Il s'agit ici d'énumérer les différentes
ONG qui se sont impliquées dans la lutte contre la dégradation
des sols dans la collectivité locale.
> Niil Jam est aussi intervenue dans le cadre de la
réhabilitation des sols. Il a comme cible les organisations paysannes
(OP). Il assure aux paysans une formation sur les techniques structurales
(diguettes, cordons pierreux...) et de compostage. Pour le compostage, elle met
à leur disposition des moyens pour la mettre en pratique. En effet,
chaque année, 1 ou 2 personnes bénéficient du projet qui
est d'un montant de 200.000f CFA. Elles doivent verser une caution de 50.000f
CFA pour disposer d'une vache et de la fosse compostière. Le
remboursement doit se faire au bout de 1 an. Niil Jam a procédé
ainsi dans plusieurs villages de la communauté rurale de
Fandène.
> Rodale International est une division du
Rodale-Institute basé aux Etats-Unis, en Pennsylvanie. Il s'est
implanté au Sénégal en 1987. Il est intervenu dans la zone
en 1999-2000 dans le village de Touba Peycouck avec des sessions de formation
aux techniques de réhabilitation des sols comme le compostage.
> ASPAB est une ONG sénégalaise née
en 1987 et qui s'est fixé comme objectif d'appuyer les organisations
paysannes pour le développement de l'agro-écologie. Elle s'est
intéressée au village de Keur Demba Ngoye Diakhaté. L'ONG
a privilégié la démarche participative en formant les
organisations paysannes et les groupements féminins dans diverses
techniques comme le compostage et de manière générale la
fertilisation des sols
> MFR est une organisation qui est née il y a
longtemps à Fandène dans le centre. A l'origine, elle se fixait
comme objectif d'assurer la formation des paysans des villages hameaux qui
dépendaient de Fandène. Par la suite, ses interventions se sont
plus élargies dans la communauté rurale. Elle a ainsi
contribué à former des paysans aux techniques de lutte contre la
dégradation des sols (compostage).
> ENDA GRAIM est une ONG qui est intervenue dans le cadre
de la réhabilitation des sols en 2000. Cette intervention s'est
limitée dans le centre, particulièrement dans le Gol. Elle s'est
faite à travers un projet évalué à coup de
80.000.000 de fracs CFA destinés à la construction
d'infrastructures destinées à la lutte contre l'érosion
hydrique mais aussi au développement de l'agroforesterie rurale dans
cette partie. L'ONG avait financé les 50.000.000 et le reste
était assuré par les populations locales à travers la main
d'oeuvre. De plus elle a privilégié la démarche
participative en procédant à une formation des populations en
matière de protection des sols. En effet, elle les a initiées aux
techniques de lutte contre l'érosion hydrique comme la construction des
cordons pierreux et des diguettes de sable. En plus de cette formation, elle a
effectué une grande réalisation. Il s'agit de la construction de
deux diguettes antiérosives de 300 mètres de long pour chacune
(photo 6). Ces infrastructures servent à atténuer les effets de
l'érosion hydrique qui ont une grave conséquence sur les terres.
Lors de la réalisation de ces ouvrages, les populations locales ont
assuré la main-d'oeuvre. La rémunération était
fixée à 1500f CFA la journée. Elles oeuvraient au
ramassage des blocs de pierre servant à la construction, et certains
étaient formés pour s'occuper des levées
topographiques.
Photo 6 Une des diguettes antiérosives
réalisée par ENDA dans le Gol
> Heifer international est une organisation à but
non lucratif dont l'objectif principal est de lutter contre la pauvreté
et de promouvoir le développement durable à travers l'agriculture
et l'élevage. Elle s'est investie en 2008 dans la zone en appuyant les
paysans dans le domaine agricole (semences, matériaux), mais aussi dans
le domaine de l'élevage avec la formation des populations dans ce sens.
Pour l'élevage des porcs, elle a fait installer des enclos modernes
disposant de fosses servant à recueillir les déjections des
animaux. Ces déjections vont servir à la fertilisation des sols.
En plus de cela, elle est actuellement en discussion avec les populations pour
d'éventuelles formation en techniques de compostages pour mieux
renforcer les techniques de lutte contre la dégradation des sols. Pour
le moment, elle n'intervient que dans deux villages à savoir Diayane et
Ndiamdiorokh (zone centre). Pour bénéficier du projet, il faut
que le paysan intègre les organisations villageoises (GIE). La
viabilité du projet est basée sur « le passage du don
». Autrement dit, les personnes ayant reçu l'appui de l'ONG sont
tenues de vulgariser leurs connaissances.