I.1.3. LES MALADIES CARDIAQUES
Les maladies cardiaques représentent l'ensemble de
maladies qui touchent les cavités cardiaques, les valvules, le muscle
cardiaque et l'enveloppe externe ainsi que les artères du coeur. En
raison du rétrécissement, le muscle cardiaque ne reçoit
pas suffisamment d'oxygène ce qui déclenche une crise cardiaque.
Celle-ci est connue dans le domaine médical sous le nom d'infarctus du
myocarde (IM). D'après Poirier et al.
(2003)11 la maladie coronarienne va devenir la
pathologie numéro un en 2020.
Les crises cardiaques représentent l'une des
principales causes de décès tant pour les hommes que pour les
femmes. Un grand nombre de ces décès pourraient être
prévenus, étant donné que l'on peut agir sur certains des
facteurs de risque de cette maladie12.
Parmi ces facteurs de risque que l'on peut contrôler, on
retrouve la pression artérielle élevée, un taux de
cholestérol élevé, et le diabète de type 2. Il
existe d'autres facteurs, associés au mode de vie comme le tabagisme,
l'obésité, la consommation excessive d'alcool et
l'inactivité physique. Même si les traitements médicaux des
maladies cardiaques ont fait beaucoup de progrès, la réduction
des facteurs de risque reste la principale façon de prévenir la
maladie et les décès associés. Donc la cessation du
tabagisme par exemple prévient et réduit la maladie cardiaque et
les AVC (Davies A.M.R., 1990).
Il est toutefois important d'agir sur les facteurs de risque
modifiables comme l'obésité. En conséquence, celle-ci
devrait être considérée en tant que facteur majeur pour la
maladie cardiaque. Sachant qu'un indice de masse corporelle « IMC »
élevé augmente le risque d'infarctus du myocarde, d'insuffisance
coronarienne et de mort subite (Poirier P. et al ;
2003).
10 Suite à une étude réalisée par
Jocelyn INAMO pour l'obtention de doctorat « Aspects
Epidémiologiques de l'Hypertension Artérielle aux Antilles-Guyane
» Université de Toulouse, 2008.
11 Article «Obésité et maladies
cardiovasculaires» de Médecine sciences, Volume 19, Numéro
10, Octobre 2003, p 943-949
12 The World Health Report 2002: Reducing risks, promoting
healthy life. World Health Organization.
16
M. Apfelbaum (1994)13
précise dont son étude sur les comportements alimentaires qu'une
diminution dans le taux de cholestérol sanguin diminue le risque de
maladie coronarienne et augmente ainsi, en fin de compte, l'espérance de
vie. Dans le domaine de l'épidémiologie nutritionnelle,
Ancel Keys, le fondateur de cette discipline, a
d'abord constaté qu'avant dans les pays du tiers monde, l'alimentation
était à la fois maigre et très pauvre en graisses
d'origine animale. Le taux de cholestérol sanguin était donc bas,
et la morbidité (ainsi que la mortalité) coronarienne
était très basse; et qu'aux États-Unis, la consommation de
lipides était forte (40 % des calories totales); le taux moyen de
cholestérol sanguin était très élevé et la
maladie coronarienne était la première cause de mortalité,
comptant pour plus de 30% de la mortalité globale. D' où il a
été tiré ce raisonnement simple et convaincant : le
cholestérol alimentaire et les graisses saturées alimentaires
sont les causes du taux de cholestérol élevé, et celui-ci
à son tour constitue la cause des maladies cardiaques.
D'après les différents écrits traitant ce
sujet, il est clair que les déterminants socio-économiques et
comportementaux peuvent déterminer la probabilité d'avoir un ou
plusieurs facteurs de risques d'AVC. Nous retenons les variables qui nous
semblent, d'après la lecture des écrits, pertinentes. L'âge
qui apparaît comme la première cause de la survenance des MNT,
dont les maladies à risque que nous traitons ici. Le niveau
socioéconomique, que nous allons le mesurer par le niveau
d'éducation des individus. Comme facteur de risque, nous soulignons
l'hygiène de vie (pratique du sport et le tabagisme) ainsi que les
antécédents médicaux (présence d'autres maladies
à risque). (cf. section 2)
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