I-III Les ressources végétales
La communauté rurale de Fandène a
d'énormes potentialités en termes de ressources
végétales qui d'une part contribuent à
l'amélioration des conditions environnementales et d'autre part à
créer des conditions d'épanouissement économique pour les
populations qui en assurent l'exploitation. Ces ressources sont nombreuses et
parmi les plus importantes, on peut citer :
> Le rônier (Borassus aethiopum) qui est une
espèce plantée et qui a fini par occuper une place importante
dans le paysage de la localité. Sa présence est plus
marquée dans la partie centrale et nord-est où les
Sérères none dominent.
C'est une espèce dont l'exploitation joue un rôle
primordial dans le fonctionnement économique de la communauté
rurale de Fandène notamment dans la zone centre et nord. En effet,
toutes les parties de la plante sont utilisées par les
populations1 et surtout pour les besoins artisanaux. Elle apporte
des revenus économiques considérables qui contribuent à
pallier l'insuffisance des rendements agricoles.
> Le manguier, qui est aussi planté ; il vient
après le rônier en terme de représentativité. Sa
présence est notée partout à travers la zone mais surtout
dans les parties proches du bas-fond principal et des bas-fonds affluents.
Bien qu'il ne soit pas plus important que le rônier en
termes de mise en valeur, le manguier connaît une exploitation plus
partagée par les trois zones. Cette exploitation se fait à
travers les fruits qui servent à la consommation locale mais aussi
à la vente au niveau des marchés urbains.
Le baobab (Adansonia digitata) est une espèce
qui a une longue présence dans la collectivité locale. Avant
l'accentuation des phénomènes de dégradation, il
était caractérisé par une forte population.
C'est un arbre qui connaît une grande exploitation. En
effet, les feuilles sont cueillies et séchées. Après les
avoir moulues, les femmes utilisent la poudre pour l'amélioration de la
préparation du couscous et/ou pour la commercialisation dans les
marchés urbains de Thiès ou dans les marchés hebdomadaires
(les "loumas") comme Touba Toul. Les fruits aussi sont récoltés
et vendus dans les mêmes lieux.
Le tamarinier (Tamarindus indica) a suivi la
même évolution que celle du baobab. Malgré son importance,
il ne subsiste que quelques individus localisés particulièrement
dans la zone centre et dans une moindre mesure la partie sud.
Avec cette espèce, la mise en valeur est plus
tournée vers la récolte des fruits. Signalons aussi que ses
rameaux sont coupés et transformés en cure-dents ; produits
commercialisés dans les marchés cités ci-dessus.
1 Cf. Annexe 3
Le Combretum micranthum (séxaw) aussi ; bien que
sa population soit très entamée, il est très
présent et est partie intégrante du paysage surtout dans le
Gol.
C'est les feuilles qui sont récoltées
généralement par les femmes. Une partie est utilisée pour
la préparation du petit-déjeuner et l'autre est destinée
à la commercialisation.
Il importe de noter que la liste est loin d'être
exhaustive. Beaucoup d'espèces répertoriées dans la
localité comme l'Eucalyptus, le jujubier (Zysufus mautiana)
font aussi l'objet d'une exploitation.
On le voit bien, la communauté rurale de Fandène
a de grands atouts par rapport aux ressources végétales.
Toutefois, ces ressources végétales sont sujettes à
plusieurs types d'exploitations générant des revenus essentiels
à la survie des populations.
En définitive, la communauté rurale de
Fandène possède d'énormes potentialités naturelles.
Ces ressources naturelles sont exploitées par les populations locales.
Ce qui permet d'assurer plus ou moins une assise économique
nécessaire à leur bien-être. Toutefois, cette exploitation
des ressources naturelles peut, si elle n'est pas rationnelle, contribuer
à accentuer les phénomènes de dégradation.
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