I.4.2. Le patrimoine culturel à la
période de l'après indépendance
Après l'indépendance, l'Algérie se
trouve face à un paysage architectural différent de sa
définition de sa propre culture et identité. Cependant,
l'Algérie trouvait à l'aube de l'indépendance des sites
archéologiques fouillés et protégés, quelques
monuments historiques restaurés et restitués ainsi que beaucoup
d'autres oeuvres coloniales que l'administration algérienne a
décidé d'ignorer ses valeurs historiques et artistiques pour
pallier à une mémoire très négative. Après
quelques années, on constatait que l'ignorance de cet héritage
était remplacée par sa destruction, des basiliques et des
cathédrales d'une grande qualité architecturale étaient
détruites, surtout celles se situant sur les centres des villes
algériennes. Un autre mouvement, était celui de la
réappropriation des mosquées qui étaient converties,
à la période coloniale, en églises ou en
équipements utilitaires. Il s'agissait d'une réappropriation
culturelle et religieuse du territoire national. Avec le développement
de l'administration algérienne, même s'il s'agissait d'une
reconduction des textes de la politique
111 OULEBSIR Nabila, op. cit. P162.
112 Ibid. P165.
95
La protection des abords du patrimoine bâti dans la
politique patrimoniale CHAPITRE algérienne et
leur place dans les actions d'urbanisme QUATRIEME
coloniale, toute une politique patrimoniale va être
mise en place, concrétisée par des textes juridiques, des
institutions et des actions visant la protection du patrimoine de la nation.
|