C. Le Sénégal
s'engage à l'international : 2 communications au CCNUCC
Pour faire face aux effets du changement climatique qui
impacteront inéluctablement son économie, le
Sénégal s'est engagé dans la lutte contre le
réchauffement climatique en ratifiant différentes conventions
régionales et internationales. Il a entre autres, ratifié la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en juin
1994. Pour rappel, l'objectif de la Convention sur les Changements Climatiques,
est de « stabiliser les concentrations de Gaz à Effetde Serre (GES)
dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute
perturbation anthropique dangereux du système climatique ». A
la suite de la signature de cette convention, le Sénégal a
ratifié le Protocole de Kyoto en juillet 2001.
Le pays s'est engagé dans d'autres conventions
liées au changement climatique telles que la convention de Vienne
pour la protection de la couche d'ozone et le protocole de Montréal sur
la lutte contre la désertification.
Au-delà de la ratification des conventions, le
Sénégal s'est engagé auprès de la Convention Cadre
des Nations Unies sur le Changement Climatique à travers deux
communications adressées à cette instance.
La première communication de 1997 met l'accent sur les
mesures d'atténuation envisagées pour réduire les
émissions de gaz à effet de serre. Ces stratégies de
réduction et/ou de stabilisation des émissions s'articulent
autour des programmes visant d'une part l'efficacité
énergétique (notamment pour ce qui concerne les bâtiments)
et d'autre part, le renforcement des capacités de séquestration
au niveau des forêts.
Cette première communication est suivie en 1999 du
document sur la Stratégie Nationale de Mise en OEuvre (SNMO) de la
convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Cette stratégie bien que n'étant pas un engagement
vis-à-vis du CCNUCC au même titre que la Communication Nationale,
est un argumentaire permettant aux pays membres de la convention de montrer
à la communauté internationale comment il entend intégrer
la dimension changement climatique dans sa politique de développement
économique et sociale. Ce premier document met ainsi l'accent sur 4 axes
stratégiques : l'efficacité énergétique des
bâtiments, l'efficacité énergétique dans les
industries, la « rationnalisation » du secteur du
transport, la promotion des énergies nouvelles et renouvelables. Il faut
noter qu'aucune évaluaton n'a été menée par rapport
à ces différents engagements.
La deuxième communication du Sénégal
faite en 2010 et présentée à la 3ème
conférence des parties à Kyoto met l'accent sur deux axes
stratégiques retenus pour atténuer les émissions de gaz
à effet de serre :
- l'efficacité énergétique par la mise en
valeur d'un programme d'économie d'énergie,
- la diversification des sources énergétiques
par la promotion des énergies renouvelables.
En accord avec ces axes stratégiques, les options
d'atténuation proposées sont :
- La gestion de la demande énergétique qui se
focalise sur le secteur de l'électricité, des combustibles
domestiques et du transport,
- La gestion de l'offre en énergie qui se focalise
entre autres, sur la promotion de systèmes alternatifs d'offre
d'énergie, basés sur les énergiesrenouvelables
(énergie solaire, énergie éolienne, biomasse...).
Cette première analyse présente deux
étapes importantes de l'engagement du Sénégal par rapport
aux institutions internationales.La suite s'attachera donc à analyser la
stratégie nationale et les politiques sectoriellesdu
Sénégal par rapport à la prise en compte de sesengagements
sur l'atténuation des émissions de GES.
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