Université Hassan II Aïn
Chock
École Supérieure de Technologie de
Casablanca
Département : Techniques de Management
Option : Finance
et Comptabilité
PROJET DE FIN D'ETUDES
Encadré par :
Mr. BENLAKOUIRI Abderahim
Préparé par :
ENNAKACH Sanaâ BOUTMIR Lamiaâ
Année universitaire : 2010/2011
Nous lélions ce moleste
travail
J4 nos parents pour leur amour,
leur soutien moral et financier ;
J4 nos freres, soeurs et amis qui
ont confiance en nous et à qui on souhaite une vie pleine le joie et le
réussite ;
J4 l'ensemble du corps
pédagogique de l'ESTC pour nous avoir offert lurant leux années
une formation le qualité ;
Et à ceux qui sont
honnêtes lans leurs paroles et actes, qui nous ont comblés
d'amour, qui sont fatigués pour notre bonheur, et qui nous ont toujours
ailés sans se plainlre.
Au terme de ce travail, nous
tenons à remercier tout d'abord, notre cher professeur M. BENLAKOUIRI
Abderrahim, pour son encadrement ainsi pour son soutien paternel durant toute
cette année, pour nous et pour tous nos collègues.
Nous tenons à remercier
également, le département Techniques de Management et toute
l'équipe pédagogique de l'Ecole Supérieure de Technologie
de Casablanca, pour leurs efforts fournis au profit des étudiants et de
leur formation.
On tient à exprimer notre
gratitude la plus sincère aux personnes qui nous ayant aidé et
épaulé dans la réalisation de ce travail. C'est grace
à leur présence et leurs conseils à la fois
précieux, pertinents et constructifs que nous avons pu élaborer
ce qui suit.
Nos remerciements sont particulièrement
destinés à :
BOUBERDANE Abdessalam : Greffier à la
Cour Régionale de Casablanca. BOUADI Asmaa : Greffier
à la Cour Régionale de Casablanca.
MOUMNI Mohamed : Responsable greffe à la
Cour des Comptes.
EL KALAKI Benyoussef : Magistrat 2éme
grade à la cour des comptes (chambre 2).
DOUIMI Wafaa : Chef du service documentation de
la cour des comptes,
Rabat.
RTOUTIT Redouane : Responsable financier au
Crédit Agricole du Maroc.
Enfin, et dans
l'impossibilité de citer tous les noms, que tous ceux, de pré ou
de loin, nous ont permis de mener à bonne fin ce travail, trouvent ici
l'expression de nos remerciements les plus distingués .
Introduction
Partie I : LA COUR DES COMPTES
Chapitre I : PRÉSENTATION GENERALE DE LA COUR DES
COMPTES... 4
I.
Historique««««««««««««««««««««««««««
.5
II. Organisation 6
III. Ressources humaines ~... 9
Chapitre II : LES COURS RÉGIONALES DES
COMPTES ..11
I. Présentation des cours régionales des
comptes««««««««««««.
11
II. Relation entre la cour des comptes et les cours
régionales««««««« 13
Chapitre III : LES COMPÉTENCES DE LA COUR DES
COMPTES.....14
I. Assujettis de la cour des comptes ~...14
II. Activités de la cour des comptes ~...14
III. Communication de la cour des comptes««« ~...
19
Partie II : TRAITEMENT DE LA PROBLEMATIQUE
Chapitre I : DIFFERENTS CONCEPTS DU CONTRÔLE
22
I. Contrôle de gestion « 22
II. Contrôle de la gestion ~ 23
III. Distinction entre contrôle de gestion et
contrôle de la gestion«««««« 23
Chapitre II : LA DÉMARCHE PRATIQUÉE
SELON LA COUR DES COMPTES .24
I. Interview 24
II. Plan d'action en matière de contrôle de la
gestion A««««««««««26
III. Procédure du contrôle de la gestion ~.. 27
IV. Principales observations relevées ~. 28
V. Sanctions « ~...29
Chapitre III: ETUDES DE CAS 31
I. / If2 McDGl ItIRQ3DGDDA GApIRSRLIA G 31
II. Crédit agricole du Maroc 38
III. Synthèse EEEE 43
Conclusion générale « EE45
Notes « 46
Bibliographie 48
Webographie « E48
Dans un contexte national et international de promotion d'une
gestion publique efficace et transparente, la cour des comptes en tant
qu'institution supérieure de contrôle a un rôle primordial
à jouer en assurant l'ensemble des missions qui lui sont dévolues
de manière optimale et en fournissant une information de qualité
aux pouvoirs publics.
Alors, Quel est le pouvoir de cette institution ? Quels sont les
organismes soumis à son contrôle? Quelle est la nature de son
contrôle? Quel est la procédure suivie?
La réponse à ces questions va nous permettre de
savoir si la cour est une institution de contrôle de gestion ou de
contrôle de la gestion des établissements publics.
INTRODUCTION
La double exigence de transparence et de
bonne gestion constitue le souci majeur des citoyens et de l'opinion publique.
Les deniers publics forment une partie très importante et essentielle de
la chose publique, or, seul un système de contrôle rigoureux et
efficace pourrait préserver les deniers publics de l'Etat, contre le
détournement et les concussions des fonds publics.
Le contrôle supérieur des
finances publiques est dicté par les exigences de la bonne gouvernance,
de la transparence et de la démocratie. C'est ainsi que le Maroc a tenu,
à l'instar de tous les Etats modernes, à ériger la Cour
des comptes en institution constitutionnelle, en lui confiant la mission de
contrôle d'exécution des lois de finances, d'assistance au
Parlement et au Gouvernement dans les domaines relevant de sa compétence
et de rendre compte à sa Majesté le Roi, de l'ensemble de ses
activités.
Le contrôle exercé par les
Juridictions financières privilégie l'approche visant
l'appréciation des résultats atteints par les entités
publiques contrôlées en termes d'efficacité,
d'économie, d'efficience, d'environnement et d'éthique (5E).
L'objectif recherché est l'appréhension de la
réalité du management des entités publiques, ses atouts et
ses faiblesses. Car, c'est du diagnostic impartial et de l'évaluation
objective qu'émane le bien fondé de ses recommandations
émises lors des différentes missions visant l'amélioration
de la qualité du management des services de l'Etat, des
établissements publics et des collectivités locales.
Notre réflexion portera donc sur la
détermination des compétences de la cour des comptes, en montrant
si elle exerce le contrôle de gestion ou le contrôle de la gestion
des établissements publics.
La première partie de ce projet, est
consacrée à la présentation de la cour des comptes et les
cours régionales des comptes.
Quant à la deuxième partie, nous
analyserons le processus poursuivis par la cour des comptes en exerçant
ses principales missions, dans la lumière du traitement de deux cas
pratiques « l'ONDA » et « Crédit Agricole du Maroc
».
Chapitre I : Présentation générale
de la cour des comptes
Le système de gestion financière du secteur
public au Maroc est basé sur les normes juridiques supérieures de
Royaume : Constitution du Royaume et Loi Organique relative aux lois de
finances sous le contrôle du Conseil constitutionnel.
L'introduction du contrôle supérieur des finances
publiques dans le royaume s'est faite de manière progressive ; on est
ainsi passé d'un contrôle, orienté principalement vers la
régularité des opérations financières publiques
avec la Commission Nationale des Comptes à l'instauration d'une
institution supérieure de contrôle dotée de larges
prérogatives qui est la cour des comptes.
En application des dispositions constitutionnelles, la loi
n°62-99 formant code des juridictions financières promulguée
le 13 juin 2002 a constitué un moment fort dans l'évolution du
paysage du contrôle supérieur des finances publiques au Maroc, du
fait qu'elle a clarifié l'organisation et le fonctionnement des
juridictions financières, leurs attributions juridictionnelles et
extrajuridictionnelles ainsi que les procédures applicables dans les
différents domaines de leurs interventions.
La Cour des comptes est une juridiction financière, qui
vise à l'amélioration de la gestion publique à travers
l'exercice d'un contrôle de régularité des comptes publics,
de l'État, des établissements publics nationaux, des entreprises
publiques, de la sécurité sociale, ainsi que des organismes
privés bénéficiant d'une aide de l'État ou faisant
appel à la générosité du public. Elle assiste le
parlement et le gouvernement dans les domaines relevant de sa compétence
en vertu de la loi et elle rend compte à Sa Majesté le Roi de
l'ensemble de ses activités.
Consciente de l'apport bénéfique de
l'échange d'expériences sur le plan international, la cour des
comptes a cherché à développer ses relations de
coopération sur le plan bilatéral avec ses homologues, ainsi que
sur le plan multilatéral, et ce dans le cadre des organisations qui
regroupent les Institutions Supérieures de Contrôle au niveau
International (INTOSAI), au niveau des pays arabes (ARABOSAI), des pays
africains (AFROSAI), et de l'espace dont les pays ont en commun l'usage du
français (AISCCUF).
I. Historique
L'institution du contrôle supérieur des finances
publiques au Maroc, s'est faite d'une manière progressive marquée
par quatre étapes essentielles :
1960 : L'institution de la Commission Nationale des
comptes :
La Commission avait pour compétence d'apurer les
comptes des comptables publics, c'est à dire vérifier la
régularité et la légalité des opérations
reprises dans ces comptes. La Commission devait également produire
à la Chambre des Représentants, en annexe de la loi de
règlement, un rapport sur l'exécution de la Loi de Finances.
Le contrôle de cette Commission sur les finances publiques
était très limité du fait du
manque de moyens humains et matériels et aussi du fait que
ce contrôle revêtait le
caractère d'un contrôle comptable supérieur
de nature administrative plutôt qu'un
1979: La création de la Cour des Comptes, en vertu
de la loi n° 12-79 :
L'année 1979 a connu l'institution de la Cour des
Comptes en tant qu'organe
juridictionnel chargé d'assurer le
contrôle supérieur de l'exécution des lois de finances
et ce en vertu de la loi n°12 79. La Cour s'assure de la
régularité des opérations de
recettes et de dépenses des organismes soumis à son
contrôle. Elle rend compte à Sa
Majesté le ROI de l'ensemble de ses activités.
Il est à noter que l'activité de la Cour a démarrée
relativement limité principalement par manque de moyens.
1996: Elévation de la Cour des Comptes au rang
d'Institution constitutionnelle : En vue de participer activement
à la rationalisation de la gestion publique et jouer pleinement son
rôle en tant qu'Institution Supérieure de Contrôle, la
Constitution du 13 septembre 1996 a érigée la cour des comptes en
Institution Constitutionnelle.
en vue d'améliorer la gestion des collectivités
locales, la Constitution a également
prévu la création de Cours Régionales des
Comptes qu'elle a chargées d'assurer le contrôle des comptes et de
la gestion des collectivités locales et de leurs groupements.
2002 : Promulgation de la Loi n°62-99
formant code des Juridictions financières:
En application
des dispositions constitutionnelles, la loi n° 62 99 formant Code des
Juridictions financières a été
promulguée le 13 juin 2002. Ce code en plus l'intérêt
pratique qu'il présente, permet une vision globale et
intégrée du système national de contrôle
supérieur des finances publiques, d'autant plus que les composantes de
ce système, la Cour des Comptes et les Cours Régionales des
Comptes, sont régies par des liens fonctionnels marqués par la
nécessité d'harmonisation et de complémentarité.
II. Organisation
1) Organigramme :
2) Structure :
A. La Première Présidence
Le Premier Président exerce ses attributions par
décision, arrêté, ordonnance et
référé. Il exerce essentiellement les pouvoirs suivants
:
ü Assure la direction générale et
l'organisation des travaux de la Cour ;
ü Dirige l'administration ;
ü Approuve le programme annuel des travaux de la Cour,
préparé et arrêté par le comité des
programmes et des rapports ;
ü Coordonne les travaux des Cours régionales ;
ü Prépare le projet du budget des Juridictions
financières dont il est l'ordonnateur; il peut à ce titre,
déléguer sa signature au secrétaire général
de la Cour et instituer sous ordonnateurs, les Présidents des Cours
régionales ;
ü Préside l'audience solennelle, les chambres
réunies, la chambre du conseil, le comité des programmes et des
rapports et le Conseil de la magistrature des juridictions
financières.
B. Le Parquet général
Le ministère public est exercé par le Procureur
Général du ROI par le dépôt de conclusions ou de
réquisitions dans les matières juridictionnelles dévolues
à la Cour. Le PGR est assisté d'avocats généraux.
Il dispose du secrétariat du ministère public. Il exerce
essentiellement les pouvoirs suivants :
ü Reçoit communication des rapports relatifs aux
attributions juridictionnelles de la Cour et assiste aux séances des
formations de la Cour.
ü Coordonne et supervise l'action du ministère
public prés les Cours régionales.
C. Le Secrétariat général
Le secrétaire général qui est choisi parmi
les conseillers maîtres de la Cour est chargé des attributions
suivantes :
ü Assure, sous l'autorité du Premier
Président, le fonctionnement des services administratifs de la Cour et
du greffe.
ü Assiste le Premier Président dans la coordination
des travaux de la Cour, l'organisation des audiences des formations de la Cour
ainsi que dans la coordination des travaux des Cours régionales.
ü Veille à ce que les comptes soient produits par
les personnes concernées, dans les délais requis. Il avise le
Procureur général du ROI en cas de retard.
D. Le Greffe
Le greffe est chargé des tâches suivantes :
· Il enregistre les comptes et les autres documents
comptables produits à la Cour
et en assure la distribution aux chambres selon le programme des
travaux de la Cour. Il procède à l'archivage desdits comptes et
documents.
· Il notifie les arrêts et actes de la Cour et
certifie les copies et extraits de ses actes juridictionnels.
Avant leur entrée en fonction, les greffiers doivent prter
serment devant l'une des chambres de la cour. Un greffier est présent
dans chaque formation de la cour.
E. Les Formations de la Cour
Toutes les décisions de la Cour ayant rapport à son
activité de contrôle sont délibérées
collégialement, par des formations.
Les formations de la Cour sont :
ü L'audience solennelle
La Cour siège en audience solennelle notamment pour
procéder à l'installation des magistrats dans leurs fonctions et
recevoir leur serment. Le Premier Président, le Procureur
général du ROI, et l'ensemble des magistrats y assistent.
D'autres personnalités peuvent assister sur invitation du Premier
Président.
ü Chambres réunies
Cette formation formule des avis sur les questions de
jurisprudence ou de procédure et juge les affaires qui lui sont soumises
soit directement par le Premier Président, soit sur réquisition
du ministère public ou sur renvoi après cassation d'un arrIt
rendu par la Cour.
ü Formation inter chambre
Elle statue sur les appels formés contre les
arrêts rendus définitivement en premier ressort par les chambres
ou les sections de chambres de la Cour en matière de jugement des
comptes et de discipline budgétaire et financière. La formation
inter chambres est composée de cinq magistrats et présidée
par un Président de chambre, désigné annuellement par
ordonnance du Premier Président.
ü Chambre du conseil
Elle approuve le rapport annuel de la Cour, le rapport sur
l'exécution de la Loi de finances et la déclaration
générale de conformité. La chambre du conseil est
composée du Premier Président, des Présidents de chambres,
du secrétaire général de la Cour et du plus ancien
conseiller de chaque chambre.
ü Chambres permanentes
Le nombre, la composition et la répartition des
compétences des chambres de la Cour sont fixés par
arrêté du Premier Président. Les chambres et les sections
de chambres ne peuvent siéger en audience qu'en présence de 5
magistrats, dont le Président de la chambre ou de la section. La Cour
comprend actuellement cinq (5) chambres. L'une des Chambres exerce les
compétences de la Cour en matière de discipline budgétaire
et financière ; une deuxième Chambre statue sur les appels
formés contre les jugements définitifs rendus par les Cours
Régionales des comptes. Quant à la répartition des
compétences entre les 3 autres Chambres, elle est faite sur une base
sectorielle puisque chacune des 3 Chambres exerce l'ensemble des
compétences dévolues à la Cour des comptes à
l'égard d'un certain nombre de départements ministériels
et sur les organismes publics qui en dépendent.
ü Comité des programmes et des
rapports
Il prend en charge la préparation du programme annuel
des travaux de la Cour, le rapport général d'activités et
le rapport sur l'exécution de la loi de finances. Il est composé
du Premier Président, des Présidents de chambres et du
secrétaire général de la Cour.
III. Ressources humaines 1) Magistrats :
A. Présentation
Les magistrats des Juridictions financières sont
régis par un Statut particulier. Ils forment un corps unique et sont
inamovibles.
Les magistrats sont répartis dans les grades suivants :
Hors grade : Premier Président et
Procureur Général du ROI.
Grade exceptionnel : Conseiller maître.
Premier grade : Premier Conseiller.
Deuxième grade : Deuxième
Conseiller.
Le Conseil de la magistrature des Juridictions
financières est chargé de veiller à l'application du
Statut. Ce conseil est présidé par le Premier Président.
Il se compose en outre :
· Du Procureur général du ROI
· Du Secrétaire général de la Cour,
? D'un Président de Chambre élu par ses pairs,
· D'un Président de Cour régionale des
comptes élu par ses pairs,
· De deux représentants des magistrats qui exercent
à la Cour,
· De deux représentants des magistrats qui exercent
dans les Cours Régionales.
B. Droits et devoirs des magistrats
Les magistrats des Juridictions financières jouissent
de l'inamovibilité à l'instar de leurs homologues des Cours et
tribunaux judicaires. La déontologie des magistrats exige d'eux
d'observer en toutes circonstances, la réserve,
l'intégrité et la dignité que requiert la nature de leurs
fonctions.
Tout magistrat est tenu préalablement à sa
nomination, de déclarer par écrit et sur l'honneur les biens
immobiliers et les valeurs mobilières qu'il possède. Les
magistrats ont l'obligation de priter serment avant leurs installations.
En revanche, l'Etat protège les magistrats contre toute
menace, outrage, injure et diffamation. Ils bénéficient du
privilège de juridiction.
2) Personnel administratif et technique :
Les juridictions financières disposent également
d'un personnel administratif et technique qui comprend notamment les greffiers,
les vérificateurs, les techniciens et les secrétaires. Le
personnel administratif et technique est recruté essentiellement par
voie de concours.
Le code de juridictions financières prévoit que ces
fonctionnaires et agents publics sont régis par un statut
particulier.
Chapitre II : Les cours régionales des comptes
I. Présentation des cours régionales des
comptes
1) Rôle et missions :
En vue de promouvoir la politique de décentralisation,
la constitution a institué des Cours régionales des comptes
qu'elle a investies des missions du contrôle des comptes et de la gestion
des collectivités locales et de leurs groupements.
Dans la limite de son ressort, la cour régionale :
> Juge les comptes et contrôle la gestion des
collectivités locales, de leurs groupements et des établissements
publics relevant de la tutelle de ces collectivités et groupements ;
> Exerce une fonction juridictionnelle en matière de
discipline budgétaire et financière à l'égard de
tout responsable, tout fonctionnaire ou agent :
-Des collectivités locales et de leurs groupements ;
-Des établissements publics relevant de la tutelle de ces
collectivités et groupements ;
-De toutes sociétés ou entreprises dans lesquelles
des collectivités locales ou des groupements possèdent,
séparément ou conjointement, directement ou indirectement, une
participation majoritaire au capital ou un pouvoir prépondérant
de décision.
> Concourt au contrôle des actes relatifs à
l'exécution des budgets des collectivités locales et de leurs
groupements.
2) Organigramme
II. La relation entre la cour des comptes et les
cours
régionales
Les CRC entretiennent avec la Cour des Comptes des
relations à la fois organiques et fonctionnelles :
1) Les relations organiques
> Les magistrats de la Cour des comptes et des Cours
régionales des Comptes forment un corps unique régi par le Statut
particulier des magistrats.
> Le Conseil de la Magistrature des Juridictions
financières veille à l'application dudit Statut.
> Les magistrats qui exercent dans les CRC sont nommés
sur proposition du Premier Président de la Cour des Comptes,
après avis conforme du Conseil de la magistrature des Juridictions
financières.
2) Les relations fonctionnelles
> La Cour des comptes constitue une juridiction d'appel des
jugements rendus par les CRC en matière de jugement des comptes.
> Les CRC transmettent à la Cour des comptes copies des
rapports qu'elles établissent en matière de contrôle de
gestion et d'emploi des fonds publics en vue d'une insertion éventuelle
des observations relevées par les CRC dans le rapport annuel de la Cour
des Comptes.
> La Cour des comptes coordonne les travaux des CRC et
gère leur personnel. Elle exerce également envers les CRC une
mission d'inspection et de contrôle.
> Les Juridictions financières disposent d'un budget
unique dont le Premier Président de la Cour est ordonnateur ; Il peut
néanmoins instituer sous ordonnateurs, les Présidents des CRC.
Chapitre III : Les compétences de la cour
des
comptes
I.Assujettis de la cour des comptes:
> Les services de l'Etat ;
> Les établissements publics ;
> Les entreprises concessionnaires ou gérantes d'un
service public, autre que celles qui sont soumises au contrôle des cours
régionales ;
> Les sociétés et entreprises dans lesquelles
l'Etat ou des établissements publics possèdent,
séparément ou conjointement, directement ou indirectement, une
participation majoritaire au capital ou un pouvoir prépondérant
de décision ;
> Les sociétés et entreprises dans lesquelles
l'Etat ou des établissements publics possèdent conjointement avec
des collectivités locales, une participation majoritaire au capital ou
un pouvoir prépondérant de décision ;
> Les organismes de prévoyance sociale, quelle que soit
leur forme, qui reçoivent de l'un des organismes cités aux
paragraphes ci-dessus des concours financiers sous forme de cotisations
patronales ou de subventions.
II.Activités de la cour des comptes:
1) Attributions juridictionnelles :
A. Vérification, instruction et jugement des
comptes
En vue d'appréhender la responsabilité des
différents intervenants dans l'exécution des opérations
financières publiques (ordonnateurs, contrôleurs et comptables) et
d'aboutir à l'identification d'éventuels dysfonctionnements dans
leurs gestions, la cour juge désormais les comptes des services de
l'Etat, ainsi que ceux des entreprises et établissements publics et non
les comptes des comptables publics.
Les comptables publics des services de l'Etat sont tenus de
produire annuellement à la cour, les comptes desdits services dans les
formes prévues par la réglementation en vigueur ; les
pièces justificatives des recettes et des dépenses doivent
être adressées trimestriellement à la cour.
Au vu du programme annuel de la Cour des Comptes, le
président de chambre répartit les comptes et les situations
comptables entre les conseillers rapporteurs en vue de procéder à
leur vérification et instruction.
Le conseiller rapporteur a de larges pouvoirs d'investigation,
il peut exiger de l'ordonnateur, du contrôleur, du comptable public ou
tout autre responsable, toute précisions et justifications qu'il juge
nécessaires, dans la limite des compétences de chacun et des
documents qu'il est tenu de conserver en application des dispositions
réglementaires en vigueur.
La vérification ne porte pas uniquement sur la
régularité et la conformité des opérations
financières publiques, mais également sur l'appréciation
de la gestion. Ce contrôle s'opère sur pièces et sur place
et donne lieu à un jugement, qu'il y ait ou non
irrégularité.
Le juge communique par écrit ses observations, à
l'ordonnateur, au contrôleur et au comptable qui ont un délai de
deux mois pour répondre.
Si la cour retient une irrégularité à la
charge du comptable, elle lui fait savoir d'abord par un arr~t provisoire pour
obtenir de lui réparation ou régularisation de l'anomalie. Ce
n'est qu'à l'expiration du délai fixé par l'arr~t
provisoire que la cour statue par un arrêt définitif.
B. Gestion de fait
La cour déclare comptable de fait, toute personne qui
effectue, sans y être habilitée par l'autorité
compétente, des opérations de recettes, de dépenses, de
détention et de maniement de fonds ou de valeurs appartenant à un
organisme public soumis au contrôle de la cour ou qui, sans avoir la
qualité de comptable public, procède à des
opérations portant sur des fonds ou valeurs n'appartenant pas auxdits
organismes, mais que les comptables publics sont exclusivement chargés
d'exécuter en vertu des lois et règlements en vigueur.
Il est à signaler que le code des juridictions
financières a introduit la notion de coauteur responsable d'une gestion
de fait. En effet, « est considéré comme coauteur
responsable d'une gestion de fait, tout fonctionnaire ou agent ainsi que tout
titulaire d'une commande publique qui en consentant ou en incitant
soit à exagérer les mémoires et factures, soit
à en dénaturer les énonciations, s'est prté
sciemment à l'établissement d'ordonnances de paiements, de
mandats, de justifications ou d'avoirs fictifs ».
Les opérations de nature à constituer des
gestions de fait sont déférées à la Cour des
comptes par le Procureur Général du ROI près la Cour qui
agit soit de sa propre initiative, soit à la demande du Ministère
des Finances, des Ministères intéressés, du
Trésorier Général du Royaume ou des comptables publics. En
outre, la Cour peut se saisir elle-mrme et d'office au vu des constatations
faites à l'occasion de la vérification des comptes.
Lorsque la cour déclare une personne comptable de fait,
elle lui enjoint par un arrit de produire son compte dans un délai
qu'elle lui fixe et qui ne peut ~tre inférieur à deux mois.
Le comptable de fait peut, s'il ne fait pas l'objet de
poursuites pénales, ~tre condamné à une amende
calculée selon l'importance et la durée de la détention ou
du maniement des fonds et valeurs, sans que le montant de l'amende
dépasse le total des sommes indûment détenues ou
maniées.
C. Discipline budgétaire et financière
(DBF):
La fonction juridictionnelle en matière de discipline
budgétaire et financière(DBF) s'exerce à l'égard de
tout responsable, fonctionnaire ou agent de l'un des organismes soumis au
contrôle de la cour des comptes, qui commet des infractions
prévues par les dispositions des articles 541, 551
et 562 du Code des Juridictions Financières.
La Cour fonctionne comme une Cour de justice ordinaire avec
tout ce que cela exige comme garanties des droits de la défense,
l'audition de toute personne dont la responsabilité peut être
engagée, avec la présence physique du mis en cause et de son
avocat à la séance de jugement, en sus de la citation de
témoins.
Il est à signaler que ne relèvent pas de la
compétence de la cour en matière de discipline budgétaire
et financière, les membres du gouvernement et les membres des deux
chambres du parlement. En effet, le législateur, soucieux d'assurer la
séparation des pouvoirs, a considéré que la
responsabilité des ministres et des parlementaires étant
politique, sa mise en jeu ne pouvait pas être du ressort de la cour des
comptes.
A la différence du jugement des comptes qui est mission
d'ordre public , la cour doit obligatoirement être saisie en
matière de discipline budgétaire et financière par le
Procureur Général du ROI, de sa propre initiative ou à la
demande du Premier Président ou d'une formation de la Cour, en cas de
découverte d'infractions qui relèvent des compétences de
la Cour en matière de discipline budgétaire et
financière.
La saisine peut être également faite par le
Premier Ministre, le Président de l'une des chambres du parlement, le
Ministre des Finances et les Ministres concernés et ce par
l'intermédiaire du Procureur Général du ROI, près
la Cour des comptes et sur la base de rapports de contrôle ou
d'inspection, appuyés des pièces justificatives.
Sur la base des documents qu'il reçoit et des
informations et autres documents qu'il peut demander aux autorités
compétentes, le Procureur Général du ROI (PGR) peut
décider :
ü Soit la poursuite.
ü Soit le classement de l'affaire s'il lui apparaît
qu'il n'y pas lieu d'engager des poursuites ; il prend à cet effet une
décision motivée qui est communiquée à la
partie
qui lui a soumis l'affaire.
3) Attributions extra-juridictionnelles :
A. Contrôle de la gestion
La Cour contrôle la gestion des services et organismes
publics qui entrent dans
la sphère de ses compétences; afin d'en
apprécier la qualité et de formuler, éventuellement, des
suggestions sur les moyens susceptibles d'en améliorer les
méthodes et d'en accroître l'efficacité et le rendement.
L e contrôle de la gestion permet à la cour
d'examiner tous les aspects de la gestion des organismes publics à
savoir la régularité des opérations, l'économie
dans l'utilisation des moyens et des fonds et les résultats atteints par
rapport aux objectifs fixés par l'organisme contrôlé et ce
afin d'identifier les carences et les dysfonctionnements des gestions
contrôlées et d'alerter les autorités publiques au moment
opportun en vue de prendre les mesures qui s'imposent.
La cour s'assure que les systèmes et procédures
mis en place dans les
organismes soumis à son contrôle garantissent la
gestion optimale de leurs ressources
et de leurs emplois, la protection de leur patrimoine et
l'enregistrement de toutes les
opérations réalisées.
Les conseillers de la cour des comptes sont habilités
à se faire communiquer
tous documents ou pièces justificatives susceptibles de
les renseigner sur la gestion de ces organismes et à procéder
à l'audition des personnes dont ils estiment le témoignage
nécessaire.
Les pouvoirs d'investigation de la cour en matière de
contrôle de la gestion sont larges et les garanties des organismes
audités sont fondées sur les principes de
Après l'accomplissement de ses investigations, le
conseiller rapporteur
communique ses observations aux responsables des organismes
concernés qui peuvent
formuler, le cas échéant, leurs commentaires dans
un délai de deux mois (procédure
contradictoire). Passé ce délai, le conseiller
rapporteur établit son rapport.
Le rapport établi par le conseiller rapporteur est
délibéré en chambre en présence de cinq membres
dont le président de chambre et le conseiller rapporteur. La chambre
peut entendre tout responsable, agent ou contrôleur de l'organisme
concerné. Elle peut aussi ordonner des investigations
complémentaires.
Les décisions de la chambre sont prises à la
majorité des voix. Le conseiller rapporteur prépare un projet de
rapport particulier qui est soumis à la délibération de la
chambre avant d'tre adressé par le premier président au premier
ministre, au ministre chargé des finances et au ministre de tutelle,
lesquels peuvent formuler leurs observations et exprimer leurs avis dans un
délai fixé par le premier président et qui ne peut
être inférieur à un mois.
Ces rapports, accompagnés des avis et commentaires
reçus, sont ensuite transmis au Comité des programmes et des
rapports en vue de leur insertion, le cas échéant, au rapport
annuel de la cour et au rapport sur l'exécution de la loi de
finances.
B.Contrôle de l'emploi des fonds publics
La Cour contrôle l'emploi des fonds publics reçus
par les entreprises, par les associations, ou tous autres organismes
bénéficiant d'une participation au capital ou d'un concours,
quelque soit sa forme de la part de l'Etat, d'un établissement public ou
de l'un des autres organismes soumis au contrôle de la Cour.
Ce contrôle vise essentiellement à s'assurer que
l'emploi des fonds publics reçus par les organismes
contrôlés soit conforme aux objectifs visés par la
participation ou le concours consentis.
Les procédures de contrôle, de communication des
observations et d'établissement des rapports sont similaires à
celles suivies en matière de contrôle de la gestion.
C.Contrôle des fonds collectés par appel
à la générosité publique
S'agissant du contrôle portant sur les fonds
collectés par appel à la générosité
publique, il s'exerce sur requ~te du Premier Ministre sur les associations. A
l'instar du contrôle de l'emploi des fonds publics, ce contrôle
vise à s'assurer que l'utilisation des fonds collectés soit
conforme aux objectifs qui ont présidé à l'appel à
la générosité publique.
Les procédures de contrôle, de communication des
observations et d'établissement des rapports sont similaires à
celles suivies en matière de contrôle de la gestion.
3)Assistance au Parlement et au Gouvernement:
Si l'exercice de la cour de ses multiples attributions peut
etre considéré comme une assistance permanente aux pouvoirs
publics, le code a en outre explicitement prévu deux cas d'assistance
:
A l'égard du Parlement : la cour peut
traiter des questions que lui
soumettent les présidents des deux Chambres du
Parlement, à l'occasion de l'examen du rapport sur l'exécution de
la Loi de finances et de la déclaration générale de
conformité ;
A l'égard du Gouvernement : X la demande
du premier ministre, la cour peut inscrire à ses programmes, les
missions d'évaluation de programmes et de projets publics et de
contrôle.
III. Communication de la cour des comptes:
1) Rapport annuel :
La cour des comptes établit un rapport annuel que le
premier président présente X sa
MAJESTE LE ROI avant la fin de l'année budgétaire
qui suit celle à laquelle il se
rapporte. Ce rapport annuel, qui est publié au «
Bulletin Officiel » rend compte de
l'ensemble des activités de la cour, fait la
synthèse des observations qu'elle a relevées,
de ses propositions d'amélioration de la gestion des
finances publiques et de celle des
services et organismes publics ayant fait l'objet de
contrôle, reprend les commentaires
des autorités gouvernementales et des responsables des
institutions et organismes
concernés et donne un résumé du rapport de
la Cour sur l'exécution de la Loi des
finances.
Des extraits des rapports établis par les cours
régionales de comptes sur la gestion des
organismes soumis X leur contrôle peuvent être
insérés dans le rapport annuel.
La large diffusion de ce rapport près des organes
d'information, des mass média, des élus, des chercheurs, des
universitaires..., ainsi que les débats qui résulteraient de
cette diffusion, inciteront certainement les responsables, X tenir compte des
observations de la cour X mettre en application ses recommandations, en prenant
les mesures correctives nécessaires.
2) Référés du Premier
Président :
Pour mieux mettre en évidence les aspects conseil et
assistance, le législateur a conféré
au Premier Président, le pouvoir de présenter, dans
toutes les matières qui relèvent de
la compétence de la Cour, ses observations et
suggestions aux autorités gouvernementales compétentes par voie
de référés. Les destinataires informent le Premier
président des suites qui sont réservées X ces
référés, lesquelles sont le cas
échéant, mentionnées dans les rapports.
L'importance accordée par le législateur
à cette matière se manifeste, par la désignation dans
chaque ministère, un haut fonctionnaire ayant au moins le rang de
directeur d'administration centrale est chargé de veiller à la
suite donnée aux référés du Premier
Président. Cette désignation est notifiée à la
Cour.
3) Rapport sur l'exécution de la Loi de finances
:
La Cour des comptes élabore un rapport sur
l'exécution de la Loi de finances qui
accompagne le projet de Loi de
règlement. Ce rapport retrace notamment les résultats
de
l'exécution de la Loi de finances et les observations suscitées
par la comparaison
Les observations relevées par la Cour sont de nature
à permettre aux Parlementaire
d'apprécier la réalisation des objectifs
assignés à la Loi de finances et d'être, en
conséquence, mieux éclairés lors des débats sur les
programmes futurs présentés dans le cadre des projets de Lois de
finances.
4) Déclaration générale de
conformité :
La déclaration générale de
conformité devant accompagner le rapport sur l'exécution de la
Loi de finances, permet de vérifier la conformité entre les
comptes individuels produits par les comptables publics et le compte
général du Royaume, établi et communiqué à
la Cour par le ministre chargé des finances.
5) Rapports particuliers:
Les rapports particuliers élaborés à l'issu
du contrôle de la gestion sont délibérés
en
chambres avant d'être adressés par le Premier
Président au Premier ministre, au
ministre chargé des finances
et au ministre de tutelle, lesquels peuvent formuler leurs
observations et exprimer leurs avis dans un délai
fixé par le Premier Président et qui ne
peut être inférieur à un mois.
Ces rapports, accompagnés des avis et commentaires
reçus, sont ensuite transmis au
comité des programmes et des rapports en vue de leur
insertion, le cas échéant, au
rapport annuel ou dans le rapport sur l'exécution de la
loi de finances.
6) Les lettres des Présidents de Chambres
:
Dans le cadre du contrôle de la gestion, le Code des
juridictions financières prévoit
que les Chambres peuvent décider d'adresser des
observations aux responsables des organismes concernés sous forme de
lettres des Présidents des Chambres. Les destinataires de ces lettres
sont tenus d'y répondre dans un délai fixé par le
Président de chambre et qui ne peut être inférieur à
un mois.
Chapitre I : Différents concepts du
contrôle
Le contrôle entraîne deux ambigüités :
> Le contrôle / maîtrise Pilotage Contrôle
de gestion.
> Le contrôle / vérification Sanction
Contrôle de la gestion.
I. Contrôle de gestion :
Le contrôle de gestion est un processus par lequel les
dirigeants influencent les membres de l'organisation pour mettre en oeuvre les
stratégies de manière efficace et efficiente.
Cette définition :
ü Présente le contrôle de gestion comme
étant une fonction d'accompagnement,
du déploiement de la stratégie, car il permet
de concrétiser les objectifs stratégiques au niveau de la gestion
quotidienne et de formaliser les aptitudes ou les savoir-faire du quotidien au
niveau stratégique ;
ü Offre une vision managériale en soulignant
l'implication des dirigeants en
matière de contrôle de gestion en
définissant le modèle de performance ;
ü Affirme l'importance de la gestion du couple coEt-valeur
en formulant le
concept d'efficience.
Le contrôle de gestion n'est pas que du contrôle. En
tout cas, si ce n'est que cela, il est voué à l'échec. En
effet, le management moderne repose sur trois actions distinctes :
*Finaliser, c'est à dire fixer des
objectifs et détailler les objectifs globaux en objectifs particuliers,
pour que l'ensemble de l'organisation soit irriguée par des objectifs et
sache ou aller.
*Animer, c'est à dire faire en sorte
que ces objectifs ne restent pas théoriques et ne circulent pas au moyen
de circulaires ou de décrets, mais soient intériorisés par
chaque individu, ce qui est le plus difficile.
*Contrôler, c'est à dire
savoir où l'on en est au niveau des objectifs
fixés.
Lorsque le contrôle de gestion est mis en place,
renforcés ou structuré, nous choisissons l'une de ces trois
entrées. L'axe du contrôle est privilégie, mais ce n'est
qu'une apparence. Pour mettre en oeuvre un bon système de contrôle
et choisir de bons indicateurs, il faut travailler sur les deux autres axes. En
d'autres termes, il est nécessaire de s'interroger sur son
système de finalisation. Sans objectif, sans stratégie
définie, le contrôle de gestion est impossible de la même
façon, le contrôle doit vivre et ne pas rester qu'une
formalité, qu'une théorie destinée à ~tre
marginalisée. Il faut donc travailler le système d'animation
gr~ce notamment au dialogue de gestion .Le contrôle de gestion ne peut
donc avoir du succès que s'il touche à l'ensemble du
management.
II. Contrôle de la gestion :
Le contrôle de la gestion est le pouvoir de
vérification exercé par les conseils d'administrations,
actionnaires, assemblés générales et commissaires aux
comptes pour la validation ou non des différents choix appliqués
par les managers. Ce contrôle peut aboutir à des sanctions.
Les finalités du contrôle de la gestion sont :
ü S'assurer de la régularité et de la
sincérité des opérations réalisées;
ü Vérifier la fiabilité des systèmes
de contrôle interne et leur capacité de garantir une gestion
optimale des ressources et des emplois et de protéger le patrimoine;
ü Apprécier la qualité de la gestion des
organismes contrôlés ainsi que leurs performances.
Le contrôle de la gestion est la synthèse de
l'audit financier et de l'audit opérationnel. Au-delà de
s'assurer de la conformité et/ou de la régularité et de la
sincérité des comptes aux lois et règlements en vigueur,
de déterminer l'efficacité et l'efficience de la gestion de
l'entité, il s'agira aussi de déterminer si les objectifs
stratégiques sont atteints.
Enfin, ce contrôle permet de s'assurer que les
systèmes et procédures mis en place dans les organismes
contrôlés garantissent la gestion optimale de leurs ressources et
de leurs emplois, la protection de leur patrimoine et l'enregistrement de
toutes les opérations réalisées.
III. Distinction entre contrôle de gestion et
contrôle de la gestion :
1) Les points communs :
D'après la définition du contrôle de
gestion et du contrôle de la gestion déjà
indiquées,
on remarque que ces deux types de contrôle ont des
finalités similaires qui se résument
dans
l'amélioration de la qualité de la gestion, d'efficacité,
d'efficience et d'économie.
2) La différence :
Même si le contrôle de gestion et le
contrôle de la gestion ont des objectifs similaires, ils ont une
démarche et un processus différents comme le présente le
tableau cidessous:
Contrôle de gestion Interne
|
Contrôle de la gestion Externe
|
Démarche continue et permanente
|
Périodique
|
Moyen d'autocontrôle
|
Audit externe
|
Incapacité de sanctionner
|
Capacité de sanctionner
|
Outil de pilotage
|
Outil de vérification
|
Facultatif
|
Imposé
|
Chapitre II : La démarche pratiquée selon
la cour
des comptes
Les textes de loi n'aident pas à clarifier et à
déchiffrer le contrôle exercé par la cour des comptes sur
les établissements publics, c'est pourquoi nous avons été
amenés à faire des visites auprès de la cour des comptes
à Rabat et la cour régionale de Casablanca.
I. Interview:
D'après des interviews avec un magistrat, greffier et le
responsable du service documentation de la cour des comptes, on a pu clarifier
certaines ambigüités.
Les principales questions sont les suivantes :
Est-ce que la cour des comptes exerce le
contrôle de gestion ou le contrôle de la gestion des
établissements publics?
Le contrôle de gestion n'est pas parmi les missions de
la cour des comptes, le contrôle de gestion est interne alors que nous,
on réalise un contrôle externe et indépendant aux
établissements publics. Par contre, on évalue le niveau de
performance du contrôle de gestion de ces dernières.
C'est vrai qu'en 1979 en vertu de la loi 12-79 le code des
juridictions financières a nommé le contrôle de gestion
comme étant une mission de la cour des comptes, mais le nouveau code
62-99 promulgué en 2002 a corrigé cette ambigüité
pour le nommer le contrôle de la gestion.
Quels sont les domaines où vous pouvez
réduire vos activités de contrôle ?
La cour des comptes peut réduire ses activités
d'audit dans les domaines où elle s'est assurée que le
contrôle de gestion fonctionne correctement. Nous avons là une
indication de la grande importance que revt l'efficacité du
contrôle de gestion pour les audits externes entrepris par la cour des
comptes.
Avez-vous des difficultés d'accès aux
documents comptables?
Absolument pas. Nous n'avons aucune limitation. La loi nous a
dotés de prérogatives très importantes. On ne peut nous
cacher des documents au risque de sanctions.
Les anomalies dans les comptes sont-elles
fréquentes?
Pas du tout. Depuis que la Cour des Comptes existe, la
manière dont les comptables présentent les comptes s'est
améliorée. Ils sont conscients qu'ils doivent rendre des comptes
à la Cour et peuvent être tenus pour responsables de leurs propres
deniers. Ils font donc très attention dans l'exécution des
dépenses exigées par l'ordonnateur.
Est-ce que votre rôle se limite à
l'audit des comptes relatifs aux finances publiques ou bien disposez-vous de
prérogatives vous permettant de poursuivre les responsables en cas de
constatation de défaillances financières?
Notre principal objectif n'est pas de s'arrêter devant
certaines défaillances ou devant les bonnes performances et de dire
voilà le genre de réalisations sérieuses qu'on a
audité. Il s'agit pour nous d'aider les composantes de l'Etat afin que
leur gestion soit rationnelle et conforme à la loi et qu'elle
présente un rendement. Le travail institutionnel ne se limite pas aux
résultats qu'il réalise cette année ou l'année
suivante. Il doit s'inscrire dans un objectif stratégique qui contribue
de façon étudiée, rationnelle et professionnelle à
l'élargissement du cercle de la bonne gouvernance, avec le respect de la
loi.
Est-ce que votre rôle s'arrête au
niveau de la détection des dysfonctionnements ou bien êtes-vous
aussi sollicités pour faire le suivi avec les juridictions
concernées ?
La Cour des comptes est totalement indépendante des autres
institutions de l'Etat. Elle n'est pas l'auxiliaire de la Justice.
Une fois notre dossier bouclé, le ministre de la
Justice doit l'envoyer devant les juridictions appropriées. La
juridiction doit examiner le cas concerné, le juger et nous tenir
informés de ce qui a été décidé. Nos
remarques sont donc suivies. La clarté constitue notre objectif
ultime.
Elle nous permet de savoir si l'effort de l'Etat pour redresser
une situation a été satisfait ou non. Et nous le ferons
même pour le contrôle de la gestion, bien que nous
n'émettions que des avis, mais nous proposons aussi des solutions
alternatives. Chacun de nous est appelé à jouer, son rôle.
Nous, en tant que juges nous pointons du doigt le dysfonctionnement. Si la loi
nous permet de le sanctionner, nous le faisons.
IV. Plan d'action en matière de
contrôle de la gestion :
1) Critères retenus :
Les principaux critères de choix sont :
> Le secteur d'activité : Les
organismes ciblés appartiennent à différents secteurs
d'activité, ce qui a permis à la cour des comptes de cibler des
établissements opérant dans différents domaines
d'activité : économie et finance, industrie,
télécommunications, agriculture, pêche, infrastructure,
énergie et mines, habitat social, ;
> L'enjeu budgétaire et financier :
Les organismes ont été choisis en fonction
de leur taille, de leur budget et de leur programme
d'investissement~
|
;
|
> La couverture territoriale : Pour que
l'impact des interventions de la cour soit ressenti à grande
échelle, le choix a été opéré en fonction de
la région d'implantation des organismes et des établissements
soumis au contrôle ;
> Le statut juridique : Le choix a
porté également sur les différentes catégories
d'organismes à savoir les services de l'Etat, les établissements
publics, les sociétés d'Etat, les sociétés mixtes~
;
> La périodicité : En vue de
généraliser le contrôle de la gestion aux différents
organismes assujettis, la programmation tient compte du principe de la
périodicité qui consiste à faire en sorte que le
contrôle d'un mrme organisme soit effectuée au moins une fois tous
les quatre ans ;
> Les rapports établis par les corps d'inspection et de
contrôle des différents départements ministériels et
communiqués par les ministres concernés à la cour, ainsi
que des procès verbaux des instances délibérantes
(assemblée générale, conseil d'administration ) et
rapports des commissaires aux comptes et auditeurs internes et externes.
2) Pilotage des missions :
Les missions engagées par la cour des comptes ont fait
l'objet de plusieurs réunions de coordination et de suivi visant
à :
> S'assurer du respect des lois et règlement ;
> Favoriser l'usage de méthodes et normes pratiques
d'audit en vue de leur partage entre les magistrats ;
> Renforcer l'esprit de rigueur dans l'identification des
dysfonctionnements et la formulation des observations s'y rapportant ;
> Proposer des pistes d'amélioration de la gestion.
III. Procédure du contrôle de la
gestion
Le contrôle de la gestion exerce par la cour des comptes,
se dedouble en contrôle de la regularite de la gestion et en
contrôle de la qualite de la gestion ;
Pour realiser ces contrôles elle suit la procedure suivante
:
> Planification des missions de contrôle de la gestion
(preparation et constitution des dossiers sur l'organisme objet de
contrôle) ;
> Ouverture officielle du contrôle par le president de
la chambre competente par l'envoi d'une lettre au responsable de l'organisme
inscrit au programme, l'informant du contrôle envisage ;
> Entretiens sur place avec les responsables de l'organisme
concerné
|
;
|
> Investigations, collecte des elements probants et
instruction des dossiers par les conseillers rapporteurs ;
;
> Communication des observations aux responsables de
l'organisme contrôlé > Réponse de l'organisme
contrôlé dans un délai de deux mois ;
> Etablissement des rapports sur la mission du contrôle
de la gestion ;
> Audition eventuelle des personnes concernees par les
observations devant la chambre concernee ;
> Delibere de la chambre competente sur les observations
relevees dans le rapport etabli par le conseiller rapporteur ;
> Envoi des lettres d'observations par le Président de
la chambre compétente aux responsables des organismes concernes ;
> Reponse des responsables concernes dans un delai qui ne
peut être inferieur à
un mois ;
> Etablissement d'un projet de rapport particulier et sa
soumission à la délibération de la chambre ;
> Commentaires des ministres concernés le cas
échéant ;
> Insertion des observations dans les rapports de la cour.
IV. Principales observations relevées :
L'exercice du contrôle de la gestion a permis à la
cour des comptes de relever un certain nombre d'observations, dont les
principales sont les suivantes :
1) Stratégie et organisation :
> Absence de plans stratégiques formalisés et
précis ;
> Non adaptation des organigrammes aux besoins réels
des organismes contrôlés ; > Non respect des délais
prévus pour la tenue des réunions du conseil d'administration
;
> Imprécision des compétences et chevauchement
des attributions entre les différents intervenant.
2) Contrôle interne :
> Absence de définition des tâches et de manuels
de procédures formalisés ; > Absence de structures
chargées d'audit interne et de contrôle de gestion > Non suivi
des recommandations des audits externes ;
> Absence de systèmes d'identification et
d'évaluation des risques~
3) Gestion des ressources humaines :
> Inadéquation entre les profils, postes et
responsabilités ;
> Non respect de la réglementation en matière de
recrutement du personnel et gestion des carrières administratives;
> Insuffisance de la formation continue ;
> Octroi irrégulier des primes et revalorisation
injustifiée des salaires~
4) Gestion financière et comptable :
> Absence de procès-verbaux de passation des consignes
entre comptables ;
> Non respect des règles regissant certaines
categories de depenses executees en regie ;
> Double indemnisation pour frais de deplacement ;
> Non certification des comptes par les commissaires aux
comptes ;
> Insuffisance des diligences effectuees pour le recouvrement
des creances publiques~
5) Gestion des marchés publics :
> Engagement de depenses en depassement de credits
budgetaires ; > Recours limite à la concurrence lors de la passation
des marches ; > Retard dans l'exécution des travaux et des travaux et
des prestations et non
application des penalites de retard ;
6) Gestion du patrimoine:
> Non tenue de la comptabilite matières ;
> Absence de registre d'inventaire fiable ;
> Retard dans l'apurement de la situation juridique des biens
fonciers4
V. Sanctions
Le contrôle de la gestion exerce par la cour des comptes
sur les organismes publics
relève des dysfonctionnements et des
irregularites, qui aboutissent à des sanctions :
1) En matière de discipline budgétaire et
financière :
La cour prononce à l'encontre des personnes ayant
commis l'une ou plusieurs des infractions visees aux articles
541,551, 562, une amende dont le montant
calcule selon la gravité et le caractère répétitif
de l'infraction, ne peut ~tre inférieur à mille dirhams par
infraction, sans toutefois que le montant de l'amende par infraction ne puisse
depasser la remuneration nette annuelle que la personne concernee a
perçue à la date de l'infraction.
Toutefois, le montant cumule des amendes precitees ne peut
depasser quatre fois le montant annuel de ladite remuneration.
Si la cour établit que les infractions commises ont
causé une perte à l'un des organismes soumis à son
contrôle, elle ordonne à l'intéressé le
remboursement à cet organisme des sommes correspondantes, en principal
et intérêts. Les intérêts sont calculés selon
le taux légal, à compter de la date de l'infraction.
2) En matière de contrôle de la
gestion
Les responsables des services et des organismes
vérifiés sont tenus de communiquer
aux magistrats de la cour, sur leur demande, tous les documents
et de fournir tous
renseignements, relatifs à la gestion des services soumis
au contrôle de la cour.
En cas de retard dans la production des documents comptables, le
premier président
peut par ordonnance, prononcer à l'encontre des
personnes responsables, une amende dont le montant peut atteindre au maximum
mille dirhams. Il peut en plus prononcer une astreinte dont le maximum est de
cinq cents dirhams par mois de retard.
3) sanctions pénales ou
disciplinaires
Si la cour relève des faits de nature à justifier
une sanction disciplinaire, le procureur général du Roi signale
ces faits à l'autorité ayant pouvoir disciplinaire à
l'égard de l'intéressé, laquelle fait connaître
à la cour, dans un délai de six mois, par une communication
motivée, les mesures qu'elle prise.
S'il s'agit de faits qui paraissent de nature à
justifier une sanction pénale, le procureur général du
Roi, de sa propre initiative ou à la demande du premier
président, saisit le ministre de la justice en vue de prendre les
mesures qu'il juge appropriées et en avise l'autorité dont
relève l'intéressé.
Le ministre de la justice fait connaître à la cour
les mesures qu'il a prises.
Chapitre III : Etudes de cas
Dans le cadre du rapport annuel de 2008, la cour des comptes a
sélectionnée 61 insertions, reprennent les principales
observations émises dans les rapports particuliers relatifs à
plus de 130 missions de contrôle de la gestion effectuées durant
l'année 2008.
Parmi les organismes contrôlés, on a choisi
l'« ONDA » et « Crédit Agricole du Maroc » pour nous
approcher du travail effectué par la cour des comptes, surtout au niveau
du contrôle de la gestion.
I. L'ONDA :
1) Présentation
L'Office National Des Aéroports (ONDA) est un
établissement public à caractère industriel et commercial
créé en janvier 1990 par transformation de l'Office des
Aéroports de Casablanca, premier établissement autonome de
gestion aéroportuaire au Maroc.
Les missions de l'ONDA consistent essentiellement à
garantir la sécurité de la navigation aérienne au niveau
des aéroports et de l'espace aérien sous juridiction nationale.
Elles consistent aussi à garantir l'aménagement, l'exploitation,
l'entretien et le développement des aéroports civils de l'Etat.
Et à garantir l'embarquement, le débarquement, le transit et
l'acheminement à terre des voyageurs, des marchandises et du courrier
transportés par air, ainsi que tout service destiné à la
satisfaction des besoins des usagers et du public.
L'Office est organisé, en plus des aéroports,
autour de deux pôles de directions :
· Directions de support : Direction des ressources,
Direction de la formation~ Académie Mohammed VI, Direction de la
logistique et du développement commercial;
· Directions techniques : Direction de la navigation
aérienne, Direction de la qualité, de la sreté et de la
sécurité et Direction de l'ingénierie et de la
maintenance.
.
2) Résultat du contrôle de la gestion de
« l'ONDA » .
Le contrôle de la gestion de l'ONDA par les experts de
la cour a été axé notamment sur la période
2003-2007. N'empeche, selon la cour, il a permis de relever de nombreux
dysfonctionnements.
A. Principales Observations
Construction du terminal II de l'aéroport de
Casablanca
La construction du terminal II de l'aéroport de
Casablanca pour le marché portant sur le contrat de maîtrise
d'oeuvre, conclu alors en juin 1999, avec un groupement d'études
composé des Aéroports de Paris et des architectes. Le
délai d'exécution de la partie «études», qui
regroupe les phases du choix stratégique et préprogramme jusqu'au
dossier de consultation des entreprises, est arreté à 53 semaines
à partir de l'entrée en vigueur du contrat. Or, ils ont
duré plus de cinq ans (soit plus de quatre fois le délai
contractuel).
Le rapport de la Cour relève plusieurs anomalies aux
différentes étapes de la construction, tout passe dans le
contrôle de la Cour. Les marchés relatifs à la calibration
de vol, la construction d'une deuxième piste à Casablanca, au
balisage de catégories ou encore à l'acquisition d'une tour de
contrôle mobile sont tous épinglés
Audit interne
Le département d'audit interne souffre du manque de
moyens humains puisqu'il ne dispose que de deux cadres.
Dans les rapports d'audit des marchés de plus de 5
millions DH, il s'est avéré que le département d'audit
interne se limite à décrire la procédure de lancement des
marchés sous forme de tableaux sans émettre d'observations. De
plus, le contrôle qu'il effectue s'arrete à l'étape de la
notification de l'ordre de service de commencement des travaux. Ces rapports,
ou plutôt ces « états » ne traitent jamais de la phase
d'exécution et ne peuvent donc etre considérés comme des
rapports d'audit tels que prévus par la réglementation et les
normes d'audit.
|
Règlement des fournisseurs
|
|
L'analyse du délai de règlement des fournisseurs
par le trésorier payeur a révélé qu'il est
très variable. A insi, il a été constaté que
certains fournisseurs sont payés dans un
délai très
réduit (parfois le même jour) alors que plus de 30% des paiements
se situent entre un mois et 3 ans.
· Absence d'un registre permettant la
traçabilité du chèque, depuis sa signature par le
directeur général jusqu'à sa remise au fournisseur.
· Les contacts directs entre le directeur du cabinet et ses
agents avec les fournisseurs
Bons de commande
La vérification d'un échantillon de bons de
commande (BC) a révélé plusieurs anomalies :
· La liste des fournisseurs consultés est
limitée : il a été constaté que l'ONDA
s'adresse
à un nombre très limité de fournisseurs qui
bénéficient d'une part importante des BC. Ainsi, en 2007, 20
fournisseurs, soit 2% d'entre eux se sont vus adjuger la moitié des
B C.
· Plusieurs sociétés fréquemment
consultées appartiennent à la même personne. D'autres
entreprises, bien qu'elles soient fréquemment consultées, n'ont
jamais bénéficié d'un seul BC...
Déséquilibre financier de
l'opération TAOUIMA
Ce projet mis en oeuvre en vue de construire un nouvel
aéroport à Nador, n'a pas atteint ses objectifs notamment sur le
plan financier.
En effet, les ressources générées par la
vente du terrain qui s'élèvent à 726.921.261,82 DH n'ont
pas permis de couvrir toutes les charges qui totalisent 878.823.741,44 DH.
Non respect des règles de transparence
Aux termes de l'article 5-alinéa 1 du statut du
personnel de l'ONDA, « les recrutem ents ont lieu suivant les postes
budgétaires prévus par la loi cadre, et ce, par voie de concours,
tests, ou entretiens professionnels ». En l'absence de procès
verbaux dûment signés et d'avis de recrutement publiés, il
a été constaté que l'accès à l'emploi
à l'ONDA se fait dans la quasi-majorité de cas, dans des
circonstances non transparentes.
|
Conflit d'intérets et non respect du devoir de
service exclusif
|
L e devoir de service exclusif qui n'apparaît pas dans la
charte d'éthique de l'ONDA est mentionné dans l'article 83 du
statut du personnel qui dispose « qu'il est interdit aux agents de
l'office d'exercer, à titre professionnel, une activité
privée lucrative de
quelque nature que ce soit ».
En outre, le conflit d'intéret est prévu dans le
dernier paragraphe de cet article qui
précise qu'il est interdit aux
agents de l'Office « d'avoir par eux memes ou par
Cependant, il a été constaté que certains
hauts responsables de l'Office ne respectent pas ces devoirs
déontologiques. Les investigations menées ont
révélé que ces responsables étaient fondateurs,
gérants ou associés, directement ou à travers des membres
de leurs familles, dans plusieurs sociétés dont certaines ont eu
des transactions, directes ou indirectes, avec l'Office.
Redevances commerciales
La non mise à jour des redevances commerciales dites
« fixes » au niveau de certains contrats au sein d'un mrme
aéroport et pour le mrme type d'activité : la redevance fixe
varie ainsi de 10.000 à 35.000 DH ce qui n'est pas de nature à
assurer un traitement équitable des concessionnaires.
Séjour familial du directeur
général en hôtel à la charge de l'Office
Une facture d'hôtel à Marrakech fait
référence à un « séjour d'invités de
l'ONDA » pour la période allant du 27/12/2003 au 03/01/2004.
Après investigation, il s'est avéré que les
bénéficiaires étaient le directeur général
de l'ONDA et sa famille, qui ont réservé deux chambres au prix de
2.800 DH HT/nuit chacune, en plus des services de restauration, fitness,
téléphone pendant sept nuits coïncidant avec le nouvel an
pour un total de 62.670 DH.
B. Principales recommandations :
Optimiser l'utilisation des ressources provenant
essentiellement des redevances aéronautiques par la rationalisation de
l'investissement et l'exploitation efficiente de l'existant. De mrme, les
redevances de survol et la taxe d'équipement aéroportuaire
devraient Ztre réparties entre l'ONDA et le budget de l'Etat au lieu de
leur allocation exclusive à l'Office.
Revoir en profondeur le système de contrôle interne
qui souffre de nombreuses défaillances aussi bien en matière de
recrutement et de paie, qu'en matière de commandes, de gestion du
patrimoine et de recouvrement des créances.
Revoir le processus de la gestion des commandes dans le sens de
la consécration, dans les faits, des principes de concurrence et de
transparence, durant toutes les étapes. A ce titre, l'ONDA est
particulièrement invité à cesser le recours abusif
à la procédure négociée, à mieux
établir ses estimations, à respecter les règlements et
contrats, à éviter le mode du forfait pour les marchés
complexes et à veiller au respect de la consistance des projets et de
leurs délais de réalisation.
Assurer un meilleur suivi des recettes en améliorant le
recouvrement et en procédant aux vérifications nécessaires
en vue d'éviter les manques à gagner en termes de redevances
aéronautiques et extra aéronautiques ainsi qu'en matière
de taxe aéroportuaire.
Augmenter le degré d'implication des organes de
gouvernance et de
supervision, notamm ent les tutelles technique et
financière, qui devraient veiller à la
rationalisation des
investissements, s'assurer de l'efficacité du contrôle interne mis
en
place par le management, ainsi que de procéder à la
révision du règlement des marchés
qui donne une latitude excessive au management, notamment pour le
mode négocié.
A ssurer une gestion rationnelle et optimale des ressources
humaines,
matérielles et financières de l'ONDA en
évitant les dépenses exagérées, l'octroi
d'avantages indus ou toute autre action qui porterait préjudice à
la gestion de l'Office.
3) Réponses et avis de l'ONDA
La construction du terminal II de l'aéroport de
Casablanca
Ce marché a été effectivement passé
en 1999, basé sur des honoraires en pourcenta
L'allongement du délai d'étude est dfi à des
remises en cause des études techniquement justifiée par le
Ministère de Tutelle Technique, sachant que les
déla
d'approbation ne sont pas inclus dans le délai
contractuel. De plus, les clauses du
Toutes les phases d'étude ont été
approuvées, l'unique changement entre l'Avant Projet
Détaillé (APD) et le Dossier de Consultation des Entreprises
(DCE) concernait le remplacement de la toiture du bâtim ent ville en
verrière par une toiture en structure
mixte (béton
armé, charpente métallique et verrières).
Audit interne
Après avoir été une division
rattachée à la Direction chargée des Affaires
Générales,
l'Audit Interne a été érigé,
dès 2005, en département avec un rattachement direct au Directeur
Général. Jusqu'à la fin de l'année 2008, la
responsabilité du Département Audit Interne était
assurée par une personne hautement qualifiée, qui avait
assuré successivement les fonctions d'agent comptable de l'Office, puis
de Chef du Département Financier. Il est vrai que dans un premier temps,
l'audit n'a porté que sur les phases préparation et passation des
marchés. Quant à la phase exécution, elle est
reléguée à la seconde étape, tout
simplement, parce que la majorité des marchés audités
n'étaient pas encore réceptionnés définitivement,
d'où l'impossibilité d'envisager un contrôle de cette
phase. Le programme d'audit au titre de l'année 2009 prévoit un
contrôle de l'exécution des marchés dont les phases
préparation et passation ont déjà fait l'objet d'audit.
|
Règlement des fournisseurs
|
La variabilité du délai de paiement dépend
du temps passé par l'Ordre de Paiement
chez le Trésorier
Payeur. Dans un souci de minimiser le temps de remise du paiement
à
l'entreprise après sa signature par le Directeur Général,
le titre de paiement (chèque
ou virement bancaire) est immédiatement m is à la
disposition du bénéficiaire par une
structure dédiée à cet effet qui ne
relève nullement du Cabinet du Directeur Général.
Cette structure dispose bien d'un registre électronique
permettant une parfaite traçabilité.
Cas d'études réalisées par bons
de commande
Les termes de référence des études objet
BC n°1329/06 : Cette étude a été
réceptionnée par le Directeur Général étant
donné qu'il en a assuré personnellement le suivi. Le fait que le
Directeur Général soit également signataire de l'acte
d'engagement est tout à fait conforme aux dispositions du décret
d'application de la Loi de l'ONDA qui stipule que le Directeur
Général est l'ordonnateur des dépenses de
l'établissement.
Déséquilibre financier de
l'opération TAOUIMA
Ce projet a été conçu et
réalisé avant 2002. L'audit externe réalisé en
2008, à la demande du conseil d'administration pour préparer la
clôture de ce projet, a conclu à un écart de 49,2 MDH entre
les ventes du terrain et le coût du projet. Cet écart est
essentiellement imputable aux travaux supplémentaires et surcoûts
dûment justifiés du projet qui est considéré
aujourd'hui comme une réussite sur le plan de développement
économique de la région.
Conflit d'intéret et non respect du devoir de
service exclusif
Il n'existe à notre connaissance aucun conflit
d'intérêt ou de non respect du devoir déontologique de
responsables au sein de l'Office. Les sociétés citées dans
le tableau n'ont aucune relation avec l'ONDA et ont été
fondées avant l'intégration des intéressés à
l'Office. Le fait d'être actionnaire dans une structure n'ayant pas de
relation avec l'Office n'est en contradiction ni avec la loi, ni avec le statut
de l'Office.
Redevances commerciales
Comme il a été constaté, les redevances
commerciales peuvent varier tout simplement, car plusieurs critères
peuvent être retenus pour la fixation de ces redevances comme
l'aéroport d'installation ou le type d'activité, mais
également l'emplacement (hors douane ou sous douane) ou
l'ancienneté du concessionnaire. Mais, il est important de souligner que
dans la majorité des cas, les prix appliqués sont le
résultat d'un appel d'offres, d'une consultation réalisée
sur la base de demandes ou d'un comparatif avec des concessions
équivalentes. Cette stratégie a permis a l'ONDA de passer d'un
chiffre d'affaires de 127,1 millions de Dh en 2003 à 244,3 millions de
Dh en 2008, soit une croissance de 20% par an en moyenne.
|
Séjour familial du Directeur
Général en hôtel à la charge de l'Office
|
Ce séjour correspond bien à une mission de l'ONDA
qui exigeait la présence continue à Marrakech du Directeur
Général pendant toute cette période pour préparer
et suivre
l'accueil d'importantes personnalités nationales et
étrangères dans le cadre de visites officielles.
Cette prise en charge par l'ONDA est justifiée
déplacement de l'intéressé.
3) Perception du ministre de l'équipement et de
transport
années à jouer un rôle important dans
l'accompagnement de la «Vision 2010» du secteur du tourisme et
à l'édification d'un hub international à l'aéroport
de Casablanca.
A cet effet, le Maroc s'est engagé dans la mise en
oeuvre d'une politique volontariste de libéralisation du secteur du
transport aérien dont l'objectif est de favoriser l'évolution de
la desserte aérienne nationale et d'augmenter massivement les
arrivées touristiques. Depuis la mise en oeuvre de cette
libéralisation et plus particulièrement suite à la
signature de l'accord d'Open Sky avec l'Union Européenne le 12
décembre
> U
notamment la France, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre ;
> Le trafic aérien international a été
doublé entre 2003 et 2008 passant de 5,2
millions à 11 millions de passagers. Pour accompagner
cette évolution du trafic (en total rupture avec la tendance
historique), l'ONDA a, depuis 2003, mis en oeuvre deux
plans
stratégiques (2004 2007 et 2008 2012) qui ont été
approuvés par son conseil
d'administration.
Sur la période 2003-2008, l'ONDA a réalisé
des performances financières importantes,
Hfavorisées par la croissance des trafics nationaux et
internationaux, attestées par les indicateurs suivants :
ü Le chiffre d'affaires de l'Office a été
pratiquement multiplié par deux, pour
atteindre 2,3 Milliards de dirhams en 2008 ;
ü La capacité d'autofinancement est passée de
338 MDh en 2003 à plus de 1, Milliard de dirhams en 2008 ;
ü L'investissement, sans subvention de l'Etat, est
passé de 311 MDh en 2003 à près de 2,5 Milliards de
dirhams en 2008 ;
s/ La capacité de traitement des passagers est
passée de 12 millions de passagers
par an en 2003 , à plus de 22 millions de passagers par
an.
II. Crédit Agricole du Maroc :
1) Présentation:
La Caisse Nationale du Credit agricole (CNCA) a ete creee en
1961, sous forme d'établissement public placé sous la tutelle du
Ministre de l'agriculture. Elle avait pour objet de contribuer, par le biais
des caisses regionales et locales, à la modernisation des exploitations
agricoles.
En 1987, la CNCA a été autorisée à
assurer les missions d'une banque universelle ouverte à de nouveaux
secteurs economiques.
Depuis 1993, la CNCA a ete soumise au contrôle de Bank Al
Maghrib institue par la loi bancaire de 1993.
En 2004, la CNCA a connu une evolution institutionnelle
à travers sa transformation en societe anonyme à directoire et
à conseil de surveillance, denommee « Credit agricole du
Maroc».
La mission principale du CAM : « financement de
l'agriculture et des activités concernant le developpement economique et
social du monde rural».
Le CAM assure également : « pour le compte de
l'Etat et conformement aux decisions du gouvernement, les missions de service
public par la mise en oeuvre des conventions...».
En outre, et selon ses statuts, le CAM « peut effectuer
à titre de profession habituelle toutes les opérations
susceptibles d'Ttre pratiquées par les banques».
Il exerce ses activités de Banque par
l'intermédiaire d'un réseau de 408 points de vente (à fin
2007) repartis entre Caisses regionales et locales, agences entreprises,
agences mobiles et guichets periodiques.
Il dispose egalement de 112 antennes pour sa fondation de
micro-credit Ardi. Le tableau suivant présente quelques principaux
indicateurs d'activite du CAM :
La mission de la Cour des comptes a analyse divers aspects de la
gestion du Credit agricole du Maroc.
2) Résultat du contrôle de la gestion du
« CAM » :
La mission de la Cour des comptes a analyse divers aspects de la
gestion du Credit agricole du Maroc, et voici les principales observations et
recommandations :
A. Les principales observations
Le Crédit agricole n'a pas échappé
à la vigilance de la Cour des comptes. Son dernier rapport
révèle un recul relatif de l'activité de la banque en
2008. En effet, l'insuffisance des fonds propres n'a pas permis à
l'établissement de respecter les règles preventives auxquelles il
est soumis depuis juillet 2007. La banque reste, donc, incapable de
créer de la richesse, surtout qu'elle investit plus dans les
ressources humaines et logistiques, note le rapport.
Se contenter des benefices pour renforcer les fonds propres ne
permet pas, non plus, de fournir des garanties suffisantes au niveau de la
couverture et ne contribue pas au retablissement de la situation
financière de la banque. De ce fait, la realisation du plan 2009-2013 en
reste tributaire, exigeant du même coup une determination precise des
sources de financement.
S'agissant de l'organisation de la banque, elle a
été jugée «instable» par les enqu~teurs de la
Cour des comptes. L'administration procède, en effet, annuellement
à la réorganisation de l'ensemble de ses structures. Le rapport
montre que bon nombre de responsables exercent depuis plusieurs années
sans qu'ils ne disposent des décisions officielles d'affectation. En
outre, le Crédit agricole n'a procédé à la
classification de ses créances et à l'établissement des
provisions de réserves qu'à partir de 1998.
Seulement, depuis cette date, la banque n'a pas entrepris un
classement régulier des creances, notamment celles dont le recouvrement
est difficile. Cela allait, en effet, se traduire par une perte totale de fonds
propres. Le volume de ces dettes a atteint 11 milliards de DH. Ceci revient aux
difficultés structurelles du secteur et à l'absence du suivi de
recouvrement. La Cour des comptes a constaté qu'un montant d'un milliard
de DH de dettes dues par des clients des secteurs agricole et agro-industriel a
ete inscrit dans la rubrique des créances saines, malgré le fait
qu'elles présentent des difficultés de recouvrement.
Le rapport souligne, aussi, des faiblesses dans
l'authentification des garanties et leur conservation. Par ailleurs, le
Crédit agricole n'est pas soumis au contrôle de la gestion des
risques conformement aux exigences de la banque centrale. Le rapport
soulève, dans ce cadre, l'absence d'une politique générale
régulatrice et coordinatrice de la gestion des risques, ainsi que le
manque de ressources humaines competentes en la matière.
pour suivre, mesurer et gerer les risques est, aussi, releve ce
qui rend les delais de reponse aux demandes relativement longs, surtout pour
les dossiers acceptes.
Le credit agricole avait, en effet, concentre ses priorites
pour rattraper le retard enregistre au niveau de ses parts de marche. Dans ce
sens, le rapport note egalement l'absence des documents essentiels à la
constitution de dossiers de demande de crédits.
Autre grief, les garanties ne sont pas evaluees de
manière regulière. «Pour ce faire, un accord a
été conclu avec des bureaux d'études extérieurs et
l'opération est en cours de traitement», riposte le Conseil
d'administration du Crédit agricole.
Les depenses budgetaires ont evolue entre 2003 et 2007 de la
manière suivante (en milliers de DH)
La transformation du Crédit agricole en
société anonyme s'est notamment traduite par la suppression du
contrôle financier et a donc donne lieu à un assouplissement
important des procedures.
Il a été constaté que l'exécution
des dépenses est souvent caracterisee par un suivi insuffisant et
inadequat, ce qui est de nature à porter atteinte à la
realisation des objectifs de la dépense ainsi qu'à une
augmentation des coEts. De plus, l'assouplissement en question a
engendré, dans certains cas, un eloignement des procedures et des
règles de gestion des marches.
L'examen de la gestion des dépenses a permis de relever
un certain nombre d'observations concernant les principales dépenses en
l'occurrence celles liées à l'aménagement et la
construction des agences, au nouveau système d'information et à
l'acquisition d'équipements informatiques.
A. Principales recommandations
Il est important que les services de l'Etat et du CAM puissent
entreprendre une réflexion profonde et large quant à
l'évaluation des opérations d'abandon partiel ou total qui ont
été mises en oeuvre et jusqu'à quel point elles ont pu
atteindre les objectifs attendus, notamment la réduction de
l'endettement des petits agriculteurs.
Il convient également qu'une réflexion soit faite
et que des actions adéquates soient
menées autant par les pouvoirs publics que par le CAM en
vue de réinstaurer la culture
de remboursement qui constitue une des conditions principales de
développement des
crédits à l'agriculture et au
développement du secteur agricole.
Il est fondamental que le CAM accélère le processus
entamé en 2008 par la mise en oeuvre d'une gestion globale des risques
conforme aux standards et aux exigences règlementaires ainsi que des
outils adéquats de mesure, de suivi, de gestion
et
d'appréciation des risques de la Banque.
Il convient que les services du Crédit agricole du Maroc
puissent assurer une meilleure gestion des délais de réponse tout
en prenant en considération les éléments
de poursuivre la démarche actuellement entreprise visant
une plus grande1-I formalisation et coordination entre les comités.
La gestion des dépenses du CAM nécessite une plus
grande attention quant à la
conformité à la réglementation, aux
procédures et aux règles de gestion, de même
qu'une plus grande adaptation au niveau de l'organisation.
Il convient également d'améliorer davantage le
processus de prévision des besoins et d'optimisation des acquisitions,
ainsi que d'accorder un suivi adéquat à l'exécution des
prestations et à l'atteinte des objectifs tracés.
La Cour des comptes souligne l'importance de mettre en place une
organisation
matière de location des agences commerciales. Les biens
acquis non exploités requièrent également la mise en
oeuvre d'une décision appropriée.
il est important de développer les outils de suivi et de
contrôle adéquats afin que
les irrégularités soient promptement
identifiées et circonscrites. Une attention
particulière
devrait également être accordée à la communication
interne envers le
3) Les réponses de CAM :
Les changements organisationnels sont expliqués en grande
partie par la nécessité de s'adapter à des dispositions
réglementaires mais également aux contraintes inhérentes
à l'évolution de l'environnement commercial. Les changements
opérés permettent aussi d'apporter des réglages pour
anticiper des risques possibles et piloter l'action de développement.
Ces évolutions se font dans la continuité puisque la logique
générale de l'organigramme reste stable.
Il est à noter qu'au cours des trois dernières
années, les principales banques de la place ont procédé
à des adaptations successives de leurs organigrammes à raison,
dans certains cas, de deux organigrammes par an.
L'année 2009 a vu la création de la Gestion
Globale des Risques (GGR), qui coiffe en plus du Pôle Risque de
Crédit, le Pôle Risque Management dont les différentes
directions assurent le suivi des risques de marché, les risques
opérationnels, etc. La politique globale des risques est en cours de
formalisation. Une task force dédiée a été
créée à cet effet.
Malgré la suppression du contrôle financier
à priori, les règles et procédures de passation des
dépenses continuent à être respectées
conformément à la réglementation en vigueur. De plus les
contrôles internes existants ont été renforcés par
la création de la cellule de contrôle des dépenses en lieu
et place de l'ex-agence comptable.
Par ailleurs, et dans un souci d'efficacité et de
rationalité économique, des changements organisationnels ont
été mis en oeuvre dans le sens de la spécialisation et la
centralisation
Les locations sont soumises à des validations au niveau
des directeurs de réseau et des responsables de la Banque Commerciale
sur la base d'études d'opportunités et de potentiel
commercial.
Concernant le cot du loyer, tous les locaux jà louer
font l'objet systématiquement de deux évaluations contradictoires
confiées à des experts immobiliers pour la détermination
de la valeur des baux, ce qui élimine les risques de paiement de
montants surévalués.
Une structure dédiée au sein de la Direction du
Patrimoine Immobilier a été créée pour assurer la
gestion et la conservation de l'ensemble du patrimoine immobilier du CAM. Cette
entité assure entre autres, la mise à jour des dossiers
juridiques du patrimoine, l'évaluation et la programmation
budgétaires des locations ainsi que l'inventaire physique des
immobilisations.
Crédit Agricole du Maroc n'a pas pu répondre
à un certain nombre d'observations de la cour des comptes.
III. Synthèse:
La cour des comptes vise à contribuer à
l'amélioration de la gestion publique à travers l'exercice d'un
contrôle de régularité sur les opérations
financières effectuées par les organismes publics et un
contrôle de la gestion qui consiste à apprecier la gestion desdits
organismes conformément aux principes d'efficacité,
d'économie, d'efficience et de préservation de
l'environnement.
La fonction persuasive des interventions des juridictions
financières demeure privilégiée, dans la mesure où
elle permet par le biais d'un dialogue professionnel objectif et
contradictoire, de mieux cerner les meilleurs moyens et voies pour la mise en
oeuvre d'une gestion saine, rigoureuse, rentable et transparente. Cet
échange argumente quant à la regularite et à la qualite de
la gestion, est soutenu et renforce par une reddition regulière des
comptes de toutes les composantes du secteur public.
Le contrôle des finances publiques est similaire
à une visite medicale. En effet, l'être humain durant toute sa vie
tente de preserver son integrite corporelle, sa sante, sa rentabilite et sa
jeunesse. A l'infini, cela n'est pas possible biologiquement ; mais au niveau
des institutions, il est plus que possible.
Le travail institutionnel ne se limite pas aux resultats qu'il
realise cette annee ou l'annee suivante. Il doit s'inscrire dans un objectif
strategique qui contribue de façon etudiee, rationnelle et
professionnelle à l'elargissement du cercle de la bonne gouvernance,
avec le respect de la loi, parce que les ressources du Royaume ne sont ni rares
ni illimitees. Il est donc necessaire de rationaliser leur gestion en vue de
mieux satisfaire les besoins publics.
La Cour des comptes est totalement independante des autres
institutions de l'Etat. Elle n'est pas l'auxiliaire de la Justice. Elle permet
d'informer Sa Majesté, le Premier ministre, le gouvernement, le
Parlement et l'opinion publique de ce qui se passe au niveau de la gestion
publique. Ainsi, de savoir si l'effort de l'Etat pour redresser une situation a
ete satisfait ou non. Ses responsables, en tant que juges, ils pointent du
doigt le dysfonctionnement. Si la loi leur permet de le sanctionner, ils le
font.
Dans ce cadre , convient-il de rappeler que le rôle des
juridictions financières s'articule autour de deux principales
dimensions:
> La prévention des risques encourus par la
gestion publique: cette prevention necessite la mise en exergue des
insuffisances organisationnelles et fonctionnelles des organismes
contrôles, la nature et la variete des operations comportant des risques
significatifs et invitant les gestionnaires à en eviter
l'avènement et l'impact négatif sur la gestion des finances
publiques. Les rapports des juridictions financières constituent, ainsi
le moyen utile d'attirer l'attention des autorites publiques sur les
differentes zones à risque.
A cet egard, on peut noter avec satisfaction la reactivite
positive de certains
organismes contrôles quant aux recommandations
emises par la Cour. Reactivite qui se
traduit notamment par l'engagement de certaines opérations
significatives de redressement et de réforme.
> La sanction des actes dans le cadre des
attributions juridictionnelles : cette fonction constitue l'un des
atouts du modèle juridictionnel de contrôle supérieur des
finances publiques adopté par le Royaume du Maroc depuis la
création de la Cour des comptes.
En effet, toutes les irrégularités de gestion
relevées par les différentes missions
de contrôle de conformité et de gestion
menées par la Cour des comptes et les Cours régionales des
comptes sont jugées et sanctionnées par les formations
compétentes au sein de ces juridictions. Les responsables assujettis au
contrôle juridictionnel (jugement des comptes, discipline
budgétaire et financière et gestion de fait notamment) sont,
à titre de rappel, les ordonnateurs, les comptables et les
contrôleurs ainsi que leurs préposés. Les sanctions
interviennent naturellement lorsque leurs actes ne sont pas conformes à
la législation et à la réglementation relative aux
finances publiques.
Par ailleurs, les juridictions financières accomplissent
leur devoir en matière de
l'enclenchement des poursuites pénales. Elles communiquent
tous les dossiers relatifs
aux actes susceptibles de constituer des infractions au code
pénal au Ministre de la
justice pour qu'ils soient traités par les juridictions de
droit commun.
D'une manière générale, l'objectif
primordial du contrôle exercé par la Cour des comptes est
l'amélioration de la gestion des finances publiques en vue de la
préservation des deniers de l'Etat et ce par le biais de la proposition,
à l'issue des missions de contrôle de la gestion, des
recommandations susceptibles d'améliorer la rentabilité et
l'efficacité de ces modes de gestion.
Néanmoins, force est de constater, à ce niveau, que
la mission juridictionnelle
de la Cour est capable, non seulement, de renforcer ses
recommandations en donnant une qualification juridique aux cas de mauvaise
gestion et de faiblesse des systèmes de contrôle interne, mais
aussi, de sanctionner les comportements et les pratiques des responsables et
gestionnaires publics qui auraient commis des infractions aux lois et
règlements en vigueur régissant les opérations de recettes
et de dépenses des organismes publics.
CONCLUSION
On a toujours dit que les juridiction financières
s'attachent à multiplier les efforts pour mener à bien les
missions de contrôle, visant à rationnaliser l'utilisation des
deniers publics et à améliorer la qualité des gestion
publiques.
D'une manière générale, les missions de la
cour sont orientées essentiellement vers trois axes fondamentaux :
> le contrôle juridictionnel ;
> le contrôle de la gestion ;
> le contrôle de l'emploi des fonds publics et des fonds
collectés par appel à la générosité
publique.
D'après l'étude qu'on a fait sur le
contrôle de la gestion des établissements publiques, on a pu
constater que ce contrôle constitue un champ vaste où le
contrôle de gestion ne couvre qu'un de ses aspects, en formant un outil
et une activité de gestion qui coexiste et interagit avec d'autres
mécanismes de contrôle et de régulation.
Abstraction faite du mécanisme de contrôle
intégré, instauré par le code des juridictions
financières et qui consiste à procéder au contrôle
de la gestion concomitamment avec le jugement des comptes , force est de noter
que le contrôle de la gestion devient de plus en plus important par
rapport aux autres attributions de la cour en raison notamment de son impact
positif sur la gestion publique et de sa contribution à l'instauration
des principes de transparence et de bonne gouvernance.
NOTES
·
· Rapport annuel de la cour des comptes
(2003,2004, 2005, 2008) ;
·
· Le code des juridictions
financières, Loi n° 12-79, 1979 ;
·
· le code des juridictions financières,
Loi n°62-99, 2002 ;
·
· Christian DESCHEEMAEKER
<< La Cour des Comptes » les études de la documentation
française ;
·
· Robert ANTHONY << La fonction du
contrôle de gestion »,1993.
·
·
www.courdescomptes.ma +
www.leconomiste.com
+
www.maghress.com +
www.financesnews.ma
+
www.lematin.ma
Introduction
Partie I : LA COUR DES COMPTES
Chapitre I : PRÉSENTATION GENERALE DE LA COUR
DES COMPTES... 4
I. Historique .5
II. 2 IgLQi34Lt1RQ 6
1) Organigramme 1116
2) Structure 111 7
III. Ressources humaines 111 9
1) Magistrats 1 9
2) Personnel administratif et technique 11 10
Chapitre II : LES COURS RÉGIONALES DES
COMPTES ..11
I. Présentation des cours régionales des comptes 1
11
1) Rôle et missions 1 11
2) Organigramme 12
II. Relation entre la cour des comptes et les cours
régionales 111 13
1) Relations organiques 11 13
2) Relations fonctionnelles « 113
Chapitre III : LES COMPÉTENCES DE LA COUR DES
COMPTES.....14
I. Assujettis de la cour des comptes 11114
II. Activités de la cour des comptes 11114
1) Attributions juridictionnelles 11 14
2) Attributions extra-juridictionnelles 17
3) Assistance au parlement et au gouvernement 19
III. Communication de la cour des comptes 111 19
1) Rapport annuel 111 19
2) Référés du premier Président
1119
3) 5 LSSRIt 34uI l'exécution de la loi de finances 1
20
4) Déclaration générale de
conformité« ~.. 20
5) Rapports particuliers ~.. 20
6) Les lettres de présidents de
chambres««« ~ 20
Partie II : TRAITEMENT DE LA PROBLEMATIQUE
Chapitre I : DIFFERENTS CONCEPTS DU CONTRÔLE
22
I. Contrôle de gestion « 22
II. Contrôle de la gestion ~ 23
III. Distinction entre contrôle de gestion et
contrôle de la gestion««««««. 23
1) Les points communs ~ 23
2) La différence ~ 23
Chapitre II : LA DÉMARCHE PRATIQUÉE
SELON LA COUR DES COMPTES .24
I. Interview 24
II. Plan d'action en matière de contrôle de la
gestion «««««««««««26
1) Critères retenus « ~...26
2) Pilotage des missions ~. 27
III. Procédure du contrôle de la gestion ~.. 27
IV. Principales observations relevées ~. 28
1) Stratégie et organisation ~ 28
2) Contrôle interne « ~..28
3) Gestion des ressources humaines « ~...28
4) Gestion financière et comptable« ~ 29
5) Gestion des marchés publics « ~..29
6) Gestion du patrimoine ~... 29
V. Sanctions « ~...29
1) En matière de discipline budgétaire et
financière««««««««.. 29
2) En matière de contrôle de la gestion «
~..30
3) Sanctions pénales ou disciplinaires ~ 30
Chapitre III: ETUDES DE CAS 31
I. L'Office Nationale Des Aéroports « 31
1) Présentation ~ 31
2) Résultat de contrôle de la gestion de l'Office
Nationale Des aéroports..31
3) Réponses et avis de l'Office Nationale Des
Aéroports ««««««..35
4) Perception du Ministre de l'équipement et de
transport~««««« 37
II. Crédit agricole du Maroc 38
1) Présentation ~ 38
2) Résultats du contrôle de la gestion du
Crédit Agricole du Maroc ««.39
3) Réponses du Crédit Agricole du Maroc
««««««««««««.42
III. Synthèse ~.... 43
Conclusion générale « ~..45
Notes « 46
Bibliographie ~ 48
Webographie « ~.48