4542 - 127748.6724 = 261274.7818
gourdes
Septième mois
261274.7818 x 0.015 = 3 91 9.121727 gourdes
133584.0242 - 3 91 9.121727 = 12 9664. 9025
gourdes
261274.7818 - 12 9664. 9025 = 13160 9.87 93
gourdes
Huitième mois
13160 9.87 93 x 0.015 = 1 974.1481 9
gourdes
133584.0242 - 1 974.1481 9 = 13160 9.876
gourdes
13160 9.87 93 - 13160 9.876 = 0 gourde
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Tableau # 2
Processus de versement de la dette Période 8
mois
Période (Fin du mois)
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Intérêt dû
|
Versement
P
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Capital remboursé
|
Capital restant à rembourser ou valeur
actualisée de l'anuité restante
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1
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15000
|
133584.0242
|
118584.0242
|
881415.9758
|
2
|
13221.23964
|
133584.0242
|
120362.7846
|
761053.1912
|
3
|
11415.79787
|
133584.0242
|
122168.2263
|
638884.9649
|
4
|
9583.274474
|
133584.0242
|
124000.7497
|
514884.2152
|
5
|
7723.263228
|
133584.0242
|
125860.761
|
389023.4542
|
6
|
5835.351813
|
133584.0242
|
127748.6724
|
261274.7818
|
7
|
3919.121727
|
133584.0242
|
129664.9025
|
131609.8793
|
8
|
1974.14819
|
133584.0242
|
131609.876
|
0
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TOTAUX
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68672.2
|
1068672.194
|
1000000
|
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Interprétation : Les versements totaux
sur un capital emprunté de 1CCC,CCC.CC gourdes dus
à une (1) PME pour un taux d'intérêt mensuel de 1.5% dans
une période de huit (8) mois sont de l'ordre de 1,068,672.194
gourdes pour huit-cents (800) PME nous aurons 800 x 1068672.194
gourdes soit 854,937,755.20 gourdes, soit un profit
annuel de 54,937,755.20 gourdes.
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