II. BESOINS PARTICULIERS AU COURS DE LA GESTATION
Les besoins énergétiques de la gestation sont
peu importants au début de la gestation ; ils augmentent progressivement
au cours de la gestation pour devenir très importants dans le derniers
tiers de la gestation. Ces besoins correspondent à l'énergie
fixé par le foetus, le placenta, les enveloppes foetales, le
développement de la glande mamelle, le métabolisme du foetus
ainsi que celui de ses tissus et ses organes.
L'augmentation de besoins énergétiques au cours
de la gestation est de l'ordre de : 10%, 20% et 40 à 50 % respectivement
vers le milieu, les deux tiers et le dernier mois de la gestation
(RIVIERE, 1978).
C'est surtout vers la fin de la gestation que les effets de
l'alimentation sur la gestation sont plus perceptibles. Chez une vache gestante
les besoins particuliers sont justifiés par les besoins pour la
croissance du foetus, le développement mammaire, le métabolisme
de base de la mère, la croissance extra utérine de la mère
qui augmentent, etc.
Tableau XI: Besoin en certains éléments
selon l'âge du foetus et le
développement de la glande mamelle
Nombre de jours après conception
|
Utérus et contenu / jour
|
Mammaire et Protéines en g/j
|
|
Protéines(g)
|
Ca(g)
|
P(g)
|
|
40
|
5
|
|
|
|
150
|
100
|
14
|
0.1
|
|
|
200
|
235
|
34
|
0.7
|
0.6
|
7
|
250
|
560
|
83
|
3.2
|
2.7
|
22
|
280
|
940
|
144
|
8.0
|
7.4
|
44
|
Besoins net d'entretien 7000 300 8.0 12.0
d'une vache de 450kg
|
|
(Source INRA, 1988)
Les besoins nécessaires pour la croissance mammaire sont
appréciables vers la fin de gestation et ne dépassent guerre 45 g
de protéines par jour.
Le métabolisme basal augmente au cours de la gestation,
suite à la production de la chaleur par le foetus, et une
modification hormonale de la vache. Ainsi vers la fin de la gestation, les
besoins d'entretien et de gestation seraient 1.5 fois plus élevés
que
ceux d'une vache non gestante, ce qui est de loin
supérieur à la seule énergie stockée dans le
foetus.
Par ailleurs on assiste pendant la gestation à des gains
de poids vif largement supérieurs à ceux des produits de
conception.
III. EFFETS DES PARAMETRES NUTRITIONNELS SUR LA
REPRODUCTION
1. Influence de la nutrition sur l'initiation et le
maintien des conditions de la reproduction
Le niveau de nutrition influence l'apparition de la
puberté (tableau XII). Chez les bovins où les dimensions du corps
sont plus déterminantes que l'âge des individus, la
précocité sexuelle est en relation directe avec la croissance.
Tableau XII : Age d'apparition de la puberté
selon le niveau de nutrition
Sexe
|
Niveau
de nutrition
|
Apparition de la puberté
|
|
Poids en kg
|
Femelles
|
Haut
|
37
|
270
|
|
49
|
271
|
|
72
|
241
|
Males
|
Haut
|
37
|
292
|
|
43
|
262
|
|
51
|
236
|
|
(Source : A. DIENG, 2007)
Bien que les dépenses nutritionnelles afférant
à la production de l'ovule et des secrétions qui l'accompagnent
soient négligeables par rapport à celles de l'entretient et de la
croissance, il apparaît clairement que la fonction ovarienne est sensible
à l'apport alimentaire qualitatif et quantitatif qui agirait par le
biais du complexe hypothalamo-hypophysaire.
Une ration insuffisante conduit à une baisse de
fertilité chez la femelle, par cessation des fonctions ovariennes lors
des restrictions très sévères.
Une suralimentation conduit à une surcharge de la
graisse qui augmenterait les cas d'infertilités par des effets moins
certains et constants. Certains auteurs pensent que
cette infertilité serait due à la fixation des
hormones par les graisses ainsi que par la production des ovules en absence
d'oestrus.
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