2.3- FACTEURS ECONOMIQUES
2.3.1- Potentialités
propres de la commune de Dogbo
L'une des caractéristiques principales de la commune
de Dogbo est la pression foncière, une pression foncière
excessive qui contraste avec l'activité principale de la population
qu'est l'agriculture. En effet, la pauvreté des terres a pour
conséquences entre autres les rendements agricoles limités.
En dehors de l'arrondissement de Dévé où
l'on rencontre du sable et du gravier, et le marché de Tota, qui sont
les principales sources de revenus de la commune, la fiscalité locale
qui permet de mobiliser des ressources propres est confrontée à
toute forme de résistance de la part des contribuables.
Cette résistance se manifeste par des refus
délibérés de payer les taxes, la dissimulation de produits
amenés sur le marché, la complicité avec les agents
collecteurs, le placement de faux tickets de droit de place, etc. Tout cela se
traduit par l'incivisme fiscal de la part des contribuables et constitue des
freins la mobilisation des ressources internes pour la mise en oeuvre des
actions planifiées dans le PDC.
Dans ce contexte, la commune a un pouvoir économique
très limité pour l'exécution de son PDC d'un coût
estimé à cinq milliards environ pour cinq ans. Il faut alors
compter sur la coopération des partenaires au développement tels
que les ONG, les institutions internationales et les autres formes de
partenariats.
2.3.2- Conditionnalités
de la coopération décentralisée
La commune de Dogbo est en partenariat avec une commune des
Pays-Bas du nom de Ridderkeck. A travers cette coopération des
équipes de la mairie de Dogbo conduites par le maire ont effectué
des voyages en vue de la négociation et du jumelage des deux communes.
Les résultats des négociations ont abouti au choix de trois
domaines d'appui assortis des conditionnalités. Il s'agit de l'appui
à l'aménagement du marché central de Dogbo, de la mise en
réseau de la commune et enfin le lotissement de la ville de
Dogbo-Tota.
Les difficultés de la mise en oeuvre des actions de la
coopération par la commune de Dogbo sont liées aux exigences de
la commune soeur :
· Par rapport à l'aménagement du
marché, il est recommandé le déguerpissement des
habitations érigées à l'intérieur du marché.
Cela suppose l'aménagement au préalable d'un site d'accueil des
populations à déguerpir assorti de dédommagement.
· La mise en réseau de la mairie suppose le
recrutement d'un ingénieur des NTIC pour la conception, la
réalisation et la maintenance du système. Ce qui demande des
moyens financiers mais aussi la disponibilité de techniciens pour
l'actualisation, la mise à jour des données et l'entretien
régulier du site. Là encore faudra-t-il que le besoin
réponde aux aspirations des populations.
En général, les partenaires d'appui au
développement local, de par leurs interventions, sont appelées
à renforcer les capacités des communautés et des
collectivités locales pour améliorer les conditions de vie des
populations.
La commune de Dogbo a bénéficié de
l'appui de certaines structures de développement pour
l'élaboration de son PDC, notamment la SNV qui a apporté un appui
technique et financier. A la mise en oeuvre du PDC, les partenaires se sont
élargis avec RTI, Plan Bénin, HAADI-Sud, PNDCC. C'est la
difficulté la plus rencontrée au niveau des ONG, des projets et
organisations internationales où chacun intervient suivant des
conditions qui lui particulières. L'on peut à titre d'exemples
citer la SNV, RTI, Plan Bénin, HAADI-Sud, PNDCC. Chacun de ses acteurs
à ses conditions fixées en fonction de ses objectifs, sources de
financiers, planification, etc. qui transposées dans le contexte
communal et communautaire se confrontent avec les réalités du
milieu et du temps.
En conséquence, implicitement ou explicitement les
difficultés de mobilisation sociale et financière à temps
sont traduites à tort ou à raison comme des indicateurs
objectivement vérifiables de non participation des populations à
l'exécution des projets planifiés dans le PDC. cette
participation est souvent d'ordre financier.
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