1.2 EVOLUTION DU NOMBRE DE DONS ET DU NOMBRE DE
MÉNAGES DONATEURS
1.2.1 COMPARAISON ENTRE L'ÉVOLUTION DE LA PROPORTION
DE MÉNAGES DONATEURS ET L'ÉVOLUTION DU NOMBRE DE
LIBÉRALITÉS DÉCLARÉES
FIGURE III-3
24%
23%
22%
21%
20%
19%
18%
17%
16%
15%
14%
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
EVOLUTION DE LA PROPORTION DE MÉNAGES DONATEURS EN
BELGIQUE (EN %, AXE GAUCHE) & DU NOMBRE DE LIBÉRALITÉS
DÉCLARÉES (EN UNITÉS, AXE DROIT)
Pourcentage des ménages donateurs
libéralités en unités
450.000
400.000
700.000
650.000
600.000
550.000
500.000
350.000
300.000
250.000
200.000
Données brutes: SPF
Finances & Direction générale Statistique et Information
économique ; Calculs: Denis Mercier.
TABLEAU III-2
COEFFICIENT DE CORRÉLATION DE PEARSON, N
= 11
(1999-2009)
|
|
|
LIBÉRALITÉS EN UNITÉS
|
POURCENTAGE DE MÉNAGES DONATEURS
|
|
0.62854
|
P-VALEUR
|
|
0,0383
|
Comme on peut l'observe sur la Figure III-3 La proportion de
ménages donateurs en Belgique est relativement stable ; elle fluctue -
pour la période qui s'étend de 1999 à 2010 - entre 15,4%
et 20,3%.
23 | P a g e
L'évolution de cet indice est décroissante de
1999 à 2002 et globalement croissante de 2004 à 2010. Cette
tendance décroissante suivie d'une tendance croissante est semblable
à la tendance suivie par l'évolution du nombre de
libéralités déclarées.
Le pourcentage de ménages donateurs et le nombre de
libéralités déclarées sont - comme le montre le
tableau Tableau III-2 - corrélés ; le calcul du coefficient de
Pearson nous amène à conclure - avec un risque de 5% de se
tromper - qu'il existe un lien linéaire significatif entre les deux
variables précitées. Le coefficient de corrélation qui les
lie a une valeur de 0.6284 - ce qui correspond à un indice relativement
élevé.
Notons cependant que les deux courbes de la Figure III-2
n'évoluent pas exactement de la même manière, on n'observe
pas une proportionnalité directe entre les deux variables.
On constate, par exemple, une augmentation du nombre de
libéralités déclarées de 2000 à 2001, de
2003 à 2004, de 2006 à 2007, et de 2008 à 2009, alors que
le pourcentage de ménages donateurs décroît durant ces
mêmes périodes. Ceci s'explique par le fait qu'un même
contribuable peut déclarer plusieurs libéralités au cours
d'une même période imposable ; de ce fait, une augmentation du
nombre de libéralités n'est pas forcément seulement
expliquée par un accroissement du nombre de donateurs.
On observe, en 2005 - années suivant le Tsunami dans
l'océan Indien - une augmentation du nombre de libéralités
déclarées proportionnellement plus importante que l'augmentation
du pourcentage de ménages donateurs. On peut donc avancer
l'hypothèse selon laquelle l'augmentation du nombre de dons au cours de
cette année résulte, d'une part, de l'augmentation du nombre de
ménages donateurs et, d'autre part, de l'accroissement du nombre de dons
effectués par les ménages qui donnaient déjà au
cours de l'année précédente.
En moyenne, pour la période étudiée,
moins d'un ménage belge sur cinq effectue des dons en argent au profit
d'organisations philanthropiques ; le marché est donc loin d'être
saturé, il existe encore de nombreuses opportunités de
développement pour les organisations qui font de la récolte de
fonds. Le marché a connu une croissance relativement stable entre 2004
et 2010, les organisations en présence doivent continuer sur cette
lancée et convaincre les ménages qui ne font pas de dons de la
nécessité de leur soutien.
24 | P a g e
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