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L'organisation comptable de Ed. PA SARL

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par Toudala Rigobert SIA
Université de Ouagadougou - Diplôme universitaire de technologie (DUT) 2011
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GENERALE

L'activité économique est le résultat d'innombrables opérations effectuées par une multitude d'unités élémentaires (entreprises, ménage, etc.). Une grande interdépendance existe entre certaines catégories. C'est ainsi que la catégorie des ménages définit le niveau de la consommation, permettant à la catégorie des entreprises de définir le niveau de production.

En effet, l'entreprise est une unité de production qui vend des produits et services sur un marché, par opposition à une Administration (services non marchands), ou à une association qui, bien que pouvant produire dans le cadre d'une activité commerciale, ne peut répartir ses bénéfices entre ses membres. La production est donc principalement issue de l'activité des entreprises.

Il existe cependant une très grande diversité entre les entreprises, du petit commerce du quartier aux grandes sociétés employant de très nombreux salariés et exerçant dans divers secteurs d'activité. Ainsi on peut distinguer le secteur de la production, de la distribution et celui des prestations de service.

Toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à l'information externe comme à son propre usage. La comptabilité est une technique qui permet d'enregistrer, dans des comptes, les flux de l'entreprise afin de déterminer le résultat de l'exercice (bénéfices ou pertes) et de présenter la situation patrimoniale de l'entreprise.

Les états financiers qui en résultent doivent répondre aux besoins d'un grand nombre d'utilisateurs internes à l'entreprise (dirigeants, salariés) ou externes à l'entreprise (actionnaires, Etat, organismes sociaux, créancier, etc.).

De nos jours, pour harmoniser les besoins en matière de comptabilité, les Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont adopté comme référentiel commun le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) qui est entré en vigueur le 1er janvier 1998. Le SYSCOA a mis en place un certain nombre de principes et de règles pour permettre à la comptabilité d'être la mémoire sans laquelle le bon fonctionnement de l'entreprise pourrait être remis en cause.

Une comptabilité adéquate est importante pour soutenir et faire progresser une entreprise. Sans elle, cette dernière court le risque de se heurter à des problèmes de trésorerie, de gaspiller de l'argent et de ne pas saisir les opportunités de se développer. La réalité, c'est qu'un chef d'entreprise sachant mettre au point des stratégies et vendre ses produits avec l'aide d'une équipe performante a besoin d'une comptabilité fiable et efficace.

Cependant, la comptabilité n'est pas seulement un ensemble formellement parfait, mais elle est effectivement le reflet de toutes les caractéristiques patrimoniales de l'entreprise. C'est un ensemble organisationnel constitué, en amont, par un système de captation et de traitement des flux d'information et, en aval, par un système de contrôle des procédures et des enregistrements comptables.

Une comptabilité ne peut, en effet, donner des informations fiables que si toutes les informations sont correctement traduites dans la comptabilité. Ceci suppose, outre le respect des principes et des règles comptables, des contrôles internes suffisants. C'est dire donc qu'une comptabilité efficace ne peut être construite que dans le bon ordre organisationnel.

C'est fort de ce constat, que lors de notre passage dans l'entreprise Ed.PA, nous avons choisi de comprendre et d'analyser son organisation comptable en prenant comme thème : « L'organisation comptable de Ed.PA ».

L'étude revêt trois centres d'intérêts d'une grande importance :

> Au plan personnel, elle nous permet de compléter notre formation théorique et d'enrichir nos connaissances par la pratique en milieu professionnel ;

> Pour l'Institut Burkinabé des Arts et Métiers (IBAM) ce rapport pourra guider les générations futures et apporter un plus à la bibliothèque de l'établissement dans le domaine de la gestion des entreprises ;

> Pour l'entreprise, nous espérons que ce rapport sera une contribution à l'amélioration de son organisation comptable.

Dans le souci de développer au mieux le thème, la structure suivante a été retenue :

> la présentation de l'entreprise Ed.PA fera l'objet de la première partie de notre travail;

> la deuxième partie qui traitera le thème lui-même, comportera deux (02) chapitres :

o le premier chapitre sera consacré aux aspects théoriques de l'organisation comptable ;

o le deuxième chapitre traitera de l'organisation comptable propre à Ed.PA et sera complétée par les constats et les suggestions que nous aurons pu retenir dans la structure.

PRESENTATION ET

ORGANISATION DE

Ed.PA.

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE Ed.PA

I. STATUT JURIDIQUE

L'entreprise Edmond PARE, en abrégé « Ed.PA », est une entreprise individuelle évoluant dans l'environnement socio-économique burkinabé depuis 2006 sous la forme d'une Société A Responsabilité Limité (S.A.R.L.) avec un capital social de deux millions (2 000 000) de francs CFA. Monsieur Isaïe PARE en est le promoteur. Elle est reconnue sous le RCCM n° BF OUA 2006B1636, IFU n°0005322V, Employeur CNSS n° 24089J, compte bancaire BOA n°0100334002288. Elle dispose d'un agrément technique de l'Etat sous le numéro 468/98.

Son siège est à Ouagadougou, au « 1200 Logements » sur la rue 28/475 porte n°558. (Annexe 1)

II. VISIONS ET OBJECTIFS

Le contexte économique international actuel est marqué par une globalisation de l'économie. Les conséquences sur les pays en voie de développement sont les réorientations économiques engendrant des difficultés d'ordre social, culturel et économique.

Pour faire face à cette situation, les pays en voie de développement comme le Burkina Faso, doivent développer une nouvelle culture économique accordant une grande importance au développement durable.

Consciente de cette situation, Ed.PA se donne pour mission la dynamisation de l'expertise locale et la gestion durable des ressources pour un développement équitable et durable.

Cela doit passer par l'atteinte des objectifs suivants :

? La contribution au développement local par l'appui conseil, la formation, les études, l'élaboration et le suivi de plans de développement au profit des acteurs locaux (organes élus des collectivités territoriales, services techniques déconcentrés de l`Etat, société civile, secteur privé, projets et programmes locaux de développement, associations/ONG, organisations de producteurs, etc.).


· La contribution au renforcement des capacités infrastructurelles par la confection et la réalisation d'infrastructures communautaires au profit des populations rurales.

Ainsi, Ed.PA entend contribuer de son mieux au renforcement des capacités des acteurs de développement particulièrement dans un contexte de la décentralisation (élus locaux, société civile, personnel des collectivités, administrations et services techniques).

III. ACTIVITES (Annexe 7)

Créée depuis 2006, l'entreprise Ed.PA, avec un personnel permanent de six (06) personnes et une multitude de contractuels, s'est forgé une solide expérience dans plusieurs domaines. Ces domaines se subdivisent comme suit :

1. Les études

Ce volet comprend :

Le développement local La décentralisation

L'environnement

2. Les formations

La formation, Information, Education, Communication (IEC) La sensibilisation, Plaidoyer, Appui Conseil

3. Les Bâtiments et Travaux Publiques

Construction et réhabilitation d'infrastructures routières (routes en terre) Travaux d'assainissement urbain et ouvrages de franchissement Construction de bâtiment

Parcs de vaccination

4. L'hydraulique

Aménagements hydro-agricoles Forages et puits à grands diamètres

CHAPITRE II : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE Ed.PA

Afin de mener à bien ses activités, toute entreprise a une organisation propre à elle, répondant au mieux à ses besoins et à son fonctionnement normal. L'entreprise Ed.PA quant à elle, a une organisation de type hiérarchique (confère annexe 2). Ainsi, on distingue d'une part, l'organe de décision et d'autre part, les organes d'exécution.

I. L'ORGANE DE DECISION

L'organe de décision est celui qui émet des directives au sein de l'entreprise. Il s'agit de la Direction Générale avec à sa tête le Directeur Général en la personne de Monsieur Isaïe PARE, qui est le promoteur de l'entreprise. Cet organe a pour missions de définir la politique générale et les attributions au sein de l'entreprise. Le D.G est donc garant :

? Des objectifs de l'entreprise ;

= De la définition des tâches;

=> Des commandes ;

=> Du budget ;

= De la recherche des marchés.

II. LES ORGANES D'EXECUTION

Les organes d'exécution sont ceux qui veillent au respect des instructions en provenance de la Direction Générale. Dans sa structure organisationnelle, Ed.PA comprend cinq (05) services qui dépendent tous de la Direction Générale :

=> Un service chargé des études ;

=> Un service chargé des réalisations ;

=> Un service de comptabilité ;

=> Un service de liaison reprographie ;

=> Un Secrétariat de Direction.

II.1.LE SERVICE CHARGE DES ETUDES

Ce service a à sa tête un Directeur du volet études qui est un ingénieur de développement rural. Il est chargé de mener les études de faisabilités, le suivi et l'évaluation des projets de développement et d'assurer les formations. Dans le souci de mener à bien ces études, Ed.PA développe des partenariats techniques avec des consultants dont les compétences sont jugées suffisantes dans certains domaines.

II.2.LE SERVICE CHARGE DES REALISATIONS

Ce service est géré par un ingénieur en Génie civil. Il est chargé de recruter le personnel nécessaire pour chacun des chantiers, de concevoir les plans et les devis des réalisations physiques en BTP à effectuer, de superviser et de contrôler ces réalisations.

II.3.LE SERVICE DE LA COMPTABILITE

Le service de la comptabilité est chargé de :

=> la collecte et du traitement des informations comptables et financières ;

=> la tenue de la comptabilité au quotidien, les déclarations fiscales et sociales, l'établissement des états financiers et la détermination du résultat de fin d'exercice ;

=> la paie du personnel et de toutes les opérations de dépenses ;

=> la tenue de la caisse de menu dépenses pour les petites dépenses ;

Il assure également les contrôles de caisse et les rapprochements

bancaires.

II.4. LE SERVICE DE LIAISON REPROGRAPHIE

La mission dont ce service est chargé, est en réalité d'assurer la communication entre l'entreprise et son environnement. Il est en étroite collaboration avec le secrétariat pour les transmissions de courrier.

II.5. LE SECRETARIAT DE DIRECTION

Le secrétariat est à la disposition du D.G. afin de l'assister dans ses tâches. Ainsi donc la secrétaire :

= Organise et coordonne les rendez vous ;

=> Réceptionne le courrier et procède à sa transmission au D.G. ; => Reçoit les appels du standard téléphonique ;

= Rédige les correspondances ;

= Tient les archives ;

= Assiste le D.G. dans ses tâches.

L'ORGANISATION

COMPTABLE

CHAPITRE I : ASPECTS THEORIQUES DE L'ORGANISATION
COMPTABLE

Nous définirons dans ce chapitre quelques notions comptables utiles à la compréhension, ensuite nous prendrons connaissance des prescriptions du SYSCOA.

I. DEFINITION DE QUELQUES NOTIONS

I.1. La comptabilité

La comptabilité est définie comme un système d'organisation de l'information permettant de :

> Saisir, classer, enregistrer des données chiffrées de nature économique et juridique. Ces données sont enregistrées dans des comptes définis dans un cadre comptable conventionnel et harmonisé.

> Fournir après un traitement approprié, un ensemble d'informations conformes aux besoins des divers utilisateurs intéressés.

La comptabilité est à la fois un instrument d'informations financières et un outil de gestion :

> La comptabilité : instrument d'information financi~re

L'entreprise est une organisation transparente qui doit rendre compte aux partenaires avec lesquels elle est en relation d'affaire.

Ce sont :

o - les salariés qui lui consacrent leur force de travail

o - les clients et fournisseurs avec qui elle est en relation d'affaires

o - les bailleurs de fonds qui lui apportent les capitaux : actionnaires, créanciers....

o - l'Etat à qui l'entreprise doit payer les impôts et les taxes

o - les organismes sociaux à qui l'entreprise doit payer les diverses cotisations

> La comptabilité : outil de gestion

Loin d'être un simple outil d'informations financières, la comptabilité est également un outil de gestion destiné à éclairer les dirigeants de

l'entreprise. Elle se présente de ce fait, comme un tableau de bord destiné aux dirigeants et composé d'une série d'instruments de mesure de performances comme les soldes intermédiaires de gestion, le tableau de financement, les ratios.

I.2.L'organisation comptable

L'organisation comptable décrit les contraintes de la tenue de la comptabilité conduisant à établir les documents de synthèse.

C'est donc un ensemble de règles, de procédures écrites, mises en place au sein de l'entreprise pour satisfaire aux exigences de régularité, de sincérité, afin d'assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l'entreprise, d'instrument de preuve et d'information des tiers.

I.3.Le plan comptable

Le plan comptable de l'entreprise est un document qui rassemble, dans un ordre logique, la nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et précise les règles particulières de leur fonctionnement. Le système comptable ouest africain (SYSCOA), entré en vigueur le 1er janvier 1998 dans les pays membres de l'UEMOA, est le système en vigueur au Burkina Faso.

Ainsi toutes les entreprises font recours au plan de comptes normalisés dont la liste figure dans le SYSCOA. Les comptes sont identifiés par un numéro et un intitulé. Le plan comptable de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement des opérations. Le SYSCOA distingue trois (03) types de comptes à savoir les comptes de bilan (classe 1 à 5), les comptes de gestion (classe 6 à 8) et les comptes des engagements hors bilan (classe 9).

Lorsque les comptes prévus par le SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.

Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOA s'avéraient trop détaillés par rapport aux besoins de l'entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global de façon à permettre l'établissement des états financiers annuels.

I.4.Les procédures comptables

Les procédures comptables sont un ensemble de règles édictées au sein d'une entreprise et permettant de gérer la comptabilité de façon claire et précise dans le but de pouvoir situer les responsabilités et d'éviter les éventuelles malversations. Ces dispositions doivent obligatoirement être écrites.

Elles doivent être obligatoirement mises en place dans toute comptabilité.

I.5.Le système comptable

Le système comptable est un ensemble qui permet d'atteindre les objectifs fixés à la comptabilité c'est-à-dire : enregistrer, classer, résumer et synthétiser.

=> l'enregistrement des opérations : se fait par les journaux,

=> le classement des opérations : se fait par le grand livre des comptes, => le résumé des opérations : se fait par la balance générale des comptes,

=> la synthèse des opérations : se fait par le bilan et le compte de résultat.

C'est dans cet ordre que tout système comptable doit s'organiser.

On distingue deux principaux systèmes comptables qui sont : le système classique et le système centralisateur, chacun d'eux pouvant être informatisé ou non.

I.5.1. Le système classique

Le système d'organisation comptable généralement baptisé système classique est le plus ancien des systèmes comptables. Il est calqué sur les objectifs de base de la comptabilité. Ce système est adapté aux entreprises de petite taille. Il utilise un journal général classique, tenu par une personne, enregistrant au jour le jour et de façon chronologique toutes les opérations comptables. Mais il est évident que si l'entreprise a de nombreux enregistrements, il s'avère très vite insuffisant. Il s'ensuit un travail énorme et fastidieux au niveau des reports du grand-livre.

Le système est décrit de la manière ci-après à partir des pièces comptables classées chronologiquement :

=> enregistrement au journal, au jour le jour, des opérations comptables ;

=> report dans le compte de chaque opération ;

=> calcul périodique du solde des comptes et établissement de la balance générale ;

=> établissement des documents de synthèse à partir de la balance.

I.5.2. Le système centralisateur

Le système centralisateur est apparu pour répondre au besoin des grandes entreprises que la lourdeur du système classique ne permet pas de satisfaire. En effet le système classique a l'inconvénient de cumuler les reports sans permettre une division du travail. Le système centralisateur pour répondre à ce besoin, repose sur une véritable division du travail en tenant deux comptabilités complémentaires :

La comptabilité auxiliaire : La saisie quotidienne des documents de base est réalisée dans plusieurs journaux auxiliaires spécialisés (journal de ventes, journal de banque, journal OD) selon la nature des opérations (recettes, payement, opérations diverses). Le nombre de journaux auxiliaires est une décision de gestion. L'emploi de comptes de virements internes est alors nécessaire pour éviter le double enregistrement d'opérations qui concernent plusieurs journaux auxiliaires.

La comptabilité générale : Périodiquement (au moins une fois par mois) chacun des journaux auxiliaires est totalisé et centralisé par une écriture unique dans un journal général. La centralisation dans le journal général et le grandlivre général permet ensuite l'élaboration des documents de synthèse.

I.5.3. Le système informatique

Le système informatique, est une évolution des deux (02) systèmes précédents.

Sa caractéristique fondamentale est que :

=> seule la première opération d'enregistrement est saisie ;

=> toutes les autres opérations : report au grand livre, établissement de la balance, établissement du bilan et du compte de résultat, se font automatiquement, sans aucune intervention humaine, ni risque d'erreurs, ni aucune perte de temps.

II. REGLES ET PRINCIPES DE LA COMPTABILITE

II.1. Règles du SYSCOA

L'organisation comptable mise en place dans l'entreprise doit satisfaire aux exigences de régularité et de sécurité pour assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l'entreprise, d'instrument de preuve, d'information des tiers et de gestion.

Pour ce faire, le SYSCOA a édicté les articles suivants :

Article 14 : L'organisation comptable mise en place dans l'entreprise doit satisfaire aux exigences de régularité et de sécurité pour assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l'entreprise, d'instrument de preuve, d'information des tiers et de gestion.

Article 15 : l'organisation comptable doit assurer :

Un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des informations de base ;

Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;

La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés pour leur délivrance.

Article 16 : pour maintenir la continuité dans le temps de l'accès à l'information, toute entreprise établit une documentation décrivant les procédures et l'organisation comptable. Cette documentation est conservée aussi longtemps qu'est exigée la présentation des états financiers successifs auxquels elle se rapporte.

Article 17 : l'organisation comptable doit au moins respecter les conditions de régularité et de sécurité suivante :


· La tenue de la comptabilité dans la langue officielle du pays et en francs CFA ;

· L'emploi de la technique de la partie double, qui se traduit par une écriture affectant au moins deux comptes, l'un débité et l'autre crédité. Lorsqu'une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des comptes doit être égal au total des sommes inscrites au crédit d'autres comptes ;

· La justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un ordre défini dans le document décrivant les procédures et l'organisation comptable, susceptible de servir comme moyen de preuve et portant des références de leur enregistrement en comptabilité;

· Le respect de l'enregistrement chronologique des opérations : les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise sont enregistrés en comptabilité, opération par opération, dans l'ordre de leur date de valeur comptable. Cette date est celle de l'émission par l'entreprise de la pièce justificative de l'opération, ou celle de la réception des pièces d'origine externe. Les mouvements sont récapitulés par période préalablement déterminée qui ne peut excéder un mois. Une procédure destinée à garantir le caractère définitif de l'enregistrement de ses mouvements devra être mise en oeuvre ;

· L'identification de chacun de ces enregistrements précisant l'indication de son origine et de son imputation, le contenu de l'opération à laquelle il se rapporte ainsi que les références de la pièce justificative qui l'appuie ;

· Le contrôle par inventaire de l'existence et de la valeur des biens, créances et dettes de l'entreprise. L'opération d'inventaire consiste à relever tous les éléments du patrimoine de l'entreprise en mentionnant la nature, la quantité et la valeur de chacun d'eux à la date de l'inventaire. Les données de l'inventaire sont organisées et conservées de manière à justifier le contenu de chacun des éléments recensés du patrimoine ;

· Le recours pour la tenue de la comptabilité de l'entreprise, à un plan de comptes normalisé dont la liste figure dans le SYSCOA ;

· La tenue obligatoire des livres ou autres supports autorisés ainsi que la mise la mise en oeuvre de procédures de traitement agréées, permettant d'établir les états financiers annuels.

Article 18 : les comptes du SYSCOA sont regroupés par catégories homogènes appelées classes. Pour la comptabilité générale, les classes comprennent :

· Des classes de comptes de situation ;

· Des classes de comptes de gestion.

Chaque classe est subdivisée en comptes identifiés par des numéros à deux chiffres ou plus, selon leur degré de dépendance vis-à-vis des comptes de niveau supérieur, dans le cadre d'une codification décimale.

Le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement des opérations.

Lorsque les comptes prévus par le SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir d'autres divisions nécessaires. Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOA sont trop détaillés par rapport aux besoins de l'entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global de même niveau, plus contracté, conformément aux possibilités offertes par le SYSCOA et à condition que le regroupement ainsi opéré puisse au moins permettre l'établissement des états financiers annuels dans les conditions prescrites. Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont les intitulés correspondent à leur nature.

Article 19 : les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :

· Le livre-journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de l'exercice enregistrés en comptabilité, dans les conditions exposées au quatrième point de l'article 17 ;

· Le grand-livre, constitué par l'ensemble des comptes de l'entreprise, où sont reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents mouvements de l`exercice ;

· La balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de l'exercice, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur, à l'ouverture de l'exercice, le cumul depuis l'ouverture

de l'exercice des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements créditeur, le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée ;

· Le livre d'inventaire, sur lequel sont transcrits le bilan et le compte de résultat de chaque exercice, ainsi que le résumé de l'opération d'inventaire. L'établissement du livre-journal et du grand-livre peut être facilité par la tenue de journaux et livres auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de l'importance des besoins de l'entreprise. Dans ce cas, les totaux de ces supports sont périodiquement et au moins une fois par mois respectivement centralisés dans le journal et dans le grand-livre.

Article 20 : les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni altération d'aucune sorte. Toute correction d'erreur s'effectue exclusivement par inscription en négatif des éléments erronés ; l'enregistrement exact est ensuite opéré.

Article 21 : les entreprises qui relèvent du système minimal de trésorerie tiennent une simple comptabilité de trésorerie dans les conditions fixées par le SYSCOA. Les états financiers dans ces entreprises ainsi que leurs règles d'établissement font l'objet d'une édition distincte.

Article 22 : lorsqu'elle repose sur un traitement informatique, l'organisation comptable doit recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité et de sécurité requises en la matière de sorte que :

· Les données relatives à toute opération donnant lieu à un enregistrement comptable comprenant, lors de leur entrée dans le système de traitement comptable, l'indication de l'origine du contenu et l'imputation de ladite opération et puissent être restituées sur papier ou sous une forme directement intelligible ;

· L'irréversibilité des traitements effectués interdise toute suppression, addition ou modification ultérieure d'enregistrement ; toute donnée entrée doit faire l'objet d'une validation, afin de garantir le caractère définitif de l'enregistrement comptable correspondant ; cette procédure

de validation doit être mise en oeuvre au terme de chaque période qui ne peut excéder un mois ;

· La chronologie des opérations écarte toute possibilité d'insertion intercalaire ou d'addition ultérieure ; pour figer cette chronologie, le système de traitements comptables doit prévoir une procédure périodique (dite « clôture informatique ») au moins trimestrielle et mise en oeuvre au plus tard à la fin du trimestre qui suit la fin de chaque période considérée ;

· Les enregistrements comptables d'une période clôturée soient classés dans l'ordre chronologique de la date de valeur comptable des opérations auxquelles ils se rapportent ; toutefois, lorsque la date de valeur comptable correspond à une période déjà clôturée, l'opération concernée est enregistrée au premier jour de la période non encore clôturée ; dans ce cas, la date de valeur comptable de l'opération est mentionnée distinctement ;

· La durabilité des données enregistrées offre des conditions de garantie et de conservation conforme à la réglementation en vigueur. Sera notamment réputée durable toute transcription indélébile des données qui entraîne une modification irréversible du support ;

· L'organisation comptable garantisse toutes les possibilités d'un contrôle éventuel en permettant la reconstitution ou la restitution du chemin de révision et en donnant droit d'accès à la documentation relative aux analyses, à la programmation et aux procédures de traitement, en vue notamment de procéder aux tests nécessaires à l'exécution d'un tel contrôle ;

· Les états périodiques fournis par le système de traitement soient numérotés et datés. Chaque enregistrement doit s'appuyer sur une pièce justificative établie sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les délais requis.

Chaque donnée, entrée dans le système de traitement par transmission d'un autre système de traitement, doit être appuyée d'une pièce justificative probante.

Article 23 : les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de l'exercice. La date d'arrêté doit être mentionnée dans toutes les transmissions des états financiers.

Article 24 : les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans.

II.2. Les principes comptables

Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de principes, postulats et conventions regroupés sous l'appellation de principes comptables. La plupart des principes sont universellement admis et utilisés. La connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif général assigné aux états financiers dans toutes les normes comptables.

Ainsi la comptabilité doit respecter ces principes qui conditionnent les règles et méthodes comptables utilisées afin d'atteindre les objectifs d'image fidèle, de régularité et de sécurité. Ces principes comptables sont :

? Le principe de prudence :

Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 de l'Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises de l'OHADA. La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations traitées. La prudence, appréciation raisonnable des évènements et des opérations (article 6), s'illustre plus facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes futures.

C'est ce principe de pessimisme qui impose de tenir compte des pertes probables sous forme de provisions mais qui interdit de comptabiliser les gains simplement virtuels.

Cependant, l'excès de prudence peut conduire à une image exagérément pessimiste et non fidèle de la comptabilité.

? Le principe de transparence :

Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. L'information fournie par les états financiers doit être compréhensible, conforme aux règles et conventions du SYSCOA, suffisante et claire. On peut rattacher à ce principe les deux « règles »suivantes :

· La règle de non- compensation :

Une compensation entre certaines pertes et certains produits fausserait la comptabilité. Dans le bilan, une compensation entre des actifs et des passifs, et notamment des créances et des dettes, fausserait l'analyse de la situation financière.

Exemple : Une entreprise de travaux publics a sur l'Etat une créance de 1000000F ; à la même date de fin d'exercice, elle doit à l'Etat 1200000F d'impôts.

On doit lire au bilan :

ACTIF PASSIF

Etat 1000 000 Etat 1200 000 et non simplement 200 000 (somme

algébrique résultant de

(Créance) (Dette fiscale) la compensation).

L'entreprise aura en effet à payer, à l'échéance prévue, 1200000F d'impôts et devra attendre l'échéance de sa créance sur l'Etat de 1000000F pour percevoir cette somme.

· La règle d'exhaustivitéElle prohibe toute omission d'information d'importance significative ; de telles

omissions pouvant porter atteinte à la pertinence et à la fiabilité des informations.

? Le principe de l'importance significative :

En vertu de ce principe tout élément susceptible d'influencer le jugement des états financiers doit être signalé. Ce principe du SYSCOA est d'application délicate, car il repose sur le jugement aussi bien du comptable que de celui de l'utilisateur des données financières. Chaque utilisateur a son centre d'intérêt. Ce principe permet de négliger les éléments de faible importance dont l'omission est tolérée. Ce qui pose le problème de l'exhaustivité des enregistrements comptables.

? Le principe de la continuité de l'exploitation :

En vertu de ce principe, l'entreprise est présumée poursuivre ses activités sur un horizon temporel prévisible. L'isolement des produits et des charges par exercice se fait dans l'optique d'une continuité de l'exploitation des opérations de l'entreprise. C'est pour cela qu'il est fait obligation à l'entreprise d'effectuer au moins un inventaire physique de ses biens en fin d'exercice. La fin de l'exercice est généralement fixée au 31 décembre de chaque année.

L'une des principales applications de ce principe réside dans la définition du plan d'amortissement des immobilisations.

? Le principe d'intangibilité du bilan :

Ce principe consolide la continuité de l'exploitation et implique que le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.

Ce principe, classique mais d'application délicate, a pour principale conséquence le fait que l'on ne puisse imputer directement :

ni les incidences (gains ou pertes) des changements des méthodes comptables ;

ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis. Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.

4. Le principe du coût historique :

D'après ce principe, tous les biens durables acquis par l'entreprise doivent figurer dans les comptes et états financiers à leur coût initial meme s'ils se déprécient dans le temps. Cela implique que la comptabilité ne tient pas compte de l'inflation et enregistre des coûts historiques. Mais en cas de dévaluation sensible, les coûts peuvent être révisés par le système de réévaluation.

4. Le principe de la permanence des méthodes :

Les méthodes d'évaluation et de présentation utilisées pour l'établissement des états financiers ne doivent pas changer d'un exercice à un autre. Cette constance dans l'application de méthodes permet d'assurer la comparabilité de l'information dans le temps et dans l'espace. Ce principe admet, toutefois, des changements motivés par la recherche d'une meilleure image du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise. Toute modification significative doit faire l'objet d'une information dans l'état annexé.

4. Le principe de spécialisation des exercices :

Chaque exercice est d'une durée normale de un an, et possède ses propres charges et produits, donc son propre résultat. Il faut rattacher à chaque exercice comptable l'ensemble des opérations qui ont pris naissance et qui ont été consommées au cours de cet exercice pour le montant correspondant (régularisation des comptes de gestion).

4. Le principe de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique :

Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses applications ont été adoptées. Il s'agit de l'inscription :

à l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un contrat de crédit-bail ;

à l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une clause de réserve de propriété ;

à l'actif du bilan du concessionnaire, des biens donnés en concession ;

à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus ou honorés ;

dans les charges de personnel des redevances versées au titre du personnel extérieur.

A l'exception du dernier, tous ces principes sont retenus dans toutes les comptabilités du monde. Leur application correcte doit conduire à obtenir dans les états financiers une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.

CHAPITRE II : L'ORGANISATION COMPTABLE DE Ed.PA

I. ORGANISATION MATERIELLE DE LA COMPTABILITE

I.1. OUTILS ET SUPPORTS DE LA COMPTABILITE

Les outils avec lesquels Ed.PA tient sa comptabilité comprennent le manuel de procédures comptables et administratives, le plan comptable, les chronos, le brouillard de caisse, les dossiers en instance de traitement et le logiciel de base Excel.

I.1.1. Le manuel de procédures comptables et administratives

Ce manuel décrit les procédures mises en place dans l'entreprise Ed.PA en matière d'organisation comptable, de traitement de l'information au sein de l'entreprise, et des modes de classement des pièces et documents comptables et administratifs.

Ce manuel va constituer une référence utile pour appréhender globalement et sans difficulté le système de traitement de l'information comptable au sein de l'entreprise.

I.1.2. Le plan comptable

Le plan comptable utilisé par l'entreprise est celui du SYSCOA. Compte tenu du fait que les comptes du SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle a procédé à des subdivisions nécessaires à ses enregistrements. Ces subdivisions concernent les comptes des classes "4" ; "5" ; "6" ; "7" :

Exemples :

"401101" : Station SHELL

"401128" : Hage Matériaux

"521110" : Bank of Africa (BOA)

"521120" : Banque Atlantique du Burkina (BABF) "604110" : Achat de fer à béton

"604120" : Achat de ciment ou sable "705110" : Construction de bâtiments "705120" : Infrastructures routières

I.1.3. Les chronos

Ce sont des supports conventionnels dans lesquels sont classés chronologiquement les différentes pièces comptables gardées comme moyen de preuve. Le comptable a créé différents chronos selon ses besoins et selon les pièces comptables qu'il traite. On distingue par exemple le chrono des produits, le chrono des charges et règlements, le chrono des salaires, le chrono des déclarations fiscales et sociales, etc.

Il est à rappeler que les pièces comptables contenues dans les chronos doivent être conservées dans l'entreprise pendant au moins dix (10) ans.

I.1.4. Le brouillard de caisse

Le brouillard de caisse est un cahier servant de support pour la tenue de la caisse de menu dépenses. Dans ce cahier, le comptable note toutes les entrées et les sorties de la caisse de menu dépenses et en tire le solde à la fin de chaque journée. Il le transmet chaque week-end au DG qui, après vérification de la concordance entre les fonds entrés et les dépenses faites, approuve ou non.

I.1.5. Le logiciel de base Excel

La saisie des opérations comptables dans les livres de l'entreprise se fait dans un tableau Excel que le comptable a configuré à cet effet.

I.2. NATURE DES PIECES JUSTIFICATIVES

Les pièces justificatives qui circulent dans la comptabilité sont de deux (02) ordres ; on distingue les pièces d'origine externe et celles d'origine interne.

I.2.1. Les pièces d'origine externe

Ce sont :

> Les factures fournisseurs qui permettent de constater les dettes de l'entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs. Elles comprennent:

o Les factures de consommations d'eau, d'électricité, de téléphone ; o Les factures d'achats de fournitures de bureau ;

o Les factures d'achats de petits matériels et outillages ;

o Les factures de transports sur plis ;

o Les factures d'achat de matériaux de construction ;

o Les factures de locations de matériels et de locaux;

o Les factures des consultants en partenariat avec l'entreprise.

> Les reçues de consommation du carburant utilisé par le personnel dans l'exécution de leurs tâches ;

> Les chèques de règlement des clients : Ces chèques sont établis par les clients en guise de règlement de leurs dettes ;

> Les documents en provenance de la banque : Ce sont essentiellement :

o les avis de débit qui informent Ed.PA.Sarl des prélèvements opérés sur son compte soit au profit des tiers, soit au profit de la banque elle-même (frais bancaires, agios, commissions) ;

o les avis de crédit qui informent Ed.PA. Sarl de l'encaissement d'un

chèque remis par le service comptable ou d'un virement reçu ;

o les relevés bancaires qui récapitulent les opérations réalisées par le

biais de la banque, ces relevés servent à l'établissement des états de

rapprochements bancaires ;

o Les cautions bancaires ;

o Les bordereaux de versement.

> Les documents en provenance de l'administration fiscale et sociale tels que :

o Les certificats de non engagement ;

o Les copies d'attestation de la CNSS ;

o Les copies d'attestation de la Direction Régionale du Travail et des Lois sociales (DRTLS) ;

o Les certificats de non faillite ;

o Les attestations de situation fiscale, etc.

> Les quittances de règlement;

> Les factures pro forma qui sont des documents établis par les fournisseurs à partir des demandes de prix. Elle permet de connaître les renseignements sur le prix des articles, les différents modes de paiement, et les délais de livraison éventuels ;

> Les bons de livraison qui sont des documents établis par les fournisseurs indiquant les références de la commande, la désignation et la quantité des articles livrés, la date et le numéro du document.

I.2.2. Les pièces d'origine interne

> Les factures à la clientèle (Annexe 3) qui sont des factures fournies aux clients à la fin des prestations rendues à ceux-ci. Ces factures permettent de faire le point des créances de l'entreprise. Chaque facture définitive porte les mentions suivantes : les nom et références de Ed.PA, la date d'établissement de la facture, les nom et références du client, le numéro de la facture, la désignation des travaux ou services, les quantités et les prix. Enfin, la facture établie est conclue par la fameuse formule « Arrêtée la présente facture à la somme de (montant de la facture) » ;

> Les décomptes des travaux effectués (Annexe 4) : Ce sont des documents qui permettent à l'entreprise de réclamer des paiements intermédiaires sur les travaux ou prestations en cours d'exécution en fonction de leur état d'avancement ;

> Les devis ou factures pro forma ;

> Les chèques de règlement des fournisseurs : Ces chèques sont émis en
règlement de toute facture dont le montant est supérieur à 50 000 FCFA ;

> Les pièces de caisse : Elles servent de pièces comptables et justifient les entrées et sorties de liquidités de la caisse de menu dépenses. Elles sont de deux types :

o Les pièces de caisse dépense : ce sont des pièces justificatives de sortie de liquidité au bénéfice d'une personne soit pour effectuer

une opération au compte de la société, soit pour régler une dette de la société ;

o Les pièces de caisse recette : elles justifient tout approvisionnement de la caisse de menues dépenses. Sur ces pièces, le comptable appose sa signature en certifiant avoir reçu, soit un certain montant pour approvisionner la caisse, ou en cas règlement d'un client

> Les pièces de banque : Elles sont utilisées pour l'émission des chèques et portent les mentions suivantes : la date, la banque, le N° du chèque, le bénéficière, le montant et le motif du chèque. La pièce est agrafée à la copie du chèque et classée dans le chrono de banque concerné ;

> Les déclarations Fiscales ou sociales (Annexe 5) qui sont établis et adressés au service des impôts ou à la CNSS. Ce sont des modèles conçus par l'Administration fiscale ou sociale que Ed.PA se contente de remplir ;

> Les bons de commande : toute commande doit être autorisée par le Directeur Général et fait l'objet d'un bon de commande valorisé. Ce document donne les caractéristiques principales des articles, précise les quantités et les prix auxquels ils seront livrés ;

> Les bons de réception qui sont les doubles des bons de livraison signés par le comptable après contrôle des achats ;

> Les bulletins de paie du personnel ; > Les factures des frais de mission.

II. ORGANISATION FONCTIONNELLE DE LA COMPTABILITE

II.1. LE SYSTEME COMPTABLE UTILISE

Ed.PA utilise le système classique pour la tenue de sa comptabilité. Compte tenu de sa taille et de son niveau d'activité qui n'est pas très élevé ce système lui permet d'assurer un meilleur suivi de ses opérations.

II.2. LES TÂCHES COMPTABLES

Il s'agit de l'ensemble des opérations régulières que la comptabilité d'une entreprise effectue. A Ed.PA, on distingue les tâches courantes et les tâches périodiques.

II.2.1. Les tâches courantes

Ce sont des tâches que le comptable accompli au jour le jour ; il s'agit de :

a. La vérification des pièces justificatives

Lorsque les pièces justificatives arrivent au service comptable, elles font l'objet d'une vérification portant sur:

- les montants

- les cachets

- les noms de l'expéditeur et du destinataire

Lorsqu'il décèle des anomalies sur les pièces qu'il vérifie, le comptable procède à leurs corrections auprès des émetteurs de ces pièces avant leur enregistrement dans la comptabilité.

b. Le recensement et le collage des pièces comptables

Après la vérification, les pièces comptables sont classées par date et par nature et sont ensuite collées sur des papiers.

Exemple: deux reçues d'achat de carburant ayant été consommé le même jour sont collés sur le même papier.

c. Le classement des pièces comptables

Les pièces comptables collées sont ensuite classées dans des chronos par ordre chronologique et par mois. Un numéro est attribué à chaque pièce afin de faciliter les recherches ultérieures.

d. L'imputation des pièces comptables

Après le classement, le comptable doit rechercher les comptes qui doivent être mouvementés au regard des informations comptables fournies par les pièces. L'imputation est faite sur des fiches d'imputation comptables qu'il agrafe sur chaque pièce.

Le but de cette opération est de faciliter l'enregistrement des pièces à l'ordinateur et d'éviter les erreurs.

Exemple : Imputation

Ed.PA. Sarl

Fiche d'Imputation

Comptable

Nature de l'opération : Achat Date : 14/08/2010

Références de la pièce : 121

N° COMPTES

MONTANTS

Descriptions de l'opération

Débit

Crédit

Débit

Crédit

 
 

1 186 441

 

Achat de barres IPN de 80mm

646200

 

1 500

 
 
 

213 559

 
 
 

28 000

 
 

401128

 

1 429 500

 
 
 
 
 

e. La saisie des pièces comptables

Après l'imputation, les pièces comptables sont saisies à la machine sur Excel. La saisie se fait par pièce dans l'ordre chronologique et suivant les numéros.

Exemple : Saisie de la pièce précédemment imputée :

14/08/10

f.

604110 646200 445200 449200

401128

1429500

1186441

1500

213559

28000

Achat de fer

Droit de timbre

Etat, TVA récupérable sur achats

Acompte BIC

Hage Matériaux

(Achat de fer IPN)

Le contrôle des saisies

Une fois les saisies faites, le comptable procède à leur contrôle en faisant le rapprochement avec les fiches d'imputations comptables. Les éventuelles erreurs de saisie constatées seront corrigées avant l'édition du journal définitif.

g. La correction des erreurs

Toute erreur non corrigée se répercute dans les documents utilisés ultérieurement et la comptabilité est faussée. Les erreurs qui n'ont pas pu être décelées lors du contrôle des saisies doivent être corrigées une fois qu'elles sont décelées.

Les erreurs peuvent être décelées:

v' par leurs conséquences extracomptables par exemple le fait de débiter le compte d'un client de l'entreprise à la place d'un autre ; ce dernier se plaindra par la suite et l'erreur sera corrigée

v' par l'inégalité des totaux du journal

v' par l'inexactitude de la balance

v' par omission ou par double enregistrement, etc.

Le procédé de l'inscription en négatif est retenu par Ed.PA : Avant d'enregistrer correctement l'opération, le comptable annule l'écriture erronée faisant jouer en sens identique les mêmes comptes mais en y portant comme sommes les nombres opposés des nombres primitifs.

h. La tenue de la caisse de menu dépenses

Les dépenses dont le montant est inférieur ou égal à 50.000 FCFA sont réglées par la caisse de menu dépenses. Le comptable veille à la sécurité de cette caisse et en détient exclusivement les clés.

Il effectue à chaque approvisionnement un contrôle de caisse et tout manquant non expliqué est soldé (payé). Le montant maximal autorisé dans la caisse est de 200.000 FCFA et une procédure de réapprovisionnement est engagée lorsque le montant des espèces est inférieur ou égal à 15.000 FCFA. Toute fois lorsqu'il y a une dépense urgente à effectuer la caisse peut être réapprovisionnée sans que le solde n'ait atteint ce minimum.

i. La gestion des stocks

Les stocks sont achetés selon les besoins des travaux dont dispose l'entreprise. Il s'agit essentiellement des stocks de ciments et autres matériaux de chantier. L'entreprise ne disposant pas encore de magasinier, le comptable est chargé de la gestion de ces stocks.

j. La gestion des marchés

On distingue les marchés publics relatifs à l'Etat et à ses collectivités publiques, et les marchés privés relatifs aux particuliers. Tous les marchés publics de l'Etat, quelque soit la source de financement, doivent être exécutés toutes taxes comprises (TTC). Toutefois, en vue d'éviter le financement du budget de l'Etat par les ressources qu'allouent les bailleurs de fonds et assurer la neutralité de la TVA du point de vue de l'attributaire, l'Etat a mis en place, un mécanisme de prise en charge des impôts et taxes par le Budget National. Il s'agit de la prise en charge de la TVA calculée sur le montant du marché au moyen de chèques Trésor (ou chèques roses) et dont l'attributaire est le redevable légal.

Le comptable est chargé de faire enregistrer aux impôts les marchés dont l'entreprise est attributaire, et de suivre la procédure d'exonération des marchés exonérés de TVA.

Exemple : Procédure d'enregistrement de marché exonéré de TVA dans la comptabilité :

04/03/10

411200

705120

443300

443000

445000

444110

444120

444110

571100

521120

449700

411200

444120

449700

M

M (HT)

X

(L+X)

N

(L-N)

X

(L-N)

(L-N)

M (HT)

X

M

X

X

Clients, ONG

Infrastructures routières

Etat, TVA facturée sur travaux

(Réhabilitation d'une route à Kienfangé)

10/04/10

Etat, TVA facturée

Etat, TVA récupérable

Etat, TVA due

Etat, TVA due chèque rose (Déclaration du 1er trimestre)

17/08/10

Etat, TVA due

Caisse

(Règlement TVA due du trimestre)

Banque Atlantique

Etat, chèques roses à recevoir

Clients, ONG

(Règlement du client)

Etat, TVA due chèques roses

Etat, chèques roses à recevoir

(Règlement de TVA par chèque rose)

Nota Bene :

M = Montant TTC du marché

M (HT) = Montant du marché HT

X = Montant de la TVA du marché (L+X) = Total TVA facturée du trimestre

N = Total TVA récupérable du trimestre

k. Le suivi des cautions bancaires

La caution est un engagement que prend une personne physique ou morale d'assurer un remboursement en cas de défaillance du débiteur. On utilise aussi les termes se porter caution ou garant.

Les cautions bancaires interviennent lors des réponses aux appels d'offres. Elles sont obtenues auprès des banques de la société sur demande.

Lorsqu'il y a appel d'offres ou marché, il y est fait mention de l'obligation aux soumissionnaires la présentation d'un ou plusieurs cautions bancaires pour garantir le sérieux et la capacité à assurer l'exécution du marché. Il s'agit de la caution de soumission, la caution de bonne exécution, et la caution de retenue de garantie.

L'une des tâches du comptable est de suivre toutes les cautions bancaires.

k1. La caution de soumission (Annexe 6)

La caution de soumission est un document dans lequel la banque de l'entreprise atteste qu'elle reste tenue à l'égard de la structure qui lance l'avis d'appel d'offres, encore appelée maître d'ouvrage, pour une somme déterminée par ce dernier et généralement égal à 5% du marché s'il est inférieur à 500 000FCFA et 10% s'il est supérieur à 500 000 FCFA. La banque s'engage donc à rembourser au maître d'ouvrage le montant en question si :

=> Le soumissionnaire retire son offre pendant la période de validité spécifiée par ce dernier sur le model de soumission ou ;

=> Si le soumissionnaire, s'étant vu notifier l'acceptation de son offre par le maître d'ouvrage pendant la période de validité :

o Manque à signer ou refuse de signer le marché alors qu'il est requis de le faire ;

o Manque à fournir ou refuse de fournir la garantie de bonne exécution comme prévu dans les instructions aux soumissionnaires de l'appel d'offres.

Le remboursement intervient dès réception de la première demande écrite du maître d'ouvrage sans que ce dernier ne soit tenu de justifier sa demande.

Toutefois, il mentionne dans sa demande que le montant qu'il réclame lui est parce que l'une ou l'autre des situations ci-dessus, ou toutes les deux se sont

produites et il les mentionne nommément.

La garantie demeure valable jusqu'au 30ème jour inclus suivant la fin du délai de validité des offres. Après cette période, la banque procède à la main levée sur la caution.

k2. La caution de bonne exécution

Elle intervient après attribution d'un marché à l'entreprise. Dans ce document, la banque affirme se porter garant et responsable à l'égard du maître d'ouvrage pour un montant représentant un certain pourcentage du marché. Elle s'engage à payer au maître d'ouvrage dès réception de la première demande déclarant que la société ne satisfait pas à ses engagements contractuels, sans argutie ni discussion, le montant de la caution, sans que le maître d'ouvrage n'ait à prouver ou à justifier les motifs de sa demande.

La garantie que constitue cette caution demeure valable jusqu' à la date de délivrance du procès-verbal de réception provisoire. Après cette date, la banque prononce la main levée sur la caution.

Il est à noter que la caution, qu'elle soit de soumission ou de bonne exécution, entraîne un blocage du montant de la caution dans le compte en banque de la société, si ce compte est provisionné, sinon la banque crédite le compte du montant et fait supporter à la société les charges occasionnées.

k3. La caution de retenue de garantie

La caution de retenue de garantie est un document délivré par la banque et dans lequel cette dernière déclare se porter caution solidaire de la société en

faveur du maître d'ouvrage jusqu'à concurrence du montant de la caution. Cette caution entre en vigueur et prend effet dès le versement du montant de la retenue de garantie sur le compte en banque de la société par le maître d'ouvrage. Le montant de la caution de retenue de garantie est une partie du montant de la facture que le maître d'ouvrage ne verse pas à la société durant la période de la garantie. Le maître d'ouvrage reverse donc ce montant dans le compte en banque de la société. La banque bloque le montant jusqu'à la fin de la période de garantie. Après cette période, si la garantie n'est pas entrée en jeu, la banque procède à la main levée sur le montant, sinon il est reversé au maître d'ouvrage.

Exemple d'enregistrement de la commission d'engagement que la banque retient pour une caution de soumission :

631800

445400

521120

30000

5400

35400

Autres frais bancaires

Etat, TVA récup/Services ext

Banque Atlantique

(Commission d'engagement sur caution)

II.2.2. Les tâches mensuelles

Certaines tâches comptables ne sont exécutées que chaque mois. Ces travaux mensuels effectués par la comptabilité pour l'élaboration des documents de synthèse sont :

> Le traitement des salaires ;

> La déclaration et le paiement de l'IUTS et de la TPA ;

> L'établissement des états de rapprochements bancaires ;

a. Le traitement des salaires

A la fin de chaque mois le comptable se charge d'établir les bulletins de paie et l'état des salaires. Chaque bulletin de paie comprend :

V1 Les éléments d'identification du salarié : noms, N° Matricule, poste occupé, catégorie ;

v' Le nombre de charges sociales, le numéro de la CNSS du salarié et celui de l'employeur ;

v' La période concernée, le mode de paiement et le nombre d'heures de travail ;

v' Les éléments du salaire tels que le salaire de base, les différentes indemnités et primes, et les retenues ;

v' Le salaire net

L'état général des salaires qui résume les différents gains et retenues de l'ensemble des salariés est transmis au DG pour appréciation et validation ; celui-ci doit apposer sa signature en cas d'accord.

b. La déclaration et le paiement de l'IUTS et de la TPA

Lors du traitement des salaires le comptable procède à la détermination de l'IUTS et de la TPA. Leur calcul se fait sur la base des salaires : l'IUTS est calculé individuellement et est à la charge de l'employé, tandis que la TPA, de façon collective et à la charge de la société. Leur déclaration est faite au plus tard le 10 du mois suivant le mois auquel il se rapporte.

La procédure d'enregistrement des charges sociales est la suivante :

661100

 

01/09/10

A

 

Appointement, salaires et commiss

 

422000

Personnel, rémunérations dues

 

A

 
 

(Constatation des salaires bruts)

 
 
 
 

14/09/10

 
 

421100

 

Personnel, avance

B

 
 

571100

Caisse

 

B

 
 

(Règlement d'avance au cours du mois)

 
 

Rapport de stage de fin de cycle Thème : L'organisation comptable de Ed.PA

 
 
 
 
 

30/09/10

422000

 

Pers, rémunération due

B+C+D

 
 

431000

CNSS

 

C

 

447210

Etat, IUTS

 

D

 

421100

Personnel, avance

 

B

 
 

(Constatation des retenues)

 
 

641400

 

TPA

E

 

664100

 

Charges sociales sur rémunération

F

 
 

447220

Etat, TPA

 

E

 

431000

CNSS

 

F

 
 

(Constatation de la TPA et de la

 
 
 
 

CNSS employeur)

 
 

422000

 

Pers, rémunération due

A-B-C-D

 
 

571100

Caisse

 

A-B-C-D

 
 

(Paiement des salaires)

 
 
 
 

10/10/10

 
 

447210

 

Etat, IUTS

D+E

 

447220

 

Etat, TPA

 

D+E

 

571100

Caisse

 
 
 
 

(Règlement IUTS ET TPA)

 
 

431000

 

CNSS

Z

 
 

571100

Caisse

 

Z

 
 

(Règlement CNSS du trimestre)

 
 

Nota Bene :

A : Ensemble des rémunérations en espèces

B : Avances accordées au personnel au cours du mois

C : Montant CNSS supporté par l'employé

 

D : Montant de l'IUTS

E : Montant de la TPA

F : Montant CNSS supporté par l'employeur

Z : Montant CNSS employé et employeur de tout le trimestre

c. L'établissement des états de
rapprochements bancaires

L'état de rapprochements bancaires permet de vérifier la concordance entre les comptes banque tenus par l'entreprise et les différents relevés bancaires envoyés par les banques. Le comptable effectue cette tâche à la fin de chaque mois.

II.2.3. Les tâches trimestrielles

Ces travaux sont effectués par trimestre. Il s'agit de la déclaration et le paiement de la TVA, de la CNSS et des acomptes IMFPIC.

a. La déclaration et le paiement de la TVA

Ed.PA étant soumis au régime du réel simplifié d'imposition (RSI), le comptable fait ressortir après chaque trimestre l'état récapitulatif de la TVA déductible et collectée obtenu sur la base des saisies. La déclaration se fait au plus tard le 10 du mois suivant le trimestre concerné. Si la différence entre la TVA facturée et la TVA déductible est positive (TVA facturée supérieure à TVA déductible), on parle de TVA due et elle est réglée par l'entreprise ; par ailleurs, si la différence est négative (TVA facturée inférieure à TVA récupérable), il s'agit d'un crédit de TVA reportable sur les déclarations à venir.

b. Paiement de l'acompte IMFPIC

La déclaration et le paiement de l'acompte de l'Impôt Minimum Forfaitaire sur les Professions Industrielles et Commerciales intervient au plus tard le 10 du mois suivant le trimestre au titre duquel l'acompte est dû. Chaque acompte est calculé sur le chiffre d'affaires (HT) du trimestre considéré au taux de 0,5%, arrondi aux 1 000 F inférieurs.

Le montant de l'acompte ne peut être inférieur au quart (1/4) du montant minimal de l'IMF annuel dû c'est à dire 200 000/4 = 50 000 F.

De ce montant, on déduit les prélèvements supportés au cours du trimestre pour avoir le montant net de l'acompte à payer aux impôts.

c. La déclaration et le paiement de la CNSS

A la fin de chaque trimestre, l'entreprise déclare et paie les cotisations sociales à la CNSS au plus tard la fin du mois suit le trimestre au quel il se rapporte.

II.2.4. Les tâches annuelles

L'entreprise Ed.PA utilise le "Système Normal" de présentation des états financiers. En effet, l'article 7 de l'Acte Uniforme sur la comptabilité des entreprises de l'OHADA impose l'établissement annuel pour chaque exercice (12 mois) des documents d'information dénommés « états financiers annuels ». Ces états concernent chaque exercice, lequel est défini de façon uniforme dans les pays membres de l'OHADA comme coïncidant avec l'année civile (1er janvier au 31 décembre sauf exception dûment motivée. Exemple : coopérative agricole).

L'entreprise Ed.PA procède elle-même à l'établissement de ses états financiers. Ces états financiers annuels comprennent le bilan, le compte de résultat, ainsi que l'état annexé (Article 8).

Pendant les mois de janvier à mars, la comptabilité procède aux différentes régularisations et à l'inventaire pour pouvoir déposer les états financiers au service des impôts au plus tard le 30 avril.

a. Le bilan

Le bilan permet de présenter la situation (ou image) du patrimoine de l'entreprise à la fin de l'exercice. Il décrit séparément et selon un classement fonctionnel les éléments de l'actif ou emplois (utilisation des ressources) et ceux du passif ou ressources (origines des ressources).

Le bilan est complété par des documents apportant une information significative et qui figurent dans l'état annexé : tableau de l'actif immobilisé, tableau des amortissements.

Il se présente sous la forme d'un tableau à deux parties représenté comme suit :

Bilan au 31/12/N

ACTIF

Montants
bruts

Amortissements
et provisions

Montants
nets

PASSIF

Montants

Comptes à soldes débiteurs des classes :

2

3

4

5

 
 
 

Comptes à soldes créditeurs des classes :

1

4

5

 

Total ACTIF

 
 
 

Total PASSIF

 

N.B: TOTAL ACTIF = TOTAL PASSIF

> L'ACTIF

L'actif regroupe par poste, les comptes à soldes débiteurs des classes 2 à 5 du plan comptable.

Ces postes sont classés par ordre de liquidité croissante en trois catégories:

actif immobilisé ; actif circulant ; trésorerie actif.

L'actif immobilisé : Ce sont des biens affectés durablement à l'entreprise. Ils sont A.O. (Activités Ordinaires) et H.A.O. (Hors Activités Ordinaires).

L'actif circulant: Ce sont les stocks et les créances des A.O. et des H.A.O. du cycle d'exploitation.

La trésorerie actif: Ce sont les disponibilités y compris les titres qui seront réalisés à court terme. Il y a aussi les écarts de conversion actif qui représentent les pertes probables de change.

L'actif regroupe également, au titre de l'actif soustractif, les comptes d'amortissements et de provisions à solde créditeur. Ce qui fait que l'actif du bilan soit composé de trois (3) colonnes. Ces colonnes permettent de faire apparaître pour chaque poste:

- la valeur d'origine ou brute,

- la somme des amortissements et des provisions pratiquées au cours de l'exercice,

- la valeur nette ou actuelle à la clôture.

> LE PASSIF

Le passif du bilan regroupe, par poste, les comptes à solde créditeur des classes 1, 4 et 5 du plan comptable. Ces postes sont classés par ordre d'exigibilité croissante et en quatre catégories :

capitaux propres et ressources assimilées ;

dettes financières et ressources assimilées ;

passif circulant ;

trésorerie passif.

Les capitaux propres et ressources assimilées et les dettes financières et ressources assimilées constituent les ressources stables de l'entreprise.

Le passif circulant représente des dettes des activités ordinaires et des activités hors activités ordinaires.

La trésorerie passif est constituée par les découverts bancaires et les crédits de trésorerie.

Il y a enfin les écarts de conversion passif qui sont les gains probables de change.

b. Le compte de résultat

Le compte de résultat de l'exercice présente les charges et les produits organisés selon qu'ils concernent les activités d'exploitation, financières ou hors activités ordinaires (H.A.O).

Il permet de calculer plusieurs indicateurs de gestion utiles tels que les soldes significatifs de gestion, la Capacité d'Auto Financement, le Besoin de Financement d'Exploitation, l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation, le Seuil de rentabilité, divers ratios de gestion et d'activité, ainsi que le résultat net.

La structure du compte de résultat comprend quatre (04) niveaux successifs : o activités d'exploitation ;

o activités financières ;

o hors activités ordinaires ;

o participations des travailleurs et impôts sur le résultat.

c. Le Tableau Financier des Ressources et Emplois (TAFIRE)

Le TAFIRE est un tableau permettant de déterminer l'ensemble des flux ayant occasionné les ressources nouvelles au cours du dernier exercice et les emplois qui ont été faits de ces ressources. L'objectif de ce tableau est de faire apparaître pour un exercice donné les flux d'investissement et de financement, les autres emplois et ressources financières ainsi que la variation de la trésorerie propre de cet exercice. Le tableau met en évidence deux aspects :

- le calcul de la variation du fonds de roulement net à partir de la variation des ressources durables et celle des emplois durables,

- l'utilisation de la variation du fonds de roulement net global pour la détermination du besoin de l'exercice en fonds de roulement et la variation nette de la trésorerie.

d. L'état annexé et l'état supplémentaire

L'état annexé

L'état annexé est en quelque sorte le mode d'emploi et complément nécessaire à la compréhension des autres états financiers dont il est une partie intégrante. Il concourt à donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise en indiquant par exemple les modes d'évaluations, l'état des provisions et des amortissements.

L'état annexé est rendu obligatoire par le SYSCOA et est exigé dans les deux (02) systèmes plus évolués (normal et allégé).

L'état annexé comprend onze (11) tableaux :

 

Tableau 1- Actif immobilisé

Tableau 2- Amortissements

Tableau 3- Plus- values et moins values sur cessions d'immobilisations Tableau 4- Provisions

Tableau 5- Biens pris en crédit-bail et contrats assimilés

Tableau 6- Echéance des créances à la clôture de l'exercice

Tableau 7- Echéance des dettes à la clôture de l'exercice

Tableau 8- Consommations intermédiaires de l'exercice

Tableau 9- Répartition du résultat et autres éléments caractéristiques des cinq (05) dernières années.

Tableau 10- Projet d'affectation du résultat de l'exercice

Tableau 11- Effectif, masse salariale, personnel propre à l'entreprise et personnel extérieur.

Etat supplémentaire

« Dans le système normal, est rendu obligatoire l'établissement d'un état fournissant des informations additionnelles dénommé Etat supplémentaire statistique » stipule l'article 12 du droit comptable.

L'état supplémentaire est obligatoire dans le système normal et ne fait pas partie des états financiers annuels ; il fournit des informations additionnelles. Son élaboration vise à satisfaire les besoins d'informations de certains partenaires de l'entreprise (administrations, banques, représentants du personnel, ...)

L'état supplémentaire doit être cohérent avec les autres états financiers annuels car il se situe dans le prolongement des informations produites par ces états. Il se rapporte aux informations suivantes :

Production de l'exercice en quantité et en valeur ;

Achats destinés à la production.

III. CONSTATS ET SUGGESTIONS

III.1. CONSTATS

Les trois (03) mois passés à Ed.PA nous ont été à bien des égards riches aussi bien en termes de savoir que de relations humaines. Aussi, nous avons pu faire des constats en termes d'atouts et d'insuffisances.

III.1.1 Les atouts de Ed.PA

En ce qui concerne les atouts, nous avons pu constater :

> La tenue régulière de rencontres entre le Directeur Général et l'ensemble de son personnel pour faire le point des différents problèmes qui entravent la bonne marche des activités en vue de les solutionner au mieux. Ainsi, la comptabilité se voit régulièrement fixer des objectifs à atteindre.

> Le brouillard de caisse est envoyé à la fin de chaque semaine au DG pour lui permettre de se mettre au diapason des mouvements de caisse de la semaine et de donner son appréciation.

> L'existence d'un bon climat social entre les travailleurs crée une bonne motivation de l'ensemble du personnel.

III.1.2. Les insuffisances Comme insuffisances nous avons pu constater :

> La vétusté du micro-ordinateur mis à la disposition de la comptabilité et le manque d'onduleur font que les informations comptables ne sont pas sécurisées.

> Le manque d'une comptabilité sur les chantiers. En effet, les pièces justificatives des dépenses que fait le chef de chantier parviennent dans l'entreprise avec un retard ; ceci ne permet pas au comptable d'établir la situation des comptes dans un délai raisonnable ;

=> Le personnel administratif utilisé par Ed.PA est insuffisant pour ses besoins ; le comptable, est aussi le gestionnaire de l'entreprise. Toute chose qui ne lui permet pas d'organiser correctement la comptabilité.

=> La saisie des opérations comptables se fait sur Excel, cette méthode comporte des risques d'erreurs et n'est pas automatique. Par exemple pour établir le Grand Livre, il faut copier, pour chaque compte, tous les mouvements du compte dans le Journal, puis les coller au Grand Livre. Il faut être très attentif dans cette opération pour ne pas omettre de mouvement.

III.2. SUGGESTIONS

Au regard de différentes remarques portées ci-dessus, nous suggérons à Ed.PA pour une amélioration du travail :

> Un recrutement de personnel pour palier l'insuffisance du personnel ;

? Le renouvellement du matériel informatique de la comptabilité pour permettre le bon déroulement des travaux comptables ;

=> Mettre sur les chantiers un aide comptable qui sera chargé de la collecte et de la suivie des opérations de dépenses afin de faciliter la tâche au comptable, ou à défaut de cela, veiller à l'acheminement à temps de toutes les factures vers la comptabilité.

> L'acquisition d'un logiciel comptable pour plus d'efficacité dans la saisie des opérations comptables. Il faudra former à cet effet le comptable à la maîtrise de ce logiciel.

CONCLUSION GENERALE

L'entreprise Ed.PA, avec laquelle nous nous sommes familiarisés pendant trois (03) mois, présente de nombreux atouts indéniables pour l'exercice de la fonction de comptable. En effet, nous avons été plongés dans un milieu professionnel qui nous a beaucoup appris sur le plan pratique. Le travail a certes été immense mais très enrichissant et formateur à tout points de vue.

A travers ce stage et l'étude de notre thème « L'organisation comptable de Ed.PA », nous avons fait la connaissance dans une première partie de l'entreprise à travers sa présentation, son organisation et ses activités. Dans une seconde partie, nous avons procédé à l'étude proprement dite du thème qui nous a renseignés beaucoup sur les dispositions réglementaires et les réalités pratiques en matière d'organisation comptable.

A l'issue de notre étude, nous avons pu relever quelques constats et faire des suggestions en vue d'une amélioration du fonctionnement de l'entreprise.

En définitive, il faudrait saluer les acteurs qui ont oeuvré à la bonne tenue de ce stage et dire, comme le philosophe allemand Nietzche : « ce serait mal récompenser son maître que de rester toujours disciple », que ce serait mal récompenser le personnel de l'IBAM et tout le corps professoral, le responsable et personnel de l'entreprise Ed.PA, tous ceux qui ont oeuvré à la bonne tenue de ce stage, que de ne pouvoir reproduire ce que nous avons appris.






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle