CONCLUSION
Notre travail intitulé «
Problématique de l'accès du personnel de l'ICCN aux
nouvelles technologies de l'information pour la gestion des aires
protégées. Cas du PNVi de 2003-2005 »
s'est fixé trois objectifs principaux : théorique, pratique
et promotionnel.
Sur le plan théorique, notre travail fournit des
informations sur la situation de l'ICCN en général et du PNVi en
particulier.
Sur le plan pratique, il est un guide de
référence qui pourrait aider au renforcement de capacité
du personnel de l'ICCN pour son accès aux nouvelles technologies de
l'information.
Sur le plan promotionnel, il vise à mobiliser ou
sensibiliser tous les acteurs et aux décideurs de la conservation de la
nature d'entreprendre des stratégies de renforcement pour redynamiser la
capacité du personnel de l'ICCN.
Pour atteindre ces objectifs, nous sommes parti des
hypothèses que le matériel utilisé par le personnel de
l'ICCN/PNVi serait insignifiant et que son personnel serait vieilli,
insuffisant et non formé pour accéder aux nouvelles technologies
de l'information.
Les explications de nos hypothèses étaient
faites en recourant aux méthodes descriptive, fonctionnelle et
historique. La collecte des données était faite grâce aux
techniques fondées sur la documentation, le questionnaire et
l'observation participative qui ont permis de vérifier les
hypothèses.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail s'est
réalisé en deux chapitres à savoir :
Le premier chapitre a traité de considération
théorique en abordant l'approche conceptuelle dans laquelle quelques
concepts ont été définis en raison de leurs
caractères clés pour qu'ils soient compris dans le contexte de
notre travail. Nous avons ensuite fait un survol sur l'ICCN en décrivant
certains parcs nationaux de la RDC. Nous avons enfin décrit le PNVi en
présentant son historique, sa situation géographique, ses
objectifs, la faune et la flore et dégager son organisation ainsi que
son fonctionnement.
Enfin, le deuxième chapitre a concerné la
présentation et analyse des données d'enquêtes en
dégageant les opinions des uns et des autres (des enquêtés)
sur l'accès du personnel de l'ICCN/PNVi aux nouvelles technologies pour
la gestion des aires protégées.
Nous référant aux données recueillies,
nous avons eu les résultats ci-après :
- l'effectif du personnel de l'ICCN/PNVi n'est pas suffisant
quand on tient compte de l'étendue qu'il gère. Cela fait que
l'accès de son personnel aux nouvelles technologies de l'information ne
soit évident ;
- l'âge de son personnel recommandé par son
ministère de tutelle a dépassé de 16 à 40 ans,
donc, c'est un personnel qui a vieilli dont l'âge varie entre 15 à
plus de 56 ans
- une absence du personnel scientifique a été
remarquée. A ceci, l'accès du personnel aux nouvelles
technologies de l'information n'est pas effectif car, un personnel scientifique
devrait analyser toutes les données récoltées sur terrain
par le personnel technique et que cette analyse lui permettrait d'orienter
l'ensemble du personnel à l'utilisation de la nouvelle technologie
appropriée pour une bonne gestion des aires
protégées ;
- les critères de recrutement ne sont pas du tout
respectés, ce qui est à la base de l'injustice, le
népotisme, le tribalisme, la médiocrité (surtout pour le
personnel non instruit) sur l'utilisation des nouvelles technologies de
l'information ;
- les illettrés et les primairiens représentent
44% de gardes de surveillance, ce niveau d'étude très bas, les
empêche à accéder aux NTI ;
- la formation en cours d'emploi n'est pas du tout
assurée. Il y a souvent discrimination en cette matière. Il faut
un personnel bien formé qui va s'adapter aux nouvelles technologies pour
la gestion des aires protégées ;
- la rémunération n'est pas assurée si ce
n'est qu'une prime dérisoire de 30$ octroyée par
l'UNF/UNESCO ;
- le moyen technique utilisé par l'ICCN/PNVi est
dépassé, surtout que nous sommes dans la mondialisation où
tout est maintenant informatisé. Il utilise toujours un matériel
de l'époque antérieure. La nouvelle technologie utilisée
n'est pas suffisante et efficace ; il obtient au travers ses partenaires
traditionnels (PEVi/Kacheche, PICG, ZSL, SZF, WCS, ...) ;
- le moyen financier interne est là mais il est mal
géré. Avec les taxes que l'ICCN met en place, il est à
mesure de s'autofinancer mais, tout l'argent perçu n'entre que dans les
poches des chefs et tend toujours les mains aux partenaires qui lui apportent
d'appui financier et technique. Ceci handicape sérieusement le bon
fonctionnement de l'entreprise. Les informations récoltées sur
terrain subissent un biaisement par suite de manque du financement interne et
d'une technologie appropriée ;
- le RCD n'a pas apporté une contribution positive au
bon fonctionnement de l'entreprise, car il s'est même impliqué sur
un recrutement pléthorique du personnel qui reste jusqu'à ce jour
l'un des maux sans remèdes.
De tout ce qui précède, il s'avère que
nos hypothèses ont été seulement confirmées mais
aussi complétées. Par conséquent, les suggestions
suivantes sont formulées pour la bonne gestion des aires
protégées par l'accès du personnel de l'ICCN/PNVi aux
nouvelles technologies de l'information :
- qu'un effectif suffisant du personnel de l'ICCN/PNVi soit
recruté pour la couverture de tout le parc ;
- que les critères de recrutement, de l'âge pour
les gardes de surveillance varie entre 16 à 40 ans et de la formation
en cours d'emploi soient respectés ;
- qu'un recrutement des agents universitaires soit prioritaire
d'un personnel fort, compétent et bien formé pour la bonne
utilisation des nouvelles technologies de l'information ;
- qu'un salaire suffisant soit accordé à tout le
personnel et cela équitablement selon les grades et postes
occupés ;
- que l'entreprise soit dotée d'un moyen
matériel suffisant et adaptée à la mondialisation afin
d'obtenir des informations bien collectées afin de les analyser pour la
bonne orientation de la gestion des aires protégées ;
- que le moyen financier interne de l'entreprise soit
encouragé et contrôlé pour l'indépendance de
l'entreprise.
Sans nous prétendre épuiser tous les aspects
relatifs de notre sujet, nous lançons un appel aux autres chercheurs de
pouvoir nous compléter.
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