III.1.1.2. Les structures generales
Les structures générales qui incorporaient les
CDR de base étaient les
suivantes :
· le Comité départemental60 :
il regroupait les délégués des CDR de base relevant d'un
même département : village, ville, secteur, corps,
élèves, étudiants, service ;
· le Comité de garnison61 : il
était constitué par l'ensemble des délégués
de bureau des différents corps militaires et paramilitaires
installés dans une garnison ;
· le Comité de coordination des
services62 : il se composait des délégués
des différents comités de service situés dans un
même département territorial.
Tous ces comités se réunissaient en
assemblée générale et élisaient leurs bureaux qui
n'étaient pas différents de ceux des structures de base en termes
de responsabilités.
L'essentiel de leurs attributions63 était
de faire le point sur les activités des comités de base,
d'évaluer l'action de ces derniers et l'impact des mots d'ordres
qu'expérimentaient les comités de base afin de leur trouver des
solutions adéquates aux difficultés rencontrées.
Les structures générales étaient
subordonnées à des instances supérieures qui constituaient
la voûte de l'organisation des CDR.
III.1.1.3. Les structures supérieures
Les structures supérieures constituaient des instances de
commande auxquelles les structures inférieures étaient
soumises.
· Le Conseil provincial : selon l'Article 27 du
Statut général des CDR, il comprenait le haut-commissaire,
les membres des bureaux départementaux, les membres des comités
de garnison et les membres des bureaux de coordination de service. Le Conseil
provincial d'après l'Article 28 avait un Pouvoir Révolutionnaire
Provincial (PRP) qui constituait l'organe de conception et d'exécution
du pouvoir local. L'Article 32 du statut stipule que le PRP disposait d'un
secrétariat permanent composé du haut-commissaire de la province,
d'un secrétaire général, d'un délégué
à la défense et à la propagande et d'une
déléguée aux activités féminines.
60 CNR-SGN-CDR, 1984, Statut général
des CDR, Article 24, page 17.
61 Idem, Article 25, page 18.
62 Idem, Article 26, page 19.
63 Idem, voir les articles du chapitre VI du titre
III : Des attributions et des fonctionnements, page 23.
En tant qu'instance de décision au niveau de la
province, la principale attribution du Conseil provincial était de
veiller à l'application des directives du CNR, à travers son
organe exécutif le PRP.
· Le Congrès CDR : selon l'Article 33 du
Statut général des CDR, le congrès était
l'instance suprême qui réunissait toutes les composantes des CDR;
l'Article 34 précise que son bureau était désigné
par le Secrétariat Général National des CDR. Il comprenait
:
n le Secrétariat Général National des
CDR ;
n les hauts-commissaires provinciaux ;
n dix (10) membres de chaque PRP ;
n les délégués départementaux
;
n le bureau national des élèves ;
n le bureau national des étudiants ;
n le bureau national de l'organisation des femmes ;
n le bureau national de coordination des CDR de service.
Le Congrès CDR se réunissait tous les deux ans
sur convocation du secrétariat général national, mais des
sessions extraordinaires n'étaient pas exclues. Il était
appelé à :
· faire le point de l'application des directives politiques
du CNR,
· apprécier le fonctionnement des CDR ;
· recevoir les directives politiques du CNR sur
l'orientation politique générale du mouvement
révolutionnaire ;
· oeuvrer au développement du processus
révolutionnaire ;
· faire des suggestions et des recommandations.
· Le Secrétariat Général National
des CDR : il constituait le sommet de l'organisation pyramidale des CDR et
était chargé de diriger et de coordonner les activités de
tous les CDR. Il était dirigé par un secrétaire
général national assisté d'un adjoint, tous nommés
par décret présidentiel. Le 24 août 1983, le Décret
N°83-0023/CNR/PRES64 avait nommé le Capitaine Pierre
OUEDRAOGO et le Lieutenant Kilimité Théodore HIEN respectivement
Secrétaire général national et Secrétaire
général national adjoint. Ceux-ci avaient remplacé le
Commandant Abdoul Salam KABORE65 qui avait été retenu
dans le premier gouvernement du CNR comme ministre de la santé.
Par rapport à l'utilisation du terme " Secretariat
General National des CDR
" en lieu et place du terme " Président des CDR
", Adama TOURE expliqua que ce fut les
64 Voir l'OBSERVATEUR N° 2667 du
26/27/28/ août 1983 page 7.
65 Ibidem.
65 Au début, le Commandant Abdoul Salam KABORE
avait été nommé président des CDR.
31 membres du CNR qui suggérèrent ce changement
de terminologie pour éviter que l'organisation des CDR ne se prenne
comme une structure concurrente au CNR, organe suprême du processus
révolutionnaire.66
Toutes les structures CDR étaient régies par un
principe de fonctionnement révolutionnaire appelé centralisme
démocratique.
|