CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre analyse en ce qui concerne
l'évaluation des impacts des accords de partenariat économique
sur le système agricole centrafricain; à titre de rappel, pour
réaliser cette analyse, nous avions premièrement fait un
diagnostic général du système agricole centrafricain en
vue notamment de voir son degré de compétitivité. Puis
nous avions fait une analyse générale des effets des APE en vue
aussi de voir leurs impacts sur ce système agricole.
Les résultats du diagnostic nous révèlent
que, le système agricole centrafricain n'est pas un système
compétitif. Cette faiblesse de la compétitivité s'explique
d'une part par la prédominance de l'usage des outils de production
traditionnels, rudimentaires et archaïques tels que : houes,
machettes, daba... au niveau du système de production, et d'autre part,
cela s'explique par la non diversification des productions agricoles et l'usage
insuffisant des fertilisants au niveau du système de culture.
Globalement, l'insertion de la réciprocité dans
les échanges centrafricains favorisera le système de production
agricole (c'est-à-dire il y aura amélioration des outils, des
moyens de production, des intrants agricoles à cause de la chute de
leurs valeurs suite au démantèlement tarifaire), mais cette
réciprocité constitue aussi un véritable danger pour les
cultures de rente ainsi que pour le secteur agroalimentaire. Dans le secteur
agroalimentaire par exemple, plusieurs unités de productions seront en
perte de vitesse dans un espace de long terme. Leurs chiffres d'affaire
passeront avec les APE de 25612,9 millions de FCFA à 9655,26 millions de
FCFA, soit une baisse globale de 62,30% provoquant ainsi la perte d'emploi pour
949 personnes soit une réduction de 83,3% des effectifs des
employés de ce secteur.
Pour minimiser les effets négatifs des APE en vue de
maximiser leurs impacts positifs sur le système agricole centrafricain,
nous avons donc proposé au terme de notre analyse plusieurs mesures
d'adaptation au système agricole centrafricain. Ces mesures ont
été formulées de la manière suivante :
· Renforcer le système de production agricole par
la formation du capital humain et l'usage des facteurs de production
modernes ;
· Orienter le système de culture centrafricain
sur l'agriculture intensive et extensive moderne en vue de maximiser les
rendements agricoles;
· Diversifier la production agricole
centrafricaine en vue d'augmenter le nombre des produits d'exportations
agricoles et d'envisager aussi leurs diversifications.
· Réorienter la politique économique et
commerciale centrafricaine sur une politique prioritairement d'offre et non de
demande.
La concrétisation de ces mesures que nous venons ici de
proposer pour le renforcement de la compétitivité du
système agricole centrafricain permettra à la République
Centrafricaine de pouvoir inverser les tendances négatives des APE en
vue de maximiser leurs effets positifs sur son système
économique.
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