A. CHAP.O. INTRODUCTION
B. DEFINITION ET OBJET DU SUJET
Le présent travail est consacré à
l'étude d'un pont mixte acier-béton sur le ruisseau
Oïcha, axe reliant le rond point de la cité d'Oïcha à
l'hôpital général de référence de la
même cité.
Le but principalement poursuivi est d'étudier et de
dimensionner aux états limites, un pont mixte dont la superstructure
sera constituée d'une dalle en béton-armé reposant sur
deux poutres métalliques (en acier) qui transmettent toutes les charges
et surcharges sur les culées en maçonnerie du moellon.
C. PROBLEMATIQUE
La poussée démographique et les transformations
économico-sociales dans notre pays comme dans plusieurs autres pays du
monde ont produit des effets de grande envergure sur l'occupation de l'espace
aussi bien terrestre, fluvial qu'aérien. Ces phénomènes se
sont faits accompagnés par des perturbations climatiques importantes et
ont causé des répercutions significatives et néfastes sur
la croûte terrestre, sur le relief ainsi que sur l'hydrographie.
La cité d'Oïcha n'est pas restée en marge
face à ces perturbations. Elle a vu ses ruisseaux et rivières
victimes de pollutions, de débordements....
C'est le cas du ruisseau Oïcha qui, malgré la buse
y posée pour permettre à la route le franchissement de la
vallée, les eaux de ruissellement n'ont pas trouvé une ouverture
suffisante à leur évacuation. C'est pourquoi nous nous sommes
posé les questions ci-après:
· Qu'est-ce qui est à la base de multiples
inondations et débordements au niveau du ruisseau ? Comment les
limiter ou alors les éradiquer ?
· Face à l'actuel débit disponible à
l'exutoire, la buse de Ø 1.10m est-elle capable d'assurer
l'évacuation des eaux, de supporter le remblai sans se
déformer ?
· Par rapport à la masse et poussée des
remblais, la buse ne présent-elle pas d'inconvénients ?
· Les autorités et la crème intellectuelle
de la place sont elles informées de la gravité de ce danger
permanant qui guète à la fois la population et la route ?
D. HYPOTHESES
A la recherche des pistes de solution contre les
débordements et inondations, et vu l'avantage que présente le
béton par rapport au bois puis l'avantage des aciers sur le
béton ; nous pensons que jeter un pont mixte acier-béton
sur le ruisseau Oïcha serait une solution principale car cela permettrait
d'agrandir l'ouverture aux eaux, de garantir la circulation ou l'exploitation
de la route et aussi d'assurer un meilleur appui aux remblais que la buse
supporte avec défaillance. En second lieu. Drainer le lit du dit
ruisseau éviterait sa pollution.
E. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La motivation à la base de l'étude d'un pont est
d'amblée la garantie à la voie d'accès (la route) ainsi
que l'écoulement des eaux soit assuré sans aucun obstacle.
Le rôle fondamental d'une route étant la
mobilité des personnes et des biens, pour notre cas, l'étude de
construction d'un pont mixte sur le ruisseau Oïcha nous permet de
désenclaver, outre les entités environnantes, du ruisseau, les
institutions publiques et surtout non négligeables
ci-après :
- L'HGRO,
- L'Eglise locale CECA 20
- Les écoles (EPA, IBO, INS'O, ....)
Cette solution aurait l'avantage de continuer à assurer
convenablement, pour cette route, ses fonctions de désenclavement au
niveau local, de fluidité du trafic et de pérennisation de
l'ouvrage.
En plus de la garantie offerte à la voie de
circulation, l'étude de pont aura pour intérêt d'assurer le
drainage du lit du ruisseau en luttant contre les phénomènes
d'inondation, lesquels phénomènes sont à la base des
multiples problèmes d'assainissement en amont de l'actuelle buse.
Le présent travail se propose l'étude de
faisabilité de la construction d'un pont, une démarche qui
contribue en particulier à notre épanouissement scientifique et
en général constitue une ressource documentaire aux autres
chercheurs.
F. METHODE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL
Recherchant les problèmes actuels du site ainsi que
leurs solutions, dans le présent travail nous avons usé de la
méthode d'enquête en appliquant les techniques d'observation et
d'entretien et aussi la méthode statistique en adoptant la technique de
la moyenne lors de différentes mesures.
C'est ainsi qu'il nous a été
déniché les incompatibilités de l'ouvrage existant par
rapport à l'actuelle configuration du site. Et d'après notre
acquis scientifico-technique à l'ISTDM, notre recherche documentaire (en
bibliothèque et sur l'internet) et avec l'entre mise de notre directeur
du travail, une solution a été optée et ce travail est
ainsi produit.
G. SUBDIVISION DU TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion, cette étude est
articulée sur les principaux points ci-après :
- Les données de base sur le site
- Le contexte scientifique du sujet
- Dimensionnement, vérification et métré
de l'ouvrage (pont).
CHAP. I. DONNEES DE BASE SUR LE
SITE
I.1. PRESENTATION DU SITE1(*)
Oïcha, l'une des entités politico-administratives
de la province du Nord-Kivu, est une cité située à
l'extrême EST de la République Démocratique du Congo,
cité géographiquement localisée entre 0°50' et
1° la latitude Nord et entre 29 et 30° la longitude EST. C'est
l'actuel chef lieu du territoire de Beni et la future ville d'Oïcha.
A 27 Km au Nord de la ville de Beni, cette cité est
traversée par la route nationale No4 (RN4) sur l'axe
Beni-Comanda et à son centre commercial sur la cette dernière,
nous trouvons un rondpoint (un carrefour à 4voies) d'où nait la
route allant à l'Hôpital Général de
Référence d'Oïcha (HGRO) via le ruisseau OICHA, notre site
d'étude.
Les données en matière géologique,
climatique, pluviométrique et hydrologique sur la cité
d'Oïcha sont liées à celles du territoire de Beni car moins
ou rares sont les études particulières déjà
menées dans le domaine technique sur la cité d'Oïcha.
Néanmoins, en voici certaines données à notre
portée :
I.1.1. Naissance de la Cité d'Oïcha
La cité d'Oïcha est l'une des cités de la
province du Nord-Kivu en territoire de Beni plus particulièrement
l'actuel chef lieu du territoire de Beni. Cette cité s'est
développée autour d'un grand centre hospitalier implanté
dans le milieu vers les années 1933 par le missionnaire CARL BECKER de
l'Afrique Inland Mission en sigle A.I.M qui se traduit en
français : Mission au Centre de l'Afrique dont le but était
d'évangéliser les personnes qui vivaient dans cette
contrée.
Premier hôpital du milieu pour les noirs. Il a
reçu les malades en provenance de tous les coins du pays et même
des pays voisins du Congo, surtout : l'Ouganda, le Rwanda et la
Tanzanie.
Après guérison, certains jugèrent bon de
rester à Oïcha à cause de la fertilité du sol. Ils
deviennent des agriculteurs car le sol était fertile. Cette cité
d'Oïcha fut créée par l'ordonnance loi n° 87-238 du 29
Juin, portant organisation territoriale politique et administrative. Cette
cité qui était jadis un village qui s'est vite
développée autour d'un hôpital implanté dans le
milieu et devenue effective le 7 Juillet 1988 sous la discussion de MUSOSA
MUSONGA son 1er Chef de Cité.
I.1.2. Relief et climat
La Cité d'Oïcha est battue sur plateau. Elle a une
altitude moyenne comprise entre 1000 et 1200m. Le climat d'une région
dépend de sa situation géographique autrement dit de l'attitude
et la latitude.
En tenant compte de cette position en latitude, la cité
d'Oïcha se situe dans la zone équatoriale. Elle a directement un
climat chaud et une température moyenne variant entre 22° et
38°C environ.
Ce qui explique l'hydrographie assez diversifiée. On y
remarque l'existence de deux saisons : saison sèche et la saison
pluvieuse.
Malheureusement à cause d'un fort changement
climatique, les saisons connaissent des perturbations, perturbations dues
à la croissance de la population, population qui à son tour
détruit progressivement et systématiquement l'environnement pour
les raisons d'habitation, bois de chauffage, exploitation des bois pour
planches, l'agriculture et l'élevage,...et cela influence beaucoup le
climat.
La cité d'Oïcha se trouve dans la cuvette
centrale, dans la forêt équatoriale humide avec deux saisons
alternatives :
- Saison pluvieuse excessive de Mai à
Novembre ;
- Saison sèche de Décembre à Mars ou
Avril.
La cité d'Oïcha a un sol fertile d'une composition
argileuse, sableuse accessible à l'agriculture, à la construction
des routes et bâtiments malheureusement la croute terrestre subit une
dégradation lente et progressive.
Notons que la Cité d'Oïcha est située sur
une crête telle que :
- A l'Est nous avons le bassin du Nil dont les eaux sont
collectées par la rivière Bamundioma jusqu'à attendre la
Semuliki.
- A l'Ouest, nous retrouvons le basin du fleuve Congo dont les
eaux sont acheminées par la rivière Asefu et se dirigent vers
rivières Ituri et Lindi.
I.2. ETAT ACTUEL DE L'OUVRAGE
1.2.1 Description
L'ouvrage que nous avons trouvé sur le site est une
buse en armco, de Ø 110cm avec deux murs de tête de longueur
8,25m, de hauteur moyenne 4,50m et d'épaisseur 45cm construits en
maçonnerie de moellon, murs qui jouent, en amont et en aval, le
rôle du mur de soutènement. C'est sous l'initiative locale de
l'HGRO et à la date du 06/05/1980 que cette buse été
construite juste pour le franchissement du lit du ruisseau par une nouvelle
route créée dans un endroit qui jadis était un
étang.
1. Vue latérale
1,10
3,00
26°
N
2. Vue de dessus
26,00
8,25
43,00
6,00
La route, au niveau du pont, est de la 4è
catégorie. De largeur 6,25m elle offre deux rampes d'accès de
part et d'autre de la buse de longueurs respectives 26 et 43m. C'est un axe qui
mesure 492m du rond-point à la buse (par GPS).
1.2.2. Configuration du site :
D'après les témoignages recueillis au
près des riverains et des administratifs de l'HGRO et d'après
notre observation dirigée effectuée sur terrain, nous avons
réuni des données telles qu'après leur analyse et
traitement, notre constat se résume aux points suivants:
Ø L'endroit où nous trouvons l'actuelle route
fut exploité et était réservé à un
étang. Apres vidange et destruction de ce dernier, le sol a
été drainé et on y a tracé une route.
A part les matériaux d'apport qui constituent le sol
routier, et par manque et non existence d'appareils de laboratoire des travaux
publics, la connaissance du sol nous a été une des
difficultés.
Pour ce faire, nous nous sommes servis de
l'expérience professionnelle en travaux publics de notre directeur du
TFC. L'essai in- situ et méthode d'observation directe sur le terrain
nous ont permis de retrouver un sol de nature argilo sablonneuse dont la
contrainte2(*) varie de 3
à 6 kg/ cm2.
Le ruisseau Oïcha prend principalement sa source dans la
concession de l'Institut D'OICHA et achemine avec elle, toutes les
émergences et les fuites possibles et disponibles dans le talweg de son
lit. De plus, elle est alimentée par une seconde source, celle de
Kakukulu.
Ces deux sources étant très exploitées,
il n'y a qu'une faible quantité d'eau s'échappant à la
consommation humaine qui s'écoule, d'où un débit
très négligeable, difficile à quantité et parfois
nul (en saison sèche). Ce qui fait que la section de la buse,
malgré ses déformations, est capable à évacuer les
eaux du ruisseau.
Ø En période pluvieuse, la donne change
très considérablement. Les eaux de pluie se heurtent à un
obstacle tel que leur débit étant très important, la buse
ne permet que le passage d'une petite quantité d'eaux proportionnelle
à sa section. Les eaux s'accumulent et dépassent le niveau de la
buse pour former en amont un étant dont la hauteur peut atteindre plus
de 3m (au dessus de la buse). C'est ce qui est à la base des nombreuses
et fréquentés inondations dont sont victimes les populations
riveraines.
1.2.3. Fonctionnement et
disfonctionnement
Cette buse était conçue pour permettre le
passage des eaux du ruisseau ainsi que les eaux de ruissellement. A
l'époque de sa construction, elle jouait parfaitement son rôle car
le degré de trafic et le débit des eaux à évacuer
correspondaient à la configuration de sa conception. On avait mis
beaucoup d'accents sur la voie et non sur le débit à
évacuer et avec le temps, les données ont commencé
à changer progressivement, la quantité des eaux de ruissellement
a augmenté très sensiblement jusqu'à donner naissance aux
phénomènes débordement et d'inondation en amont.
De plus, tenant compte de l'action permanente des remblais sur
la buse, le constat est que la section de la buse a tendance à se
déformer, passer d'une section circulaire à une section ovale,
d'où diminution du débouché.
1.2.4. Facteurs du
disfonctionnement
Le disfonctionnement de l'ouvrage a été
constaté à partir du débordement de la buse par les eaux
et d'inondation en amont en cas de pluies, même de petite
intensité. D'après nos enquêtes personnelles et nos
observations par des descentes sur terrain, nous avons constaté ce qui
suit :
1° La buse (devenue presqu'ovale par le poids
des terres de remblai) constitue un obstacle: en effet, la section de la buse
ne parvient plus évacuer toute la quantité des eaux de
ruissellement étant donné que la cité d'Oïcha est
sujette à une explosion démographique. Le nombre de la population
croit du jour le jour et celle-ci occupe plus de l'espace vert d'où une
grande quantité d'eau de ruissellement, étant donné que
cette population ne sait rien à la matière de gestion des eaux de
ruissellement. En plus de l'explosion démographique, le bassin versant
de notre exutoire a connu des élargissements significatifs surtout avec
les résultats de construction de la route nationale No 4,
d'où, plusieurs fossés ont vu leurs eaux se déverser,
à quantité utile, dans le bassin du ruisseau Oïcha.
2° Le lit du ruisseau est transformé en poubelle.
C'est ce qui rend difficile, même impossible, l'évacuation des
eaux, car, celle-ci entrainent avec elles tous les déchets
ménagers et commerciaux de la contrée. Tout cela, par manque de
l'office des voiries et drainage, et aussi par ignorance de la population sur
la gestion des déchets liquides et solides et en fin par l'absence d'une
poubelle publique dans les alentours du bassin versant. Face à ces
disfonctionnement, il faudrait étudier le problème et proposer
une piste de solution.
1.3. DISPOSITION ADOPTEE
Eu égard aux difficultés de fonctionnement de
cette buse, nous avons trouvé salutaire et principale, la disposition de
construire un pont sur le ruisseau Oïcha, un pont tel que :
- Son ouverture, son débouché ainsi que son
tirant d'air permettront d'évacuer le plus vite que possible, toutes les
quantités d'eau de ruissellement sans être en aucun cas obstacle
à l'écoulement. Par exemple quatripler la section de
l'ouverture.
- Sa superstructure et son infrastructure assureront une
stabilité et une longévité à l'ouvrage et ainsi
garantir le trafic sur la voie de circulation portée. Des mesures de
protection doivent être étudiées en conséquence.
En fin, pour des raisons d'assainissement, la solution de
drainage du lit accompagnerait l'étude de cet avant projet pour ainsi
limiter les obstacles à l'écoulement des eaux et limiter les
risques de formation des marécages.
CHAP. II. CONTEXTE SCIENTIFIQUE
DU SUJET
II.1 GENERALITES SUR LES PONTS
II.1.1. GENERALITES ET
HISTORIQUE3(*)
Un pont est un ouvrage d'art, réalisation du
génie civil, destiné à permettre le franchissement d'un
obstacle (cours d'eau, voie de communication...) en passant par dessus.
Un pont peut supporter une route, une voie ferrée, un
canal ou une canalisation (oléoduc, aqueduc, ...). Il peut être
mobile (pont levant).
Un pont provisoire peut aussi être constitué par
des bateaux spécialisés (pont de bateaux). Parmi les obstacles
naturels auxquels se heurtaient les routes d'autrefois, l'un des plus
fréquents et des plus insurmontables étaient les cours d'eau.
Pendant de longs siècles, les gens les franchirent
grâce à des gués ou à des bacs, même si cela
rallongeait souvent leur chemin. Les ponts étaient rares car leur
construction était tout un art et d'une grande difficulté.
Les premiers ponts consistaient en de simples troncs d'arbres
abattus et jetés entre les deux rives de la rivière, puis
arrivèrent les pontons et les ponts en corde essentiellement en
Amérique et Asie (ce qui éveilla d'ailleurs la curiosité
des Européens).
Ces ponts de corde se rencontraient encore assez
fréquemment au siècle dernier.
Mais les maîtres incontestables en la matière
furent les Romains (env. 600 ans avant J-C), qui construisirent des ponts de
bois soutenus par des piliers, puis utilisèrent la maçonnerie
(taille de pierre).
Après la chute de l'Empire Romain, il resta en Europe
de nombreux ponts en arcs, en pierres massives, témoignant de
l'habileté des Romains.
Mais pendant des siècles, personne ne poursuivit leur
ouvrage et cet art se perdit.
Ce n'est que beaucoup plus tard que l'Eglise s'y
intéressa. L'histoire des ponts modernes commença avec le
remplacement des arcs en demi-cercles par des formes elliptiques (pont de la
Concorde à Paris). Cette nouvelle forme autorisait une portée
beaucoup plus grande des arcs de ponts.
Avec l'invention de l'acier au XVIII siècle, le bois et
la pierre ne constituaient plus les seuls matériaux, et les premiers
ponts métalliques apparurent. Les ponts d'acier devinrent le symbole de
la modernité et certains devinrent même de réels
chefs-d'oeuvre de leur époque.
II.1.2. DEFINTION ET COMPOSITION
DES PONTS
Le terme « Pont» désigne en
général tout ouvrage permettant le franchissement en
élévation d'un obstacle naturel (cours d'eau, vallée,
etc.) ou artificiel (routes, chemin de fer, etc.).
Lorsque l'obstacle à franchir est une dépression
profonde de terrain qui sert ou non à l'écoulement des eaux, on
parle de viaduc.
Un pont se compose principalement de deux parties:
l'infrastructure et la superstructure.
Structure générale d'un pont
Composition de
l'infrastructure
1. Les fondations
Les efforts de toute nature agissant sur l'ouvrage se trouvent
reportés sur les poutres qui les transmettent aux appuis
constitués par les piles et les culées qui, elles, à leur
tour ont pour mission de les reporter au sol par l'intermédiaire des
fondations.
2. Les appuis
Il existe deux types d'appuis: les appuis de rive ou
culées (culées noyées ou culées massives) et les
appuis intermédiaires ou piles (piles constituées de colonnes ou
piles constituées de voiles).
Les piles et les culées dépendent de deux
éléments qu'elles unissent: le sol et le tablier. Elles doivent :
donc être conçues au mieux, en tenant compte de ces facteurs.
En plus de leur rôle de support des
extrémités des ouvrages d'art, les culées doivent souvent
soutenir les terres des ouvrages d'accès. Selon la nature des sols, le
niveau d'appui sera proche de la surface (fondations superficielles) ou
à grande profondeur (fondations profondes).
Composition de la
superstructure
3. Le Tablier
Le tablier est la partie de l'ouvrage supportant la
chaussée (ou la voie ferrée) au dessus de la brèche
à franchir. Une dalle, des entretoises et parfois des longerons sont
associés aux poutres pour former le tablier.
a) Dalle : La dalle ou hourdis
sert d'élément de couverture; c'est elle qui reçoit la
couche de roulement de la chaussée et les surcharges des
véhicules. Outre celui de couverture, le rôle de la dalle est de
reporter les charges permanentes et les surcharges sur les poutres, les
longerons et les entretoises.
b) Entretoises : Les
entretoises sont perpendiculaires aux poutres qu'elles relient entre elles
(sauf dans les ponts biais où elles sont parallèles aux
appuis).
Elles ont un double rôle: celui de contreventement
transversal s'opposant au déversement des poutres et celui de
solidarisation, en répartissant les surcharges et le poids propre sur
les poutres.
c) Longerons : Les longerons,
essentiellement utilisés dans les ponts métalliques, sont
disposés parallèlement à l'axe longitudinal de l'ouvrage
et relient entre elles les différentes entretoises.
d) Poutres principales : Les
efforts dus au poids propre (de la dalle, des longerons et des entretoises) et
aux surcharges sont transmis aux poutres qui les reportent sur les appuis.
On distingue les poutres latérales ou
poutre de rive ou, encore, poutres principales et les poutres sous
chaussée, poutres sensiblement identiques, réparties de
façon uniforme sous le tablier.
e) Contreventement : Le
contreventement est constitué par une poutraison croisée
horizontale entre poutres latérales, le tout destiné à
assurer la stabilité du tablier sous les efforts du vent.
f) Les accessoires de la
superstructure : Ils sont constitués par tous les
éléments du tablier qui n'interviennent pas dans la
résistance mécanique de l'ouvrage. C'est du poids mort qu'il faut
supporter en permanence. Ce sont :
ü La chaussée
ü Les gargouilles
ü Les trottoirs
ü Les dispositifs de sécurité (garde-corps,
glissières et barrières de sécurité)
ü Les corniches
ü Les joints de chaussée
ü Les lampadaires...
NB : Sous l'effet des différences de
température, ou sous l'application des surcharges, les tabliers se
déplacent par rapport aux piles et aux culées. Il est donc
nécessaire d'interposer entre eux des dispositifs permettant ces
mouvements: ce sont les appareils d'appui. Ils sont fixes ou mobiles
et sont fabriqués en élastomère, en béton, en
métal ou en matériaux spéciaux et très souvent en
néoprène.
II.1.3. TERMINOLOGIE DES PONTS
II.1.3.1. Les
éléments verticaux
a) L'épaisseur du pont: c'est
la hauteur comprise entre le dessous des poutres et le dessus de la voie
portée.
b) Le tirant d'air: c'est la hauteur
comprise entre le dessous des poutres et le niveau des eaux ou de la voie de
communication au dessus de laquelle est construit le pont.
Dans le cas d'une eau navigable, cette hauteur doit permettre
d'inscrire le gabarit de navigation des vaisseaux qui utilisent la voie
navigable. Lorsque le pont est situé au-dessus d'une voie de
communication, le tirant d'air doit être égal à la hauteur
libre exigée pour les voies respectives.
c) La flèche f
d'un pont en arc : est la distance verticale comprise entre
la clef (sommet de l'arc) et la ligne qui joint les naissances
(extrémités de l'arc).
II.1.3.2. Les
éléments horizontaux
a) La travée : est la
partie de pont comprise entre deux appuis consécutifs. Un pont peut
comporter une ou plusieurs travées. Ces travées peuvent
être indépendantes ou continues.
b) L'ouverture : d'une
travée est la distance horizontale entre les faces intérieures
des éléments d'infrastructures qui limitent la travée.
Elle sert pour le calcul de l'hydraulique.
c) L'ouverture totale : d'un
pont est la somme des ouvertures des travées et doit être
suffisante pour assurer l'écoulement des eaux de crue.
d) La portée : d'une
travée est la distance horizontale entre les axes des appareils d'appui.
Elle sert pour le calcul de la résistance du tablier.
e) La largeur roulable :
du pont est la distance entre dispositif de retenue ou bordures.
II.1.3.3. Autres
éléments
a) Le radier : est une
stabilisation du fond du talweg.
b) L'arche : c'est la partie
d'ouvrage comprise entre deux points d'appui d'un pont voûte.
c) Le talweg : ligne
joignant les points les plus bas d'une vallée.
d) Le tympan : c'est
le mur de tête d'un pont en maçonnerie qui retient le remblai
servant d'appui à la voie de communication.
e) Le parapet : est un mur de
hauteur d'appui pour servir des garde-fous qui reposent sur les tympans.
II.1.3.4. Angles et rapports
a) L'obliquité : d'un
pont est mesurée par l'angle aigu compris entre l'axe longitudinal du pont et la direction du cours d'eau
ou des voies traversées par le pont. Plus l'angle est faible, plus le pont est oblique ou en biais. Quand = 90°, le pont s'appelle normal.
b) La pente : d'un pont est la
tangente trigonométrique de l'angle que fait la voie avec la direction
horizontale. Lorsque cet angle est nul, le pont est appelé palier (en
opposition avec la pente ou la rampe).
c) Le fruit de la face d'une pile ou
d'une culée est la tangente de l'angle que fait cette face avec la
verticale.
II.1.4. CLASSIFICATION DES
PONTS
Les ponts sont de différents types et on peut les
classifier de plusieurs points de vue.
a) Classification suivant le fonctionnent
mécanique
Selon cette classification, on distingue les
caractéristiques suivantes:
· Les ponts poutres :
dont les réactions ne comportent que des composantes verticales;
On trouve dans cette catégorie les ponts à
poutres sous chaussée, les ponts à poutres latérales, les
ponts dalle, etc. C'est le type ici traité ;
· Les ponts en arc: ce sont
tous les ponts dont les réactions d'appui comportent une composante
horizontale. On classe dans cette catégorie les ponts en arc, les ponts
à béquilles obliques ou droites;
· Les ponts à
câbles: ce sont tous les ponts portés par des
câbles. Les charges verticales produisent des réactions
inclinées divergentes. Dans cette catégorie, figurent les ponts
à haubans et les ponts suspendus.
b) Classification suivant la destination des voies
supportées
Suivant ce critère, on distingue les types de ponts
suivants:
ü Les ponts routes: ce
sont les ponts qui portent une route lui permettant ainsi de franchir un
obstacle; c'est le cas de notre étude.
ü Les ponts rails: ce
sont les ponts qui portent un chemin de fer qui lui permet de franchir un
obstacle;
ü Les ponts rails/routes: ce
sont les ponts qui portent une route et un chemin de fer à la fois;
ü Les passerelles: ce sont des
ouvrages réservés uniquement à la circulation des
piétons;
ü Les ouvrages hydrauliques: ce
sont les ouvrages destinés à faire passer un cours d'eau. Tels
les ponts-canaux pour le passage des voies navigables.
ü Aqueduc : pour
le passage des conduites d'alimentation d'eau.
c) Classification suivant la position en
plan
Suivant ce critère, on distingue trois types de ponts
suivants :
Ø Ponts droits: ce
sont les ponts dont les lignes d'appuis font un angle droit avec l'axe du pont
; cas de notre étude,
Ø Ponts biais: ce sont les
ponts dont les lignes d'appuis font un angle (différent de l'angle
droit) avec l'axe du pont. Il faut limiter dans la mesure du possible l'angle
de biais, il ne doit pas trop s'éloigner de l'angle droit;
Ø Ponts courbes: ce sont les
ponts dont l'axe présente une courbure.
d) Classification suivant la durée de
vie
Suivant ce critère, les ponts sont classés en 3
catégories :
ü Les ponts
définitifs : Ils sont construits pour une
durée égale à celle du matériau, et tant qu'ils
pourront supporter les charges accrues des véhicules, cas de notre
étude.
ü Les ponts semi
définitifs : Ce sont les ponts ayant, en
général, l'infrastructure définitive et la superstructure
provisoire.
ü Les ponts provisoires :
Ils sont construits pour une durée relativement courte et sont
utilisés soit pour le rétablissement rapide de la circulation,
dans le cas de la déstructuration d'un pont définitif, soit pour
assurer la circulation, pendant la construction ou la réparation d'un
pont définitif.
e) Classification suivant la
mobilité
Suivant ce critère, on distingue:
· Les ponts fixes : sont ceux dont
le tablier est fixe, (notre cas) ;
· Les ponts mobiles qui
s'exécutent quand il est nécessaire d'augmenter temporairement le
tirant d'air, pour le passage des vaisseaux.
Ils sont de trois sortes :
- Les ponts levants dont le tablier est
mobile en hauteur
Travée centrale du pont
Système de levage
Système de
levage
Voie de navigation
- Les ponts tournants dont le tablier est
monté sur pivot, permettant de le faire tourner horizontalement.
Voie de navigation
- Les ponts basculants
Sens de rotation
Voie de navigation
f) Classification suivant la continuité de
la superstructure
· ponts à poutres
indépendantes où la superstructure est interrompue au
dessus des piles.
· ponts à poutres cantilevers
où la superstructure est interrompue entre les piles.
· ponts à poutre continues
où la superstructure n'a pas d'interruption.
Ponts à
poutres indépendantes
Ponts à poutres
cantilevers
Ponts à poutre
continues
g) Suivant les matériaux qui les
constituent :
1o) Pont en
maçonnerie : C'est un pont voûte en pierre ou
en brique généralement des petites ouvertures (L< 10m) que
l'on utilise lorsqu'on dispose des carrières et gisements de bonnes
pierres de taille dans le milieu. Ils conviennent pour des rivières
situées dans un bas- fond.
2o) Pont en B.A : Ce
pont est souvent recommandé pour des moyennes portées ou
travées les rivières se trouvant dans un marécage et
là où il ya facilité d'approvisionnement en sable et
gravier.
3o) Pont en béton
précontraint : C'est pour franchir une rivière
de portée importante, éviter un échafaudage et de coffrage
difficile à réaliser ou si on dispose d'un équipement
approprié et d'un personnel spécialisé. C'est aussi pour
éviter un cubage important de béton et diminuer la
quantité des armatures.
Ce pont permet également de réserver des
gabarits de passage suffisants.
4o) Ponts
métallique : C'est aussi pour franchir une
rivière de portée très importante, une rivière
très profonde, lorsqu'on a la facilité d'approvisionnement en
éléments métalliques ou lorsque la construction exige un
délai très court.
5o) Ponts mixtes :
C'est un pont dont le tablier est constitué des matériaux
différents (poutres métalliques, dalle ou hourdis en B.A, poutres
métallique et tablier en bois).
C'est pour éviter l'échafaudage des poutres en
B.A, leur mise en place étant plus compliquée pour les
rivières profondes ou en grande vitesse. Cela réduit le
détail d e l'exécution.
Ils sont donc plus économiques et faciles à
exécuter.
6o) Ponts en
bois :
Ils conviennent comme ponts provisoires passerelles, ponts de
secours, pour trafic léger et tonnage très limité,
excepté les petits ponts.
Ces ponts conviennent également dans les zones
forestières où le bois de qualité, bois durs s'y trouve
facilement.
Leur mise en place est généralement facile et
rapide et ce sont les ponts les moins chers.
h) Classification suivant l'ouverture ?l? et le
débouché linéaire, on
distingue :
· Les buses : Dont le
ø est = 1,50m (pente moyenne 2 à 3%) en béton-armé
(B-A) ou en métal.
· Les dalots : D'ouverture
variant entre 2 et 5m sont en B-A d'épaisseur 20 à 25cm. Ils
reposent sur les murettes maçonnées ou en B-A.
· Les ponts : Ouvrage
d'art d'une ouverture supérieure à 5m d'où :
- petit pont : 5 < l < 25m
- pont moyen : 25 à 100m d'ouverture et
- grand pont : dont l'ouverture > 100m.
i) Suivant la Résistance des
Matériaux
· ponts isostatiques :
- Les arcs à 3 articulations ou 3 rotules.
- Les travées indépendantes
- Les ponts à poutres cantilevers
- Les consoles.
· ponts
hyperstatiques :
- L'arc à deux articulations
- L'arc encastré ou à 1 articulation
- Les ponts à béquilles
- Les travées continues
- Les ponts cadres
II.1.5. REGLES GENERALES POUR
L'ETABLISSEMENT D'UN PROJET DE PONT
La conception d'un pont dépend de plusieurs facteurs
qui influencent la solution à adopter.
Les principaux facteurs qui influencent le type et les
dimensions du pont sont les suivants:
II.1.5.1. Direction du
tracé par rapport à celle de l'obstacle
En général, il est préférable que
le pont soit normal. Cependant si un changement du
tracé produit des inconvénients du point de vue circulation, le
pont sera projeté biais ou en courbe selon le cas.
II.1.5.2. Débit maximum des
eaux.
Le régime des eaux ne doit pas être
modifié par la construction d'un pont, ce qui produirait des changements
du lit susceptibles d'avoir des conséquences pour les
bénéficiaires d'amont: inondations, dégâts aux
ouvrages existants. Pour cela, il faut que le débit maximum des eaux
puisse passer sous le pont à la vitesse qu'elles avaient avant la
construction.
II.1.5.3. Nature du terrain du
fond du cours d'eau ou de la rivière
Il faudra faire des sondages le long du tracé afin de
trouver la nature des couches et déterminer la profondeur à
laquelle on doit fonder les piles et les culées.
Cette profondeur dépend de deux facteurs :
· Résistance du terrain: en effet il faut que
le terrain soit capable de supporter les charges transmises sans subir des
tassements inadmissibles.
· Possibilité d'affouillement: il se peut que
le terrain de fondation soit assez résistant mais qu'il soit
affouillable aux grandes vitesses. Il faudra fonder à une profondeur qui
dépasse la profondeur maximale d'affouillement possible.
II.1.5.4. Hauteur disponible
Quand la hauteur de la voie de communication au dessus de
l'obstacle est grande, il faut envisager la possibilité d'une solution
en arc qui a l'avantage de l'économie et permet d'adopter de grandes
portées.
Si la hauteur est réduite, on recourt aux solutions
à poutres.
En tous les cas, une attention particulière sera
accordée au tirant d'air surtout lorsque la rivière est
navigable.
II.1.5.5. Servitudes
La construction du pont ne doit pas créer de
préjudices à d'autres intérêts publics. On veillera
à prendre contact avec les institutions qui peuvent avoir des
intérêts dans la région pour établir les servitudes
que le projet doit respecter.
II.1.5.6. Aspect
esthétique
Tous les ouvrages doivent avoir un aspect extérieur
esthétique et plus spécialement à l'intérieur des
villes. L'aspect esthétique est souvent décisif dans le choix du
matériau, du type et des dimensions des travées.
II.1.5.7. Economie et
possibilité d'exécution.
La solution adoptée doit représenter le
coût le plus réduit. En général, sauf dans le cas
où la solution est imposée par d'autres facteurs, on doit
étudier plusieurs solutions pour déterminer la plus
économique.
Parallèlement, on doit tenir compte des
possibilités d'exécution, la solution la plus économique
pouvant demander un outillage dont on ne dispose pas.
II.1.6. CHOIX DU TYPE
D'OUVRAGE
L'objectif est de déterminer le type d'ouvrage le plus
économique capable de satisfaire le mieux à toutes les
exigences.
Il faut pour cela connaître à la fois l'ensemble
des contraintes à respecter et l'ensemble des types d'ouvrages
envisageables.
La comparaison de ces deux ensembles permet de retenir la
solution, ou les solutions, qui apparaissent à première vue comme
les meilleures, et qui feront par la suite l'objet d'études
approfondies. C'est une opération de synthèse dans laquelle
interviennent de nombreux paramètres et qui fait appel au jugement et
à l'expérience du concepteur.
II.2. LE BÉTON 4(*)
Le béton est un composite
hétérogène qui résulte du mélange intime de
ciment, de granulats, d'eau et de faibles quantités d'adjuvants. Ces
constituants sont dosés de manière à obtenir, après
durcissement, un produit solide dont les propriétés
mécaniques peuvent être très supérieures à
celles des roches naturelles. Dans la mesure où le ciment est un liant
hydraulique fabriqué essentiellement à partir de minéraux
naturels, le béton peut être considéré comme une
roche artificielle.
II.2.1. Historique
Comme les roches naturelles, le béton possède
une grande résistance à la compression et une faible
résistance à la traction. C'est pourquoi son utilisation comme
matériau de construction, qui remonte aux Romains, ne s'est
véritablement développée qu'avec l'invention du
béton armé. Dans ce dernier, des armatures, c'est-à-dire
des barres en acier (initialement en fer), pallient son insuffisante
résistance à la traction.
L'invention du béton armé est
généralement attribuée à Joseph Lambot, qui, en
1848, fit flotter une barque en ciment armé, et à Joseph Monier,
qui construisit indépendamment, grâce à ce matériau,
des bacs à fleurs en 1849. L'emploi du béton armé dans les
structures s'étend dès lors rapidement en France sous l'impulsion
de Joseph Monier, mais aussi de Coignet, de François Hennebique et de
Armand Gabriel Considère.
Un nouvel essor est apporté par l'invention, vers 1930,
du béton précontraint par Eugène Freyssinet. L'utilisation
de la précontrainte autorise, en effet, la maîtrise de la
distribution des contraintes dans la matière. Elle permet, en
particulier, de tirer profit de la grande résistance à la
compression du béton tout en évitant les inconvénients dus
à sa faible résistance à la traction.
Les recherches menées depuis 1970 sur le béton,
et particulièrement sur ses constituants actifs, conduisent à un
nouveau bond qualitatif et quantitatif de ses propriétés. Aux
États-Unis et au Japon, on fabrique et on met en oeuvre, dans les
années 1980, des bétons à hautes performances dont la
résistance à la compression atteint 100 méga pascals
(MPa) (environ 1 000 kg/cm2), et même 140 MPa
(1 400 kg/cm2) dans un immeuble à Seattle aux
États-Unis. En laboratoire, on obtient, d'ores et déjà,
des résistances supérieures à 600 MPa
(6 000 kg/cm2).
Bien que toujours composés de ciment, de granulats et
d'eau, les bétons à hautes performances sont des matériaux
nouveaux qui possèdent des propriétés mécaniques
élevées, associées à une grande durabilité.
Les améliorations apportées par l'industrie des liants
hydrauliques à la qualité des ciments, la mise au point
d'adjuvants spécifiques de synthèse ainsi que l'emploi
d'ultrafines ont permis ce progrès spectaculaire.
II.2.2. Constituant
Béton
v
Ciment
Le ciment
est un liant hydraulique qui se présente sous la forme d'une poudre
minérale fine s'hydratant en présence d'eau. Il forme une
pâte faisant prise qui durcit progressivement à l'air ou dans
l'eau. C'est le constituant fondamental du béton puisqu'il permet la
transformation d'un mélange sans cohésion en un corps solide
v
Granulat
Les
granulats (sables, gravillons et cailloux) constituent le squelette du
béton. Ils doivent être chimiquement inertes vis-à-vis du
ciment, de l'eau et de l'air. Les formations géologiques à partir
desquelles il est possible de produire des granulats à béton
peuvent être d'origine détritique (essentiellement alluvionnaire),
sédimentaire, métamorphique ou éruptive. Selon leur
origine, on distingue les granulats roulés, extraits de
ballastières naturelles ou dragués en rivière ou en mer,
et concassés, obtenus à partir de roches exploitées en
carrière.
Les granulats sont classés selon les dimensions des
grains qui les constituent.
La courbe
granulométrique représente la distribution, en pourcentage,
des poids des matériaux passant dans des tamis et passoires de
dimensions normalisées.
Par convention, on nomme:
1. Sables les grains de dimensions
comprises entre 0,08 mm et 5 mm,
2. Gravillons des dimensions
comprises entre 5 mm et 25 mm et
3. Cailloux ceux de dimensions
supérieures à 25 mm.
Le poids volumique de ces granulats est de l'ordre de 25
à 35 kilonewtons par mètre cube (kN/m3, soit environ
2 500 à 3 500 kg/m3) et leur poids volumique
apparent d'environ 14 à 16 kN/m3. On utilise en
général, pour les ouvrages courants, des granulats
constitués uniquement par du sable et des gravillons.
On emploie également des granulats légers qui
sont le plus souvent artificiels et fabriqués à partir de
matières minérales, comme les argiles,
les
schistes (argiles expansées) et les silicates (vermiculite et
perlite). Les premiers permettent la fabrication de bétons de structure
légers, dont la résistance peut atteindre de 40 à 50 MPa.
Les seconds servent à la fabrication de parois en béton
très léger, à fort pouvoir d'isolation thermique. Le poids
volumique apparent de ces granulats varie d'environ 0,6 à 8
kN/m3.
Les granulats lourds sont soit des riblons ou de la grenaille
de fer, soit des minéraux naturels comme la magnétite, la
limonite ou la barytine. Ils sont utilisés dans les bétons
destinés à assurer une protection contre les rayonnements
atomiques. Leur poids volumique apparent varie de 30 à 50
kN/m3.
v Fillers
Les fillers sont des matériaux obtenus par broyage ou
pulvérisation de certaines roches : calcaires, kieselguhrs,
bentonites. Ils ont une finesse comparable à celle du ciment.
v Ultra fines
Les ultra fines sont des particules de très faibles
dimensions qui, ajoutées en quantités de l'ordre de 10
p. 100 du poids de ciment, améliorent notablement les performances
du béton grâce à leurs propriétés physiques
et chimiques. Les fumées de silice, ou micro silices, sont les plus
utilisées ; ce sont des oxydes de silicium à structure
amorphe en forme de microsphères de diamètre de l'ordre de 10 nm
(1 nm = 10-9m).
v Eau
De façon générale, l'eau de gâchage
doit avoir les propriétés de l'eau potable. Il est exclu
d'employer de l'eau de mer, qui contient environ 30 g/l de chlorure de
sodium, pour la fabrication de bétons armés ou
précontraints.
v Adjuvants
Les adjuvants sont des produits chimiques incorporés au
béton frais en faibles quantités (en général moins
de 3% du poids de ciment, donc moins de 0,4% du poids du béton) afin
d'en améliorer certaines propriétés. Leur
efficacité est liée à l'homogénéité
de leur répartition dans la masse du béton.
Les principaux adjuvants sont :
- Les plastifiants et les fluidifiants réducteurs
d'eau, qui jouent un double rôle. Ils permettent, d'une part, d'obtenir
des bétons frais à consistance parfaitement liquide, donc
très maniables, par défloculation des grains de ciment. À
maniabilité donnée, ils offrent, d'autre part, la
possibilité de réduire la quantité d'eau nécessaire
à la fabrication et à la mise en place du béton. La
résistance du béton durci peut ainsi être notablement
augmentée. La durée d'action de ces adjuvants est de 1 à 3
heures.
- Les retardateurs de prise du ciment, qui prolongent la
durée de vie du béton frais. Ils trouvent leur utilisation dans
le transport du béton sur de grandes distances ou la mise en place par
pompage, en particulier par temps chaud. Ils sont aussi employés pour
éviter toute discontinuité lors de reprises de
bétonnage.
- Les accélérateurs de prise et de durcissement,
qui permettent, pour les premiers, la réalisation de scellements ou
d'étanchements et, pour les seconds, une acquisition plus rapide de
résistance au béton durci.
- Les entraîneurs d'air, qui confèrent au
béton durci la capacité de résister aux effets de gels et
de dégels successifs en favorisant la formation de micro bulle d'air
réparties de façon homogène. Le volume d'air occlus doit
être de l'ordre de 6 p. 100 de celui du béton durci.
II.2.3. Composition de
béton
Un béton est défini par trois critères
principaux : la résistance à la compression et la
durabilité du béton durci qui garantissent la
sécurité et la pérennité des ouvrages et la
consistance ou la maniabilité du béton frais qui mesure sa
facilité de mise en oeuvre.
Ces propriétés dépendent, outre de la
qualité des constituants, de la composition du béton,
c'est-à-dire des quantités des divers éléments
contenus dans un mètre cube de béton en place.
Si E et C sont les poids d'eau et de ciment, la
quantité minimale théorique d'eau nécessaire à
l'hydratation du ciment correspond à une valeur du rapport E/C d'environ
0,20. En général, il est difficile de respecter ces conditions
car il importe de conserver au béton frais une maniabilité
suffisante permettant de le mettre en place correctement dans les coffrages.
Les bétons à haute résistance atteignent des rapports E/C
de 0,25 par l'emploi d'adjuvants réducteurs d'eau. Les bétons
courants ont des rapports E/C de l'ordre de 0,50 à 0,60.
La porosité est réduite par l'emploi d'une
quantité minimale d'eau mais aussi par l'optimisation de la
granulométrie des granulats, par l'ajout de fillers et d'ultra fines
comblant les vides entre les granulats et entre les grains de ciment, ainsi que
par une action mécanique de serrage et de compactage du béton
frais en oeuvre.
Les dosages courants en ciment varient de 150 à
300 kg/m3 pour le béton non armé et de 250 à
400 kg/m3 pour le béton armé. Ils sont compris entre 350 et
400 kg/m3 pour le béton précontraint.
II.2.4. Le Béton Frais
· Fabrication
Une installation de fabrication constitue une centrale
à béton. Celle-ci comprend un ou plusieurs silos à ciment
de capacité adaptée à l'importance du chantier et des
aires de stockage en vrac des granulats, affectées chacune à des
classes granulaires différentes : sables, gravillons et cailloux.
Ces composants sont transportés vers des trémies permettant leur
dosage pondéral en fonction de la composition retenue et introduits avec
l'eau dans des malaxeurs ou des bétonnières dans lesquels
s'effectue le mélange des différents constituants.
· Transport
Les bétonnières portées sur châssis
de camion, d'une capacité utile de 4 à 10 m3, permettent le
transport du béton préalablement fabriqué en malaxeur ou
en bétonnière. Leur cuve est animée d'une rotation
à faible vitesse afin de maintenir l'homogénéité du
béton. Le béton peut aussi être transporté par
bennes ou par tapis convoyeurs. Il est repris par des bennes de faible
capacité et amené au droit des coffrages au moyen de grues. Il
est parfois acheminé à pied d'oeuvre par des pompes à
béton qui permettent son transport dans des canalisations sur environ
300 m horizontalement et 150 m verticalement.
· Mise en oeuvre
Certains adjuvants confèrent au béton frais une
totale liquidité pendant quelques heures. Généralement on
fabrique des bétons dont la plasticité, mesurée par
l'affaissement du béton dans le cône d'Abrams, appareil de mesure
normalisé, est plus limitée. Il est alors nécessaire de
procéder à une compaction du béton frais foisonné,
mis en place dans les coffrages. La mise en vibration du béton permet
d'obtenir ce serrage par liquéfaction mécanique locale du
mélange à consistance plastique. Le volume des vides est
réduit et le bon remplissage du coffrage ainsi que l'enrobage des
armatures sont assurés.
Il est impératif d'empêcher toute dessiccation
superficielle du béton lors du début de son durcissement. C'est
l'objet de la cure, opération qui a pour but de prévenir
l'évaporation de l'eau causée par l'ensoleillement ou le vent
à l'interface béton atmosphère. La technique
employée consiste soit à arroser pendant quelques jours d'une
pluie fine d'eau la surface exposée du béton, soit à la
recouvrir de toiles maintenues humides, soit encore à la revêtir,
par peinture ou par pulvérisation, d'un mince film imperméable
d'un produit de cure.
II.2.5. Le Béton Durci
Le béton frais compacté dans son coffrage est
constitué par un mortier de ciment de consistance plastique enrobant les
granulats. Après une période dormante d'une à deux heures,
le ciment fait prise. C'est au cours de cette période que débute
le processus exothermique d'hydratation et de durcissement de la pâte qui
aboutit à la formation d'une matrice solide de ciment hydraté.
Parallèlement, des réactions chimiques se
développent entre l'eau, le ciment et les granulats à l'interface
matrice granulats, qui donnent naissance à une auréole de
transition assurant une liaison entre les deux éléments. Cette
période de durcissement se poursuit pendant plusieurs mois durant
lesquels se complète, à vitesse décroissante,
l'hydratation du ciment. Avec les ciments courants, la résistance
atteinte à 28 jours représente de 85 à 90 % de la
résistance maximale.
Le béton est donc un matériau composite
complexe, fortement hétérogène puisqu'il est
constitué de granulats dont les dimensions varient de 0,1 à
25 mm ou plus, de ciment dont la dimension caractéristique des
grains est de l'ordre de 30 à 100 mm, de cristaux d'hydrates de
l'ordre de 0,1 mm, éventuellement d'ultra fines de 0,1 nm à
0,5 mm et de vides de quelques nanomètres.
· Propriétés
mécaniques
Seules les propriétés prises en compte par
l'ingénieur de génie civil sont ici considérées. De
ce point de vue, un béton est défini par les caractères
suivants :
- Masse volumique : elle varie entre 23 et
24 kN/m3. La présence d'armatures dans le béton
armé ou le béton précontraint conduit à prendre en
compte une masse volumique de 25 kN/m3
(2 500 kg/m3) dans les calculs ;
- Résistance à la
compression : un béton est défini par la valeur de sa
résistance caractéristique à la compression à 28
jours, f c28. Les bétons courants ont une
résistance de 20 à 30 MPa, ceux de qualité
supérieure de 40 à 50 MPa, et les bétons à
haute performance peuvent dépasser 100 MPa.
Le module d'élasticité instantané Ei
(module de Young) définie par les règles françaises :
Ei = 11 000 f c1/3 (MPa).
- Résistance à la
traction : elle est environ égale au
dixième de la résistance à la compression ;
· Propriétés
rhéologiques
Tous les matériaux, et entre autres le béton,
sont, à des degrés divers, viscoélastiques. Le facteur
temps intervient donc dans leur comportement et dans la formulation de leurs
déformations. Il faut donc distinguer les déformations
instantanées des déformations différées qui se
produisent au cours du temps. Cela est d'autant plus vrai pour le béton
dont la résistance s'accroît asymptotiquement avec le temps
à mesure que se complète l'hydratation du ciment.
v Retrait : le béton est
l'objet de retrait, c'est-à-dire d'une réduction dimensionnelle,
en l'absence de chargement, due essentiellement à l'évaporation
de l'eau excédentaire interne. On distingue : le retrait
plastique créé par la dessiccation de la pâte de
ciment au début du phénomène d'hydratation ; la cure
du béton a pour but de prévenir les effets de ce retrait qui, non
contrôlé, peut être à l'origine de fissurations
importantes ; le retrait par auto dessiccation de la
pâte de ciment au cours de l'hydratation ; le retrait
thermique dû aux effets des gradients de température
qui se manifestent dans le béton lors de la dissipation de la chaleur
d'hydratation ; le retrait à long terme du
béton durci, ou retrait proprement dit, dû à
l'évaporation de l'eau contenue dans le béton et, à une
moindre échelle, à la poursuite de l'hydratation du liant, toutes
causes qui ont pour effet de réduire l'hygrométrie des pores du
béton.
Pour l'ingénieur, le retrait est une déformation
différée se produisant en l'absence de charge. Il croît
avec le temps pour tendre, après quelques années, vers une limite
qui dépend notamment de la composition du béton, des dosages en
ciment et en eau, de l'épaisseur des pièces et de
l'humidité relative de l'atmosphère environnante.
v Fluage : la déformation
d'un élément en béton soumis à un chargement de
longue durée est la somme de la déformation dite
instantanée et de la déformation différée due au
fluage.
Déformation instantanée : c'est la
déformation qui se produit sous l'effet d'un chargement de courte
durée (jusqu'à quelques jours). Elle peut être
évaluée à partir de la valeur du module instantané
Ei.
Déformation différée : le chargement
étant maintenu constant, la déformation croît lentement,
à vitesse décroissante, jusqu'à atteindre, après
plusieurs années, sa valeur maximale qui est, en ordre de grandeur, le
double de celle de la déformation instantanée.
Le fluage du béton est ce processus continu de
déformation d'un élément sur lequel s'exerce une charge
constante ou variable. Il est fonction notamment des
caractéristiques du béton, de son âge lors du chargement,
de l'épaisseur de l'élément, de l'hygrométrie de
l'environnement et du temps. Le fluage est un phénomène complexe,
constaté mais encore mal compris.
II.2.6. Utilisation du béton
Le béton seul n'est pratiquement utilisé que
pour la construction de chaussées routières et
autoroutières et de barrages-poids. En règle
générale, les ouvrages, de quelque nature qu'ils soient, sont
réalisés en béton armé ou en béton
précontraint.
Ø Béton armé
Une pièce, telle qu'une poutre, reposant sur des appuis
à ses extrémités est l'objet de sollicitations de flexion
et d'effort tranchant quand elle est soumise à l'action de charges. Les
moments de flexion sont équilibrés dans une section donnée
de la pièce par des contraintes normales s dont la valeur varie
linéairement sur la hauteur de la section. Elles sont maximales sur les
fibres extrêmes ; ce sont des contraintes de compression
óc dans la partie supérieure de la section, des
contraintes de traction ót dans la partie
inférieure. Si la contrainte de traction atteint la résistance
à la traction du béton, celui-ci se rompt. Cette rupture est
évitée en disposant des barres d'acier ou armatures dans la zone
où les contraintes de traction sont maximales. Le moment est alors
équilibré, d'une part, par les contraintes de compression qui se
développent dans la partie supérieure de la section et, d'autre
part, par l'effort de traction qui s'exerce alors dans les armatures
longitudinales. De même, les efforts tranchants sont à l'origine
de contraintes de cisaillement réparties sur la hauteur de la section.
Celles-ci sont reprises par des armatures transversales, cadres et
étriers, en général perpendiculaires aux armatures
longitudinales.
La transmission des efforts du béton aux armatures, ou
inversement, est rendue possible par le phénomène dit
d'adhérence qui se manifeste entre ces matériaux.
L'adhérence résulte en fait d'un processus de frottement entre
l'acier et le béton. Elle est améliorée lorsque les barres
d'acier constituant les armatures comportent des saillies ou des nervurations
sur leur surface, telles les barres H.A. (à haute adhérence) qui
sont couramment utilisées, les barres lisses n'étant
employées que lorsqu'il est nécessaire de procéder
à des pliages et des dépliages successifs. La limite
élastique de l'acier constituant ces barres varie de 400 à
500MPa. Leur diamètre est normalisé dans une gamme qui
s'étend de 5 à 40mm.
Le béton armé est constitué par du
béton et des armatures en acier judicieusement disposées. Son
fonctionnement normal suppose une fine fissuration des zones tendues, qui ne
porte pas préjudice à sa durabilité si l'ouverture des
fissures demeure inférieure à 0,1mm en environnement agressif et
à 0,3mm en milieu non agressif. De telles ouvertures évitent
toute corrosion des armatures en acier, le béton empêchant la
pénétration d'eau vers les aciers et constituant un milieu
basique qui protège les aciers par passivation. Il est à noter
que le composite béton acier ne présente un comportement
satisfaisant que parce qu'il se trouve que béton et acier ont environ le
même coefficient de dilatation thermique.
II.3. GENERALITES SUR LES ACIERS
II.3.1. INTRODUCTION 5(*)
II.3.1.1. Fer-fonte et acier au
carbone
Le fer est un constituant important de l'écorce
terrestre. Dans le langage courant, on confond facilement, mais
erronément, les notions de fer et d'acier. Le fer s'emploie
rarement à l'état pur mais très souvent sous forme
d'alliage avec le carbone et d'éventuels additifs. On parle ainsi de
fonte lorsque la teneur en carbone est au moins égale à
2 % et d'acier, et plus précisément, d'acier au
carbone, lorsque cette teneur reste inférieure à 2 %. Les
propriétés d'un acier dépendent fortement de la teneur en
carbone - généralement entre 0,2 à 0,5 % pour un acier de
construction - mais également de la présence éventuelle
d'additifs (silice, cuivre, manganèse, nickel, vanadium,...).
Les aciers alliés présentent
généralement de meilleures propriétés de
résistance que les aciers au carbone. Ils permettent notamment
d'atteindre de hautes limites d'élasticité, qu'ils aient ou non
subi un traitement thermique.
Les principaux métaux mis en oeuvre dans les structures
de constructions civiles sont l'acier et les alliages d'aluminium. L'acier est
le plus utilisé : il requiert beaucoup moins d'énergie pour son
élaboration - la réduction du minerai de fer consomme seulement
1/10 de l'énergie nécessaire à la réduction de la
bauxite - et combine des qualités de bonne résistance (en
compression et traction), une grande raideur (module d'élasticité
élevé) et une bonne ductilité (mise à forme par
forgeage, laminage,...). Les alliages d'aluminium ne sont normalement
utilisés que lorsque la résistance à la corrosion et/ou la
légèreté sont des conditions déterminantes.
II.3.1.2. Procédé
d'élaboration de l'acier 6(*)
On distingue les aciers dits « aciers au carbone »
des aciers « inoxydables » (aciers rendus passifs,
c'est-à-dire insensibles à la corrosion dans la masse par
addition de pourcentages importants de chrome, nickel et molybdène).
L'acier au carbone est fabriqué par l'une des deux grandes
filières de production que sont :
- La filière « fonte et aciérie à
l'oxygène »,
- La filière « ferrailles et four
électrique ».
Dans les deux cas, l'acier est mis en nuance dans une station
d'affinage.
L'acier inoxydable (non envisagés dans ces notes) est,
quant à lui, produit uniquement à partir de la filière
électrique.
II.3.1.3. Composition chimique des
aciers
Les aciers de construction contiennent de 0,1 à 1% de
carbone en fonction des propriétés recherchées, et, selon
les cas, des éléments d'addition tels que manganèse,
nickel, chrome, molybdène, titane, tungstène (augmentation des
caractéristiques mécaniques), cuivre (contre la corrosion),
silicium (désoxydation), aluminium (affinage du grain) ...
Ils contiennent également une faible proportion
d'azote résiduel, du soufre et du phosphore (impuretés
résiduelles défavorables aux caractéristiques
mécaniques et à la soudabilité).
En fonction de ses composants lors de la mise en nuance et des
traitements thermiques subis par les alliages lors de leur élaboration,
l'acier aura des propriétés mécaniques et technologiques
variables.
D'une manière générale, on peut dire
qu'en augmentant la teneur en carbone ou la teneur en éléments
d'alliages, on augmente les caractéristiques de résistance des
aciers, mais on nuit à leur soudabilité.
Pour des aciers non alliés et non traités, on peut
établir une correspondance entre les taux de carbone et la
résistance à la traction des aciers. C'est ainsi que plus la
teneur en carbone est élevée, plus la limite de rupture
constatée lors d'un essai de traction est élevée.
7(*)
Pour info, nous distinguons, suivant la teneur en carbone, les
types d'acier ci-après :
· Acier extra-doux inférieure à 0,10 %
· Acier doux entre 0,10 % et 0,20 %
· Acier demi-doux entre 0,20 % et 0,30 %
· Acier demi-dur entre 0,30 % et 0,40 %
· Acier dur entre 0,40 % et 0,50 %
· Acier extra-dur supérieur à 0,50 %
II.3.1.4. Etats de livraison des
aciers
On distingue :
- L'acier à l'état brut de laminage (AR);
- L'acier à l'état normalisé (N), qui a
subi, après laminage et retour à la température ambiante,
un traitement thermique complet de normalisation, ou, qui a subi une
procédure de laminage normalisant. Le laminage normalisant est une
procédure de laminage à chaud, dans laquelle, la variation de la
température et de la déformation dans le temps, est
contrôlée.
- L'acier thermomécanique (M), qui a subi une
procédure de laminage et de refroidissement à des
températures et des conditions bien précises.
- L'acier à l'état trempé et revenu (Q)
qui, après laminage et retour à la température ambiante, a
été réchauffé à une température
légèrement supérieure à la température de
normalisation, et ensuite, a subi un traitement complet de trempe et de revenu,
ou qui, après un laminage adapté, a subi une trempe directe suivi
d'un revenu. On obtient ainsi des aciers à hautes résistances.
II.3.2. CARACTERISTIQUES
PHYSIQUES 8(*)
II.3.2.1. Densité
La densité (ou masse volumique) de l'acier est peu
variable (de 7850 à 8000 kg/m3). Cette variation s'explique
par la composition même de l'acier, allié ou non. Les
propriétés mécaniques de l'acier sont cependant
différentes selon sa densité.
II.3.2.2. Dilatation
Soumis à des variations de température, ses
dimensions peuvent changer. Cela entraîne une dilatation du
matériau, c'est-à-dire une augmentation relative de la longueur.
Lorsque la température augmente, les dimensions, donc les volumes,
croissent mais d'une manière réversible.
Pour une variation de température en France de
#177; 27°C, la variation de longueur est de #177; 0,3 mm par
mètre si la dilatation est libre. Les propriétés de
résistance à la traction, le module d'élasticité et
la limite d'élasticité diminuent alors que la plasticité
augmente. Il est donc nécessaire de maintenir les variations de
température dans des limites tolérables.
II.3.2.3. Conductivité
1. Conductivité
électrique
La conductivité électrique de l'acier est
très bonne. Elle est surtout importante quand il s'agit de souder des
métaux avec des procédés électriques.
2. Conductivité
thermique
L'acier est une matière homogène sans
présence d'air avec une faible inertie thermique. L'acier absorbe et
transmet rapidement la chaleur. Il permet les échanges froid/chaud.
Utilisé en structure, bardage, plancher et couverture il pose le
problème de ponts thermiques. Il est nécessaire de lui ajouter
une isolation thermique.
3. Conductivité
phonique
La conductivité phonique de l'acier est bonne. La
transmission du son dans l'acier est rapide.
II.3.2.4. Soudabilité
La soudabilité est la propriété des
métaux à s'unir entre eux lorsqu'ils sont portés à
leur température de fusion assurant ainsi la continuité de la
matière.
La soudabilité dépend notamment des types
d'assemblages, des procédés, des conditions de soudage,
des produits d'apport et de la conception de la construction. Cette
union se fait par un apport de matière fondue et
déposée liant intimement les deux bords des pièces
à assembler.
II.3.2.5.
Malléabilité et ductilité
Ces propriétés permettent de transformer le
métal, à chaud ou à froid, en feuilles par choc ou
pression pour la malléabilité et en fils pour la
ductilité. La malléabilité et la ductilité du
métal exprime donc une aptitude à subir une déformation
plastique (allongement) sans rupture. On considère qu'un matériau
est malléable quand son allongement est supérieur à 35 %.
Ce sont principalement ces caractéristiques qui sont utilisées
dans les opérations de formage : pliage, cintrage, forgeage, etc.
II.3.3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES
L'acier est un matériau homogène et isotrope. Il
peut être sollicité de manière identique dans toutes les
directions en compression et en traction.
Homogène : Les cellules
qui le composent sont de même nature et répartis de façon
uniforme.
Isotrope : Les
caractéristiques physiques et mécaniques de l'acier sont les
mêmes dans toutes les directions, de sorte qu'il se déforme
élastiquement ou plastiquement, et à la limite se rompt, toujours
dans les mêmes conditions quelle que soit l'orientation de la
microstructure.
II.3.3.1. Traction
La propriété mécanique la plus souvent mise
en avant pour l'acier est sa résistance à la traction.
Elle est liée à la propriété de
ductilité du matériau, qui peut subir une grande
déformation avant de se rompre. Lorsque l'acier est soumis à
un effort de traction, il passe par trois états successifs : le domaine
élastique, le domaine plastique et enfin la rupture. Ces trois
états sont déterminés à travers une courbe dite de
traction.
L'essai de traction permet à ce niveau de
déterminer la propriété de déformation plastique
pour mesurer la capacité du matériau à subir des mises en
forme.
II.3.3.2. Compression
L'acier se raccourcit quand il est comprimé sous
l'effet d'une charge. La plasticité apparaît dans les mêmes
conditions que pour la traction.
Néanmoins, on parvient rarement dans une structure
à une rupture par compression parce qu'entre temps ont lieu des
phénomènes de flambement et de voilement qui provoquent la ruine
de la structure avant qu'une sollicitation égale à la
résistance à la compression ne soit atteinte.
II.3.3.3. Cisaillement
Dans la construction métallique, la résistance
au cisaillement est particulièrement importante au niveau des
assemblages. Les boulons participant à l'assemblage d'un poteau et d'une
poutre par exemple subissent une forte contrainte de cisaillement et doivent
être calculés en conséquence.
II.3.3.4.
Résistance à la fatigue
Lorsqu'on soumet un matériau à des efforts
répétés, alternés et variables, il peut se fissurer
et se rompre alors que le niveau de sollicitations est inférieur
à la limite de rupture à la traction. Cette perte de
résistance qui se produit au cours du temps est appelée «
fatigue ». En règle générale, la limite
d'endurance des aciers se situe entre 0,45 et 0,5 fois la résistance
à la rupture.
II.3.3.5. Dureté
La dureté est l'aptitude d'un métal à
résister aux contraintes d'écrasement et de poinçonnement.
Elle est d'ailleurs liée à la résilience.
II.3.3.6.
Résistance au choc
Pour apprécier la résilience d'un acier,
c'est-à-dire la résistance au choc, on réalise un essai
sur éprouvette. C'est ce qui permet de caractériser la
fragilité d'un métal.
II.3.3.7. Fluage
Le fluage est une déformation irréversible due
au comportement élastique de l'acier.
C'est un mode de déformation plastique intervenant dans
le temps sous une sollicitation mécanique qui peut être constante
(charges permanentes) ou à haute température. Cette
déformation se manifeste par l'augmentation de la flèche à
la flexion.
II.3.3.8.
Recyclage de l'acier
La caractéristique principale de l'acier est qu'il est
recyclable.
On peut en effet transformer l'acier déjà
usité pour en faire de nouveaux produits. Il est réutilisable
à l'infini sans perdre de ses qualités. La filière
"ferraille" est plus économique en matière d'équipements
lourds et la re-fonte de l'acier nécessite une quantité
d'énergie plus faible que la production à partir de minerai.
II.3.4. LONGEVITE
La longévité est la propriété de
résistance à l'humidité et pollution de l'air, aux
sollicitations thermiques, chimiques et mécaniques.
II.3.4.1.
Agents de dégradation
L'acier est un matériau à longue durée de
vie à condition de prendre les protections nécessaires contre la
corrosion, agression la plus significative. La corrosion est la
dégradation lente des pièces métalliques dans
l'atmosphère en présence de l'humidité et de
l'oxygène.
En effet, comme la plupart des métaux, le fer a
tendance à revenir à son état naturel, à
l'état d'hydroxydes (rouille) en se combinant avec l'oxygène et
l'humidité présents dans l'air.
a. La corrosion
atmosphérique
La corrosion est une dégradation provoquée par
l'agression d'agents naturels ou chimiques sur l'acier. Cette
détérioration progresse de la surface extérieure vers le
coeur.
b. La corrosion
galvanique
La corrosion galvanique, appelée aussi corrision
bimétallique, est une forme de corrosion qui se produit lorsque deux
métaux différents sont en présence d'un liquide
conducteur.
II.3.4.2.
Facteurs de longévité
Les aciers qui ont la plus longue durée de vie sont en
général ceux qui ne souffrent pas d'oxydation ou dont le
revêtement de surface appliqué ou auto-fabriqué (patine)
sert de protection.
On distingue les aciers revêtus et les aciers
alliés. Les aciers sont durables s'ils sont placés en
atmosphères sèches et dépourvues de gaz oxydants.
II.3.5. PROTECTION ET
FINITIONS
II.3.5.1.
Protection contre la corrosion
La longévité des ouvrages en acier est garantie
si un ensemble de précautions est pris. Ces précautions sont les
suivantes :
v Choix de l'acier,
v Etude judicieuse de la construction et des détails,
v Soins dans les techniques de mise en oeuvre,
v Au besoin, des traitements de surfaces appropriés ou
une protection chimique
Lorsque la résistance de l'acier est insuffisante par
rapport aux risques encourus, l'application d'un revêtement de
protection, en surface de l'acier, pourra assurer sa durabilité si
celui-ci n'est pas inoxydable ou autopatinable.
ü technique de protection
L'application d'un revêtement de protection se fait par
: Peinturage, Trempage et Electrozingage (électrolyse).
ü Etat de surface
Avant de procéder à l'application d'un
revêtement, de protection ou de finition, sur l'acier il convient de
préparer son état de surface.
Toute la surface subit un ensemble de traitements physiques,
chimiques et/ou physico-chimique qui a pour but de débarrasser tous les
corps étrangers présents à la surface de l'acier avant
d'appliquer un revêtement protecteur.
ü Produits de protection
On retiendra que l'on peut utiliser un acier non
protégé seulement dans un milieu sec et non corrosif.
Pour utiliser l'acier en dehors de ce milieu, on distingue
diverses solutions : la peinture primaire antirouille, les
revêtements métalliques et la galvanisation à chaud.
II.3.5. 2. Finition
Les finitions conjuguent deux données essentielles dans
la réalisation d'ouvrages, qui sont :
v Une protection anticorrosion renforcée
v et une esthétique architecturale.
1. Produits de finition
a. Les polymères :
Ces peintures sont réalisées à base de
résines polyester ou polyester siliconé afin d'assurer une bonne
résistance au farinage --dégradation de la peinture.
b. Les polyvinyldifluorés
(PVdF)
Ces
peintures ont été mises au point spécialement pour
répondre à une exigence croissante de résistance à
la corrosion et rayonnement ultraviolet.
Elles résistent très bien à l'ensoleillement
y compris dans les teintes vives. Elles sont une combinaison de
résines acryliques et fluorées. Ces performances, qui
permettent de les employées dans des environnements agressifs où
la pérennité de l'aspect est importante, en font un produit haut
de gamme d'un prix élevé.
2. Le thermolaquage
C'est
un revêtement de peinture en poudre thermodurcissable ou
thermoplastique. Cela consiste à projeter au pistolet une poudre
polyester ou époxy, chargée électrostatiquement, sur la
pièce d'acier à peindre, reliée à la masse. Le
dépôt de peinture est ensuite cuit entre 130 et 220°C pour se
transformer en un film résistant.
L'acier
prélaqué
C'est un matériau fini,
qui assure une fonction décorative et protectrice.
Pour garantir une bonne durée de vie, l'acier
prélaqué doit posséder trois propriétés
fondamentales pour son utilisation :
ü Son revêtement doit être flexible c'est
à dire de pouvoir se déformer à froid lors d'un formage
sans se dégrader.
ü Résister à la corrosion.
ü Résister aux ultra-violets.
II.3.6. COMPORTEMENT AU FEU
II.3.6.1.
Matériaux et incendie
Sur le plan de la résistance au feu, l'acier est un
matériau incombustible. Cependant, sous l'effet de la chaleur, ses
caractéristiques mécaniques diminuent.
a. La réaction au
feu
Elle définit la participation du matériau en
tant qu'agent de combustion et aide donc à la propagation de
l'incendie.
b. La résistance au
feu
La résistance au feu correspond à la
durée pendant laquelle les éléments de construction
continuent à remplir leurs fonctions malgré l'action d'un
incendie. On peut modifier la résistance au feu par la composition
chimique. Les aciers inoxydables résistent à des
températures plus élevées. On peut ajouter du
molybdène, du chrome, du nickel ou du vanadium, à des doses
importantes.
c. Comportement au feu
Lorsque l'acier est soumis à une forte
température, le module d'élasticité, les
propriétés de résistance Re (limite
d'élasticité) et Rm (limite de résistance à la
traction) diminuent avec la chaleur.
La limite d'élasticité est nulle à
1000°C. Ce qui signifie une déformation importante puis un
effondrement. La température critique est comprise entre 450 et
800°C selon les types d'aciers.
II.3.6.2. Protections
Les solutions utilisées dans la construction en acier
sont d'une part le surdimensionnement de la matière et d'autre part des
protections de surface. On essaye soit de retarder l'échauffement de
l'acier ou de maintenir sa température à des températures
faibles pour éviter son échauffement : la protection par
plaques, la mixité acier-béton, le refroidissement par eau et
l'enrobage.
II.3.7. AUTRES PROPRIETES 9(*)
Les aciers de construction sont caractérisés par
les valeurs suivantes de diverses de leurs propriétés :
v Module d'élasticité : E = 210000
N/mm2 ;
v Coefficient de contraction transversale : í =
0,3 ;
v Module de cisaillement : G = E / 2(1 + í)
;
v Masse volumique : ñ = 7850 kg/m3 ;
v Coefficient de dilatation thermique : á = 12
10-6/°C.
Cette dernière valeur est identique à la
propriété correspondante du béton : ceci explique
notamment que l'association de l'acier au béton dans la construction
mixte ne pose pas de problème de compatibilité physique.
II.3.8. CHOIX D'UN ACIER
Le choix d'un acier
destiné à la construction métallique résulte
toujours de considérations techniques d'une part - le matériau
doit satisfaire aux exigences de la structure projetée - et de
préoccupations économiques d'autre part - il s'agit de rendre
minimal le coût de la dite structure.
Il se fait justement qu'un acier à haute limite
d'élasticité, dont l'emploi est susceptible de conduire à
une réduction du poids de la structure, est normalement d'un prix
unitaire un peu plus élevé que l'acier doux. Les critères
conditionnant le choix d'un acier conduisent à distinguer les
nuances d'acier et les
qualités d'acier.
II.3.8.1. Nuances d'acier
La nuance d'acier est actuellement
désignée par le symbole S assorti d'un nombre
caractérisant la valeur nominale de la limite d'élasticité
exprimée en MPa. L'affinage de la fonte sans artifice particulier permet
d'obtenir un acier doux S235, dont la résistance ultime en traction
s'échelonne le plus souvent entre 340 et 390 MPa ; de telles
résistances étaient déjà obtenues il y a plus d'un
siècle.
Diverses techniques modernes d'affinage permettent d'obtenir
des aciers de construction dont la résistance peut atteindre 750
à 900 MPa, soit 2 à 3 fois celle d'un acier doux.
II.3.8.2. Qualité
d'acier
En raison du développement des techniques de soudage,
un nouveau type de ruine est apparu : la rupture fragile de l'acier
définie comme la ruine d'un élément structural sans
déformation plastique. La caractérisation de la fragilité
d'un acier, aussi appelée sensibilité à la rupture
fragile, sert à apprécier la soudabilité de cet acier.
Le principal test, permettant de mesurer la fragilité,
est l'essai de résilience au mouton de Charpy décrit au
paragraphe 1.5.3. La valeur de la résilience détermine la
qualité de l'acier. Celle-ci est symbolisée par un symbole
placé après le sigle définissant la nuance d'acier.
Plus d'indications seront données à ce propos
dans un chapitre consacré à la fatigue et à la rupture
brutale.
Parmi les critères susceptibles de déterminer le
choix d'une qualité d'acier, citons notamment :
ü L'importance relative des actions variables et leur
fréquence d'application probable pendant la durée de vie
présumée de l'ouvrage;
ü L'épaisseur des pièces à
assembler;
ü Les conditions de soudage, eu égard à la
nuance d'acier;
ü L'écrouissage antérieur éventuel
des zones d'influence du soudage;
ü Les conséquences d'une rupture fragile de
l'ouvrage;
ü La température de service qui, en diminuant,
réduit appréciablement la résilience.
Pour des ossatures de bâtiments traditionnels, dont les
composantes restent de faible épaisseur, on peut se contenter d'utiliser
les qualités inférieures. Pour de fortes épaisseurs, pour
des éléments sollicités dynamiquement (fatigue) ou soumis
à de basses températures, il s'avère nécessaire de
recourir à des qualités supérieures.
II.3.9. DOMAINES
D'APPLICATION
Il y a peu de superstructures où la construction
métallique ne puisse être envisagée.
Parmi les principaux secteurs d'utilisation de la construction
métallique dans les constructions civiles, citons :
ü Les ossatures de bâtiments;
ü Les ouvrages de franchissement;
ü Les structures de halles industrielles;
ü Les pylônes, mâts et antennes;
ü Les engins de levage et de manutention;
ü Les ouvrages hydrauliques;
ü Les échafaudages;
ü Les réservoirs et enceintes
métalliques;
Bien que la philosophie des problèmes examinés
ci-après et des solutions qui y sont apportées soit commune
à l'ensemble des domaines d'utilisation précités, il faut
garder à l'esprit que les règles de dimensionnement qui seront
exposées dans la suite sont principalement orientées vers les
charpentes de bâtiments et de halles industrielles et accessoirement vers
les ponts métalliques.
Ø Caractéristiques de la construction
métallique
Comme pour tout autre matériau de construction, la mise
en oeuvre de l'acier ne présente pas que des points positifs.
Parmi les avantages de la construction
métallique, on peut relever principalement :
· Un poids peu élevé, intérêt
particulièrement apprécié en présence de mauvais
sol de fondation (à cet égard, l'aluminium est encore plus
intéressant que l'acier);
· Une bonne résistance aux séismes, en
raison de la grande capacité de déformation de l'acier et de son
aptitude à dissiper de l'énergie;
· Une possibilité de standardisation et de
préfabrication;
· Un montage rapide, non interrompu par des phases
d'attente;
· Des possibilités de modifications en cours
d'exécution ou d'exploitation.
Au rang des désagréments, on note plus
spécialement :
Ø L'importance des frais d'entretien et de protection
contre la corrosion (sauf pour les aciers patinables et l'aluminium);
Ø Le caractère bruyant sous charges mobiles;
Ø La conductibilité thermique et
électrique;
Ø La détérioration des
caractéristiques mécaniques aux températures
élevées, ce qui entraîne des investissements
supplémentaires pour assurer la protection contre l'incendie.
II.3.10. LES FORMES DES PROFILES
CLASSIQUES 10(*)
PROFILES CREUX
FERS « MARCHANDS »
II.4. INDICATIONS GENERALES SUR
LES REGLES B.A.E.L 11(*)
II.4.1. NOTIONS D'ETATS
LIMITES
On appelle état limite, un état particulier au
delà duquel l'ouvrage ou un de ses éléments ne satisfait
plus aux conditions pour lesquelles il a été construit.
C'est un état qui satisfait strictement aux conditions
(stabilité, la résistance, déformations non nuisibles)
sous l'effet des actions (force, moments, couples)
On distingue :
· Les états limites ultimes (E.L.U) :
Ils correspondent à la valeur maximale de la capacité
portante, dont le dépassement équivaut à la ruine de la
structure.
- Limite de l'équilibre statique
: (pas de renversement, pas de glissement).
- Limite de la résistance de chacun des
matériaux : (pas de rupture de sections critiques de la
structure)
- Limite de la stabilité de forme
: (pas de flambement)
· Les états limites de service (E.L.S)
: Ils concernent les conditions de bon fonctionnement, d'utilisation
et de durabilité des ouvrages.
- Limite de compression du béton
: (contrainte de compression bornée par le règlement
B.A.E.L).
- Limite de déformation :
(limitation des flèches).
- Limite d'ouverture des fissures :
(pour éviter la corrosion trop rapide des aciers).
II.4.2. ACTIONS PERMANENTES ET
VARIABLES
Il s'agit de déterminer la nature et l'intensité
des différentes charges ou actions qui agissent sur une structure et en
particulier sur l'un de ses éléments (exemples : poteau, poutre,
plancher, fondation, etc.)
Démarche proposée :
Analyser les actions permanentes et variables pour les
combinaisons de charges à l'E.L.U ou à l'E.L.S. Utiliser les
extraits de normes et fiches techniques des fabricants qui indiquent :
- Les poids volumiques ou surfaciques
- Les charges d'exploitation.
Évaluer les charges sur les éléments
porteurs compte tenu du cahier de charges.
a) les actions permanentes :
Elles sont notées G et ont une
intensité constante ou très peu variable dans le temps. Elles
comprennent :
- Le poids propre de la structure
- Les actions permanentes : (poids des cloisons,
revêtements du sol, poids des machines,...)
- Les poussées des terres ou les pressions des
liquides pour les murs de soutènement ou les réservoirs.
b) les actions variables : Elles sont
notées Q et ont une intensité qui varie de
façon importante dan le temps. Elles comprennent :
- les charges d'exploitation : charges dues aux
poids des utilisateurs ou des matériels utilisés.
- Les charges climatiques : charges dues au vent
et à la neige.
- Les effets dus à la température
: efforts dus à la dilatation.
- Actions accidentelles : elles se produisent
rarement et de façon instantanée, ex : les séismes, les
chocs de véhicules ou bateaux, les explosions.
c) Combinaisons d'actions :
Cas des poteaux : dans les cas les plus courants (poteaux de
bâtiment, d'angle, de rive, intérieurs), l'unique combinaison
d'actions à considérer est : 1,35G + 1,50Q
Cas des fondations, planchers et poutres
E.L.U
|
E.L.S
|
1,35G+1,50Q
|
G+Q
|
II.4.3. CARACTERISTIQUES
MECANIQUES DES BETONS ET ACIERS
I. Les bétons :
a) Résistance caractéristique à la
compression à j jours :
Dans les cas courants, le béton est défini au
point de vue mécanique par sa résistance à la compression
à 28 jours d'âge. (fc 28) Cette résistance est
mesurée sur des cylindres droits de révolution de 200 cm² de
section (Ø= 16 cm) et ayant une hauteur double de leur diamètre
(h =32cm).
Eprouvette cylindrique en béton
b) Résistance caractéristique à la
traction à j jours :
La résistance caractéristique à la traction
du béton à j jours est déduite de celle à la
compression par la relation : ftj = 0,6 + 0,06 fcj
Ex : fc28 = 30 MPa ft28 = 0.6 + 0.06 (30) = 2.4 MPa
Résistances caractéristiques habituelles
des bétons.
II. Les aciers :
Contrairement au béton, l'acier possède un
comportement identique en traction et en compression.
Les aciers utilisés en armatures de béton
armé sont désignés par :
Leur forme (barre lisse, barre haute adhérence)
Leur nuance (doux, mi-dur, dur) correspondant au pourcentage de
carbone contenu dans l'acier entre 0.2 et 0.5? de carbone.
Leur limite élastique exprimée en MPa (symbole E)
Ex : Fe E235 Fe : acier (et non fer)
E : limite élastique (fe)
235 : 235 MPa
On distingue :
Ronds lisses de nuances : Fe E215 limite
élastique fe = 215 MPa
Fe E235 limite élastique fe = 235 MPa
Les barres à haute adhérence, de nuances
: Fe E400 fe = 400 MPa
Fe E500 fe = 500 MPa
Treillis soudés : formés par
assemblage des barres de fils lisses ou à haute adhérence.
N.B. Les aciers sont livrés en barres de 12 m et 15 m dans
les diamètres de 5 - 6 - 8 - 10 - 12 - 14 - 16 - 20 - 25 - 32 -
40 - 50 ( en mm )
Les aciers en barres :
Caractères
mécaniques :
o Le caractère mécanique qui sert de base aux
justifications dans le cadre des états limites, est la limite
d'élasticité (fe).
o Le module d'élasticité longitudinale Es = 200 000
MPa.
II.4.4. DEFORMATIONS ET
CONTRAINTES DE CALCUL
A. Etat limite de
résistance
1) Hypothèse de calcul :
Hypothèse de Navier Bernoulli : les sections planes,
normales à la fibre moyenne avant déformation restent planes
après déformation.
Non-glissement relatif entre armatures et béton en raison
de l'association béton-acier par adhérence mutuelle.
Le béton tendu est négligé dans les calculs.
Le raccourcissement du béton est limité
3.50/00 en flexion simple et à
20/00 en compression simple.
L'allongement unitaire de l'acier est limité à
100/00.
2) Diagrammes déformations
- contraintes du béton :
Pour le béton, le règlement considère pour
l'état limite ultime le diagramme de calcul appelé
diagramme« parabole-rectangle» et, dans certain cas, par mesure de
simplification, un diagramme rectangulaire.
Contraintes de calcul du béton :
Pour les sections dont la largeur est constante ou croissante
vers la fibre la plus comprimée (ex : section rectangulaire ou en
T)
fbc =
|
fbc : contrainte de calcul.
fc28 : résistance caractéristique
à 28 jours
ãb : coefficient de sécurité
ãb = 1.5 en général
ãb = 1.15 dans le cas de combinaisons accidentelles
: Coefficient d'application d'actions.
|
Durée d'application
|
1
|
> 24h
|
0,9
|
1h durée 24h
|
0,85
|
< 1h
|
Pour les sections dont la largeur est décroissante vers la
fibre la plus comprimée
(Ex. : section circulaire)
fbc =
|
3) Contraintes de l'acier :
Le diagramme de calcul se déduit du diagramme
conventionnel par une affinité parallèle à la droite de
Hooke et de rapport 1/ãs tous ces diagrammes ont la
même pente à l'origine.
Es = 200 000 MPa
Contrainte de calcul : fsu = fe
/ ãs ãs :
coefficient de sécurité
Coefficient de sécurité
ãs de l'acier en fonction des
combinaisons
Coefficient de sécurité
|
Combinaisons fondamentales
|
Combinaisons accidentelles
|
ãs
|
1,15
|
1,00
|
B. Etat limite de service :
1) Hypothèse de calcul :
Sous l'effet des sollicitations :
Hypothèse de Navier Bernoulli : les sections planes,
normales à la fibre moyenne avant déformation restent planes
après déformation.
Pas de glissement relatif entre le béton et l'acier.
Le béton tendu est négligé dans les
calculs.
Les contraintes sont proportionnelles aux déformations
Le rapport « n » du module
d'élasticité longitudinale de l'acier à celui du
béton, appelé : « coefficient d'équivalence » a
pour valeur :
n= = 15
2) Etat limite de compression du béton à
l'E.L.S :
La contrainte de compression du béton
ó'bc est limitée à : ó'bc
= 0.6 fcj
3) Etat limite d'ouverture des fissures :
On est amené en outre à effectuer une
vérification des contraintes de traction de l'acier dans le but de
limiter l'ouverture des fissures, les risques de corrosion et la
déformation de la pièce.
On distinguera ainsi trois catégories d'ouvrages :
Les ouvrages où la fissuration est peu nuisible
ou (peu préjudiciable) ce qui peut correspondre aux locaux clos
et couverts non soumis à des condensations.
Les ouvrages où la fissuration est
préjudiciable lorsque les éléments en cause sont
exposés aux intempéries, à des condensations ou peuvent
être alternativement noyés et émergés en eau douce.
Les ouvrages où la fissuration est très
préjudiciable lorsque les éléments en cause sont
exposés à un milieu agressif (eau de mer, atmosphère
marine telle qu'embruns et brouillards salins, gaz ou sols corrosifs) ou
lorsque les éléments doivent assurer une
étanchéité.
CHAP. III. ETUDE DE LA
SUPERSTRUCTURE
III.1. DESCRIPTION DU PONT
PROJETE
L'ouvrage qui sera construit au site est un pont mixte qui a
les caractéristiques suivantes:
· Largeur roulable et largeur chargeable
:
La largeur roulable est définie comme étant la
largeur comprise entre dispositifs de retenue ou bordures; elle comprend, donc
outre la chaussée, proprement dite toutes les surlargeurs
éventuelles telles que bande dérasée, bande d'arrêt,
etc.
Largeur chargeable est obtenue :
- en enlevant une bande de 0,50m le long de chaque
dispositif de retenue (glissière ou barrière) lorsqu'il en
existe; Lc=Lr-2xO.5
- en conservant cette même largeur roulable dans le cas
contraire. (art.2.1 fascicule 61 titre II)12(*)
Pour notre étude, Lc = Lr =
6,20m
· Classe du pont
D'une largeur roulable comprise entre 5 et 7 rn, le pont est
de deuxième classe.
· Nombre de voies N
Par convention, les chaussées comportent un nombre de
voies de circulation égal à la partie entière du quotient
par 3 de leur largeur chargeable, exprimée en mètres. Toutefois,
les chaussées dont la largeur chargeable est comprise entre 5 m inclus,
et 6 m sont considérées comme comportant deux voies de
circulation.
Puisque nous avons 6,20m de Lc, alors
notre chaussée comportera deux voies de circulation.
Longueur du pont: L = 12,00m avec
une seule travée (pas d'appui intermédiaire)
Largeur du tablier l = 8,60m.
La fondation sera une semelle en B-A tandis que les
culées seront en maçonnerie des moellons.
III.2. DESCRIPTION TECHNIQUE
1,00
1,00
6,20
5,00
1,80
1,80
Coupe BB
6,00
6,00
60
60
1,80
1,80
5,00
8,60
A
A
B
B
12,00
Vue en plan
12,00
60
60
Coupe AA
Dalle en B-A
Poutre en acier
Appareil d'appui
Garde corps
Chaussée
Culée
Pré dimensionnement
Donnés : Chaussée, chape et
revêtement : e = 8cm (6+2)
Ly= 12,00 Lx= 8,6m ??= 0,72. Dalle portant
dans 2 sens.
Dalle épaisse
« e » varie de 12 à 30 cm avec une
moyenne de 21cm. Tenant compte de l'influence des poutres, nous
considérons une épaisseur de 18cm.
Les poutres en IPN, seront dimensionnées suivant leur
module de flexion.
III.3. CHARGES SUR LA DALLE
C.1. CHARGES PERMANENTES SUR LA DALLE
- Poids volumique du béton armé : 25
kN/m3 (ép : 18cm)
- Poids spécifique asphalte pour chaussée :
21kN/m3 (ép : 6cm)
- Corniche et garde corps : 4kN/ ml
- Trottoir en béton : 21kN/m3
(ép : 22cm)
- Chape ou revêtement ép ; 2cm : 20 kN/
m3
C.2. SURCHARGE UNIFORME ET PERMANENTE
Selon le cours de pont G3 BTP, une surcharge de
4kN/m2 pondère par 1,2 soit 4,8kN/m2 est
uniformément repartie sur toute la surface du tablier.
C.3. COMBINAISON DES CHARGES SUR BANDE DE 1m x 8,6m
g1 = Charges réparties sur
toute la portée
- Poids propre : 25kN/ m3 x 1m x 0,18m =
4,5kN/ml
- Chape ou revêtement: 20kN/ m3 x 1 x 0,02 =
0,4kN/ml
- Surcharge uniforme : 4,8kN/ml.
? g1 = 9,7 kN/ml
g2 = Charge
partiellement repartie : cas de la chaussée :
g2 = 21kN/ m3 x 1m x
0,06m = 1,26kN/m.
3. Charges localisées ou reparties sur une petite
longueur : cas du poids des trottoirs, des corniches et garde corps.
- Pour le trottoir : P1 = 21kN/m3
x 1m x 1m x 0,22m = 4,62kN (à 1,10m de
l'axe de la poutre.
- Pour les corniches et garde corps : P2=
4kN/m x 1m = 4kN (à 1,70m de l'axe de la poutre A).
III.4. CALCUL DES MOMENTS ET
EFFORTS TRANCHANTS DUS AUX CHARGES ET SURCHAGES PERMANENTES
N.B. La poutre étant symétriquement
chargée, nous allons effectuer les calculs sur une moitié de la
portée soit de part et d'autre de l'appui A.
1°) Charges reparties sur toute la portée :
cas de g1 = 9,7kN/ml
1,80
1,80
5,00
A
B
g= 9,7kN/m
RA = RB =
g1
Tx = -gx ? à 0m : T= 0kN,
à gauche de A (x= 1,80m) Tag= -9,7x
1,8 = -17,46kN
à gauche de
- En travée :
Equation des efforts tranchants : Tx = -g1 x +
RA ou -9,71+41,71
En A : x = 1,80, TAd = -9,71 X 1,80 + 41,71 = 24,25kN
Au milieu de lx :
Equation des moments fléchissants :
En A :
2°) Charge partiellement repaie (cas g de la
chaussée : g2=) 1,26 kN/m
1,20
1,20
6,20
g= 1,26kN/m
60
60
5,00
A
B
En porte à faux :
- Equation des efforts tranchants : Tx = -gx
à om : T= 0 kN, à gauche de A, Tag = - 1,26. 0,6 (x= 0,6m)
= -0,756kN.
- Equation des Moments :
à gauche de
En travée :
- Equation des efforts tranchants : Tx=
-gx+RA
en A, x=0,60m, TAd=-1,26.0,60+3,906=+3,150kN
au milieu de Lx (x=3,1cm) T = -1,26.3,10 - 3,906=0kN
- Equation des moments fléchissant : Mx =
RA(x - 0,6) -g
En A : MAd= 3,906(0,6-0,6)=1,26. = - 0,2268kNm
Au milieu (x=3,10m), Mmax = 3,906(3,10- 0,6) -
1,26 = 3,7107kNm
3°) Charges localisées
70
A
B
1,00
6,20
1,00
1,10
5,00
1,10
70
P2
P2
P1
P1
RA=RB=4+4,62=8,62kN
v à porte-à-faux :
- Efforts tranchants : T= (P1+P2) =
- 8,62kN à gauche de A jusqu'à P2
- Moment fléchissant : Mmax=- P1.1,70
m-P2.1,1
= 4.1,70 - 4,62.1,1 =
-6,8-5,082 = -11,882kNm
v En travée :
T=-(P1+P2)+RA : c'est une valeur
nulle. T=O, constant entre A et B et aussi constant sur AB, sa valeur est
-11,882kNm
Synthèse des
sollicitations
Localisation
|
Réactions d'appuis en kN
|
Moments fléchissants en kNm
|
RA
|
RB
|
Sur appuis
|
En travée
|
1er cas (Fig1)
|
41,710
|
41,710
|
-15,7140
|
14,6000
|
2e cas (Fig2)
|
3,906
|
3,906
|
-0,2268
|
3,7107
|
3e cas (Fig3)
|
8,620
|
8,620
|
-11,8820
|
-11,8820
|
Total
|
54,236
|
54,236
|
-27,8228
|
6,4287
|
Moments aux ELU : 1,35G+1,5Q=-27,8228.1,35 + 0 = 8,68 =
-37,56 kNm
NB : Il n'importe pas de calculer le moment
fléchissant dans le sens longitudinal car la présence de poutres
fait que la dalle porte dans un seul sens.
III.5. SURCHARGES
D'EXPLOITATION/CHARGES MOBILES
1. Grandeur de calcul suivant les charges type Bc
v Données relatives aux dimensions de la dalle
et type de pont :
Epaisseur chaussée : 8cm
Dalle : 18cm
Lx=8,60m Ly=12,00m
Charpente métallique : 2poutres et
3entretoises.
v Calcul du coefficient K des charges mobiles.
K= 1+ = 1+ =1,36
v Disposition du convoi
On dispose sur la chaussée au plus autant de files ou
convois de camions que la chaussée comporte de voies de circulation et
l'on place toujours ces files dans la situation la plus défavorable pour
l'élément considéré.
Dans le sens longitudinal, le nombre de camions par file est
limité à deux. La distance des deux camions d'une même file
est déterminée pour produire l'effet le plus défavorable.
Les camions homologues des diverses files sont disposés de front, tous
les camions étant orientés dans le même sens.
v Moment du au convoi
Répartition de la charge
de la roue sur la dalle13(*)
ìo
ìo + ho + h1
h1
ho
Données :
ìo= Vo =0,25m ;
h1=0,08m ; ho=0,18m et å1=1,5
Lx= Ly = ì= ìo + ho
+å1.h1 = 0,25 +
0,18+0,08x1,5=1,65m
??=Lx/Ly =1 avec ??=1,
ì1=0,1039 et
ì2=0,286 dans les abaques de Pigeaud
Formules Ma= (ì1+ã
ì2)P et Mb=( ã
ì1+ì2)P
Ma= (0,1039+ 1,5x0,286) 6000 = 3197kgm =31,97kNm
Mb = (0,1039 x 1,5 + 0,286) 6000= 2651,1kgm = 26,51kNm
Avec un coefficient de pondération égal
à 1,2 ; á= 08 (le
coefficient réducteur) et K le coefficient de
majoration dynamique, = 1,36 on a :
Ma = 31,97 x 1,2 x 08 x 1,36 = 41,74kNm
Mb = 26,51 x 1,2 x 0,8 x 1,36 = 34,61kNm
Mx en travée : Mxt = Ma x 0,8 =
33,4kNm
aux appuis : MyA = Ma x 05 = -
20,87kN
My en travée : Myt = Mb x 0,8 =
27,688kN Non considéré aux appuis (à ce
niveau, le moment est repris par la partie métallique.
Synthèse des moments fléchissant dus au
convoi :
LOCALISATION
|
AUX APPUIS
|
EN TRAVEE
|
Mx
|
-20,87kNm
|
33,4kNm ? ELU : 50,1
|
My
|
Non considéré
|
27,688kNm ? ELU : 41,532
|
AUX ELU : 1,5Q
Tableaux récapitulatif des moments sollicitants aux
états limites.
1°) Dans le sens transversal:
|
S1 Aux appuis
|
S2 En travée
|
Etats limites
|
ELS
|
ELU
|
ELS
|
ELU
|
Mx charges permanentes
|
-278228
|
-3756
|
64287
|
8,68
|
Mx charges mobiles
|
-208700
|
-31306
|
33400
|
41532
|
TOTAL
|
-486928 kNm
|
-68865 kNm
|
398287 kNm
|
50212 kNm
|
2°) Dans le sens longitudinal
|
S3 : En travée
|
Etats limites
|
ELS
|
ELU
|
My charges mobiles
|
27688
|
41538
|
III.6. DETRMINATION DES
ARMATURES DE LA DALLE14(*)
SECTION 1 Dalle en porté
à faux (tranche de1m)
A. Hypothèses :
v Matériaux : Béton B30 (fc28= 30 MPa)
Armatures : Aciers HA Fe E500 (fe= 500MPa)
Enrobage des aciers : 3cm
v Sollicitations : La section S1 est soumise à un
moment négatif d'où elle sera armée par les ATS (armatures
tendues supérieurs) puis, par les ARS (armatures de répartition
supérieurs) avec, selon les règle BAEL99, ARS = ATS /3.
v A
h
d
b
Disposition constructive :
Nous nous placerons dans le cas de fissuration
préjudiciables et les calculs dis aciers nécessaires se feront
à l'ELU et l'ELS puis nous retiendrons l'aire maximale.
Notons qu'à l'ELS,
1° La contrainte admissible des aciers est
déterminée comme suite :
ós = 250MPa pour les FeE500
2° Pour le béton, ób = 0,6fcj =
0,6 x 30MPa = 18MPa
3° Le coefficient d'équivalence n= 15
B) Dimensionnement à l'ELS
- Données: Mx = Mser = - 486928KNm = 00487MNm
h= 18cm
d = 13, 5cm = 0,135M
ób = 18MPa
ós = 250MPa
Détermination de la
valeur de
ós 3- 3ós -
250 x 2 - 750 2- (équation du 3edegré) Solution à
l'équation par casio fx 991ES
1= 3,20 - 2= 0,454 et 3= moyen est 0,454
- Calcul et Vérification de la contrainte du
béton: ób ós ?
ób = = = 13,89MP
Constat : 13,86 18? La contrainte du béton est vérifiée.
- Calcul de l'aire de l'acier :
ATS = 8HA16pm
ARS = ATS = 5HA12pm
Conclusion : à l'ELS : ATS= 8HA16 et
ARS+ 5HA12
C) Dimensionnement à l'ELU
- Données Mx = Mu = -68,865= -0,06887MNm
h = 18cm = 0,18m
d = 13,5cm = O,135 m
fc 28 = 30MPa
fc = 500MPa
- Calcul de la contrainte de calcul du béton
fbu:
Fbu =
- Calcul du moment réduit :
ì =
- Calcul de la tranche comprimée :
- Calcul du bras de levier :
Z =
- Calcul de l'aire des aciers :
ATS=
Constat : à l'ELS : ATS = 16,99cm2
à l'ELU : ATS = 11,69cm
Conclusion : la dalle sera
dimensionnée à l'ELS.
ATS = 16,99cm2 soit
8HA16pm
ARS = 5,66cm2 soit
5HA12pm.
v Vérification de la condition de non fragilité
du béton
Condition : As>0,23
Pour le béton, si fc28=30MPa,
ft28=2,4MPa
Ici la petite section est Asy=5,66 cm2
0,23 =1,49cm2
5,66 cm2>1,49cm2 pas de
fragilité
SECTION 2 (travée entre
les 2 poutres)
A. Les hypothèses de la section 1 sont aussi valables
pour la section S2 sauf, retenons ce qui suit :
- La dalle est sollicitée par deux moments positifs Mx
et My d'où elle sera armée dans deux sens par les AT (Aciers
tendus inférieurs et ALI (aciers longitudinaux inférieurs)
B. Dimensionnement à l'ELS par rapport à Mx
- Données : Mser= 39,8287KNM= 0,03983MNm
d= 135cm= 0135m
ób = 18MPa
ós = 250MPa
- Calcul de : Ts
=196,69 L'équation devient :
- 1 + 196,69 = 0
Solution : 1 = 3,17 2 = 0,4204 3 - 0,5903 = -0,4204
- Calcul de la contrainte du béton : ób ób
ób = = = 12,089MPa
Notons que 12,089 18 : la contrainte est vérifiée.
- Calcul de l'aire de l'acier
ATI = 1,37210-3= 13,72cm2 soit
7HA16pm
C. Dimensionnement à l'ELS par rapport à My
- Données : Mser = 27,688KNm = 0,027688MNm
d= 13,5cm= 0,135m
ób = 18MPa
ós = 250MPa
Calcul de : ós 136,73
L'équation de s'écrit :
- 1 + 136,73= 0
Solution : 1 = 3,17 2 = 0,363 3 = -0,483
- Calcul de contrainte du béton
ób = = = 9,5MPa
- Vérification : ób ? ób
Constat : 9,5 18 : La condition est vérifiée, le béton
est stable.
- Calcul de l'aire de l'acier :
ALI= = = 9,31cm2 Soit 5HA 16pm.
NB : En travée, les armatures de
répartition n'ont plus été calculées car la dalle
est armée dans les 2 sens.
III.7. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ET PLAN DE FERRAILLAGE
Dalle en porte-à-faux (S1) : Les
calculs ont donné 8HA16pm soit un écartement de 12,5cm d'axe en
axe des aciers porteurs et pour les aciers de réparation, 5HA12pm soit
un écartement de 20cm.
En travée (S2), les calculs ont donné
7HA16pm, soit un écartement de 14,3cm d'axe en axe des aciers dans le
sens transversal et pour les armatures longitudinales, 5HA16pm, soit un
écartement de 2cm.
Dispositions constructives
Pour des raisons technologiques, les aciers calculés
pour la dalle en porte-à-faux vont directement former la nappe
supérieure de toute la dalle et ceux calculés en travée
constitueront la nappe inférieure.
Bande de 1m de dalle dans le sens transversal
8HA16 pm
5HA12 pm
7HA16 pm
5HA16 pm
Bande de 1m de dalle dans le sens longitudinal
7HA16 pm
5HA16 pm
8HA16 pm
5HA12 pm
III.8. DIMENSIONNEMENT DES
POUTRES METALLIQUES
III.8.1. INTRODUCTION
a) Modes de sollicitation du tablier.
Le tablier est soumis à des sollicitations suivant deux
directions Lx et Ly
b) Rôle des poutres principales :
Les poutres métalliques ont pour rôle de soutenir
la dalle en béton-armé et de transmettre tous les efforts ou
charges appliquées au pont aux appuis. Couplées à la
dalle, elles constituent également chacune une section mixte qui reprend
les efforts de flexion générale ou flexion longitudinale. Elles
sont ainsi soumises à un moment fléchissant My et
à un effort tranchant V. Ce sont ces deux efforts qui nous permettront
d'effectuer leur dimensionnement.
III.8.2. CHARGES ET SURCHARGES DE LA POUTRE
Actions permanentes :
v Poids de la dalle et ses surcharges permanentes :
C'est une valeur obtenue à la réaction d'appuis
RA calculée précédemment
RA=54,236kN soit cette charge est repartie au
mètre. Nous la notons q1=54,236kN/m sur
toute la portée du pont (Ly = 12m).
v Poids propre de la charpente métallique :
q2
Comme ce poids dépend du dimensionnement qui sera fait
à l'étape ultérieure, on l'approximera avec une formule
statique qui évalue une moyenne du poids de charpente en fonction de la
longueur d'un ouvrage quelconque :
q = (0,15 X1,6+100). x 1,06 x 10-2 exprimée en kN/ml
avec l : la portée en mètre, = 8,6m
x = 0,4L = 0,4 x 12 = 4,8
? q2 = (0,150.4,8+100). . 1,06.10-2 = 5,182kN/ml pour une poutre, on prend
4,642 : 2 = 2,591kN/m.
Conclusion : Les poutres sont soumises à une
charge permanente q de l'ordre q=q1+q2 =54,236 + 2,591 =
56,827kN/ml.
v Effort tranchant et moment fléchissant : par
cette charge permanente, l'équation du moment en un point x de la poutre
déportée L, s'écrit :
Mx = Nul aux appuis est max et au milieu de la poutre Mmax =P = Mmax = 1022,89kNm
- L'équation des efforts tranchants :
Vx = q Nul au milieu de la poutre, il est max aux appuis.
Vmax = q = 56 x 827 x 12 : 2 = 340,962kN
Charges mobiles :
b1. Camion type Bc
b2. Méthode
utilisée :
Dans les calcules, nous allons utiliser la méthode de
la ligne d'influence pour déterminer les différents moments sur
la portée ly.
Cette méthode consiste à subdiviser la
portée à 10 parties égales et à chaque subdivision
correspond une expression du moment fléchissant. Le moment s'exprimera
en fonction de différentes ordonnées notées
« y » par rapport aux abscisses « a »
de chaque poids d'essieu.
b3. Formule et résolution :
v Données :
Charge développée par le camion type
Bc sur les culées
1,50 4,50
12t 12t 6t
A 4,50
B 4,50
Ly
Déplacement du convoi
a e1=1,50 e2=4,50
12T 12T 6T
Ly = 12m
v Calcul des abscisses (a) et des ordonnées (y) et
Moments correspondants :
Avec 3esseux, nous aurons donc pour chaque x :
a1, a2, a3 et y1, y2, et
y3
Pour tout x variant de 0,1l à 1l, on détermine
progressivement yi par les formules : yi = ( ) x et Mi = y1.Pi
1er cas : x =
0,1l
a1 = 0,1l ; a2 =
a1 + e1 et a3 = a1 + e1
+ e2 ou a2 + e2
a1 = 0,1.12 = 1,2m ? y1= ( 1,2 = 1,08m ?M1 = 1,08 x 12 = 12,96Tm
a2 = 1,2 + 1,5 = 2,7 = 2,7m ? y2=( 1,2 = 0,93m ?M2 = 0,97 x 12 = 11,16Tm
a3 = 2,7 + 4,5 = 7,2m ? y3 = ( 1,2 = 0,48m ?M3 = 0,48x6 = 2,88Tm
pour x = 0,1l : M1 + M2 + M3
= 12,96 + 11,16 + 2,88 = 27Tm = 270kNm
2e cas : x = 0,2l = 0,2 x 12
= 2,4m
a1 = 2,4 ? y1=( 2,4 = 1,92m ?M1 = 1,92 x 12 = 23,04Tm
a2 = 2,4 + 1,5 = 3,9m ? y2=( 2,4 = 1,62m ?M2 = 1,62 x 12 = 19,44Tm
a3 = 2,4 + 6 = 8,4m ? y3 = ( 2,4 = 0,72m ?M3 = 0,72x6 = 4,32Tm
pour x = 0,2l = 23,04 + 19,44 + 4,32 = 46,8Tm
= 468kNm
3e cas : x = 0,3l =
0,3x12 = 3,6m
a1 = 3,6m ? y1= ( 3,6 = 2,52m ?M1 = 2,52 x 12 = 30,24Tm
a2 = 3,6 + 1,5 = 5,1m ? y2=( 3,6 = 2,07m ?M2 = 2,07 x 12 = 24,84Tm
a3 = 3,6 + 6 = 9,6m ? y3 = ( 3,6 = 0,72m ?M3 = 0,72x6 = 4,32Tm
pour x = 0,3l = 30,24 + 24,84 + 4,32 = 59,4Tm =
594KNm
4°) cas : x = 0,4l =
0,4x12 + 4,8m
a1 = 4,8m ? y1=( 4,8 = 2,88m ?M1 = 2,88 x 12 = 34,56Tm
a2 = 4,8 + 1,5 = 6,3m ? y2=( 4,8 = 2,28m ?M2 = 2,28 x 12 = 27,36Tm
a3 = 4,8 + 6 = 10,8m ? y3 = ( 4,8 = 0,48m ?M3 = 0,48x6 = 2,88Tm
pour x = 0,4l = 34,56 + 27,36 + 2,88 = 64,8Tm
= 648kNm
5°) cas : x = 0,5l =
0,5x12 = 6m
a1 = 6m ? y1=( 6 = 3,0m ?M1 = 3 x 12 = 36Tm
a2 = 6 + 1,5 = 7,5m ? y2=( 6 = 2,25m ?M2 = 2,25 x 12 = 27Tm
a3 = 6 + 6 = 12m ? y3 = ( 6 = 0m ?M3 = 0Tm
pour x = 0,5l = 36 + 27 + 0 = 63Tm =
630kNm
Tableau de progression des moments et choix du
Mmax
xi
|
0,1l = 1,2m
|
0,2l = 2,4m
|
0,3l = 3,6m
|
0,4l = 4,8m
|
0,5l = 6m
|
(xi)
|
270kNm
|
468kNm
|
594kNm
|
648kNm
|
630kNm
|
Conclusion : Le moment est max pour x =
4,8m d'où Max = 648kNm.
Considérant que ce moment est dû à une
charge mobile, sa valeur sera majoré par le coefficient de majoration
dynamique déjà calculé (K = 1,36).
Mmax = 648 x 1,36 = 881,28kNm
Le moment dû au convoi et sur une voie est 881,28kNm.
Nous supposons que ce moment sollicite uniquement l'une des
deux poutres. Mais tenant compte de l'influence de l'autre poutre par rapport
au centre de gravité du convoi, nous allons lui appliquer un coefficient
correctif dépendant de la position du centre de gravité par
rapport à la distance entre les deux poutres. (Répartition
transversale de charges).
Représentation
P e
Lx
PA
PB
PB = (1 - 2e/b)P/2
La chaussée de 6,20m est subdivisée en deux
voies de 3,10m chacune d'où e = = 1,55m.
Coefficient correctif ou influence de PB sur
PA :
CPA = (1 - 2e/b)
MPB = Mmax (1 - 2e/b)
MPB = (1 - ) = 361,32kNm
MPA = Mmax - MP1
= 881,28 - 361,32 = 519,96kNm.
La poutre A supporte donc 519,96KNm à partir de charges
mobiles et 1022,89kNm dû aux charges et surcharges permanentes :
III.8.3. DIMENSIONNEMENT DE LA POUTRELLE
Hypothèse :
Le profilé approprié est celui qui
présente le module de flexion dont la contrainte correspondante se
rapproche de la limite de la limite élastique du métal
considéré.
La contrainte correspondant au module du profilé choisi
doit être légèrement supérieure à la
contrainte calculée.
Données
- Mf = 519,96 + 1022,89 = 1542,85KNm = 154285kNcm
- Métal : Poutrelle HEA A52
ó'e = 36kN/cm2
Calcul du module de flexion et choix du
profilé :
On sait que ó
e' = ? ù = = ù = = 4285,7cm3
Avec ù = 4285,7cm, nous lisons dans le
tableau des profilés selon la norme française NFA 45 - 201
publiée dans guide du constructeur en bâtiment, page
130.
4285,7 est compris entre 3550 et 4790. Les profilés
correspondants sont : HEA 500 et HEA 600
Notre choix se porte sur le HEA 600 qui présente un
ù directement supérieur au module calculé.
Calcul de la contrainte :
ó = = = 32,21kN/cm2
Vérification de la stabilité du
profilé :
- Condition ó < ó'e
- Vérification : 32,21 < 36
- Conclusion : la poutrelle est stable.
Caractéristiques du profilé HEA60015(*)
- Dimensions en mm :
h = 590
b = 300
a = 13
e = 25
r = 27
- Caractéristiques
mécaniques :
Ix = 141200cm4
ùx = 4790cm3
Iy = 11270cm4
ùy = 751cm3
Io = 440cm4
Vérification du cisaillement de l'âme du
profilé
On doit vérifier que ô= =200MPa
V est la réaction de la poutre au
niveau de l'appui = 596kN (valeur déjà calculée)
ô= = 77,71MPa
ô=77,71MPa < 200MPa d'où, l'âme du
profilé stable au cisaillement.
III.9. APPAREILS D'APPUI
Les appareils d'appui sont des pièces en
élastomère qui autorisent des rotations tout en transmettant les
charges. Elles ont une durée de vie inférieure à celle du
pont et lorsqu'on les change, on soulève l'ouvrage avec des
vérins. On déplace alors la réaction des piles vers les
vérins. La pièce de pont sert à reprendre ces efforts.
Calcul des appareils d'appuis
v Données :
Charges transmises par la poutre : P = 59,6t = 59600kg
Largeur de la poutre (membrure inférieure) b = 30cm.
v Caractéristiques du Néoprène :
16(*)
= 100kg /cm2
E = 1500kg/cm2
v Prédimensionnement : 17(*)
S = a x b = 30 x a avec b > a
e = b/5 = 6cm
v Dimensionnement en compression:
? >
a > 20 cm soit a = 24cm.
Les dimensions de l'appareil d'appuis sont donc
a = 24cm, b = 30cm et e = 6cm.
Disposition
CHAP IV. ETUDE DE
L'INFRASTRUCTURE
Pour un pont, l'infrastructure est composée des piles
et culées ainsi que de leurs fondations.
Dans notre étude, les piles n'ont pas été
conçues par considération de la valeur de la brèche
à franchir.
IV.1. ETUDE DE LA CULEE
Définition :
La culée est un appui extrême jouant
principalement le rôle reprendre les charges et surcharge du tablier et
les transmettre au sol de fondation ainsi que supporter les remblais au tour
d'elle.
Forme du mur de culée
La section d'un mur de soutènement peut être
trapézoïdale ou en redan. Pour notre culée, la forme
trapézoïdale convient mieux. Compte tenu de la
dénivelée en place, voici la forme et les dimensions que nous
avons adoptées :
Description sommaire de la culée
Le massif du mur da la culée sera construite en
maçonnerie de moellon, aggloméré par le mortier de ciment.
Une semelle en béton armé permettra au mur de repartir la charge
sur le sol.
Sollicitations et principes de calcul d'une
culée
Comme un mur de soutènement, une culée est
soumise :
- Aux charges verticales :
§ Son poids propre
§ Les surcharges éventuelles mais aussi au poids
du tablier
- Aux charges horizontales :
§ La poussé des terres mais aussi au la
poussée de l'eau.
Le calcul de la culée est analogue à celui d'un
mur de soutènement mais comprend deux possibilités
différentes de calcul. D'abord, les calculs se font sans tenir compte
des effets du tablier, puis, en les considérants.
Pour chaque possibilité, on vérifiera la
stabilité de l'ouvrage.
Pour simplifier et harmoniser les calculs, on considère
une tranche de 1,00m de côté.
IV.2. CALCUL DE LA CULEE
1er cas Calcul de la culée
à vide :
(Mur de soutènement sans influence du tablier).
1°Données
Mur en maçonnerie de densité
ãm = 20KN/m3
Densité du remblai : ãt =
16KN/m3
Angle de frottement interne ?? = 35°
Sur charge éventuelle sur le mur : q =
800kg/m2
Densité de l'eau : ãe =
10KN/m3
Coefficient de frottement max f = 0,4
v Calcul des forces agissantes (tranches de 1m)
2° Calcul de la
poussée des terres Q
Q = A x H2 avec A = 0,204 pour un mur rugueux
Q = 0,204 x 0,204x x 4,42 = 31,596kN/ml
Q = 31,596kN/ml appliquée à
donc r = 1,47m de la base de la culée.
3° poussée de la
surcharge
Q1 = Q x q x H = 0,204 x 8 x 4,4 = 7,181kN cette
surcharge étant variable, elle sera pondérée:
Q1 = 7,181 x 1,2 = 8,617kN appliquée à mi-hauteur
soit 2m de la base: r1 = 2,2m
4° Poussée des terres
immergées : h= 1m
Q2= ( = (16 10) x 0,204 x 12= 1,224kN/m appliquée à = C
5° Poussée de l'eau :
h=1,80m
Q3= t x H2 /2 = 10 x
1,82/2= 16,2kN/ml à appliquée à une
hauteur r3 = 2,05m de C
Moment renversant :
Mr = Qr Q1 x 1- Q2 x r2 - Q3 x r3
?Q= 31,596 x 1,47m + 8,617 x 2,2 - 1,224 X 0,67 x 16,2 x 2,05 =
31,373 kNm.
= 31,596 + 8,617 - 1,224 x 0,67 - 16,2 = 22,789
Bras de levier : 1,38m x YH = 1,38m
v Calcul des poids (forces
verticales)
1°Poids propre du
mur:
P1 + P2 + P3 (cfr figure) avec P= S x
S1= 1,4m2, S2= 3,68m2 S3 = 2,4m2
P1= 1,4 x 25 = 35kN à 1,75m de C
P2 = 3,68 x 16 = 58,88kN à 1,75m de C
P3 = 2,4 x 16 = 38,4KN à 175m de C
Poids propre : 35 + 5888+ 38,4 = 132,28kN
Appliqué à 2,03 de C.
2° Colonne de 0,5m d'eau y
compris les terres immergées
Ps = l x h x e = 0,5 x 2,80 x 10 = 14kN appliqué à 0,25m de C
3° Terres sèches sur la
semelle :
P6 = l x h x t = 0,5 x 4 x 16 = 32kN appliqué à 3,25m de C
v Moment stabilisant :
Ms= 132,28 x 2,03 + 14 x 0,25 + 32 x3,25 = 377,351kNm
?Q= 178,28kN
Bras de levier : 2,12M de c (Xv = 2,12m)
Vérification de la stabilité au renversement et au
glissement :
Renversement :
Condition : >2 ?
Nous avons : =12,028 valeur supérieure à 2 pas de renversement.
2° Glissement : <f avec f = 0,4 pour notre cas :
Nous avons : Valeur inférieure à 0,4 : Pas de glissement.
v Condition de l'excentricité e1e
e1= = = 0,58m
e= -
Constant : 0,580,24 La condition est remplie
Contrainte sur le sol :
ó 1 = = 0,507kg/cm2
ó2= = 0,511kg /cm2
2e Cas Calcul de la culée
avec charges et surcharge du tablier
1° Valeurs déjà
calculées :
= 22,789KN à 1,38m de hauteur
= 178,28KN à 2,12m de C, Ms= 377,351kNm
2°Nouvelles valeurs :
- Poids Verticale : C'est la réaction de la
culée au mètre :
- P4 = 39,647KN appliqué 2,12m de c.
- Poussée horizontale : C'est l'effort de freinage
Ff = où n = nombre de bandes de roulement par voie, n =1.
P = Poids du camion type : P= 300kN
l = largeur de la voie, l = 3,10m.
Ff = 1 x 300/3,10 = 96,774kN sur deux culées.
Ff = 48,387kN Pour une culée, appliqué à la
hauteur h = 4,40m. Cette valeur intervient dans le calcul du mur de garde
grève, si celui - ci est en béton- amé.
3°Bilan des
charges :
- Poids verticaux :
à 2,12m avec M = 377,351kNm
P4 = 39,647kN à 2,20m avec M = 87,223kNm
P = 178,28 + 39,647 = 217,927kN
Ms = 464,574kNm à 2,13m (xp =2,13m)
- Poussées :
- 22,789kN à 1,38m de hauteur. (h1 = 1,38m)
Mr = 31,373kNm.
v Non renversement : 2
= 14,8 valeur supérieure à 2.
v Non glissement : (avec f = 0,4)
= 0,1 valeur vérifiée.
v Condition d'excentricité : e1 e
e1 =
e = =
Conclusion e1 e car 0,58 - 0,24
v Contraintes au sol :
1 = = cm2
2 = cm2
4°Détermination de la position de la
résultante :
x b1
Q = 22,789KN
P = 217,920KN
R =
R = = 219,115kN
base
La résultante R = 219,115kN (force oblique)
Calcul de l'angle à la base :
A la base de la semelle, R fait un angle dont la tangente
vaut :
= = = 9,5628 d'où = 84°
Par le rapport des triangles semblables,
tg = = b1 = h1/tg
Si h1 = 1,38, b1 = 1,38/9,5628 =
0,14m
Point de passage de la résultante :
x = xp - b1 = 2,13 - 0,14 = 1,99m de C
Comparaison :
1er tier = = = 1,17m
2e tier = = = 2,33m
Constat : x est compris entre le 1er et le
2e tier donc la résultante passe dans le tier central.
IV.3. CALCUL DE LA SEMELLE
En plus de son poids propre, la semelle est soumise à
toutes les forces sollicitant le mur de soutènement ou tout simplement
la culée. Ce qui engendre une réaction ou contrainte du sol.
La résultante de toutes ces forces ne s'applique pas
nécessairement au centre de gravité de la semelle d'où, il
est impérieux de déterminer son excentricité.
a)
Détermination de la réaction du sol :
1° Semelle sans influence du tablier :
Dans ce cas, nous n'avons qu'à considérer les
charges sollicitant la culée à vide.
L'excentricité de la résultante par rapport au
point susceptible de basculer (i) se détermine par : e = - i
i = = = 1,94m
e = - 1,94 = -0,19m
Au sol, la contrainte est :
ó1 = (1+) = 0,343kg/cm2
ó 2 = (1-) = 0,675kg/cm2
2° Semelle avec influence du tablier et de l'effort de
freinage :
i =
Ici, P = et yFf = 4,4m pour P, xp = 2,13m
i = = 1,158m
e = - 1,158 = 0,592
Contraintes au sol :
ó'1 = (1+) = 1,255kg/cm2
ó'2 = (1-) = -0,009kg/cm2
b)
Pression sur la semelle :
1° Semelle sans influence du tablier :
On sait que = 178,28N à 2,12m
L'excentricité de la semelle par rapport à est :
e'= 2,12 - = 2,12 - 1,75 = 0,37m
Au sol, ó ''1 = (1+) = 0,832kg/cm2
ó''2 = 0,186kg/cm2
2° Semelle sous influence du tablier
e'' =
= - = 2,97m
ó'''1 = (1+) = 3,793kg/cm2
ó'''2 = (1-) = -2,546kg/cm2
c)
Pression de la semelle au mètre carré :
P = h x L x l = 0,40x1x1x2500 =
1000kg/m2
p = 0,1kg/cm2 (uniforme sur toute la base)
Conclusion : Les cas défavorables se produisent
pour les contraintes max et min ci-après :
ó 1 = 3,793 + 0,1
ó max = 3,893kg/cm2
ó 2 = 2,546 + 0,1
ómin = 2,646kg/cm2
Calcul de contraintes et de poids par console.
v Données : 1-1'= 3,893kg/cm2
1-2 = 1,75m
4-4'= 2,546Kg/cm2 2-3 = 0,34m
3-4 = 1,41m
v Inconnues : ó 2 = ?
ó 3 = ? P1 = ? P2 = ?
P3 = ? Mmax = ?
Le diagramme des contraintes est une surface
trapézoïdale où les contraintes varient suivant une droite
oblique dont la tangente de l'angle permet de trouver les ordonnées pour
les différents points.
C'est ainsi que nous avons déterminé les
contraintes en 2' et en 3'
tg = = = 0,3848
ó 2 = - 4 x tg + ó 4 = 1,41 x 0,3848 + 2,546 =
3,089kg/cm2
De la même façon, ó 3 =
3,22kg.
v Poids par console
P1 = x 175 x 40 = 24895,5kg
P2 = x 34 x 40 = 8580,24kg
P4 = x 141 x 40 = 31781,4kg
v Ordonné du centre de gravité pour chaque
poids trapézoïdal :
y = x
y1 = x = 19,37cm
y2 = x = 19,86cm
y3 = x = 19,36cm
v Moment des consoles : M = P(b-y)
Les ordonnées
« y » étant très proches, il
n'est significatif de calculer tous les moments sauf, nous allons nous
contenter de calculer le moment de la console dont le poids est plus
élevé.
M1 = Mmax = P1(b-y1) =
24895,5 (40 - 19,37) = 513594,17kgcm
d) Armature de la
semelle :
A = avec z = d
h = 40cm d = 40 - 4 = 36cm
z = = 31,5cm
ó = 1400Kg/cm2
AP = = 11,646cm2 soit 6HA16
?
AP= 12,10cm2
AR est la section des armatures de
répartition et vaut le 1/3 des AP
Soit AR = 3,88 cm2 nous avons donc
5HA10
CHAP V. PROTECTION D'UN PONT
A titre Indicatif
V.1. GENERALITES
Tout ouvrage d'art est exposé aux intempéries et
ces dernières lui causent la ruine : éboulement,
érosion ou autre. Les travaux de protection des berges reposent sur deux
buts principaux ci- après :
- Conserver le tracé et les formes du lit de la
rivière.
- Préserver de la ruine les ouvrages établis sur
les rives ou aux bordures du rives.
Un ouvrage peut être directement protégé, en
interposant un ouvrage face à la menace : Cas d'un mur de
soutènement.
Par contre, cette protection peut être indirecte si l'on
parvient à attenir l'intensité de la menace à une distance
quelconque par rapport à l'ouvrage, on peut citer à titre
d'exemple, la diminution de la vitesse du courant d'eau par des
V.2. OUVRAGES DE PROTECTION D'UN PONT
Principalement, la protection d'un pont exige la construction des
murs dits «mur aile » et « mur en
retour ». Ils peuvent ou ne pas employés
simultanément.
Généralement, l'usage de l'un ou l'autre de ces
deux murs de protection dépend de la nature du sol constituant les
berges à protéger et de l'emplacement du pont.
- Le mur en retour est un mur de soutènement se trouvant
en arrière de la culée et il est parallèle à l'axe
de la voie portée. Il est préféré lorsque les
berges à protéger sont peu exposées à
l'éboulement.
- Le mur en aile est un prolongement, en amont et en aval des
culées. Ils peuvent former un certain angle avec les culées et
sont conseillé lorsqu'on est en présence d'une forte
intensité de la force érosive.
V.3. INDICATIONS
a) Les principes de calcul de stabilité d'un mur de
soutènement s'appliquent à la lettre aux murs en retour et en
aile avec la même rigueur, le quels principes nous avons utilisé
en calculant nos culées.
b) Pour ne pas étouffer les chercheurs, la protection du
pont n'a pas été traitée avec force détail dans ce
travail. Nous laissons la latitude aux autres chercheurs de s'y investir.
CHAP VI : ANALYSE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE DE
L'ETUDE
VI.1. GENERALITES
INTRODUCTION
Pour matérialiser une étude sur terrain, il faut
toujours songer de l'évaluation des travaux, c'est-à-dire,
déterminer le coût de l'ouvrage projeté. Ce coût est
obtenu en connaissant tout d'abord la quantité des matériaux
nécessaire et suffisante à la construction de chaque
élément de l'ouvrage.
Quant à la détermination du coût des
matériaux, ceux-ci sont considérés « rendus
chantier ». Il s'en suit une fixation de la main d'oeuvre
proportionnelle au coût des matériaux et une marge
d'imprévu doit être ajouté à ces deux premiers
coûts.
a) ETAPES A SUIVRE
POUR DETERMINER LE METRE
La première étape consiste à classer les
travaux suivant leur nature et suivant leur ordre d'exécution.
Dans la deuxième étape, il est question de
décrire les travaux à partir d'un devis descriptif.
La troisième étape fait appel aux
différents mesurages et calcul des grandeurs suivant les unités
de mesure des travaux.
En fin, à la quatrième étape, on reprend
les résultats de mesurage dans un tableau synthèse et, en cas de
projet, on peut affecter à chaque quantité de matériau un
prix unitaire et un prix total : c'est le bordereau des prix.
VI.2. METRE DE L'OUVRAGE PROJETE
1.
Métré des fouilles pour culée :
a) Dimensions :
Considérant que la buse en place exige un remblai, pour
établir un nouvel ouvrage, il faudra procéder au déblayage
de toute la partie suivant les nouvelles dispositions.
- Longueur d'une culée à l'autre :
13,20m
- Largeur : 8,60m
- Hauteur : 4,00m
- Semelle : 0,50m de part et d'autre, hauteur :
0,40m.
Base : 3,50m
b) Volume à déblayer :
L = 13,20 + 0,50x2 = 14,20m
h = 4,00 + 0,40 = 4,40m
l = 8,60 + 0,50x2 = 9,60m
Longueur semelle : 3,50x2 = 7m ?L1 = 14,20 -
7,00 = 7,20m
Hauteur : h1 = 0,40
V = L x l x h -
L1x h1 x l
= 14,20 x 4,40 x 9,6 - 7,20 x 0,40 x 9,6 =
572,16m3
c) Volume du déblai : c'est le volume des terres
obtenu en majorant le volume à déblayer par un coefficient de
foisonnement soit 25% (terre ordinaire).
Vt = V0xC = 572,16 x 1,25 =
715,2m3
2.
Métré de la semelle en béton-armé :
a) Dimension : L = 3,50m
l = 9,60m
h = 0,40m
? Volume : L x l x h =
13,44m3
b) Quantité du béton : pour les
culées, et avec une majoration de 10%, nous avons : V = 13,44x2x1,1
= 29,568m3
NB : Nous pouvons réduire le volume de ce
béton à 70% en utilisant un béton cyclopéen.
V = 29,568 x 0,70 = 20,7m3
v Constitution du béton :
- Dosage B350
- Agrégat : 80% gravier et 40% sable
Quantité de ciment : 20,7x350 : 50 = 145 sacs
de ciment de 50kg
Quantité de gravier : 20,7x0,8 = 16,56 soit
17m3
Quantité de sable : 20,7x0,4 = 8,28 soit
8,5m3
c) Armature de la semelle (2semelles)
- Aciers porteurs : 6HA16pm x 3,5m x 9,5 = 168 x 2:12 =
34HA16
- Aciers de répartition : 5H10pm x 9,6m x 3,5 =
100,8x2:12 = 28HA10
- Fil de ligature : forfait, soit 1kg pour 4HA
d'où pour 62HA, 15kg
d) Coffrage : Périmètre à
coffrer : 9,6mx2+3,5mx2 = 26,20Ml
Hauteur : 0,40
Surface à coffrer : 26,20 x 0,40 =
10,48m2
Matériaux : - planche de 4,4m de long et
0,40 de large
- Clous de 8cm
- Chevrons de 4,4m de long et 0,07x0,07 de section
Espacement de chevrons : chaque 1m du
périmètre.
v Quantité des planches : 26,20m/4,4m = 5,95 soit
6 planches ? 12Planches.
v Quantité des chevrons :26,20m/1m= 26,2piquets de 1m
soit 4 piquets/chevrons
?26,1 /4 =6,5 x 2= 13chevrons.
v Quantité des clous : kg par chevrons, soit 13 /4= 3 ,5kg des clous
3.
Métré de la maçonnerie des culées
a) Dimensions : B= 2,50m, b= 1,00m h= 4,00m et l=
8,60m
Volume à maçonner : x 4,00 x 8,60 x2 = 120,4m3
b) Quantité de matériaux :
- moellons : 120,4 x 1,15 = 138,46m3
- mortier e ciments : 120,4 x 0,33= 39,732 40m3
Volume du sable : 40m3
Quantité de ciment (Dosage : MC 200) 40x 200/ 50 =
160sacs
4.
Métré de longrine faisant office du sommier (mêmes
caractéristiques que la dalle) :
a) dimension : L= 8,60m, l= 0,40m et h= 0,18m x 2 V=
1,2384m3.
b) Quantité des matériaux (B 350)
- Volume du béton : 1,2384 x 1,1 =
1,36m3
- Volume des graviers : 1,36 x 08 = 1m3
- Volume du sable 1,36 x 0,4 =0,5 m3
- Quantité de ciment 1,36 x 350/50 = 25 sacs
c) Armatures :
Aciers longs 8HA 16 x 0,4 = 3HA 16 x 8,6 x2/12 =5HA 16
Etiers : 0,34 x 2 + 012 x 2 +0,05 x 2 x 8,6 :
0,25 : 12 x 2= 6 6
Fil de ligature : 1kg/4HA ?2kg de fil.
a) Coffrage : dans la maçonnerie.
5.
Métré de la charpente métallique :
- 2poutres de 12m = 24 m L
- 3entretoises de 5m = 15m L
- 4goussets par entretoise : 12goussets (ou
cornières)
?Profiles : 24 +15/12 = 4profiles de 12m
6.
Métré de la dalle :
Dimensions : L= 12m, l = 8,60m et h= 018m
12 x 8,6 x 018= 18,576m3
) Composition du béton (B 350)
- Volume du béton : 18,576 x 1,1= 20 ,43
m3
- Gravier : 20,43 x 0,8= 16 m3
- Sable 20,43 x04 =8 m3
- Ciment : 20,43 x350 /50 = 143sacs
c) Armature de la dalle :
v Nappe supérieure
- Lx : 8HA16 x 12 x 8,6 : 12 = 70HA16
-Ly : 5HA12 x 8,6 x 12 :12 = 43HA12
v Nappe inférieure
- Lx : 7HA16 x 12 x 8,6 : 12 = 60HA16
- Ly : 5HA16 x 8,6 x 12 :12 = 43HA16
v Total : HA16 : 173 barres
HA12 : 43barres
Fil de ligature : 54Kg
7.
Métré de la chaussée
L = 13,20m l= 6,20m e= 0,6
Volume : 13,20 x 6,20 x 0,06 = 5 m3
d'enrobés de bitume.
8.
Métré des trottoirs en béton
a) Dimension : 1m x 12m x 2
2barres de 12m x 0,22m
v Volume : 2 x 12 x 0,22 = 5,28m3
b) Composition B250
- Béton : 2 x 5,28 x 1,1 = 5,8m3
- Gravier : 5,28 x 0,8 = 4,64 soit 4,5m3
- Sable : 5,28 x 0,4 = 2,32 soit 2m3
- Ciment : 5,28 x 250/50 = 29sacs
9. Coffrage
Dans ce métré nous allons fusionner les calculs
des : planches, chevrons, clous et des échafaudages.
v Maçonnerie : Largeur 8,6m, Hauteur 4m
1écoperche chaque 2mètres soit 5écoperche
par culée
1planche chaque 4m soit 2planches par culée
1boulin par écoperche soit 5boulins par
culée.
Fixation par clous et chaine : soit 5chaines et 1kg clous
de 12 par culée.
Total : 10écoperches
4planches
10boulins
10chaines
2 kg de clous de 12cm.
v Dalle
- Dimensions 12,00m x 8,60m ? S = 103,20m2
Coffrage et supports pour 1m2 de surface
ü Planche : 1,1m2
ü Gitage et étai : 7pieds-droits en
chevron
ü Clous : 0,5kg clous de 10cm
- Total : Planches : 1,1 x 103,20/4,4 x 0,40 = 65
pièces.
Chevrons : 7 x 103,2 = 722 pièces
Clous : 0,5 x 103,2 = 52kg.
10. Métré des bordures et de garde
corps :
a) Dimension : L= 13,2m l= 0,20m h= 0,20m x 2
Volume : 13,2 x 0,2 x 0,2 x 2 = 1,056 m3
b) Composition du béton (B250)
Volume : 1,056 x 1,1 = 1,16 m3
- Gravier : 1,16 x 0,8 = 0,93 m3
- Sable : 1,16 x 0,4 = 0,93 m3 1 m3
- Ciment : 1,16 x 250/50 = 6sacs
c) Garde corps : 13,2m x 2 = 26,4Ml
VI.3. TABLEAU SYNTHESE DU METRE
Métré des fouilles pour
culée
|
Quant
|
obs
|
|
Volume du déblai
|
715,2m3
|
|
Métré de la semelle en
béton-armé
|
|
Ciment
|
145 sacs
|
50kg
|
|
Gravier
|
17m3
|
|
|
Sable
|
8,5m3
|
|
|
Aciers porteurs
|
34HA16
|
|
|
Aciers de répartition
|
28HA10
|
|
|
Fil de ligature
|
15kg
|
|
|
Planches
|
12 pièces
|
|
|
Chevrons
|
13pièces.
|
|
|
Clous
|
3 ,5kg
|
8cm
|
Métré de la maçonnerie des
culées
|
|
Moellons
|
138,46m3
|
|
|
Sable
|
40m3
|
|
|
ciment
|
160sacs
|
|
Métré de longrine
|
|
graviers
|
1m3
|
|
|
sable
|
0,5 m3
|
|
|
ciment
|
25 sacs
|
|
|
Aciers
|
5HA 16
|
|
|
Etiers
|
6 6
|
|
|
Fil de ligature
|
2kg
|
|
Métré de la charpente
métallique
|
|
Poutrelles
|
4profiles
|
12m
|
|
goussets
|
12goussets
|
(ou cornières)
|
Métré de la dalle
|
|
Gravier
|
16 m3
|
|
|
Sable
|
8 m3
|
|
|
Ciment
|
143sacs
|
|
|
HA16
|
173barres
|
|
|
HA12
|
43barres
|
|
|
Fil de ligature
|
54Kg
|
|
Métré de la chaussée
|
|
d'enrobés de bitume
|
5 m3
|
|
Métré des trottoirs en
béton
|
|
Gravier
|
4,5m3
|
|
|
Sable
|
2m3
|
|
|
Ciment
|
29sacs
|
|
Coffrage
|
|
écoperches
|
10pièces
|
|
|
Planches
|
69pièces
|
|
|
Boulins
|
10pièces
|
|
|
Chaines
|
10pièces
|
|
|
Clous
|
54kg
|
8 ; 10 et 12cm.
|
|
Chevrons
|
722pièces
|
|
Métré des bordures et de garde
corps
|
|
Gravier
|
1m3
|
|
|
Sable
|
0,5m3
|
|
|
Ciment
|
6sacs
|
|
|
Garde corps
|
27mL
|
|
CHAP. VII. CONCLUSION
Notre travail a porté essentiellement sur
l'étude de construction d'un pont mixte acier-bétons,
étude dans laquelle nous avons présenté une théorie
scientifique sur les matériaux concernés puis avons
effectué le dimensionnement de principaux éléments de
l'ouvrage en utilisant la méthode aux états limites.
Pour restreindre notre étude, nous nous sommes
focalisés directement sur les données et l'état actuel du
site. Nos difficultés ont été nombreuses, et les plus
marquantes sont : L'inaccessibilité au laboratoire de la
géotechnique, la collecte des données scientifiques en
bibliothèque et sur Internet mais, toutefois, nous avons fait de tous
nos mieux pour réunir l'essentiel qui servira comme document de
référence à nos lecteurs, cadets, chercheurs et toute
personne désireuse de matérialiser cette étude en
projet.
Nul ne peut se prévaloir maîtriser tout un
domaine ; sauf, notre complémentarité s'impose. C'est ainsi
que nous avons aussi contribué à l'édifice scientifique en
apportant notre pierre mais, étant une oeuvre humaine et
possédant de qualités et de faiblesses, la critique et
l'innovation nous intéressent. Pour ne pas limiter la science à
nos mesures, certaines notions connexes n'ont pas été
traitées, non pas par incapacité, mais pour que le débat
scientifique continue, pour que les chercheurs trouvent de quoi se
tracasser.
Nous terminons par cette citation de Saint Augustin :
« Il vaut mieux suivre un bon chemin en boitant
que le mauvais d'un pas ferme ».
ANNEXES
Classification TECHNIQUE des routes en RDC (cours de
route II/ ISTDM-BENI)
CATEGORIE
|
Vitesse en Km/h
|
Classe/Route
|
Intérêt du trafic
|
Exceptionnellement autoroutes
|
120
|
Autoroute
|
> à 5000 Véhicules/jour
|
1ère
|
100
|
Principale
|
1000 à 5000 Véhicules/jour
|
2e
|
80
|
Secondaire
|
500 à 800 Véhicules/jour
|
3e
|
60
|
Tertiaire
|
< 100 Véhicules/jour
|
4e
|
40
|
Quartenaire
|
< 50 Véhicules/jour
|
BIBLIOGRAPHIE
01. KAVUGHO MUSAYI, TFC, inédit, 2010-2011, ISP OICHA
02. Académie Versailles
www.technologie.ac-versailles.fr/
03. ARAYE Radji et Cie, Projet de construction pont mixte
acier-béton, 2004 2005 ENTPE
http://arayeradji.canalblog.com
04. Direction Recherche et Ingénierie de Formation,
Calcul Des Structures en Béton Armé (Bael) Résume
Théorique & Guide de travaux pratiques, OFPPT, MAROC, 2007
05.
http://brindesciences.pagesperso-orange.fr/beton.htm
06. http://metal-connexion.fr/
07. Ir. AMUNDALA WASEKELE et DIA DIKONGO, TFC, inédit,
1999-2000, IBTP Kisangani
08. Ir. J. PALUKU BUMALI, TFC, inédit, 2009-2010, ISTDM
Beni
09. Ir. Jacques Dehard, Les aciers de structure,
INSTITUT HEMES GRAMME Deh 2008
10. Ir. MBUSA KOMBI, TFC, inédit, 2005-2006, IBTP
Butembo
11. L'ACIER MATERIAU DE CONSTRUCTION
www.argenco.ulg.ac.be/pdf/
12. Ministère de l'équipement et du logement,
ministère de l'économie et des finances fascicule n° 61
programmes de charges et épreuves des ponts-routes 75007 Paris
www.developpement-durable.gouv.fr
13. R. ADRAIT et D. SOMMIER, Guide du constructeur en
Bâtiment, Hachette, Paris, 1979
14. www.crit.archi.fr/
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE.....................................................................................................................i
AVANT
PROPOS.............................................................................................................ii
DEDICACES...................................................................................................................iii
REMERCIEMENT............................................................................................................iv
ABREVIATION ET
SIGLES..............................................................................................v
Table des matières
................................................................................................................vi
CHAP.O. INTRODUCTION
Erreur ! Signet non
défini.
A. DEFINITION ET OBJET DU SUJET
1
B. PROBLEMATIQUE
1
C. HYPOTHESES
1
D. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
E. METHODE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL
2
F. SUBDIVISION DU TRAVAIL
2
CHAP. I. DONNEES DE BASE SUR LE SITE
3
I.1. PRESENTATION DU SITE
3
I.1.1. Naissance de la Cité d'Oïcha
3
I.1.2. Relief et climat
3
I.2. ETAT ACTUEL DE L'OUVRAGE
4
1.2.1 Description
4
1.2.2. Configuration du site :
5
1.2.3. Fonctionnement et disfonctionnement
5
1.2.4. Facteurs du disfonctionnement
6
1.3. DISPOSITION ADOPTEE
6
CHAP. II. CONTEXTE SCIENTIFIQUE DU SUJET
7
II.1 GENERALITES SUR LES PONTS
7
II.1.1. GENERALITES ET HISTORIQUE
7
II.1.2. DEFINTION ET COMPOSITION DES PONTS
8
II.1.3. TERMINOLOGIE DES PONTS
9
II.1.4. CLASSIFICATION DES PONTS
10
II.1.5. REGLES GENERALES POUR L'ETABLISSEMENT D'UN
PROJET DE PONT
14
II.1.6. CHOIX DU TYPE D'OUVRAGE
15
II.2. LE BÉTON
15
II.3. GENERALITES SUR LES ACIERS
22
II.3.1. INTRODUCTION
22
II.3.2. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
24
II.3.3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES
25
II.3.4. LONGEVITE
26
II.3.5. PROTECTION ET FINITIONS
27
II.3.6. COMPORTEMENT AU FEU
28
II.3.7. AUTRES PROPRIETES
29
II.3.8. CHOIX D'UN ACIER
29
II.3.9. DOMAINES D'APPLICATION
30
II.3.10. LES FORMES DES PROFILES CLASSIQUES
31
II.4. INDICATIONS GENERALES SUR LES REGLES B.A.E.L
32
II.4.1. NOTIONS D'ETATS LIMITES
32
II.4.2. ACTIONS PERMANENTES ET VARIABLES
33
II.4.3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES BETONS ET
ACIERS
33
II.4.4. DEFORMATIONS ET CONTRAINTES DE CALCUL
35
1) Hypothèse de calcul :
35
2) Diagrammes déformations - contraintes du
béton :
35
3) Contraintes de l'acier :
36
1) Hypothèse de calcul :
37
2) Etat limite de compression du
béton à l'E.L.S :
37
3) Etat limite d'ouverture des fissures
:
37
CHAP. III. ETUDE DE LA SUPERSTRUCTURE
39
III.1. DESCRIPTION DU PONT PROJETE
39
III.2. DESCRIPTION TECHNIQUE
39
III.3. CHARGES SUR LA DALLE
41
III.4. CALCUL DES MOMENTS ET EFFORTS TRANCHANTS
DUS AUX CHARGES ET SURCHAGES PERMANENTES
41
III.5. SURCHARGES D'EXPLOITATION/CHARGES
MOBILES
43
III.6. DETRMINATION DES ARMATURES DE LA DALLE
45
III.7. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ET PLAN DE
FERRAILLAGE
48
III.8. DIMENSIONNEMENT DES POUTRES METALLIQUES
50
III.8.1. INTRODUCTION
50
III.8.2. CHARGES ET SURCHARGES DE LA POUTRE
50
III.8.3. DIMENSIONNEMENT DE LA POUTRELLE
54
III.9. APPAREILS D'APPUI
55
Calcul des appareils d'appuis
56
Disposition
56
CHAP IV. ETUDE DE L'INFRASTRUCTURE
57
IV.1. ETUDE DE LA CULEE
57
IV.2. CALCUL DE LA CULEE
58
1er cas Calcul de la culée
à vide :
58
2e Cas Calcul de la culée avec
charges et surcharge du tablier
60
IV.3. CALCUL DE LA SEMELLE
62
a) Détermination de la réaction du
sol :
62
b) Pression sur la semelle :
62
c) Pression de la semelle au mètre
carré :
63
d) Armature de la semelle :
64
CHAP V. PROTECTION D'UN PONT
65
V.1. GENERALITES
65
V.2. OUVRAGES DE PROTECTION D'UN PONT
65
V.3. INDICATIONS
65
CHAP VI : ANALYSE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
DE L'ETUDE
66
VI.1. GENERALITES
66
a) INTRODUCTION
66
b) ETAPES A SUIVRE POUR DETERMINER LE
METRE
66
VI.2. METRE DE L'OUVRAGE PROJETE
66
1. Métré des fouilles pour
culée :
66
2. Métré de la semelle en
béton-armé :
67
3. Métré de la
maçonnerie des culées
67
4. Métré de longrine faisant
office du sommier (mêmes caractéristiques que la dalle) :
68
5. Métré de la charpente
métallique :
68
6. Métré de la
dalle :
68
7. Métré de la
chaussée
69
8. Métré des trottoirs en
béton
69
9. Coffrage
69
10. Métré des bordures et de
garde corps :
69
VI.3. TABLEAU SYNTHESE DU METRE
70
CHAP. VII. CONCLUSION
71
ANNEXES
72
BIBLIOGRAPHIE
75
* 1 KAVUGHO MUSAYI, 2010-2011
* 2Ir. J. PALUKU BUMALI,
2009-2010
* 3 Académie
Versailles
* 4
http://brindesciences.pagesperso-orange.fr/beton.htm
* 5 www.argenco.ulg.ac.be
* 6 Ir. Jacques Dehard, 2008
* 7
http://metal-connexion.fr/
* 8
www.crit.archi.fr/
* 9 www.argenco.ulg.ac.be
* 10 Ir. Jacques Dehard, 2008
* 11 Direction
Recherche et Ingénierie de Formation (apc) 2007
* 12 Ministère de
l'équipement et du logement, ministère de l'économie et
des finances 75007 paris
* 13 Ir MBUSA KOMBI, Travail de
Fin de Cycle, Inédit, 2005 2006, IBTP Bbo
* 14 ARAYE Radji et Cie, 2004
2005
* 15 R. ADRAIT et D. SOMMIER,
1979
* 16 Ir. AMUNDALA WASEKELE et
DIA DIKONGO, 1999-2000
* 17 ARAYE Radji et Cie, 2004
2005
|