II-IV Configuration religieuse
On note essentiellement la présence de deux religions
qui sont le Christianisme et l'Islam. La configuration religieuse est
symétrique à la répartition ethnique. En effet, certains
villages dans certaines parties sont exclusivement chrétiens. C'est le
cas de ceux occupés par les Sérères None. Les exemples de
Fandène, de Lalane ou de Ndiobène sont illustratifs. Il en est de
même pour les villages occupés par les autres ethnies (Wolof,
Peulh, Bambara) où on note une forte présence de l'Islam.
L'animisme est présent dans la zone mais elle n'est pas
aussi structuré que les autres religions. On relève cependant des
pratiques ancestrales qui peuvent lui être assimilées surtout dans
la partie Nord-est et centrale où la présence des
Sérères none est dominante. La raison en est que les
missionnaires en arrivant sur place ont trouvé des villageois avec des
pratiques animistes. Ces pratiques persistent jusqu'à aujourd'hui. C'est
ainsi que « le paysan dans ses activités, agriculture, commerce,
élevage recourt à des pratiques culturelles qu'il pense utiles
pour réussir ce qu'il entreprend. » (Enda Graf Sahel, 1992)
II-V Les activités économiques
Les activités économiques pratiquées sans la
zone sont surtout rurales et concernent essentiellement l'agriculture,
l'élevage et l'artisanat.
II-V- 1 L'agriculture
Cette activité occupe une place
prépondérante dans la communauté rurale. Elle revêt
trois formes qui sont : l'agriculture sous pluie, le maraîchage et
l'arboriculture.
II-V- 1-1 L'agriculture sous pluie
C'est une activité qui se pratique exclusivement
pendant l'hivernage. Elle est généralement extensive.
C'est-à dire qu'elle repose sur une exploitation assez simple voire
rudimentaire de superficies plus ou moins grandes. L'outillage est très
souvent rudimentaire et est constitué de houes, de hilaires et de
semoirs. La main d'oeuvre est généralement familiale. On note
aussi une faible utilisation des procédés scientifiques et
techniques destinés à améliorer la fertilité des
sols pour une augmentation de la productivité. Cette forme de culture
est très sensible au contexte sahélien qui est marqué par
une irrégularité et une mauvaise répartition des
précipitations. Tous ces aspects font que les rendements sont souvent
faibles, (tableau 4).
Tableau 4 la productivité des superficies emblavées
de la communauté rurale de Fandène
Spéculations
|
Céréales
|
Niébé
|
Bissap
|
Manioc
|
Arachide
|
Productivités (T/Ha)
|
0,7
|
0,5
|
0,3
|
4
|
0,2
|
Source : Rapport du CERP 2006 de Pout, modifié
Cette activité connaît un certain nombre de
problèmes qui constituent un obstacle à son développement.
Il s'agit en l'occurrence de celui lié au déficit hydrique
consécutif à la situation géographique de la zone. Ceci,
conjugué à l'érosion des sols qui prend de plus en plus
d'ampleur, fait que la production est généralement insuffisante
et ne permet pas de satisfaire les besoins des populations. Ce qui justifie
l'importance de l'exode rural.
L'essentiel de la production agricole est destinée
à l'alimentation des populations. Si une parte est vendue, c'est pour
régler des problèmes circonstanciels.
Les principaux types de spéculation sont : le mil,
l'arachide, le niébé et le manioc.
La culture du mil occupe une place importante dans la zone
avec 60% des superficies cultivées. Il a fini par devancer la culture
arachidière qui n'occupe que 20% de celles-ci. Ceci est dû
à la conjoncture internationale qui fait que la filière
arachidière rencontre beaucoup de difficultés. Mais aussi, le
problème d'accès aux semences et celle d'ordre climatique ont
joué un grand rôle dans le recul de la filière.
Les autres cultures telles que le Niébé, le manioc,
le bissap occupent le reste des superficies emblavées.
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