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Quelle cohérence entre finance carbone et politiques de développement dans les pays du sud? Cas du Sénégal et du Kenya

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par Yaye Ngouye DIAGNE
Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement ( AgroParisTech ) - Mastère spécialisé en politiques publiques et stratégies pour l'environnement 2013
  

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C. Le Sénégal s'engage à l'international : 2 communications au CCNUCC

Pour faire face aux effets du changement climatique qui impacteront inéluctablement son économie, le Sénégal s'est engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique en ratifiant différentes conventions régionales et internationales. Il a entre autres, ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en juin 1994. Pour rappel, l'objectif de la Convention sur les Changements Climatiques, est de « stabiliser les concentrations de Gaz à Effetde Serre (GES) dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereux du système climatique ». A la suite de la signature de cette convention, le Sénégal a ratifié le Protocole de Kyoto en juillet 2001.

Le pays s'est engagé dans d'autres conventions liées au changement climatique telles que la convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone et le protocole de Montréal sur la lutte contre la désertification.

Au-delà de la ratification des conventions, le Sénégal s'est engagé auprès de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique à travers deux communications adressées à cette instance.

La première communication de 1997 met l'accent sur les mesures d'atténuation envisagées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces stratégies de réduction et/ou de stabilisation des émissions s'articulent autour des programmes visant d'une part l'efficacité énergétique (notamment pour ce qui concerne les bâtiments) et d'autre part, le renforcement des capacités de séquestration au niveau des forêts.

Cette première communication est suivie en 1999 du document sur la Stratégie Nationale de Mise en OEuvre (SNMO) de la convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Cette stratégie bien que n'étant pas un engagement vis-à-vis du CCNUCC au même titre que la Communication Nationale, est un argumentaire permettant aux pays membres de la convention de montrer à la communauté internationale comment il entend intégrer la dimension changement climatique dans sa politique de développement économique et sociale. Ce premier document met ainsi l'accent sur 4 axes stratégiques : l'efficacité énergétique des bâtiments, l'efficacité énergétique dans les industries, la « rationnalisation » du secteur du transport, la promotion des énergies nouvelles et renouvelables. Il faut noter qu'aucune évaluaton n'a été menée par rapport à ces différents engagements.

La deuxième communication du Sénégal faite en 2010 et présentée à la 3ème conférence des parties à Kyoto met l'accent sur deux axes stratégiques retenus pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre :

- l'efficacité énergétique par la mise en valeur d'un programme d'économie d'énergie,

- la diversification des sources énergétiques par la promotion des énergies renouvelables.

En accord avec ces axes stratégiques, les options d'atténuation proposées sont :

- La gestion de la demande énergétique qui se focalise sur le secteur de l'électricité, des combustibles domestiques et du transport,

- La gestion de l'offre en énergie qui se focalise entre autres, sur la promotion de systèmes alternatifs d'offre d'énergie, basés sur les énergiesrenouvelables (énergie solaire, énergie éolienne, biomasse...).

Cette première analyse présente deux étapes importantes de l'engagement du Sénégal par rapport aux institutions internationales.La suite s'attachera donc à analyser la stratégie nationale et les politiques sectoriellesdu Sénégal par rapport à la prise en compte de sesengagements sur l'atténuation des émissions de GES.

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