L'impact des communications modernes et traditionnelles sur les relations sociales dans le secteur Gisenyi (1998-2010)( Télécharger le fichier original )par Pascal BIZIMANA Université libre de Kigali campus de Gisenyi - Licence 2010 |
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELLe présent chapitre s'articule autour de deux principaux points. Tout d'abord il présente le cadre théorique et conceptuel du sujet en mettant en relief ses principaux termes. Ensuite, il esquisse quelques aspects historiques de la communication. I.1. DEFINITION DES CONCEPTSI.1.1. ImpactDans un sens général, l'impact est un choc, une collision, un heurt. Il désigne aussi un effet produit sur l'opinion de quelque chose. Appliqué à la communication, l'impact est effet relatif à la puissance de la communication, c'est-à-dire les traces qu'elle laisse à celui à qui elle est adressée et suivant le but poursuivi par cette action (sensibilisation, formation, attitude) (NYIRAMUHIMBO, 2003 :16). I.1.2. InformationLe Petit Larousse (1998 :546) définit l'information comme tout renseignement qu'on porte à la connaissance d'une personne, d'un public. Pour NZABANDORA, J (2005) cité par NDIMUBANZI F. (2006 :15) «la communication est impensable sans informations ou des messages contenant des informations. Les informations sont donc des produits véhiculés, transportés par la communication». Il continue en disant que l'information signifie au sens journalistique du terme, une nouvelle très récente, communiquée par les moyens de communication de masse (radio, télévision, journal, affiche, Internet, etc.). La nouvelle c'est ce que l'on porte à la connaissance d'une personne pour la première fois. ALBERT (1988 :22) définit le mot «information» comme étant, non seulement la transmission, l'explication des nouvelles de grande et de petite actualité, d'éléments de connaissances et de renseignements mais aussi l'expression des jugements, des idées et des opinions. I.1.3. La communicationLa communication est un processus de transmission d'information. Ce terme provient du latin «communicare» qui signifie «mettre en commun». La communication peut être donc considérée comme un processus pour la mise en commun d'informations et des connaissances, elle est aussi la transmission d'informations d'un émetteur à un récepteur comme bon nombre d'auteurs le disent (Http// www.techno-science.net/communication consulté le 12/10/2009). D'après les spécialistes de la communication, «communiquer» et «communication signifient, la mise en relation des esprits humains, plus précisément des cerveaux humains» (NZABANDORA, 2005 :20). D'après LENET (1988 :10) «l'homme s'exprime pour convaincre, c'est-à-dire pour modifier les connaissances, les opinions et les comportements d'autrui». Pour le sociologue américain COOLEY, C, que cite KARAMIRA (2004 :14), «la communication est perçue comme le mécanisme par le quel les relations humaines existent et se développent».
Ce message a ainsi pour première condition l'existence des sociétés dont il est l'instrument indispensable et constamment employé. La communication est immédiate si le processus fonctionne normalement, réciproque. En effet, le retour sur la source ou réponse (que les théoriciens de la communication appellent le feed-back) est lui-même immédiat, puisque le système peut, dans l'instant s'inverser, l'émetteur devenant récepteur et vice versa de telle sorte qu'il s'établit un échange continu et sans intermédiaire : un dialogue ou une conversation, souligne VOYENNE, B (1962 :11) Dans son cours de sociologie de la communication et de l'information sociale, SHYAKA, A (2001 :18) affirme que communiquer consiste aussi à faire passer des informations sur ce que l'on a dans l'esprit. La communication et avant tout un phénomène cognitif. Lorsque des technologies de télécommunication sont employées, la communication doit s'appuyer sur des fonctions complexes (protocoles, normes, etc.). (Http// www.techno-sciences.net consulté le 12/09/2009). La communication concerne bien l'homme (la communication intrapsychique, interpersonnelle, groupale,...) que l'animal (la communication intra ou inter espèces) ou la machine (télécommunication, nouvelles technologies,...), ainsi que leurs croisements : homme-animal ; homme-technologie... De ce fait, c'est un objet d'étude partagé par plusieurs disciplines qui ne répond pas à une définition unique. Et tout le monde s'accorde pour la définir comme un processus, le point de vue divergent lorsqu'il s'agit de qualifier ce processus. Ø Un premier courant de pensée, regroupé derrière les sciences de l'information et de la communication propose une approche de communication plus centrée sur la transmission d'informations. Il s'intéresse aussi bien à l'information l'homme-machine qu'au processus psychique de la transmission de connaissances (avec l'appui des sciences cognitives). Ø Un second courant, porté par la psychosociologie, s'intéresse essentiellement à la communication interpersonnelle (duelle, triadique ou groupale). La communication est alors considérée comme un système complexe qui prend en compte tout ce qui se passe lorsque des individus entrent en interaction et fait intervenir à la fois des processus cognitifs, affectifs et inconscients. Dans cette optique, on considère que les informations transmises sont toujours multiples, que la transmission d'informations n'est qu'une partie du processus de communication et que différents niveaux de sens circulent simultanément. Ø En fin, un troisième courant issu de la psychanalyse, traite de la communication «intrapsychique». Dans son approche psychologique, il est important de souligner que la communication et la relation interpersonnelle sont deux termes proches. La relation désigne la forme et la nature du lieu (familial, de voisinage, professionnel,...) qui unit deux personnes tandis que la communication est le rapport d'interaction qui s'établit lorsque les partenaires sont en présence. Ce rapport s'analyse à trois niveaux : intrapsychique (les dimensions de la personnalité de chacun des protagonistes), interactionnel (la structure relationnelle et sa dynamique) et social (le contexte culturel avec ses normes, ses valeurs et ses rituels dans le quel il se place). (PICARD, D et al, 1983 :64). |
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