3. Effets de l'alimentation protéique sur la
reproduction
L'équilibre de la ration protéique peut avoir
un impact très significatif sur les performances de la
reproduction. Selon WATTIAUX (1995) en
début de lactation, une ration pauvre en protéines réduit
la production laitière et la fertilité de la vache. En
règle générale, les rations avec des niveaux
élevés de protéines diminuent l'efficacité de la
reproduction (Tableau XIII).
Tableau XIII : Effets du niveau de protéines
brutes sur les performances de la reproduction
Critères
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Niveau de protéines
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Moyen (16,3 % P.B.)
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Elevé (19,3 % P.B.)
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Intervalle vêlage -1er chaleur
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36
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45
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72
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Intervalle vêlage-conception
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69
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96
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106
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Saillies par conception
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1,47
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1,87
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2,47
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(Source : BRISSON, 2003)
4. Influence de l'alimentation azotée sur la
reproduction
4.1 Carences en azote
Les carences azotées ne peuvent être
impliquées dans des troubles de la reproduction que lorsqu'elles sont
fortes et prolongées. Elles rentrent alors dans le cadre d'une
sous-nutrition globale, telle qu'on la rencontre parfois en troupeau allaitant.
Un déficit d'azote dégradable entraîne indirectement un
déficit énergétique de par une moins bonne digestion
ruminale.
4.2 Excès d'azote
Les excès d'azote non dégradable agissent
également par le biais d'un accroissement du déficit
énergétique dû à une stimulation de la production
laitière. Les conséquences d'un excès d'azote
dégradable sont plus marquées. Il provoque un déficit
énergétique accru, en raison de la consommation d'énergie
par le foie pour la transformation en urée de l'ammoniac absorbé
par la muqueuse ruminale. D'autre part, les augmentations de l'urémie et
de l'ammoniémie induites par ce type de ration ont pour
conséquences :
· une diminution du pH utérin, affectant la survie
des spermatozoïdes (ELROD et al. 1993) ;
· un effet cytotoxique sur ces mêmes
spermatozoïdes ainsi que sur l'ovocyte, voire sur l'embryon, en limitant
la capacité des oocytes à devenir blastocytes (ELROD et
al. 1993) ;
· une diminution de la progestéronémie
(BUTLER, 1998) ;
· une augmentation de la sécrétion de
PGF2á (BUTLER, 1998).
Ces divers effets ont davantage de conséquences sur la
réussite de l'insémination que sur la durée de l'anoestrus
post-partum. En effet, plus l'urémie augmente, plus le taux de
réussite de l'insémination artificielle est faible.
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