c) Proposition d'une option pour notre milieu
d'étude
De toutes les options sus exposées, celle qui nous
paraît la plus adaptée à notre milieu d'étude est
l'option 2 où le contrat de gestion est tripartite ; c'està-dire
la commune, le fermier et l'AUE sont tous signataires du contrat. Cette option
responsabilise davantage la mairie qui est bien dans son nouveau rôle de
Maître d'ouvrage. Au même moment, l'option intègre la
dimension participative de la gestion puisque les usagers sont
représentés par l'AUE. Aussi faudrait-il observer que l'option
tient compte des faiblesses du passé et n'a pas laissé toute la
gestion à l'AUE, mais elle a limité les rôles de chaque
acteur avec des gardes-fou cités dans le contrat. Par ailleurs, comme la
plupart des options, celle-ci aussi fait la promotion de l'initiative
privée parce que, le fermier qui est un opérateur privé va
employé du personnel, fera des profits et ainsi le secteur des petites
et moyennes entreprises est valorisé.
La présente étude menée dans
l'arrondissement de Vekky commune de SôAva sur la problématique de
l'approvisionnement en eau potable nous a conduit à des résultats
qui vérifient nos hypothèses de départ. En effet, les
enquêtes de terrain nous ont révélé qu'il est
difficile d'aller chercher l'eau avec les récipients dans une pirogue
à des distances allant parfois à de plus deux kilomètres
de chez soi d'où la tentation très élevée à
vouloir se servir de l'eau impropre de la rivière qui est à
proximité. De même, les inondations et les maladies d'origine
hydrique sont autant de constats qui confirment la première
hypothèse qui affirme que la population de Vekky est confrontée
à d'énormes difficultés pour s'approvisionner en eau
potable. Ensuite, Vekky compte une
Problématique de l'approvisionnement en eau potable
en milieu lacustre au Bénin : Cas de l'arrondissement de Vekky dans la
commune de Sô-Ava, par COCKER H. Fêmi
trentaine de points d'eau alors qu'il en faudrait une centaine
si on s'en tient à la norme nationale (un point d'eau pour deux cent
cinquante habitants). L'utilisation faite de ses points d'eau n'est pas
optimale, parce qu'il n'est par rare de rencontrer des bornes fontaines
fermées à cause des conflits d'intérêt ou autre
litige. De ces résultats bien quantifiés, obtenus après
analyse et traitement des données de terrain et autres statistiques,
nous pouvons dire que la deuxième hypothèse selon laquelle les
points d'eau potable de l'Arrondissement de Vekky sont insuffisants et mal
exploités par les bénéficiaires est
vérifiée. Enfin la troisième hypothèse qui stipule
qu'une bonne gestion des ouvrages hydrauliques existants à Vekky
pourrait améliorer la couverture en eau potable de l'arrondissement se
vérifie à plus d'un titre. En effet, les enquêtes de
terrain ont révélé que les ouvrages existants sont mal
entretenus, seulement le cinquième de ces points d'eau fonctionne
encore, mais avec des pannes fréquentes. A cela s'ajoute la gestion
hasardeuse faite de ces ouvrages encouragée par le manque de suivi
constaté sur le terrain. Comme plusieurs auteurs qui ont
réfléchis sur la problématique de l'approvisionnement en
eau, la présente étude appelle tous les acteurs du secteur de
l'eau à traiter la question des ressources en eau à travers une
approche intégrée et concertée.
Problématique de l'approvisionnement en eau potable en
milieu lacustre au Bénin : Cas de l'arrondissement de Vekky dans la
commune de Sô-Ava, par COCKER H. Fêmi
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