Caractérisation des communautés végétales d'une réserve de Miombo en relation avec la faune (Lubumbashi, RDC)( Télécharger le fichier original )par Margaux Muyle Gembloux Agro-Bio Tech - Bio-ingénieur en gestion des forêts et des ressources naturelles 2012 |
5.2.3. Facteurs édaphiquesLes textures étant globalement les mêmes sur l'ensemble de la zone d'étude (communication personnelle de D. Maekelbergh), la carte des sols résultants des inventaires de D. Maekelbergh (étudiant en 2ème master à Gembloux Agro-Bio Tech) est présentée à la figure 25. Il est possible de constater à première vue que la majorité des sols sont de couleur ocre-rouge et que les zones humides sont comme attendus toutes sur sol gris. Les profondeurs sont variables sur l'ensemble de la zone, quoique les zones humides sont globalement toutes assez profondes. Les charges n'y sont pas représentées, cependant une charge caillouteuse est présente dans la partie Est de la zone d'étude (communication personnelle de D. Maekelbergh). Cette carte nous servira de carte de base pour catégoriser nos parcelles. Cependant, elle est à considérer avec précaution car elle résulte d'une extrapolation. Certaines placettes se trouvent proches d'une limite de sol et elles pourraient appartenir à un autre type de sol. Figure 25 : Carte des paramètres édaphiques de la zone d'étude 53 Influence de la couleur du sol Le tableau 19 présente le nombre de placettes par groupe selon les différentes couleurs de sol. Tableau 19 : Répartition des placettes du site d'étude selon les différentes couleurs de sol
Nous allons, et ce uniquement pour la communauté « forêt hétérogène à Julbernardia globiflora », nous intéresser à la répartition des différents sols parmi les placettes d'inventaire. En effet, ce groupe possède un grand nombre de placettes que nous n'avons pas su séparer sur base de critère floristiques. Il est donc intéressant de voir si le sol peut également influencer cette classification. La communauté initialement qualifiée « forêt à Uapaca - Julbernardia » (F-UJ) se trouve sur sol ocre et celle nommée « forêt mélangée à Uapaca » (F-U) possède ses placettes sur sol rouge (tableau 20). Tableau 20 : Répartitio
54 Cependant, ces résultats sont à considérer avec précaution. En effet, les analyses chimiques réalisées par D. Maekelbergh ont démontré que les couleurs ocre, ocre-rouge et rouge ne traduisaient aucune information sur le sol (structure ou composition). En effet, les résultats donnés par IndVal sur ces types de sol n'ont pas été très concluants. Seul le sol gris, traduisant une présence abondante d'eau, a donc été mis en relation avec la végétation (tableau 21). Il en ressort que l'espèce Acacia polyacantha est une espèce indicatrice des sols gorgés d'eau. La régénération de Terminalia sp. semble également montrer un excès d'eau. 55 Tableau 21 : Les espèces indicatrices des sols gris sur le site de Mikembo
Influence de la profondeur du sol Tableau 22 : Répartition des placettes de l'étude selon les différentes profondeurs de sol Le tableau 23 présente le nombre de placettes par groupe selon les différentes profondeurs de sol.
La répartition par profondeur des placettes de la forêt claire à Julbernardia globiflora est présentée au tableau 24. Les « forêts à Marquesia » (F-M) se retrouvent sur les sols peu profonds (tout comme l'espèce). Sur les sols plus profonds se trouvent des zones à Brachystegia (F-B), les « forêts mélangées à Uapaca » (F-U) et une zone qui paraissait humide. Tableau 23 : Répartition de
56 Les espèces indicatrices des différentes profondeurs de sol vont être déterminées. Pour ce faire, nous avons éliminé les sols gris car leur capacité en eau impacte de manière conséquente l'installation des espèces sur ces types de sol. 57 Tableau 24 : Les espèces indicatrices des différentes profondeurs de sol sur le site de Mikembo
58 Pour les sols de profondeur inférieure à 40 centimètres, une des espèces caractéristiques est Marquesia macroura (tableau 24). Pour cette profondeur, il est également intéressant de constater que quelques arbres de la strate dominante ont une valeur indicatrice. Pour les profondeurs allant de 40 à 80 centimètres, Combretum acutifoliosum semble être une espèce indicatrice. Ces sols semblent également propices à la régénération de Pseudolachnostylis maprouneifolia. Ces sols semblent donc favorables au développement des espèces des savanes boisées. Les sols les plus profonds, outre le fait qu'ils abritent souvent les zones humides, semblent être propices à de nombreuses espèces, dont les Uapaca spp. et les Julbernardia globiflora. Ces espèces se trouvant généralement à des stades de petite dimension dans notre zone d'étude, il est possible de supposer que ces sols sont propices à des espèces des zones de régénération. Influence de la présence de charge caillouteuse Les sols avec charge caillouteuse possèdent de nombreuses espèces indicatrices, contrairement aux sols sans charge (annexe A.8.). Les espèces suivantes y sont présentes : Brachystegia boehmii, Brachystegia wangermeeana, Julbernardia paniculata et Marquesia macroura. Une seule espèce de Uapaca spp. semble être indicatrice de ces types de sol. 59 |
|