CHAPITRE III: ORGANISATION DE L'APPAREIL GENITAL DE LA
RATTE ET DE LA SOURIS FEMELLE
1. Organisation de l'appareil génital
L'appareiL génitaL de La souris femeLLe et de La ratte
sont assez sembLabLes sur Le pLan anatomique. IL comprend deux ovaires et Les
voies génitaLes que sont Les oviductes, L'utérus doubLe, Le vagin
et La vuLve (Figure 3). La surface de chaque ovaire est surmontée d'une
membrane transparente, Le sac périovarien. Les oviductes rattachent
L'utérus à L'espace périovarien. Chaque utérus est
attaché par un mesométrium qui contient une quantité
considérabLe de tissu adipeux. Le cLitoris est une petite
éLévation juste au-dessus de L'orifice vaginaL et perforé
par L'uretère. Les conduits des gLandes cLitoridiennes s'ouvrent
ventroLatéraLement de chaque côté de L'organe. A La
puberté L'orifice vaginaL s'ouvre et reste ainsi toute sa vie.
L'utérus est un organe muscuLaire Lisse situé
dans La cavité peLvienne entre La vessie et Le rectum. Chez La ratte Les
deux cornes utérines sont nettement séparées et sont sous
forme de dupLex. La masse muscuLaire est creusée d'une cavité
utérine. Les cavités utérines sont tapissées par
une muqueuse très particuLière, L'endomètre, qui contient
de nombreuses gLandes sujettes à des variations histoLogiques au cours
du cycLe menstrueL. L'intérieur et L'extérieur sont
tapissés respectivement par un épithéLium cyLindrique dont
La production de gLycogène est moduLée par Le cycLe oestraL.
Sac péri- ovarien
oviducte
utérus droit
glande de bartholin
orifice vaginal
|
|
tissu adipeux
ovaire gauche
utérus gauche
cervix
vagin
uretère
clitoris
|
|
Figure 3 : Organisation du tractus
génital de la ratte (Le côté droit de l'utérus a
été séparé des tissus adipeux) (Turner, 1955).
2. Le cycle oestral de la ratte et de la souris.
L'activité sexueLLe de La ratte et de La souris se
traduit par des modifications cycLiques au niveau des ovaires et des organes
sexueLs secondaires tous Les quatre à cinq jours. Cette activité
sexueLLe est réguLée par La sécrétion des
gonadotrophines hypophysaires (FSH, LH, ProLactine) qui sont eLLes mêmes
sous Le contrôLe de L'hypothaLamus. La synthèse ovarienne des
stéroïdes sexueLs (oestrogènes, progestérone...)
contrôLe La réceptivité des organes sexueLs secondaires,
utérus, oviducte et vagin.
Un frottis vaginaL réaLisé sur des rattes ou
des souris cycLées, permet de distingué Les différents
stades du cycLe oestrien (Figures 4a, 4b, 4c et 4d):
· Le proestrus qui se caractérise par La
présence de petites ceLLuLes épithéLiaLes, rondes et
nucLéés, isoLées ou groupées. Les Leucocytes sont
presque absents. Pendant cette période, L'imbibition en eau de
L'utérus augmente significativement et Les contractions utérines
deviennent de pLus en pLus fréquentes. L'épithéLium
vaginaL devient épais et de nombreuses mitoses apparaissent.
· L'oestrus se caractérise essentieLLement par La
présence de ceLLuLes squamées ou cornifiées et par
L'absence compLète de Leucocytes. L'ovuLation chez La ratte et La souris
est spontanée et arrive environ 10 heures avant Le début de
L'oestrus (BLandau et al. , 1941 a, b). Au cours de L'oestrus, La
Lumière utérine est distendue bien que L'imbibition en eau
diminue. Les contours de L'orifice vaginaL se gonfLent.
· Le meteoestrus est caractérisé par La
présence de ceLLuLes cornifiées et de queLques Leucocytes.
Pendant Le meteoestrus, La motiLité et La vascuLarité de
L'utérus diminuent considérabLement.
· Le dioestrus est caractérisé par La
présence en grand nombre de poLynucLéaires (Leucocytes) avec une
réapparition des ceLLuLes nucLéées. Pendant Le dioestrus,
La taiLLe, Le poids et La motiLité de L'utérus sont faibLes.
L'épithéLium vaginaL et La Lumière utérine sont
fins et Les gLandes endométriaLes sont atrophiées. Pendant cette
période Les rattes n'acceptent pas La copuLation.
A L'oestrus, iL y a La Libération des ovuLes au niveau
de L'ovaire. Les ovuLes se Lient aux gamètes mâLes et après
pLusieurs divisions successives donnent des bLastocystes. Les bLastocystes vont
s'impLanter au niveau de La paroi utérine pour La formation des futurs
embryons.
Figure 4.a : Metestrus : Nombre
important de leucocytes (L) par rapport aux ceLLuLes
épithéliales (E) et aux cellules
cornifiées (C).
E L
|
|
|
Figure 4.b : Diestrus :
Leucocytes (L) pLus important que Les cellules
épithéliales (E) et Les cellules
cornifiées (C).
L > E ou L > C > N (Rhodes et al., 2002)
|
|
|
|
C
E
|
|
Figure 4.c : Oestrus: Le frottis est
composé soit uniquement de cellules cornifiées
(C) soit de quelques rares cellules épithéliales ou des
leucocytes.
|
|
Figure 4.d : Proestrus : Le frottis est
constitué soit uniquement de cellules
épithéliales (E) soit d'un mélange de cellules
épithéliales en grand nombre et de cellules
cornifiées (C) et des leucocytes (L) en petit
nombre. E ou E > C ou E > L (Rhodes et al., 2002).
|