4. CONCLUSION
Les personnes concernées par le VIH que j'ai pu
rencontrer étaient des hommes, des femmes, hétéro ou
homosexuels qui ne se réduisaient pas à un unique statut de
« patient ».
S'ils avaient en commun un diagnostic médical ou une
préférence sexuelle, la souffrance de chacun était unique
; quelquefois, même ,ces personnes n'étaient pas ou plus en
souffrance.
Leur souffrance était liée à leur propre
angoisse de perte, de mort mais aussi et surtout au regard de l'autre ou
à la crainte du regard de l'autre.
Le VIH a à voir avec le sexe et la mort qui sont deux
grandes questions existentielles. Il peut à un moment ou à un
autre concerner chacun d'entre nous dans notre rapport au risque et nous
pouvons facilement être conduits à utiliser des mécanismes
d'identification ou de projection qui peuvent entraver les relations
thérapeutiques, voire les relations personnelles.
Tous les efforts de prévention, aussi
nécessaires soient -ils ne doivent pas nous faire oublier de prendre en
compte que nos conduites (de patients ou soignants) et en particulier nos
conduites amoureuses ou sexuelles ont souvent à voir avec le
désir, avec des pulsions voire des compulsions, c'est à dire
à voir avec une partie de nous même dont nous avons peu la
maîtrise : notre inconscient.
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