3.3. L'effet taille
De nombreuses études récentes se sont
intéressées à expliquer les rendements tout en se basant
sur le critère taille mesurée par la capitalisation
boursière. Ces études ont montré que les firmes ayant une
capitalisation boursière faible réalisent une performance
supérieure aux autres. Cet effet est défini comme étant
une relation inverse entre les rendements observés et la capitalisation
boursière des firmes. Cet effet peut s'expliquer de la manière
suivante, une capitalisation boursière faible signifie des risques plus
élevés pour les investisseurs. Donc plus l'entreprise est de
petite taille plus ses chances de défaillances sont
élevés, ce qui donne par la suite : plus le titre est
risqué plus la rentabilité est élevée.
3.4. L'effet PER
Le PER est le « price earning ratio » qui
est égal au rapport cours de l'action par bénéfice de
l'action. Si le bénéfice par action augmente, le ratio diminue et
inversement si le bénéfice par action diminue, le ratio augmente.
Les titres à faible PER seraient associés à une
rentabilité plus forte que ceux caractérisés par un fort
PER. On peut expliquer cette anomalie par les stratégies des
investisseurs. Pour le PER, c'est un ratio qui indique la nature d'une action
soit sur ou sous évaluée. Si le PER est élevé
(faible) l'action est dite surévaluée
(sous-évaluée). Les stratégies d'achat et de vente des
titres sont basées sur l'analyse de ce ratio. Ainsi les titres à
faible PER seront préférés par les investisseurs. Cette
hypothèse est considérée comme étant la meilleure
justification de cette anomalie.
3.5. Les bulles spéculatives
On appelle bulle spéculative tout
phénomène consistant à s'écarter durablement de sa
valeur fondamentale avant de s'effondrer pour retrouver sa valeur d'origine.
Dans les marchés financiers, ce phénomène s'explique par
le fait que le prix d'action s'écarte de sa valeur fondamentale, puis
quelque temps plus tard rejoint son niveau d'origine. Ces bulles sont
dangereuses puisqu'elles peuvent éclater à tout moment, diminuant
largement la richesse des investisseurs. D'autre part, les bulles sont des
contraintes de l'hypothèse d'efficience de marché. Le prix
d'action n'est pas égal à sa valeur fondamentale. L'existence de
divergence entre le prix de titre et sa valeur est donc un synonyme
d'efficience.
Les travaux théoriques distinguent trois types de
bulles spéculatives.
3.5.1 Les bulles rationnelles (bulle intrinsèque)
Les investisseurs détiennent l'information disponible
concernant le prix d'actif. Ils savent que l'information est surestimée
mais ils tendent à acheter l'action puisque son prix est encore en
hausse. Parmi les bulles rationnelles, on trouve les bulles intrinsèques
qui sont nécessaires à étudier. En premier lieu la bulle
intrinsèque dépend des dividendes versés. En
général ces bulles ne divergent pas et leur propension à
éclater n'est pas aussi élevée que les autres bulles parce
que l'évolution des dividendes peut fluctuer. Ce modèle des
bulles est intéressant puisqu'il permet d'expliquer la forte
volatilité des cours observée par Shiller (1981). Lorsque la
valeur fondamentale varie, le prix de l'actif surréagit en termes de
bulles. Ces bulles peuvent entraîner des divergences importantes mais
peuvent aussi rester stables à certaines périodes. Dans une
perspective à long terme, les comportements suiveurs (mimétisme)
peuvent aider à expliquer l'apparition de bulles spéculatives.
Les flux continus d'achat font diverger alors les prix de marché de leur
valeur fondamentale. Le mimétisme est en général
l'ensemble de comportements individuels corrélés
c'est-à-dire que les investisseurs achètent ou vendent les
mêmes titres.
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