2.2 PROFIL PSYCHOGRAPHIQUE
FIGURE III-24
23%
21%
PERCEPTION DE LA PHILANTHROPIE (N=1000)
5%
51%
Importante mais pas essentielle Essentielle Secondaire Ne se
prononcent pas
Source : IPSOS Social Research
Institute, Fondation Roi Baudouin, Baromètre de la Philanthropie, Mesure
de zérotage.
Intéressons-nous maintenant à la manière
dont la philanthropie est généralement perçue par les
citoyens belges. Comme nous l'observons sur la Figure III-24, la philanthropie
revêt un caractère important pour 74% des Belges ; et parmi eux,
23% la considèrent même comme essentielle. Ce constat est
plutôt une bonne nouvelle pour les ONG actives à
l'intérieur de nos frontières ; elles peuvent a priori
espérer être reconnues et encouragées par la
majorité de nos concitoyens. On peut également émettre
l'hypothèse selon laquelle les 23% de Belges de plus de 18 ans qui
considèrent la philanthropie comme essentielle sont, eux-mêmes,
donateurs.
FIGURE III-25
La culture et la protection du patrimoine culturel
L'action humanitaire et l'aide aux pays pauvres
Une autre cause que celles proposées
L'aide aux personnes défavorisées
La protection de l'environnement
La santé et la recherche médicale
CAUSES POUR LESQUELLES LE BELGE EST LE PLUS ENCLIN À
ACCORDER UN DON
(N=1000)
Ne sait pas / Pas de réponse
L'accès à l'éducation
1%
2%
2%
7%
9%
19%
20%
39%
Source : IPSOS Social Research
Institute, Fondation Roi Baudouin, Baromètre de la Philanthropie, Mesure
de zérotage.
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On constate, grâce à la Figure III-25, que les
trois premières causes qui sont favorisées par les Belges sont la
santé et la recherche médicale, l'aide aux personnes
défavorisées, et l'action humanitaire et l'aide aux pays
pauvres.
FIGURE III-26
CRITÈRES DE CHOIX POUR FAIRE UN DON À UNE
ORGANISATION (N=1000)
44% 52%
4%
La cause défendue Les résultats obtenus Ne se
prononcent pas
Source : IPSOS Social Research
Institute, Fondation Roi Baudouin, Baromètre de la Philanthropie, Mesure
de zérotage.
On note, en observant la Figure III-26, qu'un peu plus de la
moitié des Belges de plus de 18 ans - 52% d'entre eux - estime que la
cause défendue par l'organisation est un critère de choix plus
important que les résultats obtenus par celle-ci quand il s'agit de
faire un don. Par ailleurs, 44% des Belges accordent plus d'importance aux
résultats obtenus qu'à la cause défendue.
La population semble partagée quant à ces deux
critères de choix ; ils ont tous deux une importance relative
très proche. Les organisations doivent donc aussi bien communiquer sur
les actions qu'elles s'apprêtent à mener que sur les
résultats atteints précédemment.
52 | P a g e
FIGURE III-27
SOUTIEN STRUCTUREL OU EN RÉACTION À UNE CATASTROPHE
? (N=1000)
39% 54%
7%
Soutien structurel, sur le long terme
Soutien en réaction à une catastrophe
Ne sait pas / Pas de réponse
Source : IPSOS Social Research
Institute, Fondation Roi Baudouin, Baromètre de la Philanthropie, Mesure
de zérotage.
On constate, à travers la Figure III-27, que la
majorité des Belges - 54% d'entre eux -, préfère donner
dans le cadre d'un soutien structurel, sur le long terme plutôt qu'en
réaction à une catastrophe ; 39% des interrogés
déclarent par contre qu'ils sont plus enclins à donner lors d'une
catastrophe.
C'est cette dernière proportion de la population qui
explique très certainement les pics observés lors de catastrophes
majeures sur les graphiques analysés précédemment dans
cette étude.
FIGURE III-28
On préfère donner son temps que son argent
Manque d'information sur les organisations
Manque d'information sur la philanthropie
On estime que son don ne sera pas utile
Pas d'intérêt pour la philanthropie
Démarche trop compliquée
Manque de moyens
LES RAISONS ÉVOQUÉES POUR NE PAS FAIRE DE DON
(N=1000)
9%
20%
23%
28%
30%
42%
65%
Source : IPSOS Social Research
Institute, Fondation Roi Baudouin, Baromètre de la Philanthropie, Mesure
de zérotage.
53 | P age
Le manque de moyens est, comme le montre la Figure III-28, la
raison la plus souvent évoquée par les Belges pour ne pas faire
de don. Ensuite, sont évoqués dans l'ordre : l'inutilité
perçue du don, le manque d'intérêt pour la philanthropie,
et le manque d'informations sur la philanthropie ; ces trois dernières
raisons sont majoritairement évoquées par des jeunes. Les jeunes
sont, en effet, moins enclins à la philanthropie que les adultes ou les
personnes âgées; le baromètre dépeint le
philanthrope belge type comme âgé de 65 ans et plus, appartenant
à des classes sociales supérieures et bénéficiant
d'une éducation de l'enseignement supérieur.
Notons que les organisations caritatives ont, avant tout, un
travail d'information et de communication à entreprendre
vis-à-vis de la population belge pour la motiver à donner. En
effet 48% des personnes interrogées disent ne pas faire de don par
manque d'informations et 42% estiment que leur don ne sera pas utile. Les
organisations doivent donc insister sur l'utilisation faite des dons et
communiquer un maximum pour que le donateur dispose de suffisamment
d'informations et soit, par conséquent, mis en confiance.
FIGURE III-29
23%
COMMUNICATION ATTENDUE DES CITOYENS BELGES
DE LA PART DES ORGANISATIONS PHILANTHROPIQUES (N=1000)
10% 4%
63%
Des informations claires et précises
Des images fortes
Les deux Sans avis
Source : IPSOS Social Research
Institute, Fondation Roi Baudouin, Baromètre de la Philanthropie, Mesure
de zérotage.
Pour terminer notre analyse du profil psychographique des
citoyens belges vis-à-vis de la donation, intéressons-nous, via
l'observation de la Figure III-29, à la manière dont les Belges
désireraient voir les organisations caritatives communiquer.
La majorité des Belges attend des informations claires
et précises de la part des organisations ; un peu plus d'un belge sur
cinq réclame des images fortes ; et un belge sur dix souhaite une
communication qui combine les deux types précédents. Ceux qui
sont demandeurs d'informations claires et précises sont majoritairement
des donateurs, relativement âgés ; ceux qui attendent des images
fortes sont principalement des non-donateurs, relativement jeunes.
54 | P a g e
Les organisations caritatives doivent donc fournir des
informations claires et précises à leurs donateurs
âgés pour les encourager à maintenir ou à augmenter
leur niveau de donation et elles doivent produire des images fortes pour
motiver les plus jeunes à devenir donateurs. La communication des
organisations philanthropiques doit donc être ciblée et
spécifique aux profils sollicités.
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