Du point de vue de l'entreprise, la commercialisation fait
partie intégrante du processus d'innovation et peut se décrire
comme la mise en place d'un ensemble de conditions et d'éléments
ou activités que doit nécessairement rencontrer l'entreprise en
vue de générer des revenus issus des innovations de biens ou de
services introduit respectivement dans le marché et dans le
système de production.
Cette approche dite fonctionnelle ne contraint pas
l'entreprise à gérer le processus de commercialisation selon des
séquences bien précises et ordonnées dans le
temps40. Cette approche aborde le processus de commercialisation sur
la base d'activités et de fonctions sur lesquelles le client ou
l'entreprise peuvent agir et faire de la rétroaction en continue quelque
soit l'étape du processus de commercialisation.
Cette vision du processus de commercialisation offre un cadre
de manoeuvre flexible pour l'entreprise qui n'est pas assujetti à un
cheminement chronologique pour lequel la rétroaction serait plus
problématique. Elle permet d'articuler les fonctions propres au
processus de commercialisation selon le besoin et l'ordre spécifique de
l'entreprise.
Lorsque l'on évalue les droits de
propriété intellectuelle, il est primordial
d'examiner
l'ensemble des aspects d'un transfert41 dans le contexte de
40 JULIA.R , ANTOINE.R, « Rapport d'entrevues
sur la commercialisation de l'innovation » 2007 41 Le contexte
de l'innovation a profondément changé depuis vingt ans.
L`apparition et
la diffusion accélérée de nouvelles
technologies de l'information, les changements continus,
qui exigent des adaptations permanentes se
révèlent être un défi pour l'ensemble des
sociétés.
l'entreprise. Voici certaines des considérations
à prendre en compte pour l'évaluation d'une technique :
· Taille : existe-t-il un marché pour le produit
fabriqué à l'aide de cette technique ?
· Echelle : l'échelle de mise en oeuvre de la
technique est-elle adaptée à ce marché ?
· Maturité : Le marché pour cette
technique est-il déjà bien établi ou est -il
récent, et de nouvelles mises au point vont-elles être
nécessaires ?
· Obsolescence : s'agit t'il au contraire d'une
technique déjà ancienne qui est sur le point de
bénéficier de nouvelles mises au point ?
· Environnement : la technique peut elle être mise
en oeuvre de manière satisfaisante dans l'environnement, tant climatique
que culturel, du preneur de licence ?
· Pertinence : la technique est elle adaptée
à l'infrastructure disponible, en termes, notamment, de fournitures
d'énergie, de télécommunications, de transports,
d'élimination des déchets ?
Nous comprenons donc à travers ces points que,
réussir la vente
d'une invention ou d'une technique revient à
mettre une nouvelle
invention en adéquation avec un besoin existant
réellement. Cela
nécessite surtout une collaboration et une
coopération intenses et très étroites entre trois groupes
d''individus : ceux qui créent les inventions et les techniques, ceux
qui explorent et qui créent les débouchés et ceux qui
utilisent les inventions et les techniques.
L'inventeur ou le propriétaire de l'invention peut
envisager plusieurs façons de la commercialiser :
· Commencer lui-même la fabrication et la vente du
produit fondé sur l'invention,
· Concéder sous licence les droits sur
l'invention,
· Vendre les droits attachés au brevet,
· Adopter une solution faisant appel à une
combinaison des trois possibilités mentionnées ci -dessus.
Chaque cas particulier ici doit être analysé et
évalué en fonction de ses caractéristiques propres, compte
tenu de la nature et des propriétés de l'invention, des besoins
et des possibilités des consommateurs et des conditions du
marché, des ressources disponibles, et de la volonté de
l'inventeur de coopérer à la mise au point de son invention.