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Valorisation du matrimoine culturel du Bénin: création d'un musée de la civilisation à  Cotonou

( Télécharger le fichier original )
par Mathias MASSODE
Institut Régional d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDC) EX-CRAC - Lomé - Master II professionnel en Développement Culturel: Option Management du Patrimoine et du Tourisme 2012
  

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CENTRE REGIONAL D'ACTION CULTURELLE (CRAC)
(Centre Inter-Etats de Formation des Cadres et Agents d'Action et de

Développement Culturel en Afrique)

? 3253 | Tél. : (228) 22 - 22 - 44 - 33 | Fax (228) 22 - 20 - 72 - 45
E-mail :
crac_2003@hotmail.com | site web : www.cracformation.org

VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL
DU BENIN : CREATION D'UN MUSEE DE LA
CIVILISATION A COTONOU

Dossier de projet présenté et soutenu publiquement par :

Mathias MASSODE

(Bénin)

Pour l'obtention du Master professionnel

Option : Management du patrimoine et du tourisme

Sous la direction de : Membres du jury

M. Richard J. V. SOGAN M. HETCHELI F.

Gestionnaire du patrimoine Directeur du Patrimoine Culturel (Bénin)

Mme. TIDJOUGOUNA L.

Année académique : 2010-2012 Promotion 13 : Basile KOSSOU

i

DÉDICACE

à

la mémoire de Félicien MASSODE, décédé pendant notre séjour au CRAC ;

Houéfa Marie-Christie Daphnée, la petite étoile de l'espérance ;

Rachidath Orèdola I.

Pour tous ces instants d'absence, de solitude et de sacrifices, voici qu'épanouit le témoignage de ma présence à tes côtés, pour un temps, pour une vie,

pour tout le temps, pour toute la vie ;

Victorine Akouavi Sempè qui, par ses incessantes prières, veille avec la sainte grâce du Père, à ce que jamais ce qui ploie ne rompe mais retrouve toujours le firmament d'un ciel doux et florissant.

II

REMERCIEMENTS

à

+ M. SOGAN Richard pour avoir accepté d'encadrer cette étude ;

+ tous les enseignants du CRAC ;

+ M. Kodjona KADANGA, Directeur Général du CRAC, et ses collaborateurs ;

+ Mme Réckyath MADOUGOU, Ministre de la Micro Finance, pour m'avoir

spontanément encouragé à cette formation ;

+ Mme Christiane AVIDESSOU, pour son soutien, ses conseils, sa présence ;

+ Mes frères et soeurs Omer, Frejus, Adéline, Warissath, Fayçal et Sofiath, pour

leur soutien ;

+ M. Ignace CODJIA, pour avoir permis ceci, aux premières heures ;

+ Mme Pascaline da SILVA, un exemple d'ardeur au travail, d'intégrité et

d'humilité ;

+ M. Zakari TASSOU, pour m'avoir permis d'apprendre à ses côtés ;

+ M. Bienvenu KPADONOU pour m'avoir très tôt encouragé à entreprendre cette

formation ;

+ M. Carlos ALIDJINOU pour tout, sur ce long chemin de partage et d'espérance ;

+ M. Luc OBALE, de savoir souvent être là, à chaque fois, tel un aîné ;

+ Mme Zénabou IDRISSOU, pour son aide précieuse au bouclage de ce projet ;

+ et à tous ceux qui ont contribué à la finalisation de ce dossier de projet.

III

UNESCO

: United Nation Educational, Science and Culture Organisation = Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ANCB : Association Nationale des Communes du Bénin

AOF : Afrique Occidentale Française

Art. : Article

CRAC : Centre Régional d'Action Culturel

DAN : Direction des Archives Nationales

DNMP : Direction Nationale des Marchés Publics

DPC : Direction du Patrimoine Culturel

DPDM : Direction de la Prospective et du Développement Municipal

DPP : Direction de la Programmation et de la Prospective

DRFM : Direction des Ressources Financières et du Matériel

FDPC : Fonds de Développement du Patrimoine Culturel

GAR : Gestion Axée sur les Résultats

GMR : Gouvernement Militaire Révolutionnaire

ICOM : Conseil International des Musées

IGN : Institut Géographique National

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

MAEIAFBE : Ministère des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l'Extérieur

MCAAT : Ministère de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisanat et du Tourisme

MEASA : Musée Ethnographique Alexandre Sènou Adandé

MEF : Ministère de l'Economie et des Finances

MTFP : Ministère du Travail et de la Fonction Publique

MuC : Musée de la Civilisation

ONU : Organisation des Nations Unies

PDC : Programme de Développement Communal

PIB : Produit Intérieur Brut

PTF : Partenaires Techniques et Financiers

RGPH-3 : 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SCRP : Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté : 2011-2015

UAC : Université d'Abomey-Calavi

INTRODUCTION GÉNÉRALE

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L'organisation de la vie culturelle au Bénin a de tout temps souffert de contraintes historiques portées par les étapes successives de sa vie politique : l'envahissement extérieur et la destruction des valeurs profondes de son peuple par les colonisateurs aux élans iconoclastes ; la dévalorisation et paradoxalement, le pillage systématique de ses biens culturels, fortifiant les ardeurs de déculturation. Aussi, les changements répétés de régime politique ont-ils souvent orienté la visée politique vers le mimétisme culturel ou encore, vers une sorte d'aliénation des valeurs endogènes du peuple. Mais tous ces « changements successifs de régimes politiques et de gouvernement n'ont pas émoussé la détermination du Peuple Béninois à rechercher dans son génie propre, les valeurs de civilisation culturelles, philosophiques et spirituelles qui animent les formes de son patriotisme » (Bénin : Constitution du 11 décembre 1990 : préambule).

Comprendre et prendre en compte la dimension culturelle du développement étaient devenus impérieux aux lendemains de la proclamation de la décennie mondiale du développement et de la conférence des forces vives de la nation de février 1990. L'Etat l'a si bien compris en adoptant une politique et une charte culturelle, suite aux états généraux de la culture de la même année. Ces documents d'orientation et législatif avaient pour objectifs de « replacer la culture à la base du processus de développement de la République du Bénin » (MCC, 1991 : 10). L'une des orientations majeures de la mise en oeuvre de cette politique concerne l'inventaire, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel. En outre, la valorisation des cultures nationales (NLTPS, 2000 : 137) est devenue l'une des options stratégiques majeures ciblées dans la réalisation de la "vision ALAFIA 2025".

Mais on se rend compte à la mise en oeuvre, que tous ces objectifs en amont peinent à se concrétiser du fait d'un certain nombre de facteurs dont le plus important reste le peu d'intérêt accordé par le politique à la Culture. Elle est l'objet de peu de réflexion au plan stratégique, prise pour une entité budgétivore, peu encline à induire le développement économique. Ce qui explique, dans un contexte de conjoncture économique permanent, la diminution drastique des budgets accordés par l'Etat au secteur culturel depuis 1990. Or, ce même Etat se reconnaît comme le principal promoteur du développement culturel national (Loi 91-006 du 25-02-1991 : Art. 1er). La preuve en est que Le forum national sur la culture, tenu du 27 au 29 décembre 2007 à Cotonou, a conclu entre autres que « la prise en charge gouvernementale de la culture n'a, jusqu'à une période récente, obéi à aucune volonté politique affirmée de fonder le développement économique du pays sur la mise en

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valeur de la culture nationale ». C'est ce que traduisent certainement, outre les dotations budgétaires, les rattachements successifs de la Culture à différentes tutelles ministérielles sans que, à l'évidence, rien ne le justifie.

Dans ces conditions, la question de la mise en valeur du patrimoine affirmée dans la politique culturelle et reprise à son compte par l'Etat dans la charte culturelle et la « vision ALAFIA 2025 », interpelle la conscience collective et demeure préoccupante à plus d'un titre. En effet, le Bénin a de tout temps mis l'accent sur l'importance de la conservation des valeurs identitaires, des savoir-faire, des traditions, des modes de vie et de pensée, des formes d'expression, aussi bien par la pratique continue que par la mise en place d'institutions muséales capables de témoigner des valeurs de civilisation de ses peuples. Ces actions souvent limitées, ont du mal à couvrir le champ infiniment vaste de la diversité culturelle au plan national.

Autant les musées se sont-ils longtemps concentrés sur leur mission séculaire, autant les actions de collecte et de diffusion du patrimoine sont moins fréquentes. A quoi sert-il de disposer de telles richesses si elles ne peuvent pas être porteuses de valeurs de civilisation universelles, si elles ne peuvent pas innerver le développement de la nation ?

Il est largement admis aujourd'hui que la culture peut apporter une plus value au produit intérieur brut de la nation. Outre les industries culturelles, le patrimoine culturel reste un champ vaste qui offre autant par la créativité que par le tourisme culturel, des conditions favorables à la création d'emplois, à l'augmentation du revenu par habitant, à l'épanouissement du citoyen et à la reconnaissance internationale. Mais pour y parvenir, il faut asseoir la politique culturelle sur les systèmes de valeurs immanentes à la nation.

C'est sur ces systèmes de valeurs, basés sur l'identité culturelle, que doit reposer le développement à long terme du Bénin. Cela justifie la nécessité pour l'Etat de mettre en place des institutions culturelles capables de satisfaire la demande sociale de la culture qui, en définitive, n'est qu'un droit universellement reconnu. Or, les populations de Cotonou n'ont pas toujours joui de ce droit, notamment celui de l'accès à un musée. Si l'Etat a consenti un effort appréciable à l'érection des institutions muséales dans la plupart des départements, le département du Littoral n'en dispose pas à ce jour. L'on peut comprendre le désarroi du visiteur ou même du simple citoyen, de ne pas pouvoir satisfaire à un désir de visiter un musée à Cotonou. On est d'autant plus malaisé à le dire que la plupart des

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métropoles du monde offrent de telles institutions à la gloire de leur peuple et de la réception de sa propre culture au plan international.

Mais cet état de chose peut être corrigé par l'implantation à Cotonou d'un musée dont la vocation serait de promouvoir les valeurs de civilisation culturelles, philosophiques et spirituelles du peuple béninois. Cela explique la présente étude dont le propos n'est pas d'apporter une panacée aux maux dont souffrent la culture béninoise, mais d'offrir une alternative plus pratique, susceptible d'entrevoir la perspective d'une émulation culturellement sociale et économique à Cotonou. Cela explique, dans le cadre de la présentation du dossier de projet de fin de formation en développement culturel au CRAC, le choix porté sur le thème :

« Valorisation du patrimoine culturel au Bénin : création d'un musée de la civilisation à Cotonou. »

Le dossier de projet se présente globalement en deux parties essentielles :

Première partie : De l'analyse de la problématique et du cadre d'insertion du projet ; Deuxième partie : De la création d'un musée de la civilisation à Cotonou.

5

E

PREMIÈRE PARTIE :

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire