Conclusion
Nous avons essayé dans ce chapitre de dessiner une
trame qui retrace les différents aspects de l'assurance en
général.
Pour rappel l'intermédiation en assurance est
définie comme une activité qui consiste à
présenter, proposer ou aider à conclure des contrats d'assurance
ou à réaliser d'autres travaux préparatoires à leur
conclusion.
L'assurance est une profession très
règlementée. Il s'agit de préserver les
intérêts des assurés. Les entreprises d'assurances doivent
fonctionner selon les règles requises d'équité et de
solvabilité.
Mais en contre partie ce métier présente des
points communs avec l'activité bancaire dont on essayera de les
développer dans le chapitre suivant.
Chapitre 3
Le rapprochement entre les deux
activités
Introduction
Les sociétés d'assurance et les
établissements de crédit sont considérés tous les
deux comme des intermédiaires financiers puisque l'activité
bancaire consiste en effet à collecter les dépôts et les
transformer en faveur du public sous forme de crédits et celle
d'assurance recueille des dépôts (primes) avec en contre partie
une prestation reportée à bien plus tard sous forme de
capital.
Le but de ce chapitre est de démontrer le
rapprochement qui peut exister par excellence entre la banque et l'assurance.
Ainsi on présentera dans une première section la relation entre
les deux métiers d'une façon globale, on parlera dans la
deuxième section des motivations à entre prendre pour lancer des
stratégies d'alliance entre banques et assurances.
La bancassurance : Une nouvelle dynamique en marche pour la
BADR
30
Chapitre 3
LE RAPPROCHEMENT ENTRE LES DEUX
ACTIVITÉS
|
|
|
Section 1 : La relation entre les deux
métiers
La notion de rapprochement peut être définie
comme la création d'un lien financier, humain, matériel ou autre,
entre deux ou plusieurs entités indépendantes. Comme toute forme
de partenariat, les rapprochements interentreprises sont souvent complexes.
Opérant depuis les principaux centres financiers
mondiaux tels que Londres, New York ou Tokyo... etc., les intermédiaires
financiers aident leurs clients à gérer leurs risques, à
canaliser les fonds des épargnants et des investisseurs vers des
sociétés à la recherche de
financement et facilitent la compensation et le règlement
de paiements. intermédiaires financiers figurent les banques et les
assurances.
Nombre Revenu Part du Actifs Parts des
de (billion revenu (billions actifs
Intermédiaires
sociétés USD) total (%) USD) totaux
financiers (billions
USD)
|
Parmi les grands
Fond Part des
propres fonds
(billions propres
USD) totaux
(%)
|
Banques
|
56
|
1,44
|
43
|
21,33
|
64,3
|
0,91
|
52,8
|
Assureurs
|
48
|
1,39
|
41,6
|
7,63
|
23
|
0,56
|
32,8
|
Vie et santé
|
32
|
0,93
|
27,8
|
5,35
|
16,1
|
0,24
|
14
|
Dommages et accidents
|
16
|
0,46
|
13,8
|
2,28
|
6,9
|
0,32
|
18,8
|
Sociétés de services financiers
|
6
|
0,35
|
10,5
|
2,7
|
8,2
|
0,17
|
10
|
Société de courtage
|
5
|
0,16
|
4,8
|
1,51
|
4,6
|
0,07
|
4,4
|
Total
|
115
|
3,34
|
100
|
33,17
|
100
|
1,72
|
100
|
|
Sources: Sigma rapport n° 07/2001, Swiss Re
Tableau 3 : Les plus grands
intermédiaires financiers mondiaux, classés dans l'ordre
de leurs revenus en 2000, sont majoritairement des banques et des
assureurs.
1.1 Des intermédiaires financiers dans
l'économie
Les intermédiaires financiers aident à orienter
les capitaux dans l'économie en jouant l'un des deux rôles
suivants (et parfois les deux) : celui de transformateur d'actifs et de
courtier. Un transformateur d'actifs rassemble des actifs et les transforme en
émettant des créances financières qui répondent
mieux aux besoins des investisseurs en matière de liquidité, de
contrôle et de risque de prix. Les intermédiaires financiers
intervenant en
Chapitre 3
|
LE RAPPROCHEMENT ENTRE LES DEUX
ACTIVITÉS
|
|
|
qualité de courtier proposent des services
d'information et des transactions aux investisseurs.1
En fait, banque et assurance appartiennent au même
domaine d'activité, elles fournissent aux particuliers des moyens
d'épargner en prévision de l'avenir et aux entreprises, des
moyens pour financer leur croissance. Elles gèrent également les
risques de ces deux catégories de clients.
Tableau 4 : Comparaison des avantages entre banques
et assurances
· Liquidité : les banques fournissent des
liquidités à brève échéance grâce aux
dépôts des épargnants.
· Sécurité par rapport au risque de prix :
les dépôts en banque, à la différence des actions et
des obligations, offrent un rendement minimum garanti.
· Surveillance d'emprunts : les banques possèdent
un savoir-faire dans le contrôle des demandeurs, la surveillance des
emprunteurs et le recouvrement.
· Paiement : le savoir-faire mis en oeuvre par les
banques pour les prêts (prévention de la fraude, analyse de
crédit...etc.) leur permet d'exceller en matière de paiement.
· Protection des risques : c'est la principale
proposition de valeur des assureurs grâce à leur pouvoir de
diversification et du principe de mutualisation.
· Depuis que les assureurs ont repoussé les
frontières de l'assurabilité, la portée de la gestion des
risques a augmenté et englobe désormais de nouveaux services et
produits.
· Les compagnies d'assurance offrent une proposition de
valeur solide dans la gestion d'actif.
· Un assureur s'apparente à un fond de placement
utilisant des fonds de tiers. Les fonds étant levés par la vente
de polices d'assurance et non via des marchés des capitaux.
La bancassurance : Une nouvelle dynamique en marche pour la
BADR
31
Source : Sigma n°07/2001, Swiss Re.
Les ménages et les entreprises ont désormais le
choix entre souscrire une police d'assurance vie auprès d'une
société d'assurance et/ou épargner auprès d'une
banque. Dans
1 Les cahiers Sigma, n° 07/2001, Les centres financiers
mondiaux : nouveaux horizons pour les compagnies d'assurance et les banques,
Edition Swiss Re, pp 26.
La bancassurance : Une nouvelle dynamique en marche pour la
BADR
32
Chapitre 3
LE RAPPROCHEMENT ENTRE LES DEUX
ACTIVITÉS
|
|
|
chacun des cas, ils renoncent à une maximisation
actuelle de la consommation, afin de pouvoir faire face à des
dépenses prévues ou imprévues à l'avenir.
|