De nombreuses études ont montré des variations
génotypiques pour le cotonnier (Camberato et Jones, 2005 ;
Clément-Bailey et Gwathmey, 2007). Cuin (2003), attribue la
variabilité des réponses intra et interspécifiques
à la capacité des plantes à substituer K par d'autres
cations, à la capacité des plantes à mobiliser du
potassium au niveau cellulaire et aux seins des différents organes, et
enfin à la nature du système racinaire et au fonctionnement
propre de chaque espèce. Les premiers signes de carence en potassium se
marquent par l'apparition d'un jaunissement entre les nervures de la feuille de
coton. Dans les premiers stades de la carence en potassium, les feuilles du
cotonnier commencent à prendre une teinte plus foncée de vert
puis elles deviennent tachetées de vert clair à marbrures d'or
entre les nervures. Du fait que la carence en potassium continue à se
développer, les feuilles au sommet continuent à virer à un
vert jaunâtre observé sur les bords des limbes. Ensuite, elles
commencent à brunir, pendant que la base des feuilles garde sa teinte
normale. Au bout de7-8 semaines du début de la carence, les feuilles ont
un aspect rouge-brun et sont échaudées et frisées. La
plupart des feuilles du bas ont encore une apparence normale (
http://southeastfarmpress.com/potassium-deficiency-problem-virginia-cotton
du 08/10/2010).
Un autre signe couramment observé sur les parties
aériennes est une réduction de la biomasse sèche (Cassman
et al., 1989; Mullins et al., 1994; Pettigrew et Meredith,
1997; Mallarino et al., 1999 ). Cette réduction s'accompagne le
plus souvent d'une réduction de la surface foliaire (Pettigrew et
Meredith, 1997; Jordan-Meille et Pellerin, 2004, Reddy et Zao, 2005).
La carence en K ralentit la morphogénèse et
diminue le nombre de feuilles produites, probablement à cause du
rôle du K sur le transport des sucres, la turgescence,
l'élasticité pariétale ou une combinaison de ces trois
facteurs (Mengel et Arneke, 1982). La réduction de la surface foliaire
peut aussi être liée à une réduction de la taille
des cotonniers.
Il ressort de plusieurs études que les cotonniers
carencés en potassium ont une photosynthèse par unité de
surface réduite (Pier et Berkowitz, 1987; Bednarz et al.,
1998). Selon Longstreth et Nobel (1980) la première cause de cette
réduction est attribuée au dysfonctionnement stomatique des
plants carencés en K.
A la réduction simultanée de la surface
foliaire et de la photosynthèse par unité de surface
observées dans des conditions de carence en K s'ajoute une
réduction des transports des assimilâts à travers le
phloème vers les organes hétérotrophes (Ashley et Goodson,
1972; Mengel et Viro, 1974; Cakmak et al., 1994b). Tout ceci
réduit ou ralentit considérablement la croissance des
cotonniers.
Une carence en potassium provoque une réduction de la
biomasse racinaire du cotonnier. Drew (1975) explique que ce déficit
potassique induit une inhibition de la croissance des racines latérales
en nombre et en taille sans affecter la croissance du pivot. Ce
phénomène serait dû à une réduction du taux
de croissance causée par une diminution de l'élongation et de la
division cellulaire (Triboulot et Pritchard, 1997). La réduction du
système racinaire entraine une diminution de l'absorption des
éléments et favorise donc l'apparition des troubles de
croissance.
En somme les symptômes de déficiences en K
observés sur les cotonniers se résument à l'apparition de
nécroses sur les feuilles les plus âgées et de chloroses
(jaunissement) sur le bord extérieur des feuilles suivies de
brûlures et de brunissement, un ralentissement de la croissance et un
rabougrissement (plantes chétives), une fragilisation des tiges et la
formation de capsules et graines atrophiées ou ratatinées.
La carence en K est donc non seulement un facteur de perte de
rendement mais aussi un facteur qui affecte la qualité de la fibre.
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DEUXIEME PARTIE:
ETUDE DE THEME