III.7. Aide du Pakistan
Le Pakistan Genève a proposé au cours d'une
réunion du Mécanisme du cadre consultatif du Directeur
Général de l'OMC à Genève, une formation pour des
spécialistes du coton des pays du C-4 et de tous les pays producteurs de
coton d'Afrique de l'Ouest, afin de promouvoir la coopération Sud-Sud.
La proposition indiquait que l'Institut central de recherches sur le coton de
Multan, qui est un centre d'excellence désigné de l'Organisation
des pays islamiques en Asie, prendrait la
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direction de la formation et accueillerait les chercheurs. Le
coût total de la proposition, qui prévoit de former 15 stagiaires
pendant 30 jours chaque année sur cinq ans, était estimé
à 2,16 millions de dollars EU. La proposition ne s'est pas encore
concrétisée, car il y quelques détailles encore a
réglés.
Observations et conclusion
Les sociétés cotonnières des pays du C-4 ont
des systèmes de communication bien établis et rationalisés
avec les agriculteurs. Tous les cultivateurs de coton sont membres d'une
chaîne qui va du cultivateur dans le village jusqu'au niveau national, en
passant par les villages et les régions. Ce système offre la
possibilité unique d'adopter des pratiques recommandées au niveau
le plus avantageux et de transférer efficacement toute modification ou
d'amélioration du paquet technologique. Malheureusement, ce lien
étroit est sous-utilisé, car l'accent est mis de façon
très marquée sur l'utilisation du système pour la
fourniture d'intrants et l'achat du coton graine.
Les gouvernements des pays du C._4 ont mis en oeuvre des
réformes structurelles à partir des années 1990, avec
l'aide de la Banque mondiale et d'autres institutions de développement.
Les programmes de réforme consistaient généralement
à redéfinir le rôle de l'État et à faciliter
la participation du secteur privé et des organisations de producteurs,
l'objectif ultime étant de renforcer la compétitivité de
la production, de la transformation et des exportations de coton sur un
marché mondial de plus en plus exigeant. Le rythme et l'orientation de
ces programmes ont été très divers selon les pays, et
l'effet des réformes sur les
résultats du secteur a été pour le moins
inégal.
Le système actuel de fourniture d'intrants n'incite pas
les producteurs de coton à obtenir des rendements plus
élevés et, tant qu'il ne sera pas modifié,
l'amélioration des rendements sera inhibée malgré les
meilleurs efforts des chercheurs africains et de leurs partenaires
internationaux.
Enfin, l'aide internationale est assurément utile et les
pays africain en mesurent l'importance, mais elle pourrait avoir des effets
plus positifs que s'il y a une collaboration et une coordination plus grandes
entre les pays donateurs et les organismes de recherche africains.
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