II-V-1-2 Le maraîchage
Le maraichage est une activité agricole qui dure toute
l'année. Cependant, la saison sèche est la phase la plus
dynamique. Elle est pratiquée au niveau de la communauté rurale
dans les bas-fonds et dans les zones périurbaines (Touba Peycouck).
Dans les bas-fonds, la stagnation des eaux de ruissellement
assure la recharge des nappes superficielles. Ceci, combiné à une
dépression de quelques mètres fait que la nappe se situe à
une faible profondeur (inférieure à 10 mètres). Ainsi, les
exploitants auront la possibilité de creuser des "céanes" ou de
plus en plus des puits pour trouver de l'eau destinée à
l'arrosage. Le système d'irrigation est rudimentaire. Elle se fait
à l'aide d'arrosoirs et de seaux, ce qui justifie la taille
réduite des périmètres cultivés. L'exploitation est
assurée par les populations des villages alentour. Le bas-fond (Diassab,
Keur Saïb Ndoye, Ndiour...). Parfois aussi, les terres peuvent faire
l'objet d'un prêt. Les principaux bénéficiaires sont les
habitants des quartiers de la ville de Thiès contigus à la zone
(Madina Fall) mais aussi des autres villages de la communauté rurale.
Outre les bas-fonds, le maraichage est pratiqué dans
des périmètres villageois aménagés. Il s'agit par
exemple de celui de Touba Peyckouk, de Keur Mor Ndiaye, de Ngoumsane). Ces
périmètres maraîchers disposent généralement
de forages motorisés qui assurent la fourniture d'eau servant à
arroser les espaces aménagés.
Les principales cultures maraîchères sont :
> -Le jaxatu (Solanum aethiopum) : est cultivé
durant toute l'année surtout dans la zone périurbaine.
> La tomate (Lycopercium exulentus) dont sa
culture est plus marquée -pendant les périodes fraîches au
niveau des bas-fonds de même que dans les villages proches des villes.
> l'aubergine (Solanum melongena) qui est
cultivée toute l'année et partout dans la zone. > -Le piment,
généralement cultivé en saison fraîche dans les
bas-fonds ;
> le chou pommé aussi est cultivé durant la
même période que le piment (décembre à Mars)
La production est vendue dans les marchés urbains.
Contrairement aux récoltes de l'agriculture sous pluie, la consommation
de ces productions est faible.
II-V-1-3 Arboriculture :
L'arboriculture est une activité qui consiste à
planter des arbres, et essentiellement des arbres fruitiers. Elle se
développe à côté du bas-fond où la nappe
n'est pas très profonde. C'est ainsi que l'on relève l'importance
de cette activité autour des deux bras constituant les affluents du
bas-fond principal. L'un de ces bras est exploité par le village de
Koundane où on note une forte présence de cette activité.
L'autre, par les villages de Keur Mor, Keur Matar Aram et Keur Demba Ngoye, et
Peyckouk Sérère.
Les principaux arbres cultivés sont le manguier, le
rônier, et dans une moindre mesure l'anacardier. Ils suivent la logique
de la répartition ethnique. C'est ainsi que la culture du rônier
est beaucoup plus pratiquée par les Sérères alors que le
manguier est surtout l'affaire des Wolofs.
> Le rônier (Borassus aethiopum) c'est un
arbre cultivé en général par les Sérères
none qui ont contribué à sa plus grande vulgarisation au niveau
de la communauté rurale. En dehors des fruits récoltés,
cette plante offre d'autres types d'applications. C'est ainsi que les
populations y obtiennent du vin mais aussi, avec les feuilles,
arrivent à fabriquer des objets ménagers et artistiques (ballets,
paniers...). Cet arbre offre aussi l'avantage de ne pas gêner les autres
activités agricoles.
> Le manguier (Manguifera indica et l'anacardier
(anacardium occidentale)
Ils sont plus cultivés par les Wolofs ; c'est ainsi que
l'on note leur plus grande concentration dans les villages de Touba Peycouck,
Keur Demba Ngoye Diakhaté, Keur Mor Ndiaye ...Ils ne sont pas aussi bien
exploités que le rônier. Ceci est lié au fait que leur
développement est en étroite relation avec la réduction
des surfaces cultivables.
La production est vendue dans les marchés urbains
surtout pour le manguier. S'agissant de l'anacardier, le produit est vendu au
niveau local principalement sur la National III.
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