L'évaluation de la douleur postopératoire et de
l'efficacité thérapeutique est indispensable car, pour un patient
et une chirurgie donnés, il est impossible de prédire le niveau
de la douleur perçue et la consommation en antalgique.
+ L'évaluation de la douleur postopératoire repose
sur la bonne connaissance et l'utilisation adéquate des divers
instruments de mesure. L'autoévaluation
chez l'adulte et chez l'enfant de plus de 5 ans est la
règle. Les méthodes unidimensionnelles ont l'avantage
d'être simples, rapides, faciles à l'utilisation et
validées. Parmi elles, L'échelle visuelle analogique (EVN) est
l'outil de référence. L'échelle verbale simple à
quatre niveaux est également une méthode fiable pour
l'évaluation de la douleur postopératoire.
+ La consommation en morphiniques par PCA peut constituer un
indice indirect de mesure de la douleur postopératoire.
+ Chez certains patients, L'autoévaluation n'est pas
réalisable : une méthode basée sur l'évaluation
comportementale du patient par un observateur
(hétéro-évaluation) est alors nécessaire.
+ Chez l'enfant, la stratégie d'évaluation
postopératoire est complexe. L'EVN est utilisée à partir
de 5 ans. Chez l'enfant d'âge préscolaire, le score
comportemental : échelle de CHEOPS, est la méthode
la plus adaptée.
+ Le patient doit bénéficier d'une information
précise et détaillée sur la nécessité
d'évaluer sa douleur, ainsi que sur l'outil choisi par le
médecin. Cet outil restera le même pendant la durée
d'hospitalisation du patient.
+ L'évaluation de la douleur doit être
systématique dès la salle de surveillance
post interventionnelle (SSPI) et en secteur d'hospitalisation
(mesures répétées et régulières). De plus,
le patient n'est autorisé à quitter l'hospitalisation(en cas de
chirurgie ambulatoire) que s'il présente un score
de douleur limité à une valeur
préalablement définie et nécessairement faible.
+ Les données doivent être reportées par
écrit sur la feuille de surveillance du patient, au même titre que
les autres paramètres.
+ L'évaluation doit se faire au repos et en condition
dynamique. Elle implique
tous les intervenants de l'équipe soignante qui doivent,
par conséquent, bénéficier d'une formation rigoureuse.