4.2.1.4. Potentiel faunique du parc
L'activité de dénombrement de la population
faunique est l'opération qui possède le
plus d'information disponible. Les résultats du
dénombrement du potentiel faunique de six années (1975,1998,
2000, 2005, 2007 et 2008) présent en annexe 5, nous ont permis de sortir
le graphique suivant présentant l'évolution de certaines
espèces animales au PNB en fonction de la période
d'observation:
30000 25000 20000 15000 10000 5000 0
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Effectif
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Période
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1975 1998 2000 2005 2007 2008
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8 E9 E10 E11 E12 E13 E14 E15
NB: E1=bubales, E2=hippotrague, E3=cobe defassa, E4=cobe
de buffon, E5=ourebi, E6=cephalophe de grimm, E7 = cephalophe à flanc
roux, , E8=buffle, E9=redunca, E10=hippopotame, E11=gui hanaché,
E12=eland de derby, E13=girafe, E14=phacochère,
E15=rhinocéros.
Figure 9 : Potentiel faunique du Parc National de la
Bénoué sur 6 années
On constate à travers la figure 9, que le
dénombrement du Parc National de la Bénoué porte
principalement sur 15 espèces. Pour ces espèces on constate une
diminution jusqu'à la période 2000 (11 espèces en 1998 et
6 espèces en 2000). A partir de 2005, Le nombre d'espèces
augmente jusqu'en 2008 (7 espèces en 2005 et 2007 et 15 espèces
en 2008). On observe par ailleurs que l'effectif de cette population
connaît un pic en 2000 et en 2007 malgré la faible
diversité. On note également une réduction de la
population en 2008. Cette réduction de la population serait due à
la technique de collecte des informations. L'unique méthode
utilisée avant 2008 était le dénombrement pédestre
suivant les transects linéaires. Cette technique ne permet pas de
déceler toutes les zones de concentration de diverses espèces et,
suivant la zone où s'effectuait le dénombrement l'espace
était entièrement parcouru. En 2008, la méthode
utilisée, consistait à faire un survol aérien afin de
parcourir
presque la totalité de la superficie du parc. Cette
méthode a permis d'avoir un potentiel assez diversifié à
faible effectif. Ce faible effectif résulterait de
l'impossibilité à l'observateur d'avoir une bonne
visibilité des espèces animales sous couvert
végétal.
. Le système de suivi écologique a permis de suivre
fréquemment l'évolution de la
population animale au PNB. Malgré que l'on observe des
oscillations d'effectifs de la population animale, diverses espèces non
observés depuis plus de huit ans font de plus en plus leurs apparitions
dans le parc (cobe de roseau, buffle, hipoppotame et girafe). Cette
réapparition d'espèce résulterait de la nouvelle technique
utilisée pour le dénombrement à savoir « le comptage
aérien ». Cette technique permet de parcourir entièrement la
superficie du parc et d'y repérer les espèces en présence.
Hormis la diversité spécifique du Parc qui se trouve
améliorée, un staff camerounais a été formé
sur la méthode de comptage aérien.
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