CHAPITRE : 3
LA PRISE EN CHARGE DE LA
DOULEUR POSTOPERATOIRE
CHAPITRE 3 LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR
POSTOPERATOIRE
Les interventions chirurgicales sont sources de douleur, pour
autant cette douleur ne doit être ni banalisee ni negligee.
Quelle que soit son intensite, cette douleur doit être
prise en compte et traitee. A Intérêt de la prise en
charge de la douleur post opératoire
· Reduire l'incidence et l'intensite de la douleur
aiguë postoperatoire.
· Eduquer les patients sur la necessite de communiquer
leurs opinions sur l'efficacite du traitement.
· Ameliorer le degre de confort et de satisfaction.
· Diminuer l'importance d'une complication postoperatoire
et la duree du sejour hospitalier
B. Comment prendre en charge la douleur
postopératoire ?
B.1 Rôle de l IDE :
· L'infirmier (~re) doit integrer dans la surveillance
postoperatoire la prise en charge de la douleur, au même titre que la
surveillance des autres constantes (Pouls, TA, F R, Saturation
Température...).
· L'infirmier (~re) participe à l'élaboration
des protocoles explicatifs au sujet des techniques nouvelles d'analgésie
et à la mesure des niveaux d'analgésie lors de la mise en place
d'analgésie locoregionale
· Le traitement de la douleur doit debuter une heure avant
la sortie du patient de la salle d'intervention. L'évaluation de la
douleur commencent dés la sortie du patient de la salle
d'intervention.
· L'infirmier (ere) est responsable de l'organisation de
la prise en charge de la douleur et dans sa mission de rôle propre
· Note et affiche les scores de la douleur et l'effet
antalgique obtenu
· Définit la nature et l'évolution de la
douleur ainsi que le niveau de soulagement et d'analgésie pour les
patients sous une technique d'analgésie locorégionale
· Surveille le confort du patient et l'assure d'une
surveillance attentive de son traitement antalgique
· Note l'indice de satisfaction du patient sur le dossier
de soins.
· Transmet les données recueillies au médecin
anesthésiste concerné.
B2 rôle médical et moyens
thérapeutique :
La douleur postopératoire doit être
considérée comme un effet indésirable et attendu de La
chirurgie, de sorte qu'une analgésie efficace apparaît comme un
bénéfice clinique indiscutable. Cependant, la
qualité d'analgésie apporte peu de bénéfices
supplémentaires sur la morbidité postopératoire.
B2.1 Analgésiques non morphiniques
Ces agents sont recomm
tre réalisée.
B2.1 Paracétamol
Il est efficace sur les douleurs d'intensité faible
à moyenne, mais sa
pharmacocinétique impose une anticipation de la
prescription. Il doit être donné à posologie suffisante
(60 mg.kg.j-l per os). L'association paracétamol et morphinique faible
(codéine ou dextropropoxyphène) n'a pas démontré
de
supériorité considérable en période
postopératoire, par rapport au paracétamol seul.
La prescription de la forme intraveineuse (pro
paracétamol) doit également être anticipée et n'a
pas d'avantage prouvé par rapport à la voie orale ou intra
rectale.
B2.1.2 Anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS)
Les Anti-inflammatoires non stéroïdiens sont
recommandés après chirurgie à forte composante
inflammatoire (chirurgie de surface, dentaire, ORL, orthopédique). Ils
ont une action démontrée d'épargne morphinique et
d'amélioration de la qualité de l'analgésie, en
particulier à la douleur provoquée.
Les posologies efficaces les plus faibles sont
recommandées pour une durée maximale de 5 jours et de 48 heures
pour la voie intraveineuse.
La prévention des accidents graves passe par le strict
respect des contreindications (antécédents gastro-intestinaux,
âge > 75 ans...) et l'arrêt du traitement dès les
premiers signes d'intolérance (gastralgie, saignement).
B2.1.3 Autres agents
Les salicylés (aspirine), les antispasmodiques et la
noramidopyrine ne sont pas recommandés dans le cadre du traitement de la
douleur postopératoire.
B2.2 Antalgiques morphiniques
B2.2.1 Analgésiques intermédiaires
· Codéine: l'analgésie est
dépendante de la dose chez l'enfant, elle est fréquemment
utilisée en association avec le paracétamol pour contrôler
les douleurs postopératoires modérées.
· Dextropropoxyphène: en dépit d'une
large utilisation, son évaluation clinique n'est pas documentée
au cours de l'analgésie postopératoire.
· Tramadol: le positionnement de cette
molécule, par rapport à la morphine, reste à
préciser.
B2.2.2 Analgésiques
puissants
Le traitement de la douleur postopératoire par les
morphiniques n'induit pas de dépendance. L'incidence des effets
indésirables graves est mal documentée et impose une surveillance
plus contraignante. La morphine reste le produit de référence
pour l'analgésie postopératoire chez l'adulte et en
pédiatrie.
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